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lpo - Page 7

  • Chasse : un répit pour les alouettes

    Publié par "Reporterre" le 24.10.2022.

    La chasse traditionnelle aux alouettes n’aura duré que quinze jours. Vendredi 21 octobre, le Conseil d’État a suspendu quatre arrêtés ministériels autorisant la chasse de l’alouette des champs au moyen de pantes (filets horizontaux) ou de matoles (cages tombantes). Ces quatre arrêtés ministériels avaient été publiés au Journal officiel le 7 octobre.

    Comme elles l’avaient déjà fait en 2021, la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et l’association One Voice, qui milite pour les droits des animaux, ont immédiatement réagi en introduisant un recours en urgence pour demander la suspension des autorisations.

    S’appuyant sur la directive oiseau de 2009, les deux associations estiment que ces pratiques de piégeage sont « illégales et moyenâgeuses », indique la LPO dans un communiqué de presse. Le problème de ces techniques de chasse réside avant tout dans le fait qu’elles ne sont pas sélectives, c’est-à-dire que d’autres oiseaux protégés peuvent être accidentellement pris dans les filets ou dans les cages.

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  • Bouquetins du Bargy : l’inacceptable abattage d'une espèce protégée

    Publié le 17 octobre 2022 par la LPO.

    Sous la pression des éleveurs et élus locaux, le préfet de Haute-Savoie a interdit pendant 2 jours l’accès du public au Massif du Bargy pour faire procéder à la destruction de 75 bouquetins, alors que l’immense majorité est saine. 

    Comme le loup, le Bouquetin des Alpes a bien failli disparaître de France durant le siècle dernier, victime d’une chasse impitoyable, avant d’être protégé au niveau international à partir des années 1960 et de bénéficier de la création des grands parcs nationaux alpins, comme celui de la Vanoise. En dépit de ce statut, des dérogations préfectorales ont été obtenues dans le Massif Haut Savoyard du Bargy pour éliminer des bouquetins à la demande des éleveurs et des producteurs de reblochon locaux dans le but d’éradiquer un foyer de brucellose, une maladie infectieuse potentiellement transmissible au bétail et à l'homme.

    Après l’apparition d’un nouveau cas chez un bovin en novembre 2021, la préfecture de Haute-Savoie avait ainsi signé le 17 mars 2022 un arrêté préfectoral autorisant l’abattage indiscriminé d’un maximum de 170 bouquetins, ce qui compte tenu du taux de prévalence de la maladie estimé à 4%, revenait à tuer plus de la moitié de la population locale d’environ 300 individus pour en éliminer quelques malades. Suite à des recours de la part d’associations de protection de la nature, dont la LPO et FNE, ce projet a été suspendu le 17 mai 2022 par une ordonnance du tribunal administratif de Grenoble.

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  • Grippe aviaire : conséquences dramatiques pour les fous de Bassan

    Communiqué de la LPO le 30.09.2022

    L’épisode actuel d'influenza aviaire est dû à un virus H5N1 hautement pathogène, très contagieux et incurable chez les oiseaux. Si l’origine de ce virus remonte à 1996 dans un élevage d’oies en Chine, une souche a muté pour devenir encore plus transmissible au cours de l’année dernière et frappe tout particulièrement les oiseaux de mer. L’épidémie de grippe aviaire s’est intensifiée au printemps 2022 : elle opère aujourd’hui à l'échelle mondiale sur plus d'une dizaine d'espèces d’oiseaux marins.

    Sur la réserve naturelle nationale des Sept-Îles, gérée par la LPO depuis 1912, des cas sont apparus début juillet 2022 au sein de la colonie de fous de Bassan de l’île Rouzic, un site unique en France. Avec 1,80 mètre d’envergure, le Fou de Bassan est le plus grand oiseau marin d’Europe. Depuis son implantation sur Rouzic dans les années 1930, la colonie n’avait cessé de croître jusqu’à 2010, avant de stagner en raison de multiples pressions (baisse des ressources en maquereaux, noyade dans les engins de pêche le long des routes migratoires, changement climatique…). En 2021, elle comptait 19.000 couples reproducteurs.

    Requiem pour un Fou

    L’épidémie a désormais sévi lourdement avec un taux d’échec de la reproduction estimé à plus de 90% pour la saison 2022. En à peine quelques semaines, la population dense s’est clairsemée sur les falaises pour laisser place à un macabre champ de cadavres en décomposition, tandis que de très nombreux individus disparaissaient en mer ou étaient, et sont encore, retrouvés morts sur le littoral.

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  • Le gouvernement s’obstine à vouloir rétablir le piégeage traditionnel des oiseaux

    Communiqué LPO du 26 juillet 2022

    Six projets d’arrêtés ministériels regroupés par deux (un arrêté cadre et d'un arrêté fixant les quotas), prévoient d’autoriser la capture létale de 107730 oiseaux sauvages, déjà jugée illégale à plusieurs reprises par le Conseil d’Etat et la Commission Européenne. La LPO invite ses sympathisants à s’y opposer fermement lors des consultations publiques en cours et envisage des recours juridiques afin de faire suspendre puis annuler ces arrêtés s’ils venaient à être publiés.

     

    Jusqu'au 10 août, le ministère de la Transition écologique soumet à la consultation du public 2 duos de projets d'arrêtés autorisant la chasse aux pantes (filets horizontaux) et aux matoles (cages tombantes) de 106500 alouettes des champs dans 4 départements (Landes, Gironde, Lot-et-Garonne, Pyrénées-Atlantiques) pour la saison 2022/2023. Un troisième duo de projets d'arrêtés, également en consultation, autorise la tenderie (chasse à l'aide de filets) de 1 200 vanneaux huppés et de 30 pluviers dorés dans le département des Ardennes.

    Participez à la consultation publique sur la chasse aux pantes des alouettes

    Participez à la consultation publique sur la chasse aux matoles des alouettes

    Participez à la consultation publique sur la tenderie des vanneaux et des pluviers

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  • Il faut évidemment interdire la chasse du Grand tétras

    Communiqué de la LPO du 28.07.2022.

    Par une décision du 1er juin 2022, le Conseil d’Etat a enjoint le ministre chargé de la chasse de prendre avant le 15 juillet 2022 un arrêté suspendant la chasse du Grand tétras en France pour une durée de cinq ans. Cette décision a été prise afin de respecter les obligations qui découlent des objectifs de la Directive Oiseaux de l’Union Européenne concernant la conservation des oiseaux sauvages.

    La chasse de cette espèce n’est en effet pas compatible avec son mauvais état de conservation et le Conseil d’Etat a donc jugé nécessaire de l’interdire pendant une durée suffisante afin de permettre la reconstitution des populations dans les différents sites de son aire de distribution. Autrefois appelé Grand coq de bruyère, cet oiseau emblématique des forêts de conifères en montagne a aujourd’hui totalement disparu des Alpes, est très fortement menacé dans le Jura et les Vosges et a perdu 80 % de ses effectifs depuis 1960 dans les Pyrénées, où subsistent à peine environ 2000 coqs.

    Une consultation publique est ouverte sur le site du Ministère jusqu’au 10 août 2022. La LPO invite ses sympathisants à soutenir le projet de moratoire proposé, réclamé depuis longtemps par de nombreuses associations de protection de la nature telles que le mouvement France Nature Environnement, Nature en Occitanie, Nature Comminges, Comité écologique ariégeois, Groupe ornithologique du Roussillon, etc.

    Participez à la consultation publique pour suspendre la chasse du Grand tétras

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  • L’Europe intime à la France de protéger les dauphins

    Communiqué LPO du 18.07.2022

     Chaque année, essentiellement pendant l’hiver, plus de 10000 dauphins et autres espèces protégées (marsouins, tortues, phoques, oiseaux) périssent dans les filets de pêche à l'intérieur des eaux françaises sans que l’État n’ait rien entrepris de concret ni d’efficace pour faire cesser cette tuerie inacceptable.

    Dans une série de décisions relatives à des poursuites juridiques engagées contre ses États membres publiée le 2 juillet 2022, la Commission européenne a adressé un avis motivé à la France, ainsi qu’à l'Espagne, pour qu'elles empêchent les prises accessoires de dauphins communs et d'autres espèces protégées sur leur territoire maritime. Les 2 pays disposent à présent d'un délai de deux mois pour y répondre et prendre les mesures nécessaires. À défaut, la Commission pourrait décider de saisir la Cour de justice de l'Union européenne, avec risques de lourdes sanctions financières à la clé.

    En juillet 2020, la Commission européenne avait déjà mis en demeure la France de mettre un terme à la destruction des dauphins et le Conseil International pour l’Exploration de Mer (CIEM) a préconisé plusieurs scenarii d’arrêt spatio-temporel des pratiques de pêche responsables des captures de cétacés, à savoir les chaluts pélagiques et les fileyeurs. De telles fermetures ponctuelles sont notamment cruciales dans certaines zones du Golfe de Gascogne entre le 15 janvier et le 15 mars, c’est à dire pendant la période la plus critique.

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  • Canicule : pensez à aider la faune sauvage !

    Communiqué LPO le 15.06.2022

    Les températures très élevées et la précocité de l’épisode caniculaire actuel sont particulièrement dangereuses pour les animaux sauvages qui sont à cette époque de l’année encore en pleine période de reproduction et de nourrissage des jeunes. La LPO invite les amoureux de la nature à appliquer quelques gestes simples pour leur porter secours. 

    Le changement climatique s’accompagne de phénomènes météorologiques de plus en plus extrêmes qui ont des conséquences désastreuses pour la faune sauvage. Les énormes grêlons qui se sont abattus début juin sur plusieurs régions de France ont par exemple fait des milliers de morts chez les oiseaux, et détruit d’innombrables nichées. Pendant une canicule, les animaux souffrent comme nous et peinent à trouver des lieux pour s’hydrater ou se rafraîchir. Quand les températures restent élevées pendant plusieurs jours consécutifs, y compris la nuit, le risque de mortalité augmente fortement.

    Certaines infrastructures humaines, comme les routes ou les toitures, deviennent également de véritables menaces mortelles pour la faune. Le bitume peut monter à des températures telles qu’il provoque des brûlures graves chez les animaux qui traversent, et pour les oiseaux qui installent leur nid sous les toits, tels que les martinets, la chaleur devient intolérable pour leurs oisillons.

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