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Election cantonale de Vouziers : la démocratie en danger

 

L'An Vert n'a pas pour habitude de dramatiser toutes les situations, de crier "au loup" tous les matins.

 

Ce n'est pas que les raisons de s'indigner manquent, mais à force de crier en permanence, on risque de devenir inaudible.

Certains faits liés aux élections cantonales nous semblent poser des problèmes graves en ce qui concerne le fonctionnement de la démocratie. Nous disposons de cette richesse depuis tellement longtemps que nous avons parfois du mal à en voir tous les avantages ou à en dénoncer tous les manquements.

 

Il y a bien sur le problème de l'abstention, et de la non inscription sur les listes électorales, qui font que beaucoup ne participent même pas au choix proposé. Cette situation mériterait une analyse poussée et des propositions pratiques pour tenter d'y remédier. Nous y reviendrons ultérieurement.

 

Il ya bien sur le problème du vote pour le Front National. Ce parti qui se place en dehors des valeurs républicaines (Liberté, Egalité, Fraternité), fait un score très élevé. Mais ce problème est national, et la situation locale ne montre pas d'aggravation récente. C'est un combat quotidien pour des valeurs qui fera reculer ce vote de rejet.

 

Ce dont nous voulons parler ce jour concerne une candidate d'un parti classique, Françoise Payen,  que clientelisme.jpgnous étiquetons UMP, même si elle ne s'en réclame pas officiellement.

Dans sa profession de foi, elle écrit :

" Vous devez choisir celui que vous estimez le plus en capacité de comprendre vos problèmes et surtout d'être entendu pour y apporter une solution concrète.

Pour notre canton, avoir un Conseiller Général appartenant à la majorité départementale c'est avoir la certitude de voir ses dossiers efficacement soutenus."

Elle ajoute, au cas où on aurait pas bien compris :

"Prendre le risque de voir notre canton représenté par un Conseiller Général d'opposition, c'est hypothéquer gravement son avenir! "

 

Et la démocratie, où est-elle ? S'agit-il lors d'élections de choisir le meilleur programme, le meilleur candidat ?

Pour madame Payen, ce n'est pas cela. Il s'agit de choisir celui qui est du côté du pouvoir local. Ses propos laissent entendre que les arbitrages départementaux ne se font pas en fonction des besoins des territoires, ou en fonction d'une politique de développement du département.

Il semblerait qu'un dossier puisse aboutir si, et seulement si, celui qui le défend porte la bonne étiquette politique.

Décrit-elle le fonctionnement actuel, ou parle-t-elle de la façon dont elle espère remplir son mandat ?

Que ce soit l'une ou l'autre des possibilités, cette position est tout simplement scandaleuse.

Une assemblée qui est amenée à gérer une collectivité territoriale doit agir pour le bien commun. Il est bien entendu que des débats démocratiques s'y déroulent, et que la majorité tranche si nécessaire.

Mais le fonctionnement que décrit (souhaite ?) madame Payen s'apparente au népotisme : si tu es de ma famille, tu obtiendras tout ce que tu veux, sinon rien ne sera possible pour toi.

Ce travers, comme le clientélisme, est une perversion grave de la démocratie. S'en réclamer ouvertement  et en faire un argument électoral constitue plus qu'une erreur : c'est un manquement à un principe fondamental de la République.

Cet argument inacceptable a déjà été utilisé dans le passé, il s’est montré totalement inopérant : le canton et plus largement l’arrondissement de Vouziers n’ont  visiblement pas  bénéficié  pour leur développement de l’appartenance des précédents Conseillers Généraux à la majorité départementale.

 

 

Commentaires

  • Malheureusement, c'est quelque chose que l'on peut entendre assez couramment. Les conseillers généraux ne sont pas à la tête d'un canton, mais dans une assemblée qui doit œuvrer pour le bien de tous les habitants du département.
    Je ne sais pas si le quartier ou habite le maire a plus d'avantage que le quartier du blanc-mont parce que Claude y habite ... c'est bien de cela qu'il s'agit quand on prend la comparaison canton - département et quartier - ville.
    Ces arguments utilisés prouvent bien que ces gens ne veulent pas le bien de tous, mais avant tout le bien de leurs amis ...
    C'est bien ce que l'on constate au plus haut de l'état aujourd'hui.

  • Juste pour répondre à la question contenue dans l'article, la réponse est clairement : Elle décrit le fonctionnement actuelle du Conseil général des Ardennes et de, malheureusement, quasiment toutes les grandes collectivités locales.
    En même temps, on ne peut pas blâmer uniquement les élus, car les gens sont les premiers coupables, car ils sont très demandeurs de ce clientélisme institutionnalisé. Il n'y a qu'à regarder certaines demandes de subventions d'associations, voire les requêtes formulées lors de réunions publiques ou de permanences d'élus, ou encore simplement lire des tracts de soutien d'élus à élus en campagne, pour s'en rendre rapidement compte.

  • C'est vrai que la lecture du document de Madame Payen donne une drôle d'idée du mandat de conseiller général et de la démocratie, même si elle n'affiche pas l'étiquette UMP qui semble être " un gros mot" il est fort à parier qu'elle partage cette manière de voir les choses avec ses amis de la majorité départementale!!!
    Elle est novice en politique mais c'est vraiment gros comme ficelle

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