Communiqué de la Confédération paysanne.
Pas facile de poursuivre un projet dont personne ne veut… C'est pourtant ce que tente de faire Michel Ramery, promoteur des 1000 vaches. Il cherche à s'agrandir et à trouver des débouchés à son lait, mais la mobilisation de la Conf' et de ses partenaires lui met clairement des bâtons dans les roues !
Fin mars, une demande d'agrandissement pour passer des 500 vaches actuelles à 880 a été déposée. C'est à partir de 900 l'enquête publique devient obligatoire. Avant, elle est optionnelle, à discrétion de la préfète. Nous avons exigé que les citoyens soient consultés, ce sera chose faite selon le ministre de l'Agriculture et le sous-préfet.
Mais pour s'agrandir, il faut aussi pouvoir vendre son lait et, là aussi, la situation se complique. Après le retrait de Biocoop puis de Senoble à l'automne, c'est désormais Agrial, sous la pression de la Conf' (notamment action en mars à Moyon) et des distributeurs, qui ne transforme plus le lait des 1000 vaches. Pas facile d'être un pionnier du libéralisme…
La résistance se poursuit donc et porte ses fruits, sur les plans administratif, économique et en mobilisation.
Le 17 juin, le procès en appel des neuf militants de la Conf' poursuivis pour des actions de démontage sur le chantier des 1000 vaches sera l'occasion d'un grand rassemblement de convergence !
coupables. Il faut se rappeler le formidable mouvement de colère et de solidarité qu'ont été les journées de cet automne. L'arrestation très médiatique des huit syndicalistes démontre que les autorités veulent faire un exemple de ce procès. La solidarité qui existait dans les rangs des cortèges doit se maintenir en faveur des huit. Malgré les différences de jugement sur l'action elle-même, les gens de gauche et leurs organisations, ainsi que les différents syndicats doivent montrer à l'UMP et au patronat ardennais qu'ils ne feront pas ce qu'ils veulent sans réaction unitaire.