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viol

  • Cinq choses à absolument savoir sur le viol

    Publié par Amnesty International

    La connaissance est un pouvoir, y compris lorsqu’il s’agit de lutter contre le viol. Voici donc cinq faits concernant le viol.

    1. La majorité des viols sont commis par une personne que la victime connaît

    La plupart des gens croient que les viols sont principalement le fait d’inconnus. En réalité, la majorité des viols sont commis par une personne que la victime connaît. L’auteur peut être un ami, un collègue, un membre de la famille, un partenaire ou ancien partenaire.

    Le « mythe de l’inconnu » envoie un message erroné : celui qu’une agression sexuelle perpétrée par quelqu’un que la victime connaît n’est pas un viol. Lors d’un sondage sur les comportements face aux violences liées au genre réalisé dans l’Union européenne (UE) en 2016, 11 % des personnes interrogées estimaient que les rapports sexuels forcés avec un partenaire ne devraient pas être illégaux.

    2. En général, les victimes de viol n’opposent pas de résistance physique

    Tant en droit que dans la pratique, il ne faut pas supposer qu’une personne a donné son consentement parce qu’elle n’a pas opposé de résistance physique. Le fait qu’une femme n’ait pas de blessures visibles, qu’elle n’ait pas dit « NON » ou opposé une résistance ne signifie pas qu’elle n’a pas été violée.

    Même si on pourrait s’attendre à ce qu’une victime de viol « type » s’oppose physiquement à son agresseur, la sidération est une réaction physiologique et psychologique couramment constatée en cas d’agression sexuelle, qui empêche la personne de s’opposer à l’agression, l’obligeant même souvent à rester immobile. Ainsi, une étude clinique suédoise de 2017 a établi que 70 % des 298 femmes victimes de viol ayant participé à l’étude avaient été frappées de « paralysie involontaire » pendant l’agression.

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  • Il faut se donner les moyens d'une politique ambitieuse contre les violences sexuelles et sexistes

    Communiqué LDH le 25 novembre 2019

    Le succès historique de la manifestation du 23 novembre 2019 témoigne du fait que les violences sexuelles et sexistes ont aujourd’hui trouvé un écho inédit dans l’opinion publique. Pour le gouvernement, le moment est donc venu de montrer qu’il entend prendre en compte le niveau d’exigence et de mobilisation qui s’est ainsi exprimé partout en France. Les annonces faites après le Grenelle des violences conjugales auraient dû être l’occasion de montrer qu’il s’agit bien de faire de cette question « une grande cause nationale », comme l’avait annoncé le candidat Macron.

    Les propositions faites ce 25 novembre 2019 comportent certes des aspects positifs, mais elles restent très insuffisantes. Centrées sur un renforcement de l’arsenal répressif et sur quelques modifications législatives, elles reprennent parfois des mesures déjà existantes et, globalement, s’apparentent davantage à des corrections qu’à une révolution en profondeur des institutions, alors même qu’un récent rapport a mis en lumière les sérieux dysfonctionnements de la justice. On peut notamment regretter que ne soit pas évoquée la question des femmes d’origine étrangère victimes de violences. Il est pourtant indispensable que soient mises en place des dispositions qui permettraient de mieux appréhender toutes les situations de précarité administratives auxquelles celles-ci sont encore confrontées et que l’octroi de l’asile leur soit facilité.

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  • Soudan. La peine de mort prononcée contre une jeune femme victime d'un viol est d'une intolérable cruauté

    La condamnation à mort prononcée par un tribunal soudanais, le 10 mai, contre une jeune femme de 19 ans qui a tué, en état de légitime défense, son mari violeur met en lumière le fait que les autorités n'ont pas réglé le problème des mariages précoces, des mariages forcés et du viol conjugal, a déclaré Amnesty International le 10 mai 2018. 

    Noura Hussein Hamad, qui est incarcérée dans la prison pour femmes d'Omdurman depuis mai 2017, a été condamnée à mort le 10 mai pour avoir tué l'homme que son père l'avait forcée à épouser quand elle avait 16 ans.

    « Noura Hussein avait toujours rêvé de devenir enseignante, mais elle a été mariée contre son gré à un homme violent qui la violait et la brutalisait. Elle vient d'être condamnée à mort par un tribunal qui a refusé de connaître l'existence du viol dans le cadre du mariage. Noura Hussein est une victime, et la peine prononcée contre elle constitue un acte d'une intolérable cruauté, a déclaré Seif Magango, directeur régional adjoint du programme Afrique de l’Est, Corne de l’Afrique et Grands Lacs à Amnesty International.

    « La peine de mort est le châtiment le plus cruel, inhumain et dégradant qui soit, et le fait de l'infliger à une victime de viol souligne que les autorités soudanaises ne reconnaissent pas les violences qu'elle a endurées. Les autorités soudanaises doivent annuler cette sentence inique et veiller à ce que Noura bénéficie d'un procès équitable tenant compte des circonstances atténuantes propres à cette affaire. »

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  • Seulement 9 pays européens reconnaissent qu'un rapport sexuel sans consentement est un viol

    Communiqué d'Amnesty International

    Dans l’Union européenne, environ neuf millions de femmes âgées de 15 ans ou plus ont été violées. Ce chiffre est choquant. Mais il est tout aussi alarmant de constater que peu de pays européens considèrent ce crime avec la gravité qui s’impose – en droit comme en pratique.

    Seuls neuf pays européens sur les 33 de l'espace économique européen (en prenant en compte séparément les trois systèmes juridiques du Royaume-Uni) reconnaissent cette simple vérité : un rapport sexuel sans consentement est un viol.

    Quel est le message envoyé aux agresseurs ? Comment est-il reçu au sein de nos sociétés, où les victimes sont encore très largement tenues pour responsables des agressions sexuelles dont elles font l’objet ?

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  • Inde : un viol qui révèle la violence faite aux femmes

     L'Inde garde encore chez certains l'image d'un pays pacifique, où la vie humaine et animale est sacrée, et donc préservée.

    Pourtant dans ce pays comme ailleurs des actes violents sont commis quotidiennement, et les femmes en sont très souvent victimes. Un viol particulièrement horrible a eu lieu à New Delhi ce mois-ci, et a soulevé l'indignation d'une grande partie de l'opinion publique indienne.

    La victime de ce viol est depuis décédée des suites de ses blessures. De nombreuses voix s'élèvent pour qu'enfin ses aggressions soient non seulement reconnues mais que leurs auteurs soient pourchassés et condamnés.

    Voici ce que rapporte la "Tribune de Genève" sur ce sujet :

    L'étudiante indienne victime d'un viol collectif à New Delhi est décédée dans la nuit de vendredi à samedi dans un hôpital de Singapour. La jeune femme y luttait contre la mort depuis qu'elle y avait été transférée jeudi. Ce transfert a été vivement critiqué.

    «C'est avec une grande tristesse que nous annonçons que la patiente est décédée paisiblement à 4h45 le 29 décembre 2012», a déclaré dans un communiqué le directeur de l'hôpital Mount Elizabeth, Kelvin Loh. «Sa famille et des responsables de la Haute commission indienne étaient à son chevet».

    Son état s'était «gravement détérioré» quelques heures après son arrivée. «Plusieurs organes ont cessé de fonctionner à la suite des graves lésions corporelles et cérébrales subies. Elle a lutté courageusement contre la mort aussi longtemps qu'il était possible mais les blessures étaient trop graves pour qu'elle se rétablisse», a-t-il indiqué.

    Agressée par six hommes

    L'étudiante en kinésithérapie de 23 ans avait été sauvagement agressée le 16 décembre à New Delhi par six hommes qui l'ont violée et battue à coups de barre de fer. Elle avait été opérée à trois reprises à l'hôpital Safdarjung de la capitale indienne en raison de graves blessures intestinales. Puis elle avait transférée dans un état critique jeudi à Singapour par avion sanitaire.

    Emblématique des violences faites aux femmes en Inde, ce viol a provoqué d'importantes manifestations en Inde, notamment dans le centre New Delhi. Le Premier ministre Manmohan Singh a dû intervenir à la télévision et une commission d'enquête a été créée.

    (...)

    Problème

    Le Premier ministre indien a reconnu que les violences contre les femmes étaient «un problème» en Inde où près de 90% des 256'329 crimes violents enregistrés en 2011 ont une ou des femmes pour victime(s), selon les chiffres officiels.

    Manmohan Singh s'est engagé à mieux protéger les femmes contre les crimes sexuels et a souhaité des peines plus sévères pour leurs auteurs. Il a également ordonné la création d'une commission d'enquête spécialement chargée de cette affaire.

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  • Violences faites aux femmes : les problèmes demeurent.

     

    Dans l'affaire "DSK contre Diallo", la vérité ne sera probablement jamais connue.

     

    La justice américaine a fermé la page pénale, c'est dans ce sens que nous avons écrit la note du 23clem2.png août "justice est faite". Clémentine Autin, très engagée dans les combats féministes, prend du recul par rapport à ce cas particulier, et insiste sur l'importance d'une réflexion sur la violence masculine, débat qui n'a pas eu lieu lors de cette affaire . Les responsables politiques sont dans leur quasi totalité restés au niveau des personnalités en cause, sans traiter le problème au niveau de la société.

    Voici la réaction de Clémentine Autin, recueillie dans L'Humanité.

     

     

    Quelle est votre réaction à la décision d’abandonner les poursuites pénales contre DSK ? C’est une mauvaise nouvelle car, quelle que soit la réalité des faits, justice ne sera pas faite. Si DSK est innocent, le soupçon subsiste. Si Nafissatou Diallo a dit vrai, un viol reste impuni. Les raisons de cet abandon tiennent pour l’essentiel aux mécanismes  judiciaires américains. Je craignais depuis le départ que nous ne sachions jamais ce qu’il s’est réellement passé dans la suite new-yorkaise. Le viol est un crime difficile à établir car les preuves matérielles font généralement défaut. C’est souvent parole contre parole. Même si la relation sexuelle est avérée, il n’est pas facile de prouver le non consentement de la victime. C’est l’une des raisons pour lesquelles de nombreuses femmes violées ne portent pas plainte. Or, il y a infiniment plus de violeurs qui dorment tranquilles que de femmes qui déposent plainte pour un viol imaginaire.

    Comment réagissez-vous aux commentaires au sein de la gauche, particulièrement du PS ? Je ne comprends pas cette communion de  soulagement validant l’idée d’un DSK blanchi par la justice.  Depuis le début de l’affaire, la plupart des leaders socialistes ont réagi avec deux poids, deux mesures. Ils ont d’abord défendu l’homme, l’ami, le camarade sans avoir de mots pour la plaignante. Ils n’ont pas ou très peu trouvé les mots pour contribuer à envoyer un message contre les violences faites aux femmes. Notre responsabilité était de savoir dépasser le cas précis de DSK, dont seuls deux protagonistes connaissent la réalité, pour prendre en considération ce dont il était question : le viol. Si le féminisme imprégnait sérieusement ce grand parti politique, les commentaires de ses principaux dirigeants eut été d’une toute autre teneur. Cette séquence aura révélé un impensé ou un mal pensé au PS sur la domination masculine, ses ressorts, son ampleur, ses modes de reproduction.

    Cette décision peut-elle créer en France un retournement de situation sur le regard que porte la société sur les violences à l’égard des femmes ? Je ne veux pas le croire. Il y aura un avant et après l’affaire DSK parce qu’une chape de plomb s’est soulevée. Les violences faites aux femmes sont sorties du tabou. Au bureau, entre amis, en famille, nous avons parlé du viol et du machisme. Bien sûr, la contre-offensive s’est faite entendre. La confrontation politique est ouverte. C’est infiniment mieux que de tenir les violences faites aux femmes et le sexisme à distance du social et du politique, dans le petit pré-carré de la vie privée et de l’intime.

    Propos recueillis par Mina Kaci pour L’Humanité du 25 août 2011

  • Justice est faite

    Il y a au moins une chose dont on peut être certain au terme de ces mois de feuilleton judiciaire : tous les protagonistes  sont perdants.

     

     

    Nafissatou Diallo a perdu cette manche, même si elle mise plus sur le procès civil, elle a eu un comportement qui  a conduit le procureur a ne plus lui faire confiance. Pourra-t-elle convaincre au civil, où l'unanimité n'est pas nécessaire ? Il faudra probablement de longs mois pour que le jugement soit rendu, à moins que les deux clans signent un arrangement avant .

     

    Dominique Strauss-Kahn a perdu sa place à la tête du FMI, sa place de candidat favori à la primaire du images?q=tbn:ANd9GcQCESHpSmMsS4_OqkJlTr1PlW0wfj3EXm5_dSSVkGYiIscG9_5wPS et encore plus important, il a perdu une image d'homme "responsable" et à l'avenir brillant. S'il peut reconstruire une relation de confiance avec l'opinion publique, cela risque de prendre des années.


    Le procureur Cyrus Vance a perdu en crédibilité, en présentant l'accusé comme un pervers, puis en étant le premier à mettre en doute la parole de son propre témoin. Il avait intérêt à stopper l'affaire dès maintenant, un procès tel qu'il se déroule aux E-U aurait été très difficile pour N. Diallo et donc pour l'accusation : il est certain que les avocats de D. Stauss-Kahn auraient été encore moins tendres pour la plaignante.

     

    Est-ce que la justice est gagnante ? Cela dépend du point de vue dans lequel on se place. Le système judiciaire américain est ce qu'il est, et il a fonctionné . Un des hommes les plus puissants de la planète a été mis en accusation et traité sans ménagement. Il a cependant pu se défendre, et l'accusation a  montré qu'elle pouvait changer d'avis.

    Ceux et celles qui voulaient faire de ce procès un exemple pour le combat contre les violences faites aux femmes sont déçus. La parole de la plaignante n'a pas suffi, il faut dire qu'elle a beaucoup fait pour se décrédibiliser elle-même. Il est sûr que beaucoup de viols ou d'agressions sexuelles restent inconnus ou impunis. Mais si N. Diallo a reconnu avoir inventé un viol pour obtenir son visa, comment ne pas garder un doute sur sa version des faits ?

     

    Avec ou sans procès, on ne saura jamais exactement ce qui s'est passé dans cette chambre d'hôtel de New-York. En fonction de ses critères personnels, chacun peut se faire une opinion. Mais dans un pays démocratique, c'est à la justice de trancher.  Si la justice américaine est loin d'être parfaite,  elle n'est pas celle d'une dictature. En fonction de sa logique ( l'unanimité sans doute raisonnable pour condamner quelqu'un) la conclusion de ce jour était inévitable.