Pour faire l'état des lieux d'un territoire dans le domaine de la pauvreté et de l'exclusion, le nombre des bénéficiaires des aides sociales est un bon indicateur.
L'INSEE vient de publier un rapport sur ce thème, en comparant la situation des départements.
La situation en France est très contrastée, avec des secteurs qui cumulent les difficultés et d'autres qui s'en sortent beaucoup mieux. Il n'est pas surprenant de retrouver les Ardennes parmi les départements les plus défavorisés, c'est à dire ceux où les populations sont le plus en souffrance.
Ce rapport se lit assez facilement, en voici quelques extraits :
Cartographie des aides sociales : un reflet des différences de pauvreté.
Les situations en termes de pauvreté, de vieillissement, de répartition des revenus sont différentes selon les départements. L’aide sociale touche donc plus ou moins de personnes selon les départements. Le nombre de bénéficiaires des aides à l’insertion ou en faveur des personnes âgées dépend du taux de pauvreté, de la taille de la population de chaque département et de sa structure démographique. Toutefois, même rapportée à la population d’âge correspondant (l’ensemble de la population pour le taux de personnes couvertes par le RSA, les personnes de plus de 75 ans pour les aides aux personnes âgées), la part de bénéficiaires varie fortement d’un département à l’autre. Le rapport est de un à trois entre le département où le taux de bénéficiaires est le plus faible et celui où il est le plus élevé ; et même de un à quatre dans le cas de la population couverte par le RSA.
RSA, population urbaine et pauvreté des moins de 20 ans.
Les départements où les bénéficiaires du RSA sont proportionnellement les plus nombreux ont un taux de chômage élevé. Mais ce sont également ceux où les jeunes en situation de pauvreté sont les plus nombreux et où la proportion de la population vivant dans les pôles urbains est la plus forte.(...)
Carte 1 - Taux de population couverte par le RSA au 31 décembre 2009

Carte 2 - Taux de personnes âgées bénéficiaires de prestations au 31 décembre 2008

Deux groupes de départements où les situations de précarité sont les plus fréquentes
Dans un premier groupe de départements du Sud (Hérault, Ariège et Tarn-et-Garonne) et du Nord (Pas-de-Calais, Ardennes, carte 3), la part des bénéficiaires du RSA et celle des personnes âgées bénéficiaires de prestations sont très élevées. Dans le Pas-de-Calais et l’Ariège, ces parts dépassent même les moyennes nationales de plus de 30 %. Le taux de pauvreté dans ces cinq départements (entre 16 % et 20 %) est supérieur à la moyenne nationale (13,4 %).(...)
Carte 3 - Indicateur croisé RSA / Prestations versées aux personnes âgées

Ces chiffres officiels montrent que la souffrance dans laquelle vivent de très nombreux Ardennais n'est pas une illusion. Et dans notre département le Vouzinois fait malheureusement partie des zones les plus touchées. Il n'est pas possible de fermer les yeux sur une telle réalité, et se réfugier sur l'éternel "on a des atouts, il faut aller de l'avant et arrêter de se plaindre". Construire un avenir le meilleur possible, bien entendu, mais ne pas voir la gravité et l'urgence de la situation actuelle aboutirait à laisser à l'abandon une frange importantes des habitants des Ardennes.
arabes qui se soulèvent pour la dignité et la liberté. Partout dans le monde, cette onde de choc salutaire bouscule les dictatures et porte un message d’espoir de liberté, de démocratie et de progrès social.
que refuse les membres de la communauté de communes. Le maire de Fumay, membre du PS s'oppose au maire de Revin lui aussi membre du PS, car le premier explique qu'il faudrait une communauté de projet pour travailler dans une même collectivité. Le député maire de Revin tient à être membre d'une communauté de communes qui a des moyens financiers importants grâce à la centrale de Chooz.
disparu en un siècle (et il faudra beaucoup moins de temps pour épuiser tout le reste). Non content de piller le bien commun, notre modèle économique fondé sur le développement exponentiel détruit inexorablement la nature, pervertit les relations humaines, compromet gravement l’avenir des générations futures. Pour sauver la planète, est-il urgent de commencer à « décroître » ?