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arrêt de travail

  • Arrêts de travail ; beaucoup d'abus?

    Le déficit annoncé de 20 milliard de la sécurité sociale donne des idées au gouvernement.

     

    La chasse aux arrêts de travail "abusifs" est ouverte, ce qui permet de faire oublier que la cause principale du déficit est une chute des cotisations et non pas une augmentation des dépenses.

    Qu'en est-il des arrêts de travail? D'après la sécu elle-même, les abus sont rares :

     

    L’an dernier, l’assurance-maladie a réalisé plus de 285.000 contrôles pour les salariés en arrêts de courte durée, de moins de quarante-cinq medecin_469_300_11514b.jpgjours, en ciblant les arrêts répétés et certaines pathologies comme les lombalgies ou les temps partiels thérapeutiques. Sur ce total, les médecins-conseils ont estimé que dans environ 13 % des cas, l’arrêt était injustifié ou trop long. Soit quelque 37.000 avis médicaux défavorables.

     

    En ciblant des cas suspects, on arrive à 13% d'arrêts injustifiés ou trop longs. D'autre études confirmes que les abus tournent, sur la totalité des prescriptions, autour de 5 %.

    Le système fonctionne donc à 95% avec cohérence, et le bénéfice à attendre de cette chasse au fraudeur sera bien dérisoire face à l'ampleur du déficit.

    Il s'agit surtout de créer une ambiance de suspicion, et de casser d'avantage la solidarité que BALADE.jpgdevrait incarner la sécurité sociale. Déjà actuellement des salariés refusent de s'arrêter pour ne pas perdre des primes d'assiduité, ou par crainte d'être mal vus de leur patron.

    Il est prouvé que les personnes appartenant aux classes sociales  défavorisées souffrent plus de maladies chroniques et ont une espérence de vie plus faible que les autres.

    La"chasse aux abus", sous couvert de bonne gestion, risque fort d'accentuer cette inégalité.

  • Arrêt de travail

    Frédéric Lefebvre est un  porte-parole de l'UMP, et il est bien sûr également un des proches de N Sarkozy. C'est un provocateur, ce qui est une façon de communiquer un peu facile pour passer dans les médias.


    Mais il peut difficilement lancer une idée sans l'aval des son patron. Sa provocation sur le travail pendant les congés maladie ou de maternité doit être prise au sérieux, même si l'UMP ne la soutient pas pour le moment. Il suffit de voir la réaction de X Bertrand pour comprendre que ces gens-là ne jugent pas cette proposition irréaliste.

    Voici l'éditorial  de la-croix.com à ce sujet :

     

    C’est l’une de ces propositions dont on ose croire qu’elle ne vivra pas plus que le temps d’une vive polémique politique. Un amendement frederic_lefebvre_reference.jpgprésenté par le porte-parole de l’UMP, Frédéric Lefebvre (qui aime décidément attirer sur lui les foudres de l’opposition), rejeté lundi soir en commission des affaires sociales, pourrait, selon le souhait de son promoteur, être quand même présenté devant les députés. L’idée fait écho au postulat présidentiel « travailler plus pour gagner plus ». Un slogan qui résonne désormais étrangement, sur fond de crise et de montée du chômage. Travailler plus, alors que pour des millions de Français, il s’agit simplement de travailler, et surtout de ne pas gagner moins !

    On permettrait, cette fois, à des salariés en congé maladie ou en congé maternité de continuer à travailler, de chez eux, pour leur entreprise. Volant au secours de Frédéric Lefebvre, Xavier Bertrand, le secrétaire général de l’UMP, a expliqué qu’il ne s’agissait pas d’imposer cette « idée nouvelle », bien sûr, mais de la réserver à ceux qui le désirent, de respecter le « libre choix des salariés ». Si le monde du travail n’est pas toujours la jungle que décrivent certains, il n’est pas non plus un club de bienfaisance. Comment croire au parfait « libre choix » des salariés, dans un environnement économique où les places se font chères et les exigences de rentabilité rudes ? Que l’on sache, congé maladie ou congé maternité – comme le repos hebdomadaire du dimanche, d’ailleurs – ne sont pas des luxes mais répondent à des besoins. On ne peut, par exemple, se féliciter du nombre d’enfants en France et imaginer de rogner sur le congé maternité.

    07-12-12-code-travail-deputes.jpgLe travail a une valeur, un sens, une utilité, mais il n’est pas le tout de la vie humaine. La société, et l’entreprise elle-même, ont tout à gagner, s’il est permis aux salariés de préserver l’équilibre entre toutes les dimensions de leur vie. De plus en plus, les outils modernes de communication (ordinateur, téléphone…) effacent les frontières entre vie privée et vie professionnelle : où s’arrête le bureau, où commence la maison ? Au risque de l’empiétement réciproque. Évitons, même pour le plaisir d’agiter des « idées nouvelles », d’ajouter à la confusion des temps !