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  • Barrage de Savigny : le fond et la forme

    La troisième assemblée générale de l'association"Défense Sud Vallée de l'Aisne" a été riche en débats.

     La salle plus que remplie montrait que d'évidence le sujet était d'importance et que la mobilisation locale ne faiblissait pas.

    Le président, Frank Maillard, a rappelé en début de réunion le chemin parcouru depuis la création deardennes,vallée de l'aisne,barrage l'association. Elle est née en réaction au projet de barrage sur l'Aisne, dossier porté par l'Entente Aisne-Oise qui regroupe six départements traversés par ces deux rivières.

    La réaction forte des habitants concernés a permis un recul de l'Entente et a imposé de nouvelles études. C'est un peu au jeu du chat et de la souris qu'ont joué les deux protagonistes, avec le département et les services de l'Etat comme arbitres. Mais ceux-ci ne sont pas neutres dans l'histoire puisque notamment le département des Ardennes est un des membres constitutifs de l'Entente.

    ardennes,vallée de l'aisne,barrageL'association ne s'est pas contenté de s'opposer, elle a réalisé un gros travail d'expertise et de contre expertise qui lui permet de faire des critiques motivées et de présenter des alternatives crédibles.

    Depuis trois ans, on a dépassé le rejet épidermique pour une analyse technique et politique des enjeux et des forces en présence. De son côté, l'Entente continue à jouer les bulldozers, au sens propre comme au sens figuré.

    La réalisation de la retenue de Proisy est utilisée comme une carte de visite par les responsables de l'Entente. Mais tout n'est pas si rose pour les résultats constatés, et ce dossier n'est pas transposable tel quel sur un autre site.

    Le Sous-préfet de Vouziers a été le premier invité à prendre la parole. Il a rappelé que la solidarité de bassin ne pouvait avoir comme conséquence le sacrifice imposé à certains. Il a insisté sur la vigilance mise par les services de l'Etat sur ce dossier.  Il a déclaré qu'il resterait attentif, ainsi que le Préfet des Ardennes, au respect des engagements pris.

    ardennes,vallée de l'aisne,barrageJean-Luc Warsmann, député et ancien Conseiller Général a expliqué ensuite son point de vue. Il a opposé la conduite du projet qui est réalisé pour la Meuse dans le nord du département à celle qui est menée pour l'Aisne. Il a insisté sur la concertation et la participation qui ont marqué les études pour les crues de la Meuse. A l'inverse il a souligné le manque de considération de la part de l'Entente dans le dossier Aisne-Oise.

    3 conseillers généraux étaient présents : Claude Ancelme pour Vouziers, Dominique Arnould pour Grandpré et Thierry Deglaire pour Monthois. Ils ont reconnu un manque de connaissance et d'intérêt de leurs collègues pour ce dossier. Thierry Deglaire qui siège à l'Entente a rappelé qu'il serait toujours le relais entre l'association et l'Entente, faisant suivre les informations qu'il pouvait obtenir en siégeant au sein de celle-ci.

    Claude Ancelme a assuré le président de la DSVA de son soutien, et  a affirmé qu'il était toujoursardennes,vallée de l'aisne,barrage soucieux du respect de l'écologie, en particulier lors de la réalisation de travaux.

     

    C'est quand la parole a été donnée aux personnes présentes dans la salle que des critiques de fond sont apparues. Le bien fondé d'un barrage a été remis en cause, en particulier par André Theret et Michel Coistia.

    Il a été rappelé que l'Entente ne voyait de solution que par des barrages, alors que depuis longtemps des études comme celle de "Nature et Avenir" préconisaient une approche douce. L'aménagement des cours d'eau et de leur lit représente une approche moins spectaculaire mais probablement aussi efficace. Ceci en particulier avec un couplage possible avec des protections rapprochées (murets, portes étanches,..) peu coûteuses mais très utiles.ardennes,vallée de l'aisne,barrage

    Il a été rappelé également que la construction d'un barrage n'apporterait rien pour les Ardennes (l'efficacité serait marginale à Attigny et Rethel) mais permettrait surtout de poursuivre le bétonnage en région parisienne (des projets en zone inondable viennent d'y être validés !).

    Pierre Potron  a présenté un travail de Lionel Dubief sur les textes régissant la gestion de l'eau. Il semble bien que le respect des zones humides préconisé par la loi et les règlements n'est pas inclus dans la vision et les réalisations ardennes,vallée de l'aisne,barragede l'Entente.

    Toutes ces voix et quelques autres, ont fait la démonstration qu'un autre choix est possible. Il est même plus que souhaitable, étant donnés les inconvénients majeurs du projet de l'Entente.

    Les départements de la Marne et de la Meuse ont exprimé une opposition claire à la réalisation d'un barrage sur leur territoire.

    On est étonné que le département des Ardennes ne prenne pas une même décision, ce qui ferait basculer la majorité au sein de l'Entente.

    Pour l'instant le bras de fer continue, mais les enjeux et la clé du succès ont été clairement mis en évidence au cours de cette assemblée générale. C'est l'assemblée départementale des Ardennes qui devra se prononcer clairement sur ses intentions et qui fera pencher la décision dans un sens ou dans un autre.

  • Guerre d'Algérie : une mémoire à sens unique ?

    La guerre d'Algérie fait partie des événements tragiques qui ont marqué et divisé notre pays.



    Les traces des passions et des souffrances sont encore bien présentes aujourd'hui. Ceci se traduit par des batailles qui peuvent ressembler à des combats d'arrière garde pour ceux qui n'ont pas connu cette période. Il en est ainsi du choix de la date qui devrait marquer la journée souvenir des ces événements. Il en est ainsi de certains choix de vocabulaire qui sous-tendent des choix idéologiques (colonisation, indigènes, terroristes, etc...).

    Dans le sud de la France la communauté des rapatriés d’Algérie est nombreuses et influente. La droite et l’extrême-droite locales sont en concurrence pour récupérer ces électeurs potentiels. C'est à qui fera le plus d'appels du pied vers ces "Pieds-noirs", par des discours ou des gestes concrets (inauguration de monuments, réhabilitation d'anciens de l'OAS,...)

    A Nice le maire UMP se réserve le droit à la parole sur le sujet et s'en prend violemment à la LDH qui souhaite faire entendre sa voix. Pour Christian Estrosi, la liberté d'expression représente manifestement un détail , un droit que l'on peut supprimer à sa guise.

    Voici  un communiqué de la LDH à ce sujet :

    Communiqué de la section de Nice
    9 février 2012

    La LDH Nice organise les 10 et 11 février un colloque à l’occasion du cinquantenaire de la Guerre d’Algérie. Au nom d’une prétendue mémoire unique des Français d’Algérie, dans une démarche sans précédent, le maire Nice s’érige en détenteur de la vérité historique et somme la LDH d’annuler le colloque. Il suggère une faute de la maison des associations qui accueille l’initiative, instrumentalise la souffrance, les sentiments et les émotions des rapatriés et des harkis. Enfin, sur un mode particulièrement menaçant il agite la menace d’une opposition physique à la tenue du colloque.

    La LDH de Nice ne reculera pas devant une telle intimidation ; elle ne pliera pas devant un maire qui démontre une fois de plus qu’il n’est pas le garant qu’il devrait pourtant être du pluralisme et de la démocratie.

    La LDH de Nice, en plein accord avec la direction nationale de la Ligue des droits de l’Homme, maintient l’initiative prévue dans son intégralité. Face à la menace et à la peur, elle en appelle à l’opinion publique et aux citoyens pour que vive la démocratie.

    Lettre au ministre de l'intérieur


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  • Réduisons la demande pour sortir les Français de la précarité énergétique !

    Communiqué de la FNE


    Face à la forte demande générée par la période de grand froid que nous traversons, le modèle énergétique français a toutes les peines du monde à fournir l’énergie demandée et doit massivement recourir aux importations. Alors que la facture énergétique totale de la France a augmenté de 30% en 2011, il devient urgent d’engager les travaux de rénovation thermique et de sortir du « tout électrique ».


    Le modèle énergétique français n’assure pas notre indépendance


    A l’heure où la France doit importer massivement une partie de l’énergie consommée, la situation laisse perplexe quant à la sacro-sainte indépendance énergétique, chère à tous les nucléocrates. Dans une breve13150a.jpgdépêche AFP, Hervé Mignon de RTE a rappelé que le recours massif au chauffage électrique en France était la cause de notre thermo-sensibilité : chaque degré en moins a pour conséquence une consommation supplémentaire de 2300 MW en France contre 600 MW en Angleterre et 500 MW en Allemagne.

    Une facture énergétique de plus en plus salée…

    L’augmentation de la facture énergétique souligne la nécessité d’une réduction de la consommation d’énergie comme le demande FNE dans l’Appel des 3000 pour un contrat environnemental. D’un montant de 62 milliards en 2011, cette facture nationale, en augmentant de près de 14 milliards, fait un bond de 30% par rapport à 2010 et plombe un peu plus la balance commerciale française dont le déficit équivaut quasiment à la facture énergétique (70 milliards).

    La rénovation thermique et la sortie du « tout électrique », seuls moyens de lutter efficacement contre le gaspillage énergétique

    D’après la Commission de régulation de l’Energie, la facture d’électricité du consommateur va augmenter de 30% entre 2012 et 2016. Il devient urgent d’engager les travaux nécessaires pour diviser par quatre la consommation énergétique dans les bâtiments. La consommation des bâtiments en aberration-chauffage-electrique.gifFrance représente près d’un tiers de la facture énergétique. Les économies réalisées dans ce secteur vont, non seulement, diminuer notre empreinte carbone mais aussi considérablement alléger le poids de l’énergie dans le déficit de la balance commerciale. France Nature Environnement regrette l’attitude de l’Etat qui, face à la réussite des outils fiscaux incitatifs (éco-ptz / cidd) a fait marche arrière en décidant de raboter ces « niches fiscales » qui sont, en réalité, des investissements.

    Bruno Genty, président de FNE : « La rénovation thermique des bâtiments et les nouveaux modes de chauffage constituent une formidable source d’emplois d’un nouveau type, non délocalisables et à forte valeur ajoutée dans le secteur du bâtiment. Ils permettront tout à la fois de réduire la facture énergétique de nos concitoyens et les rejets de GES. En diminuant cette consommation, on crée les conditions favorables à la sortie progressive et inéluctable du nucléaire.»

  • Vouziers : plusieurs nouvelles interpellations pour trafic de drogue

    On sait depuis longtemps que les ravages de la drogue (héroïne , cocaïne et autres) ne se limitent pas aux grandes citées.

     

    Vouziers et sa région sont malheureusement touchés par ce fléau, et à un niveau important.  Cela ne concerne pas que les plus grosses agglomérations de l'arrondissement (Attigny et Vouziers), mais atteint les plus petites communes. Les milieux touchés sont très divers, mais la sociologie du Vouzinois permet de constater que les immigrés sont parmi les moins atteints. Il faut trouver d'autres explications au développement de cette consommation, le malaise qui traverse la jeunesse du secteur n'a rien à voir avec le Maghreb ou l'Afrique subsaharienne.

    Il faut se féliciter de ces arrestations, en particulier quand elle concerne des  gros revendeurs et non depages_de_2011_drogues_et_societe_insertion_sociale_et_par_lemploi_des_usagers_de_drogues_-_recommendations_pour_un_accompagnement_individuel_et_collectif.png simples consommateurs. Mais la question se pose de l'efficacité de ces coups d'arrêt, qui sont suivis d'une reprise du trafic très rapidement. Depuis plusieurs années, des opérations ont été lancées sur le Vouzinois, et la situation ne semble pas s'améliorer.

    Il faut bien écrire "ne semble pas", car il n'existe pas de chiffres fiables ( pas même d'estimation officielle) dans ce domaine. Ce qui rend toute politique de prévention difficile, d'autant que les moyens mis à disposition de cette prévention sont bien dérisoire. L'association "Préludes" qui travaille sur le terrain depuis plusieurs années a bien du mal à joindre les deux bouts. Elle travaille essentiellement avec des bénévoles, alors qu'un appui sur des professionnels serait un atout essentiel.

    Cette dérive vers la consommation de drogues est favorisée par le sentiment de rejet de la société et par la vision d'un avenir sans espoir d'une vie sociale "normale". Le manque de formation,  de mobilité, de travail, de contacts sociaux, sont des facteurs qui ne peuvent qu'augmenter les risques de devenir un consommateur de drogue.

    Dans un pays où la norme est  de compter les chômeurs par millions depuis des années, s'attaquer au problème de la drogue uniquement par la répression des trafiquants, c'est comme aider les sans-abris en se contentant d'ouvrir des hébergements d'urgence : c'est utile, mais cela ne résout pas du tout les problèmes.

  • Deux questions à propos de Claude Guéant et des « civilisations »

    Communiqué de la LDH
    Le ministre de l’Intérieur s’était jusqu’à présent limité à la stigmatisation des individus ou des origines. Chargé par Nicolas Sarkozy du rabattage des voix d’extrême droite, Claude Guéant vient de franchir une étape supplémentaire vers l’ignoble, dans les locaux de l’Assemblée nationale, devant des élus UMP et un groupuscule étudiant proche de la droite radicale.

    Avec ses deux petites phrases « Nous devons protéger notre civilisation » et « je pense que toutes les7bc7ace9c957138ca7c2bc4133ca4689ce021525.jpeg civilisations ne se valent pas », assises sur un amalgame nauséeux entre « civilisations », « ethnies » et politiques gouvernementales, Claude Guéant exhume de son tombeau le débat sur l’identité nationale lancé par Nicolas Sarkozy et que la nation, justement, avait rejeté avec dégoût.

    Plus encore, il légitime une hiérarchisation des civilisations entre elles, renouant avec les idées les plus sombres du siècle dernier. Provocation ultime, il le fait au nom de la devise républicaine, dont il trahit ainsi et la lettre, et l’esprit. Une telle escalade pour choquante qu’elle soit ne surprend pas la Ligue des droits de l’Homme, mais deux questions sont maintenant posées : Claude Guéant arrivera-t-il, dans une prochaine déclaration, à faire reculer les limites du supportable et sera-t-il toujours ministre de l’Intérieur lorsqu’il l’aura prononcée ? Car dans la plupart des pays d’Europe de tels propos seraient immédiatement suivis de la démission de leur auteur.

    Paris, le 5 février 2012.

  • Sénégal : Trois morts ça suffit ! Deux mandats c’est assez ! Wade, demal* !

    Communiqué du 2 février 2012 des Alternatifs

    Les Alternatifs soutiennent les aspirations légitimes des forces déamocratiques et de la jeunesse sénégalaise et demandent le départ d’Abdoulaye Wade. Il est plus que temps d’en finir avec les vestiges de la France-Afrique, les gouvernements corrompus et les démocraties relatives.


    On peut, de loin, voir dans les manifestations sénégalaises, de « malheureuses tensions » pré-electorales dans une démocratie africaine indépendante. Il s’agit en fait des perpétuelles convulsions qu’entraînent un système corrompu et autoritaire qui depuis un demi-siècle confisque la démocratie sénégalaise au profit d’une petite caste défendant les intérêts entendus d’une bourgeoisie compradore, issue du colonialisme français et de plusieurs décennies de françafrique.

    Depuis l’indépendance du Sénégal, trois chefs d’état se sont succèdés sur un modèle identique. Tous trois formés par l’état français et peu enclins à laisser le peuple s’exprimer.

    D’abord Léopold Sédar Senghor, le « grand poète », pour reprendre la formule passe-partout, qui demanifestation-senegal-16-mars2011-2e9c4.jpg 1945 à l’indépendance fut député français avant de devenir le premier président sénégalais. Senghor, qui décida d’engager une politique de grands travaux de l’état sénégalais destinés à rendre le pays souverain autonome et moderne, reléguant une partie du territoire « hors de l’histoire », hors de l’industrialisation, de l’électrification, de la création de réseaux routiers, destiné à devenir le grenier –arriéré- du Sénégal ; Senghor qui laissa les confréries mourides s’imposer comme le groupe d’influence religieux incontournable au Sénégal ; Senghor qui réprima violemment les mouvements sociaux ; Senghor, surtout, qui défendit avec âpreté les intérêts de l’état français au Sénégal. Pendant 5 mandats, le vieux Senghor étouffa l’espace public sénégalais, omniprésent dans les quelques médias nationaux (tous aux mains de son parti), façonnant le « débat démocratique » à sa convenance. Lors de son 5eme mandat, Senghor démissionne, après avoir été réélu, pour se garantir que le pouvoir resterait dans de bonnes mains, loin des dangers des caprices du suffrage universel. Après 20 ans de pouvoir, Senghor place Abdou Diouf, son ancien directeur de cabinet, son ancien ministre, son ancien Premier ministre, premier secrétaire du même Parti Socialiste. Et à son tour Diouf va tenir le pays, ses syndicats, ses médias, ses institutions. Et toujours Diouf saura mater les mouvements sociaux, la contestation d’une société qui continue à ne pas changer, à museler les médias, à s’arranger avec le système électoral pendant 19 ans. Enfin, en 2000, il est battu par Wade, à la tête d’une large coalition anti-Diouf. Les Sénégalais espèrent enfin la rupture avec l’ancien monde. Mais qu’est-ce qui pourrait changer ?

    Comme Senghor et Diouf, Wade a fait ses études en France. Il est issu du même système politique. C’est Senghor qui lui avait demandé de créer un parti libéral, le Parti démocratique Sénégalais, parce que le poète Senghor, il était comme ça : c’est lui qui décidait quel parti devait exister ou non. Et Wade a été le fidèle perdant de chaque présidentielle (en 78, 83, 88 et 93), idiot du système Senghor. Jusqu’à ce que le Poulidor des présidentielles sénégalaises gagne à son tour

    Qu’importe que Wade, candidat libéral, fût porté au pouvoir par une coalition COMPORTANT des partis communistes et d’extrême-gauche. Qu’importe qu’il promit privatisations et interventionnisme de l’état d’un même mouvement, baisses des dépenses publiques et augmentations des investissements étatiques en même temps. Wade avait promis d’en finir avec la concentration du pouvoir dans un même camp.

    Las ! Wade n’a fait que remplacer le quotidien pro-gouvernemental par un nouveau quotidien progouvernemental, la radio officielle par une autre radio, remplacer les obligés du PS par ceux du PDS, réprimer contestations et mouvements sociaux et mettre en concurrence les entreprises françaises et les entreprises chinoises et américaines pour continuer à solder les ressources sénégalaises aux profits de groupes étrangers et d’une poignée de Sénégalais.

    Et comme les autres, Wade ne supporte pas l’idée de ne rester au pouvoir que 12 ans. Depuis des mois, il tente de modifier le système électoral, voire de placer son fils Karim comme successeur, de tout faire pour rester en place.

    Malgré la vigueur des mouvements sociaux - santé, eaux, électricité, enseignement - depuis 2008, rien ne change et Wade prétend être réélu lors de l’élection présidentielle du 26 février 2012, malgré l’inconstitutionnalité de sa candidature, et en interdisant la candidature de Youssou N’dour, le chanteur sénégalais dont la popularité faisait craindre à Wade une défaite de taille.

    Les Alternatifs se joignent à la coalition des associations, syndicats et partis réunis au sein du M23, Mouvement du 23 juin, pour réclamer des élections transparentes et démocratiques et la fin des violences policières contre les manifestants.

    Trois morts ça suffit ! Deux mandats c’est assez, Wade, dégage !

    Les Alternatifs

    * « Wade, demal » = « Wade, dégage ! » en Wolof