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PROCÈS DU 17 JUIN 2015 : MOBILISONS-NOUS !

Communiqué de la Confédération paysanne.

Pas facile de poursuivre un projet dont personne ne veut… C'est pourtant ce que tente de faire Michel Ramery, promoteur des 1000 vaches. Il cherche à s'agrandir et à trouver des débouchés à son lait, mais la mobilisation de la Conf' et de ses partenaires lui met clairement des bâtons dans les roues !

Fin mars, une demande d'agrandissement pour passer des 500 vaches actuelles à 880 a été déposée. C'est à partir de 900 l'enquête publique devient obligatoire. Avant, elle est optionnelle, à discrétion de la préfète. Nous avons exigé que les citoyens soient consultés, ce sera chose faite selon le ministre de l'Agriculture et le sous-préfet.

Mais pour s'agrandir, il faut aussi pouvoir vendre son lait et, là aussi, la situation se complique. Après le retrait de Biocoop puis de Senoble à l'automne, c'est désormais Agrial, sous la pression de la Conf' (notamment action en mars à Moyon) et des distributeurs, qui ne transforme plus le lait des 1000 vaches. Pas facile d'être un pionnier du libéralisme…

La résistance se poursuit donc et porte ses fruits, sur les plans administratif, économique et en mobilisation.
Le 17 juin, le procès en appel des neuf militants de la Conf' poursuivis pour des actions de démontage sur le chantier des 1000 vaches sera l'occasion d'un grand rassemblement de convergence !

Après des condamnations injustes et bâclées le 28 octobre, la Confédération paysanne a décidé de faire appel. Des actions syndicales n'ont pas à être sanctionnées pénalement ! Les militants de la Conf' ont agi pour l'avenir de tous, contre la disparition des paysans, la précarisation générale, la destruction de l'environnement et la dégradation de notre alimentation !

Nous pouvons faire le choix d'une agriculture paysanne, respectueuse des hommes et de l'environnement dans des territoires vivants, garante d'une alimentation de qualité pour tous et seule capable de « refroidir » le climat. Nous devons avoir la possibilité de défendre un avenir commun dans une société plus juste.

Alors que les atteintes à la liberté syndicale s'intensifient, et parce que la lutte contre l'industrialisation de l'agriculture est juste et s'inscrit dans la mobilisation grandissante contre les accords de libre-échange et le changement climatique, nous devons nous retrouver en masse le
17 juin à Amiens, pour soutenir les neuf militants de la Conf' !

17juin_Affiche_ti.jpg

Commentaires

  • Les libertés syndicales doivent être garanties. Celle d'entreprendre aussi. Avec des règles et en respectant les lois, évidemment.
    La grande taille de l'étable à 1000 vaches me laisse perplexe. 1000 vaches rassemblées sous le même hangar sont-elles élevées dans de moins bonnes conditions de confort que dans dix étables à 100 vaches ? Sont-elles plus polluantes que 1000 vaches dans dix étables ou dans cent étables de 10 vaches ?
    La question reste posée.
    Les concentrations imposées par l'homme existent partout chez les êtres vivants.
    Dans le végétal, la culture unique de blé qui peut atteindre des rendements de plus de 10 tonnes de grains à l'hectare, n'en est-il pas un exemple ? Bien sûr, la sensibilité de ces êtres n'existe pas.
    Chez les animaux. Les très grands élevages de volailles, de porcs, de taurillons, d'autres bovins, par exemple dans les "feed-lots" aux EU, n'en sont-ils pas d'autres ?
    Chez les humains. Les barres d' HLM, les villes tentaculaires, les meetings gigantesques, n'en sont-ils pas d'autres aussi ?
    Notre Terre est probablement surpeuplée. C'est à voir.
    On ne peut pas échapper aux grands ensembles. L'exigence écologique devient en même temps impérieuse.
    Je ne vois pas comment on peut nourrir 8 ou 9 milliards d'hommes sans passer par de grandes structures productives.
    Mais, je maintiens l'idée de l'utilité des petites exploitations agricoles à titre de témoins ou à titre expérimental.
    Daniel

  • Déshumanisons, desanimalisons pour un monde meilleur!
    Il y aurait donc un destin tout tracé pour l'Humanité et une méthode pour l'assurer: industrialiser toutes les productions y compris agricoles,concentrer les populations. Le gigantisme serait l'avenir de l'homme? Et moi qui rêvait de proximité, de relations humaines, d'une gestion durable et raisonnable de la planète, du refus de tout gaspillage pour préserver les ressources, de la maitrise de la démographie,d'une alimentation plus saine, moins carnée, plus respectueuse des ressources alimentaires compatibles avec la préservation de la biodiversité et de l'environnement. Je ne rêve plus?.....ou plutôt, si, je continue à défendre ce modèle, peut-être utopique. Mais sans les utopies, je ne peux plus vivre!

  • "Et moi qui rêvais.......de maîtrise de la démographie (Michel Coistia).
    Je crois, effectivement, que la nécessité de réguler le nombre d'habitants sur notre planète est aujourd'hui posée.
    Est-ce qu'une régulation démocratiquement décidée est possible ?
    Nos philosophes, nos démographes, nos scientifiques de multiples domaines entourant ce vaste sujet ont du travail devant eux. Nos politiques aussi.
    Daniel

  • L'humanité produit aujourd'hui suffisamment pour nourrir plus de 12 milliards de personnes. L'agriculture paysanne est celle qui a les meilleurs rendements, tout en permettant une véritable embauche et en évitant une mainmise trop importante de la finance sur ce pan vital de l'économie, de nos vies et de la planète.

    Et pourtant des centaines de millions de personnes continuent de souffrir de la faim. Un véritable crime contre l'humanité au regard de la surproduction agricole.

    Les solutions sont pourtant simple, la formation et l'accès au financement pour les paysans des pays du Sud. Leur travail fera le reste.

    Et pendant ce temps, nous regardons les bateaux couler.

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