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Le déficit annoncé de 20 milliard de la sécurité sociale donne des idées au gouvernement.
La chasse aux arrêts de travail "abusifs" est ouverte, ce qui permet de faire oublier que la cause principale du déficit est une chute des cotisations et non pas une augmentation des dépenses.
Qu'en est-il des arrêts de travail? D'après la sécu elle-même, les abus sont rares :
L’an dernier, l’assurance-maladie a réalisé plus de 285.000 contrôles pour les salariés en arrêts de courte durée, de moins de quarante-cinq jours, en ciblant les arrêts répétés et certaines pathologies comme les lombalgies ou les temps partiels thérapeutiques. Sur ce total, les médecins-conseils ont estimé que dans environ 13 % des cas, l’arrêt était injustifié ou trop long. Soit quelque 37.000 avis médicaux défavorables.
En ciblant des cas suspects, on arrive à 13% d'arrêts injustifiés ou trop longs. D'autre études confirmes que les abus tournent, sur la totalité des prescriptions, autour de 5 %.
Le système fonctionne donc à 95% avec cohérence, et le bénéfice à attendre de cette chasse au fraudeur sera bien dérisoire face à l'ampleur du déficit.
Il s'agit surtout de créer une ambiance de suspicion, et de casser d'avantage la solidarité que devrait incarner la sécurité sociale. Déjà actuellement des salariés refusent de s'arrêter pour ne pas perdre des primes d'assiduité, ou par crainte d'être mal vus de leur patron.
Il est prouvé que les personnes appartenant aux classes sociales défavorisées souffrent plus de maladies chroniques et ont une espérence de vie plus faible que les autres.
La"chasse aux abus", sous couvert de bonne gestion, risque fort d'accentuer cette inégalité.
Eric Besson s'est, à plusieurs reprises, opposé aux associations humanitaires, en affirmant que le délit de solidarité n'existait pas.
Dans une deuxième version, il a déclaré que le texte (qui existe donc dans la loi) n'était pas appliqué. Les faits lui donne tort. Il faut supprimer cet article de la loi française : la solidarité n'est pas un délit.
Communiqué commun LDH/RESF
Deux « aidants » doivent être jugés prochainement. Après l’interpellation en février d’un responsable de la communauté d’Emmaüs de Marseille et d’une militante de Terre d’Errance à Coquelles, les ministres successifs de l’immigration et de l’identité nationale ont nié qu’il existe en France un délit de solidarité.
Pourtant, le 17 juin, un homme comparaitra devant le tribunal correctionnel de Rodez pour avoir hébergé, nourri et conservé les documents d’un ami venant, comme lui, de Guinée.
Ce gouvernement transforme la solidarité en délit.
Pourtant, le 21 juillet 2009, une femme comparaîtra devant le Tribunal Correctionnel de Foix pour avoir hébergé et soutenu un mineur, jeune afghan de 16 ans. Or elle a réclamé longtemps, et en vain, que la collectivité publique assume sa responsabilité en le prenant en charge. Et la Convention internationale des Droits de l’enfant et les lois françaises font obligation de venir en aide à un mineur isolé et égaré.
Ce gouvernement transforme l’assistance aux mineurs en délit.
Monsieur Besson affirme que le délit de solidarité n’existe pas. Or c’est bel et bien sur le fondement de cette qualification pénale que ces poursuites sont engagées. Monsieur Besson doit le reconnaître : ce délit existe, et la loi doit changer.
Nos organisations, unies avec beaucoup d’autres dans un même combat pour faire changer la loi, réclament que les aidants, qu’ils soient associatifs ou simples citoyens, ne puissent plus être poursuivis sur le fondement de l’article 622-1 du code CESEDA.
Elles assurent les deux personnes poursuivies de leur solidarité et de leur soutien.
Elles exhortent les tribunaux à résister à cette politique pénale scandaleuse, et à prononcer des relaxes.
Elles encouragent les citoyens à signer la pétition « délinquants solidaires » sur le site www.delinquants-solidaires.org.
Elles demandent aux parlementaires de la majorité comme de l’opposition d’unir leurs efforts pour que la loi française en matière d’immigration respecte les règles minimales de décence, d’humanité, et de respect des droits.
La "nouvelle" grippe va être à l'origine d'une épidémie en France : cela ne fait aucun doute.
La question qui se pose est de savoir quand elle se déclenchera, et aussi quelle sera son intensité. La France compte à ce jour 80 cas de grippe de type H1N1 (grippe"mexicaine"), dont aucun cas sévère.
La nouveauté est l'apparition d'un foyer infectieux dans un collège de Toulouse. Il ne s'agit pas de cas importés du Mexique ou des États-Unis, et on assiste donc à un début d'épidémie chez nous.
Dans les semaines à venir, les vacances scolaires et le début de la période des congés devraient interrompre, ou au moins freiner considérablement cette épidémie, surtout dans cette saison estivale.
La situation risque d'être plus difficile à la rentrée, mais Sarkozy a arrêté l'armée russe tout seul en Géorgie, alors tout est possible !
Un extrait d'un article du"Monde"
TOULOUSE (Reuters) - Sept cas de grippe A (H1N1), contre deux annoncés dans un premier temps, ont été décelés chez des collégiens dans la région de Toulouse, a-t-on appris auprès de la préfecture de région Midi-Pyrénées.
Au total, 11 élèves d'une même classe de sixième d'un collège de Quint-Fonsegrives, à l'est de Toulouse, et un de leurs professeurs, ont été hospitalisés samedi.
Tous les élèves, qui appartiennent à la même classe de sixième, présentent les mêmes symptômes grippaux, a précisé Anne-Gaëlle Baudoin-Clerc, sous-préfet de Haute-Garonne.
Au cours d'une conférence de presse organisée dimanche à la préfecture, elle a indiqué qu'aucun des 11 élèves concernés n'avait voyagé récemment ou été en contact avec des personnes ayant voyagé.
La journée syndicale du 13 juin avait pour objectif de maintenir la pression sur le gouvernement.
En fait, il semble bien que la pression soit à la baisse et que la mobilisation soit nettement en-dessous de celle des journées précédentes.
Pourtant les raisons du mécontentement sont toujours là (chômage, pouvoir d'achat, retraites,..) et une majorité de Français soutient toujours les revendications.
Alors, il faut bien s'interroger sur le choix de reproduire le même temps de mobilisation d'une journée, face à ce gouvernement qui s'enferme dans ses refus. Sarkozy et Fillion n'ont toujours pas l'intention de répondre positivement aux revendications des salariés. Il faut constater que leur attitude n'est pas la même face aux agriculteurs, chauffeurs de taxi, restaurateurs ou marins-pêcheurs. Pour les salariés, la crise doit être subie sans bénéfier de mesures adaptées et à la hauteur de la détresse engendrée.
Le contexte post-électoral des européennes n'était pas très favorable non plus à une grande mobilisation.
Voici un extrait du "Monde" sur la journée du 13 juin:
Dans toute la France, ils étaient 150 000 selon les syndicats, 71 000 selon le ministère de l'intérieur, contre respectivement 1,2 million et 475 000 le 1er mai. Malgré le défaut de mobilisation relativement aux précédents rendez-vous sociaux, le mouvement bénéficie de la même sympathie de l'opinion. Selon un sondage BVA-Les Echos-France Info-BPI, les trois quarts des 1 009 Français interrogés les 5 et 6 juin disent soutenir cette journée de mobilisation. Mais près des deux tiers en attendent peu.
Le président du Gabon, Omar Bongo, représentait le type de chef d'Etat avec qui la France conserve des relations complexes.
Sarkozy, l'homme de la rupture, n'a pas coupé les liens avec la "Francafrique", malgré les atteintes aux droits de l'Homme, la corruption et toutes les affaires plus ou moins juteuses entre la France et l'Afrique.
On retrouve même , à l'occasion du décès d'Omar Bongo une sorte d'union sacrée avec Chirac et Villepin. Ceci laisse supposer que le couvercle qui enferme les secrets de la politique africaine de la France n'est pas prêt d'être soulevé.
Voici un commentaire du "Monde Diplomatique"sur ce sujet :
Après plusieurs heures de confusion, le gouvernement gabonais a confirmé, lundi 8 juin, le décès du président Omar Bongo Ondimba. Au pouvoir depuis 1967, il était devenu un élément incontournable de la diplomatie africaine, participant à de nombreuses médiations avec plus ou moins de succès, comme en Côte d’Ivoire ou au Congo-Brazzaville. Mais le chef de l’Etat gabonais est aussi connu pour être l’un des parrains de ce qu’on appelle couramment la « Françafrique », c’est-à-dire ce réseau, souvent très opaque, d’intérêts économiques et politiques entre la France et ses anciennes colonies africaines.
Bongo fut souvent cité dans l’affaire Elf, où se mêlent prévarication et financement occultes de partis politiques en France. Plus tard, c’est une action judiciaire intentée par plusieurs associations (Transparency International et Sherpa) qui dévoile les richesses possédées de manière opaque par le président gabonais en France : immeubles, appartements, comptes bancaires. Sont aussi mis en cause les présidents TheodoreObiang (Guinée-Equatoriale) et Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazzaville). Ces biens considérables devraient bientôt faire l’objet d’une enquête que le gouvernement français ne semble pas pressé de voir aboutir. Le plus choquant de l’affaire est sans doute que le peuple gabonais ne semble pas profiter de la manne pétrolière : peu de routes et d’infrastructures ont été construites dans ce petit pays d’AfriqueGabon a même dégringolé dans l’échelle de développement humain du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en quelques années.
Le doyen des chefs d’Etat africains, Bongo connaissait tous les secrets (petits et grands) des relations entre la France et le continent noir. Chacun a remarqué que, si le président Nicolas Sarkozy avait fait de la rupture avec la Françafrique un thème de campagne électorale, annonçant même que son premier déplacement sur le continent noir serait pour le monde anglophone, son premier geste, une fois élu, sera de téléphoner au président Bongo. On murmure aussi que M. Jean-Marie Bockel aurait été limogé de son poste de ministre de la coopération sur les « conseils » du chef de l’Etat gabonais qui le trouvait trop critique pour la Françafrique. M. Alain Joyandet, son successeur, se rendra presque immédiatement à Libreville. Il était peu crédible que, M. Sarkozy, l’ami de tant de chefs d’entreprises, rompe une si juteuse relation avec l’Afrique…