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politique nationale - Page 296

  • Toute la misère du monde

    "Le monde diplomatique" est peut-être un peu intello, mais pour traiter ou débattre de certains sujets, il faut plus de 4 lignes.

     

    Il faut aussi s'appuyer sur des faits et des des arguments qui demandent un travail de journaliste, et pas uniquement une mise en forme des dépêches de l'AFP. Quand une information est sortie par l'Agence France Presse( ou Reuters) on la retrouve telle telle ou à peine modifiée dans nombre de journaux nationaux.

    michel-rocard_74.jpgLa "petite phrase" de Michel Rocard "La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde"avait fait grand'bruit au moment de sa publication.

    L'auteur en fait actuellement une présentation dans laquelle il retrouve le beau rôle.

    Dans une analyse argumentée, Le Monde Diplomatique revient sur les faits : Il est intéressant de comprendre d'où vient cette phrase et comment se construit la défense de Rocard : à lire en cliquant ici.

  • Chasser les passeurs ou chasser les migrants ?

    La fermeture de la "jungle" de Calais avait comme but annoncé de traquer les responsables des filières clandestines de migration.

     

    Le résultat officiel annonce zéro passeur arrêté, mais de nombreux candidats à l'immigration en Angleterre interpelés(dont beaucoup de mineurs).

    Les commentateurs, en particulier outre-Manche, estiment qu'il s'agit d'un coup d'épée dans l'eau, aucune solution au problème posé n'étant apportée.

     

    La fermeture du centre de Sangatte en 2002 par un certain ministre de l'intérieur (qui est monté en grade depuis) devait déjà résoudre le problème. Ce devait être un signal pour faire cesser "l'appel d'air de l'immigration clandestine dans le monde".

     

    Cette immigration découle de conditions objectives qui n'ont pas changé depuis 2002, les flux n'ont donc pas changé non plus. Il ne fallait pas être grand cler pour le prévoir.

    Le démantélement de la "jungle" est dans la même logique, qui ne résoud aucun problème, et ne joue que sur l'image et l'apparence.

     

     

    jungle_tout.jpg
  • Warsmann dans l'actualité

    Jean-Luc Warsmann, député des Ardennes (Circonscription Sedan Vouziers), est également président de la commission des lois à l'assemblée.

     

    A ce titre, il apparaît dans l'actualité ces derniers jours.

    En tant que président de la commission des lois, il s'est fait une spécialité du "toilettage" de la panoplie des lois existantes. Deux fois par an, il fait voter par les députés une loi qui abroge toute une série de dispositifs législatifs réputés inutiles.

    C'est dans ce cadre qu'a été supprimée la disposition permettant de dissoudre une association en cas d'escroquerie.

    Comme cette disposition a été votée en plein procès contre l'église de scientologie, accusée justement d'escroquerie, cela a choqué de nombreuses personnes qui s'attaquent aux sectes.

    hqdefault.jpgJean-Luc Warsmann assure que cette suppression n'avait été  critiquée par personne tout au long du travail parlementaire, sous contrôle du ministère. Il assume cette décision, en disant qu'une dissolution n'est pas très efficace dans ce cas, et que d'autres peines existent.

    Il nous paraît très peu crédible de supposer notre député manipulé par la scientologie. Il est probablement de bonne foi, mais c'était très maladroit de prendre cette décision à ce moment.

    D'ailleurs M Alliot-Marie ne reprend pas son argumentation, et parle d'une erreur technique, d'une maladresse qu'il va falloir réparer rapidement.

    Dénoncé par ceux qui surveillent les sectes, laché par la ministre, Warsmann est plutôt mal sur ce coup là.

     

    Dans un deuxième cadre, Warsman fait aussi l'actualité. Eric Besson a déclaré qu'il ne signerait pas les décrets d'application sur l'utilisation des tests ADN dans la politique de contrôle de l'immigration.

    Ces tests ADN que nous avons combattus, avec beaucoup d'autres, seraient alors définitivement abandonnés. Sans décrets d'application, une loi reste lettre morte.

    C'est alors qu'intervient le président de la commission des lois. Warsman s'insurge : à quoi sert-il de voter des lois, si un ministre peu décider seul de ne pas les appliquer.

    Jean-Luc Warsmann n'a pas tord sur le fond, mais il aurait pu choisir un autre exemple que celui-ci. Il ne manque pas de lois dont les décrets ne sont pas pris , ou avec un retard considérable. Ce qui rend le travail des parlementaires encore plus secondaire, voire totalement inutile.

    Il semble qu'Eric Besson revienne un peu en arrière, et envisage de se concerter avec les députés pour se sortir de ce guépier.

    Là aussi, J-Luc Warsmann aurait pu éviter d'apparaître comme défenseur des tests ADN.

     

    L'actualité de Warsman ce sont aussi les élections régionales de l'an prochain. Il a été choisi comme tête de liste en Champgne-Ardennes, roche.jpgpour contrer J-Paul Bachy. Est-ce vraiment une promotion pour le député dont l'avenir à souvent été annoncé comme brillant?

    Le site Profession politique semble penser le contraire : Voici ce qu'il écrit sur Warsmann et son rôle entant que président de la commission des lois.

    Parmi les régions que l’Élysée aimerait voir basculer à droite, figure la Champagne-Ardenne. Candidat UMP tout désigné, Jean-Luc Warsmann, jugé incontrôlable, serait contraint de céder la présidence de la commission des lois de l’Assemblée nationale à un autre UMP plus conciliant.

     

    Alors promotion ou punition ? Dans le dur combat pour être leader politique, il n'y a toujours pas loin du Capitole à la roche tarpéiene, ou bien d'une présidence à Paris à une autre à Châlons en Champagne.

  • Le texte, le contexte et le ministre

    Le ministre de l'intérieur, Brice Hortefeux, vient de se faire prendre à nouveau en train de prononcer des propos racistes.

     

    Dans ce cas, pour se justifier, la personne déclare généralement que la phrase est sortie de son contexte, et qu'il faut la comprendre hortefeux.jpgautrement.

    En ce qui concerne Hortefeux, le contexte est plutôt aggravant pour lui : la succession des événements et des propos montrent clairement qui il visait.

     

    Pour plus de clarté, voici un lien avec la video en question.

     

     

    La ligue des droits de l'homme, parmi beaucoup d'autres a réagi fermement à ces propos.

     

    Communiqué LDH
    Samedi 5 septembre, à l’Université d’été de l’UMP, un jeune Maghrébin prénommé Amin se fait prendre en photo avec le ministre de l’Intérieur, ex-ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale. Une militante UMP précise, sans doute pour rassurer le ministre : « lui, il mange du cochon et il boit de la bière. » Monsieur Hortefeux répond : « Il ne correspond pas du tout au prototype »… et ajoute tranquillement : « Il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes ».

    Selon le cabinet de Brice Hortefeux, ces propos ne visaient que… les Auvergnats. Il est vrai qu’en janvier dernier, lorsque le même ministre avait fait remarquer aux journalistes qu’il n’était « pas évident » que Fadela Amara soit sa « compatriote », il avait déjà soutenu qu’il ne parlait que de leurs attaches auvergnates. Le préfet Girod de Langlade, sanctionné il y a quelques jours à la demande de monsieur Hortefeux pour avoir trouvé qu’à Roissy on ne voyait que des Noirs, aurait dû prétendre qu’il ne visait que des Bretons ou des Alsaciens… d’autant plus que lui ne risquait pas d’être démenti par une caméra indiscrète.

    On sait que depuis deux ans la « rupture » avec la tradition républicaine passe souvent par une parole publique « décomplexée ». Mais mesure-t-on les effets de ces dérapages répétés sur l’image du politique et sur le vivre ensemble ? On peut déjà être pénalement sanctionné dans ce pays pour avoir cité une injure proférée en public par le président de la République. Que répondrons-nous à ceux qui construisent leur fonds de commerce électoral en répétant qu’il y a trop d’Arabes en France, que l’Islam n’est pas compatible avec la République et que tous les SDF devraient accepter de manger de la « soupe au cochon » ? Qu’ils n’ont rien compris à ce qu’en pense le ministre de l’Intérieur ?

    La LDH s’inquiète des conséquences de ce triste dérapage pour les victimes présentes et à venir du racisme… anti-auvergnat.

    Paris, le 11 septembre

  • Les enseignants "désobéisseurs" se dotent d'une charte

    Les réformes de l'enseignement mises en place par Darcos, et  la création de fichiers informatiques  concernant les élèves ont soulevé des protestations dans le monde enseignant.

    Certains se considèrent en résistance contre ces mesures et se nomment les "désobéisseurs". En réunion fin août à Montpellier, ils ont adopté lasserpe-sanction-desobeisseurs.jpgune charte qui reprend collectivement leurs positions.

    Voici le compte-rendu de Libération.

     

    Les Universités d’été des enseignements "désobéisseurs" aux réformes de l’enseignement primaire se sont achevées hier jeudi 27 août à Montpellier.

    Outre la création d’une caisse de solidarité leur permettant de faire face aux sanctions financières –baisse d’échelons, retraits de salaires-, les désobéisseurs ont adopté une charte de la résistance pédagogique mise en ligne sur Internet.

    «La signature de cette Charte se substitue à l’envoie de lettres de désobéissance, personnelles ou collectives à nos inspecteurs, explique Alain Refalo.l’instituteur de Colomiers à l’origine de ce mouvement. Cela permettra d’éviter les sanctions individuelles. Mais nous sommes toujours dans une résistance ouverte affichée et transparente». LibéToulouse publie ici le texte de la Charte.

  • Cantonale NICE 6e : candidature unitaire !

    A Nice, l'unité s'élargit.

    arton21-1ffc9.jpg(Une information reprise du site des Alternatifs)

     

     

    Du nouveau à Nice : à l’occasion d’une cantonale partielle le 6 septembre prochain, une candidature unitaire de "Rassemblement de la Gauche et de l’écologie" soutenue par le PCF et le PG et par le NPA, les Alternatifs et l’association NICEA.


    Le TA des Alpes-Maritimes a confirmé au début de l’été l’invalidation de l’élection de l’UMP (et ancien neo-nazi) JP Mangiapan dans le canton Nice 6 (au centre-ville) Dans l’attente des dates du futur scrutin partiel, l’association NICEA (1) (dans laquelle militent les Alternatifs, le NPA et -pour moitié- des syndicalistes et associatifs sans appartenance politique) avait prévu dès le mois de juin la candidature d’Olivier Sillam (NPA) et Sylvaine Bourquin (militante syndicale, associative et altermondialiste), avec le soutien des Alternatifs et du NPA.

    Des contacts établis en juillet ont permis de trouver un accord plus large encore, avec l’ensemble de la gauche dite antilibérale : Emmanuelle Gaziello*, conseillère municipale PCF, sera la candidate du "Rassemblement de la Gauche et de l’Ecologie (PCF, PG, NPA, Alternatifs, association NICEA) avec Olivier Sillam (NPA) en suppléant.

    Pour la seconde fois en quelques semaines (élection cantonale partielle Nice 12 en juin 2009(3)), le préfet a fixé une date de scrutin dans des conditions extrêmement précipitées, excellent moyen de réduire encore la participation électorale (et en particulier celle des milieux populaires) : le scrutin a été fixé aux 6 et 13 septembre…

  • Nouvelle Calédonie: Jodar parle

    Le leader de l'USTKE est toujours en prison.

     


    Gérard Jodar, le laeder de l'USTKE, syndicat indépendentiste de Nouvelle-Calédonie est toujours en prison. Il a été condamné à la prison ferme, suite à un conflitau sein de l'entreprise de transport aérien Aircal. Ce conflit a été réglé depuis, mais G Jodar n'a pas bénéficié d'un aménagement de peine.

    Certains ont refusé de considéré l'Ustke et son principal dirigeant comme des militants. Le combat qui est mené par ces structures est bien un combat syndical ou politique; Tout le monde n'est bien sûr pas obligé de partager leur analyse de la société calédonienne, mais il est pas acceptable de les considérer comme des terroristes de droit commun.

    Voici un extrait d'un interview de G Jodar à Libération.



    Pour le haut-commissaire de la République, Yves Dassonville, «Aircal est un prétexte. Ce qui est fondamentalement recherché par l’USTKE, c’est dem:1250706422 créer de la tension». Que pensez-vous de cette affirmation ?

    Dans notre pays, il faut que certains arrêtent de fantasmer. Depuis la prison, j’ai entendu tout et n’importe quoi sur ce conflit. Si, comme nous l’avions souhaité, les négociations avaient débuté dès le départ de la grève, et non plusieurs mois après, le conflit aurait été réglé de suite, et rien de ce qui s’est produit n’aurait eu lieu. Mais comme je vous l’ai dit, il ne faut jamais occulter le fait que nous sommes un syndicat indépendantiste et que l’Etat, le patronat et la droite locale ne rêvent que d’une chose, voir l’USTKE disparaître. Là encore, il faut qu’ils arrêtent tous de fantasmer.

    José Bové accuse Yves Dassonville «de jeter de l’huile sur le feu». Partagez-vous cette analyse ? Pensez-vous qu’il doive rester en fonction ?

    En trente ans, je n’ai jamais vu un haut-commissaire donner des instructions aussi brutales et tenir un discours aussi radical sous prétexte de maintenir l’ordre public. Nous ne sommes pas dans un pays de voyous, comme il se plaît à nous traiter. Il n’a pas su tenir compte de la culture du pays et c’est grave. Il est effectivement préférable qu’il soit muté ailleurs et que quelqu’un de plus diplomate prenne sa place.