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politique nationale - Page 297

  • Primaire chez les écolos : Joly score

    Le très médiatique Nicolas Hulot était donné favori dans le scrutin organisé pour désigner le candidat "vert" aux prochaines présidentielles.

     

     

    Son succès annoncé s'appuyait sur une bonne campagne interne qui a été favorisée par son aisance à communiquer. La primaire était ouverte au-delà des adhérents, ce qui représentait également un avantage pour lui qui n'est pas un militant ancré dans la vie de l'organisation.

    Il a par contre accumulé des handicaps, dont son passé d'animateur vedette d'émissions sponsorisées surLe-duel-Hulot-Joly-s-ouvre-a-Toulouse_scalewidth_630.jpg TF1, son attitude longtemps ambiguë sur le nucléaire, sa gaffe sur le rapprochement avec Borloo.

    On ne sait pas ce qui a vraiment joué dans le vote, et l'analyse par sondage était pratiquement impossible puisque les votants étaient à la fois peu nombreux et difficilement identifiables. Même si Nicolas Hulot reste probablement le plus populaire des candidats "Verts" parmi les Français, il ne récolte que 40,22 % des voix.

    Eva Joly frôle l'élection au premier tour (49,75 %), il ne lui a manqué que 63 voix pour être élue dès ce jour.

    Au deuxième tour, ces deux candidats vont se retrouver, Nicolas Hulot sera donc en position difficile. Les deux éliminés sont Stéphane Lhomme avec 4,44 %, candidat clairement anti Hulot et  Henri Stoll, un militant local qui recueille 5,02%.

  • Liberté, égalité, fraternité… Retrouver la République

    Rassemblement le 14 juillet à 11h00, place de la Bastille à Paris et dans de nombreuses villes de France

    Depuis bientôt un an, les plus hautes autorités de l’Etat s’acharnent à dresser les citoyens les uns contre les autres. Elles ont successivement jeté à la vindicte publique les Roms et les Gens du voyage, les Français d’origine étrangère, les habitants des quartiers populaires, les chômeurs et précaires qualifiés d’« assistés »… Elles ont ressorti le vieux mensonge d’une immigration délinquante, elles pratiquent la politique de la peur et de la stigmatisation.

    Nous avons manifesté le 4 septembre 2010, dans toute la France, contre ce dévoiement de laBastille.jpg République. Aujourd’hui, chacun mesure la terrible responsabilité de ceux qui ont donné un label de respectabilité aux idées d’extrême droite, à la xénophobie, à la haine et au rejet de l’autre. De dérapages verbaux en pseudo-débats, de crispations identitaires en reculs sociaux, la voie a été grande ouverte à une crise démocratique encore plus grave que celle du 21 avril 2002.

    Parce que nous sommes attachés aux valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité, nous ne supportons plus que la République soit ainsi défigurée, la laïcité instrumentalisée au service de la stigmatisation de millions de nos concitoyens, la xénophobie banalisée dans les propos de ministres et de députés qui prétendent parler en notre nom à tous. Nous refusons que la peur soit utilisée pour faire reculer nos libertés, que les inégalités soient encouragées par l’injustice fiscale, le recul des droits sociaux et la démolition des services publics.

    Nous refusons cette République défigurée ; celle que nous voulons, c’est la République « laïque, démocratique et sociale » que proclame notre Constitution ; celle du 14 juillet 1789, du rassemblement populaire de 1936 ; celle, enfin, du Conseil national de la Résistance. Celle qui s’attache inlassablement à garantir à tous l’égalité en dignité et en droits, l’égale liberté, l’égal respect de la part de ceux qui les gouvernent.

    C’est pourquoi nous lançons un appel solennel au rassemblement de toutes et tous, à la mobilisation des consciences pour le retour de cette République que nous voulons plus que jamais libre, égale et fraternelle.

    Deux cent vingt-deuxième anniversaire de la prise de la Bastille, ce 14 juillet est le dernier avant l’échéance présidentielle de 2012. Sachons nous en saisir, nous rassembler pour fêter la République de la meilleure manière qui soit : en appelant nos concitoyennes et concitoyens à faire respecter ses valeurs, aujourd’hui et demain.

    RASSEMBLEMENT le 14 juillet 2011, à 11h00 Place de la Bastille à Paris et ce même jour dans de nombreuses villes de France

    NON A LA POLITIQUE DU PILORI

    www.nonalapolitiquedupilori.org

  • Front de Gauche : Mélenchon sera le candidat

    Après le vote de la conférence nationale du PCF, les jeux étaient pratiquement faits.

     

    Le vote à plus de 60% pour une candidature Mélenchon donnait une valeur très relative au vote des militants. Il y avait peu de risque pour la direction du parti de voir la base désavouer ses délégués. C'est avec 59% des votants que la confirmation a été faite ces derniers jours.

    Les départements donnent des résultats différenciés, avec pour les Ardennes 22,6 % pour Mélenchon images?q=tbn:ANd9GcSCfWccJOWYRPW0-oOlc7BmoL6hmhPkKmYuqU1R-8hHG4HK_Wrbuw(soit 38 voix) et 72 % pour Chassaigne (soit 121 voix). C'est un des scores les plus élevés pour Chassaigne qui a reconnu rapidement la victoire de son concurrent. Dans sa déclaration, il s'adresse à ses électeurs en ces termes :

    Parce que l’heure est grave, parce que la menace d’une régression sociale inouïe est programmée par les libéraux de tous bords, parce que les forces de l’extrême droite menacent, j’en appelle solennellement à la responsabilité politique de chaque communiste : quel qu’ait pu être notre choix pour la désignation du candidat du Front de gauche, entrons et participons sans retenue à la bataille qui s’engage.

    L’avenir de nos concitoyens, celui des peuples d’Europe et le propre avenir de chacun d’entre nous en dépend.

    Ces mots forment sa conclusion, et on comprend que la déception de certains est forte, au point de faire naître des tendances centrifuges : partir plutôt que subir Mélenchon. Même si ce risque est marginal, le PCF ne peut se permettre une hémorragie militante, si faible soit-elle. Les Ardennes compteraient 347 militants à jour de cotisation, on imagine mal une fédération réduite aux 38 militants qui ont voté Mélenchon.

    Des discussions vont se poursuivre au sein du Front de Gauche, en particulier pour les candidatures aux législatives. Le Front de Gauche voit la FASE de Clémentine Autin frapper à sa porte, ce qui est un signe encourageant pour son avenir, mais annonce aussi des débats serrés sur l'avenir de ce Front.

  • Psychiatrie : Faisons du 15 juin une JOURNÉE de REFUS

    Communiqué de la Ligue des Droits de l'Homme ( le 15 juin, le Sénat étudie en deuxième lecture le projet de loi sur la psychiatrie)

     

    La LDH est partie prenante du Collectif « Mais c’est un homme… » qui organise la journée du refus du « Projet de loi relatif aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques et à leurs modalités de prise en charge »

    Nous, collectifs et organisations signataires, réaffirmons notre refus du Projet de loi relatif aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques et à leurs modalités de prise en charge.

    Déjà inacceptable dans sa version initiale, les amendements successifs ont fini de dévoiler ses intentions premières : imposer la contrainte et le contrôle comme fondement du soin en psychiatrie. Ce n’est pas une loi sanitaire, mais une loi sécuritaire. Elle étend la contrainte à toute forme de soin en psychiatrie, de l’hôpital jusqu’au domicile. Elle prévoit en outre un « accueil » de 72 heures, véritable garde à vue psychiatrique sans droits de recours. La position soignante y est dégradée en « expertise de dangerosité », le soin relationnel est évacué. Elle est une grave atteinte aux libertés. Elle dénature la décision du Conseil Constitutionnel du 26 novembre 2010 imposant l’intervention du juge des libertés, en instituant un contrôle judiciaire au rabais. Elle met en place un authentique casier psychiatrique à vie.

    Cette loi aggravera l’état déjà misérable de l’accès aux soins en psychiatrie et de son dispositif mis à mal par les politiques qui lui sont appliquées depuis vingt ans. L’état des lieux du soin en psychiatrie est catastrophique, dénoncé de longue date, et à juste titre, par les associations de patients, de familles, et les organisations de professionnels. Cet état de fait est aujourd’hui repris par la publication de diverses inspections dans un rapport de l’IGAS. Ce rapport reprend des faits sans revenir sur les causes historiques de délitement des formations et des budgets, sans intégrer les conséquences de la mise en place de la loi HPST. Nous le combattrons dans ses conclusions et préconisations car certaines sont absurdes, instrumentalisées par le gouvernement à des fins purement sécuritaires et insultantes pour le travail des professionnels qui au quotidien luttent pour préserver la qualité de soin malgré les circonstances.

    Cette orientation sécuritaire s’inscrit dans un processus plus global de stigmatisation de populationsfou.gif désignées comme dangereuses. Loi après loi, le fou, le jeune, l’étranger, ou le chômeur…, parmi les populations les plus vulnérables, deviennent ainsi des boucs émissaires pour incarner la peur afin de masquer le démantèlement à l’œuvre des services publics et des solidarités. Ainsi, dans le soin en psychiatrie, l’équilibre est rompu entre les nécessités de soins et les libertés individuelles.

    Nous pensons qu’il est de la responsabilité de tous les citoyens et de toutes les organisations attachées au respect des droits de l’Homme d’exiger le retrait pur et simple de ce projet de loi. C’est la liberté de chacune et chacun d’entre nous qui est menacée Nous réclamons un plan de financement d’urgence pour le soin en psychiatrie, relançant les politiques de formation et donnant aux équipes les moyens d’accueillir, de soigner et d’accompagner la souffrance psychique. Nous demandons l’organisation d’un débat national, incluant usagers, famille, organisations de professionnels et élus afin de poser les bases d’une loi sanitaire, humaniste, pour la psychiatrie publique de secteur soucieuse du respect des droits des citoyens.

    Dès l’automne nous nous proposons d’ouvrir des espaces de débat pour organiser la résistance aux politiques de la peur.

  • "Salauds de pauvres !"

    La solidarité n'est pas une vertu appréciée de tous . Depuis quelques  semaines, la droite tape sur lepauvres.jpg RSA et ses bénéficiaires. Ils seraient, d'après beaucoup de responsables UMP, des profiteurs qui refuseraient de travailler et ne mériteraient pas leur allocation. Ce qui est regrettable c'est que ce discours soit parfois repris par des gens qui  sont parmi les classes défavorisées, créant ce que la droite souhaite : la division dans le camp des victimes du libéralisme et  l'oubli des vrais responsables de la crise actuelle.

    Dans une chronique, Clémentine Autin dénonce cette attitude, en voici les derniers paragraphes :

     

     

     

     

    C’est donc sans fards, au beau milieu d’une crise économique majeure qui frappe de plein fouet les plus défavorisés, que la droite s’en prend à ceux qui ont le minimum pour survivre. 360 euros : c’est le montant mensuel moyen du RSA en 2009, tous allocataires confondus. Pas de quoi se la couler douce aux frais de la princesse publique. Les bénéfices du Cac 40 ont explosé, certains patrons gagnent plus de 300 fois le SMIC, les plus aisés se réjouissent des niches fiscales mais l’UMP et ses alliés estiment que l’urgence, c’est de fliquer, stigmatiser, fragiliser plus encore ceux et surtout celles qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts avec quelques centaines d’euros par mois en poche, qui vivent au-dessous du seuil de pauvreté.
    Le soubassement idéologique, qui avait déjà prévalu au remplacement du RMI par le RSA, c’est que les chômeurs sont des feignants, qu’ils sont responsables de leur situation et qu’ils constituent des parasites de la société. Mais faut-il rappeler que notre pays compte environ 3 millions de chômeurs pour, au mieux, quelque 500.000 emplois disponibles ? Le chômage est structurel dans nos sociétés occidentales, de l’ordre de 10% des actifs. Comment mettre décemment sur le dos des demandeurs d’emploi le fait qu’ils n’en trouvent pas ? Florence Aubenas, dans son best-seller le Quai de Ouistreham, racontait par le menu cette envie de travailler à tout prix des personnes qui font la queue à Pôle Emploi. La majorité d’entre elles est prête aujourd’hui à accepter le premier poste venu.

    Pour conclure, comme le rappelait L’Humanité dans son édito d’hier, « Le mépris de classe n’est pas chose nouvelle. Au XIXe siècle, les ancêtres des « happy few » du Fouquet’s criaient à l’immoralité des mineurs passant un peu de bon temps à l’estaminet ». C’est dire une fois encore que Marx avait raison : « l’histoire ne se répète pas, elle bégaye ».

  • L'Union est un combat (ter)

    Au sein du Front de Gauche, les choses avancent mais rien n'est finalisé.

    Le PCF a réunion une conférence nationale ce week-end. Voici un extrait du compte-rendu de Politis :

    Quelque 670 délégués du Parti communiste, réunis à Montreuil (Seine-Saint-Denis) en conférence nationale, ont approuvé à 63,6% des suffrages le choix de Jean-Luc Mélenchon, actuel coprésident du Parti de Gauche, pour porter les couleurs du Front de gauche à la présidentielle de 2012. En contrepartie de ce choix pour lequel Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, avait déjà affiché sa préférence début avril, le PCF entend se réserver 80% des circonscriptions aux législatives. Mais rien n’est encore joué pour le député européen car cette proposition de candidature sera soumise du 16 au 18 juin au vote final des militants communistes.

     

    jean-luc-melenchon-hier-a-l-universite-de-metz-(photo-k-siari).jpgMélenchon est donc en bonne position pour obtenir la candidature du Front de Gauche. Mais il n'y aura accord que global avec un partage pour les élections législatives suivantes. Et là il reste bien des difficultés : Il y a presque accord sur le nombre des candidats par membres du Front de Gauche, avec une très nette prépondérance du PCF. Ceci traduirait la plus grande implantation locale de ce parti, et compenserait l'absence de candidat à l'élection présidentielle.

    Mais il reste à fixer les circonscriptions qui seront réservées à chaque composante. Certaines sont "gagnables", d'autres sans espoir de victoire pour le candidat FG. La négociation est loin d'être tranchée à ce sujet, et l'évolution de cette répartition sera un élément clef du choix définitif des militants du PCF les 16 17 et 18 juin prochains.

     

  • Nucleaire : par ici la sortie

     Il est vrai que l'on peut interpréter les sondages de différentes façons, selon qu'ils sont favorables à votre sentiment ou pas.

    D'autant qu'il ne s'agit pas d'une science exacte et que la marge d'incertitude est d'environ 2 % en plus ou en moins.

    Cependant quand une enquête d'opinion donne 77% contre 22%, il y a un tel écart qu'il faut bien admettre qu'une majorité nette se déclare. Le JDD vient de demander l'avis des Français sur la poursuite du programme nucléaire : en voici les conclusions.

    • Arrêter rapidement le programme nucléaire et de faire fonctionner les centrales : 15%

     

    • Arrêter progressivement sur 25 ou 30 ans le programme nucléaire et de faire fonctionner les centrales : 62%

     

    • Poursuive le programme nucléaire et construise de nouvelles centrales : 22%

     

    • Ne se prononcent pas : 1%

    Enquête réalisée du 1er au 3 juin 2011 sur un échantillon de 1 005 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

     

    On sent bien cette bascule de l'opinion depuis quelque temps, en particulier depuis l'accident descentrale_tricastin_01.jpg centrales japonaises.

    Au niveau politique, certains commencent à changer d'avis, en particulier au sein du PS ( Martine  Aubry, et timidement François Hollande). Nicolas Hulot  vient aussi de modifier sa position qui était plutôt favorable au nucléaire.

    Sarkozy reste sur sa position de soutien à la filière nucléaire (Areva, EDF, ...) et maintient les nouvelles centrales programmées (Flamanville, Penly) et le projet Iter qui engloutit des milliards avant même d'avoir démarré.

    Ce débat ne quittera pas le devant de la scène dans les mois qui viennent, il sera au centre de la campagne électorale 2012.