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bresil - Page 2

  • Dans un supermarché Carrefour au Brésil, un homme noir assassiné

    Au Brésil, toutes les 23 minutes, une personne noire est tuée. L’assassinat de João Alberto est donc le symbole d’un racisme structurel qui gangrène le pays.

    À la veille d’une journée symbolisant la lutte pour les droits de la population noire au Brésil, un homme noir a été assassiné par un agent de sécurité et par un policier militaire dans un magasin de la chaîne française Carrefour. La victime, João Alberto Silveira Freitas, 40 ans, a été battu à mort sur le parking d’un supermarché Carrefour, à Passo d’Areia, dans la ville de Porto Alegre.

    En flagrant délit

    João Alberto était un habitué du magasin. Ce jour-là il s’y est rendu accompagné de son épouse. Il s’est fait malmener par deux agents de sécurité qui l’ont roué de coups, alors qu’il était immobilisé à terre. À son arrivée, la brigade militaire a tenté de le ranimer mais l’homme a succombé à ses blessures. Les deux auteurs du crime ont été arrêtés en flagrant délit et une enquête a été initiée par la brigade criminelle de Porto Alegre.

    Nous déplorons profondément la mort brutale de João Alberto et dénonçons le racisme et la violence dont ont fait preuve les deux auteurs de l’homicide, dont un se trouvait être un membre de la police militaire. Il est inadmissible que des agents de sécurité publique ou privée fassent un usage excessif de la force, violant ainsi les normes internationales et les principes de légalité, de nécessité et de proportionnalité.

    L’enseigne Carrefour, l’agent de sécurité et le policier de la brigade militaire de Rio Grande do Sul doivent être soumis à une enquête et tenus de rendre des comptes pour les crimes d’homicide et de racisme.

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  • Récif de l’Amazone : Total mise sur Bolsonaro pour relancer ses projets de forages au large du Brésil

    En toute discrétion, et malgré une mobilisation mondiale contre ce projet, le pétrolier Total relance le processus d’acquisition des licences environnementales pour forer près du Récif de l’Amazone, un écosystème unique et vulnérable, encore méconnu (1). Cette information a été rapportée par le média de référence brésilien epbr, sans communication de la part de Total. L’agence environnementale brésilienne Ibama avait pourtant rejeté ce projet en décembre 2018, en raison d’un trop grand nombre de problèmes techniques et de risques environnementaux, notamment un manque de garanties apportées par le pétrolier en cas d’accident ou de marée noire, s’inquiétant des risques pour le Récif de l’Amazone et la biodiversité marine. Cette marée noire aurait de plus un impact direct sur les côtes françaises de Guyane.

    Le pétrolier décide donc de passer outre et de relancer son projet climaticide, dans un contexte qui lui est dangereusement favorable ; le Brésil est désormais dirigé par Jair Bolsonaro, président d’extrême-droite, climato-sceptique notoire qui a, entre autres, grandement affaibli les mandats et l’autorité de l’agence environnementale Ibama, et allégé le processus d’acquisition des licences environnementales. Cette annonce est d’autant plus sinistre que le Brésil est toujours fortement impacté par une marée noire qui a ravagé le nord du pays l’an dernier.

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  • Le Brésil, nouvel épicentre de la pandémie

    Éditorial de Cartooning for peace du 11.06.2020

    Le déni de Jair Bolsonaro, président du Brésil, risque de lui coûter très cher.
    Depuis le début de la crise, il ne cesse de minimiser la gravité de cette « gripezinha » (« petite gripette »), enchaîne les bains de foule, les accolades et les selfies avec ses partisans. Aujourd’hui, le Brésil est l’épicentre de la pandémie du COVID-19 avec près de 40 000 victimes et 772 000 cas recensés, selon les chiffres officiels (probablement sous-estimés).
    Le monde scientifique brésilien est face à un double défi : le contrôle de la maladie… et le contrôle du président, très réfractaire au discours scientifique (depuis mars, deux ministres de la santé sont successivement partis) et beaucoup plus sensible aux prédications « immunisatrices » des églises évangéliques dont il est très proche, qui refusaient de fermer leurs portes.
    Face à la menace d’une grave récession économique, le pays, en plein pic de l’épidémie et socialement plus divisé que jamais, entame un déconfinement à haut risque. Les appels à la destitution se multiplient et la colère gronde…

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  • Manifestation ce samedi 14 mars à Vouziers pour le climat et la solidarité

    Le 14 mars sont organisées de nouvelles mobilisations pour le climat partout en France. De nombreuses organisations écologistes et de solidarité internationale appellent à se mobiliser le samedi 14 mars. Des marches sont organisées dans plus de 120 villes en France.


    A Vouziers, un rassemblement est prévu  à 18 h devant le CPR, rue de l’Agriculture.



    Nous serons rejoints par les participants à une journée régionale organisée par le CCFD-Terre Solidaire (Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement-Terre Solidaire). Ils sont réunis pour s'informer et débattre sur les problèmes d'accès à la terre et de lutte contre la faim, en particulier au Brésil.

    Ces deux combats, pour le climat et pour une terre solidaire nous sont apparus totalement complémentaires et même indissociables.

    Le CCFD-Terre Solidaire fait partie d'une coalition solidarité Brésil, dont voici le constat sur la situation dans ce pays depuis les dernières élections :

    "Les organisations de solidarité internationale membres de la Coalition Solidarité Brésil sont témoins des violences que ces organisations observent ou subissent sur le terrain. Ces violences sont le fruit de dysfonctionnements structurels historiques, tels que la concentration des richesses et des ressources entre brésil ccfd.PNGles mains d’une minorité ou les discriminations liées au genre, à l’orientation sexuelle, à la classe sociale et à la couleur de peau héritées du colonialisme et de l’esclavage. Nous constatons cependant que ces violences et attaques envers les populations les plus exclues se sont aggravées depuis la destitution de Dilma Roussef en 2016, la campagne électorale de 2018 et l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement d’extrême droite à la tête du Brésil en janvier 2019.

    Nos organisations partenaires et alliées nous ont alertées sur la détérioration de la situation de la démocratie au Brésil. Elles nous poussent à agir à leurs côtés, à rendre visibles et à dénoncer les violations des droits humains croissantes, touchant les communautés paysannes, autochtones et traditionnelles, les femmes, les populations LGBTQI+, les populations plus vulnérables de la société, le mépris pour la vie et pour l’environnement.

    C’est pourquoi nous proposons aujourd’hui de relayer leur cri d’alarme, qu’il soit entendu en France et en Europe, en lançant la campagne « Le Brésil résiste. Lutter n’est pas un crime »."

     

    La mobilisation pour le climat du 14 mars se déroule dans de nombreuses villes et elle est soutenue par des organisations nationales, écologiques ou sociétales et de solidarité internationale .

    Les organisations ATTAC, CGT, Confédération Paysanne, FSU, Greenpeace, Les Amis de la Terre, Oxfam, Union Syndicale Solidaires appellent à participer massivement aux marches pour le climat le 14 mars prochain. Affiche-MOB-A4.jpg

    Jamais il n’a été aussi urgent d’affronter ensemble les crises sociales et écologiques. Les alertes des scientifiques se succèdent pour expliquer que nous sommes la dernière génération à pouvoir agir pour y faire face. Le climat et les enjeux sociaux figurent en tête des préoccupations de la population et le soutien aux mobilisations récentes pour les retraites et les services publics a été massif. Mais le gouvernement reste sourd adoptant une même logique : le refus de parler d’une autre répartition des richesses est justifié par une course sans fin à la croissance faisant fi de la situation écologique.

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  • L’ancien président Lula vient d’être libéré

    Extraits de l'article de  Guy Pichard, Rachel Knaebel

    C'était la fin de l’après-midi au Brésil quand Lula, l’ancien président brésilien, a été libéré de prison ce 8 novembre à Curitiba (en photo ci-dessus avec, à droite, sa nouvelle compagne, la sociologue Rosângela da Silva). Il était incarcéré depuis avril 2018, suite à une condamnation à 12 ans de prison pour des accusations de corruption largement contestées. Sa condamnation avait été prononcée sur la base de preuves relativement fragiles. Le juge, Sergio Moro, qui a condamné Lula, l’empêchant de se présenter à l’élection présidentielle qui a suivi, est devenu quelques mois plus tard le ministre de la Justice de Jair Bolsonaro, le président d’extrême droite élu.

    (...)

    Incarcéré, Lula n’avait pas pu concourir aux élections présidentielles d’octobre alors qu’il était largement favori dans les sondages. C’est finalement le candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro qui a été élu président. Bolsonaro a ensuite nommé comme ministre de la Justice le juge Sergio Moro, celui-là même chargé de l’enquête impliquant Lula. En juin, le site d’informations The Intercept Brasil a révélé des conversations du juge Moro sur Telegram qui étayent largement l’hypothèse d’une manipulation politico-judiciaire pour exclure l’ancien président de gauche de la scène politique.

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  • Brésil : 100e jour de deuil pour l’environnement

    Communiqué de Greenpeace le 12 avril 2019

    Élu avec le soutien du puissant lobby agroalimentaire, Jair Bolsonaro vient de fêter son 100e jour à la tête de l’État brésilien. L’environnement, lui, est en deuil. Depuis son arrivée au pouvoir, on ne compte plus les coups de boutoir que le nouveau président a portés à la politique environnementale de son pays. Si ce travail de sape porte préjudice avant tout à la population brésilienne, en particulier aux peuples autochtones, il a aussi des répercussions sur notre assiette et notre climat.

    1. Neutralisation du ministère de l’Environnement

    Avant même son élection, le nouveau président avait annoncé qu’il supprimerait le ministère de l’Environnement. Les nombreuses critiques l’ont contraint à renoncer à ce projet, mais il n’en a pas moins réussi à totalement démanteler le ministère. Tout d’abord, il a nommé à sa tête un avocat d’affaires, Ricardo Salles. Alors qu’il était secrétaire à l’environnement de l’État de São Paulo, il a été condamné pour fraude administrative au profit de compagnies minières, et a déclaré que le changement climatique est un problème « secondaire ».
    Ensuite, le président Bolsonaro a adopté une flopée de mesures et de décrets visant à affaiblir le ministère de l’Environnement en le privant, à petit feu, de ses moyens d’action.

    2. Liquidation des territoires autochtones

    Il a privé la Fondation nationale de l’Indien (FUNAI) de sa responsabilité de délimiter les territoires indigènes, la transférant au ministère de l’Agriculture. Teresa Cristina, à la tête de ce ministère, a déclaré être « favorable au développement de l’agro-négoce sur les terres indigènes ». Selon la FUNAI, 115 territoires indigènes étaient en attente d’être démarqués au début de l’année.
    Ces mesures mettent en péril la forêt amazonienne, où se situent la plupart des territoires indigènes, et aggravent la détresse des peuples autochtones et les violences qu’ils subissent.
    Les terres indigènes, qui représentent 13 % du territoire brésilien, constituent un rempart contre la destruction de la forêt : seulement 2 % de la déforestation de la forêt tropicale a lieu à l’intérieur des territoires autochtones.

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  • Pas lui, pas maintenant, jamais - Déclaration après l’élection de Jair Bolsonaro

    Publié le 31 octobre par Attac Europe

    Nous voulons exprimer notre soutien et notre solidarité à tous les mouvements, aux militant·e·s, aux communautés marginalisées du Brésil qui se réveillent ce matin dans le cauchemar de Jair Bolsonaro élu président.

    Aucun mandat électoral ne rend acceptable ou démocratique le fait d’accéder au pouvoir par la démonisation des adversaires, l’utilisation de l’étiquette « terroriste » pour discréditer les mouvements sociaux et les menaces sur les droits et les libertés des citoyen·ne·s désignés comme boucs émissaires des problèmes causés par l’économie mondialisée. Ceux qui s’adonnent à ces pratiques sont responsables des crimes les plus atroces du vingtième siècle.

    Le racisme, le sexisme et l’homophobie de Bolsonaro, tout comme sa nostalgie d’une dictature militaire au Brésil, ont fait l’objet de nombreux commentaires au niveau international. Mais Bolsonaro ne constitue pas seulement une menace pour les droits (civiques et humains) des citoyen·ne·s brésilien·ne·s. S’il met en œuvre les politiques annoncées, elles vont creuser encore davantage les inégalités en appauvrissant celles et ceux qui sont déjà sous le seuil de pauvreté. Elles détruiront l’environnement et empêcheront les opposants de se faire entendre.

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