Réduisons la demande pour sortir les Français de la précarité énergétique ! (09/02/2012)

Communiqué de la FNE


Face à la forte demande générée par la période de grand froid que nous traversons, le modèle énergétique français a toutes les peines du monde à fournir l’énergie demandée et doit massivement recourir aux importations. Alors que la facture énergétique totale de la France a augmenté de 30% en 2011, il devient urgent d’engager les travaux de rénovation thermique et de sortir du « tout électrique ».


Le modèle énergétique français n’assure pas notre indépendance


A l’heure où la France doit importer massivement une partie de l’énergie consommée, la situation laisse perplexe quant à la sacro-sainte indépendance énergétique, chère à tous les nucléocrates. Dans une breve13150a.jpgdépêche AFP, Hervé Mignon de RTE a rappelé que le recours massif au chauffage électrique en France était la cause de notre thermo-sensibilité : chaque degré en moins a pour conséquence une consommation supplémentaire de 2300 MW en France contre 600 MW en Angleterre et 500 MW en Allemagne.

Une facture énergétique de plus en plus salée…

L’augmentation de la facture énergétique souligne la nécessité d’une réduction de la consommation d’énergie comme le demande FNE dans l’Appel des 3000 pour un contrat environnemental. D’un montant de 62 milliards en 2011, cette facture nationale, en augmentant de près de 14 milliards, fait un bond de 30% par rapport à 2010 et plombe un peu plus la balance commerciale française dont le déficit équivaut quasiment à la facture énergétique (70 milliards).

La rénovation thermique et la sortie du « tout électrique », seuls moyens de lutter efficacement contre le gaspillage énergétique

D’après la Commission de régulation de l’Energie, la facture d’électricité du consommateur va augmenter de 30% entre 2012 et 2016. Il devient urgent d’engager les travaux nécessaires pour diviser par quatre la consommation énergétique dans les bâtiments. La consommation des bâtiments en aberration-chauffage-electrique.gifFrance représente près d’un tiers de la facture énergétique. Les économies réalisées dans ce secteur vont, non seulement, diminuer notre empreinte carbone mais aussi considérablement alléger le poids de l’énergie dans le déficit de la balance commerciale. France Nature Environnement regrette l’attitude de l’Etat qui, face à la réussite des outils fiscaux incitatifs (éco-ptz / cidd) a fait marche arrière en décidant de raboter ces « niches fiscales » qui sont, en réalité, des investissements.

Bruno Genty, président de FNE : « La rénovation thermique des bâtiments et les nouveaux modes de chauffage constituent une formidable source d’emplois d’un nouveau type, non délocalisables et à forte valeur ajoutée dans le secteur du bâtiment. Ils permettront tout à la fois de réduire la facture énergétique de nos concitoyens et les rejets de GES. En diminuant cette consommation, on crée les conditions favorables à la sortie progressive et inéluctable du nucléaire.»

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