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mélenchon

  • Front de Gauche : Mélenchon sera le candidat

    Après le vote de la conférence nationale du PCF, les jeux étaient pratiquement faits.

     

    Le vote à plus de 60% pour une candidature Mélenchon donnait une valeur très relative au vote des militants. Il y avait peu de risque pour la direction du parti de voir la base désavouer ses délégués. C'est avec 59% des votants que la confirmation a été faite ces derniers jours.

    Les départements donnent des résultats différenciés, avec pour les Ardennes 22,6 % pour Mélenchon images?q=tbn:ANd9GcSCfWccJOWYRPW0-oOlc7BmoL6hmhPkKmYuqU1R-8hHG4HK_Wrbuw(soit 38 voix) et 72 % pour Chassaigne (soit 121 voix). C'est un des scores les plus élevés pour Chassaigne qui a reconnu rapidement la victoire de son concurrent. Dans sa déclaration, il s'adresse à ses électeurs en ces termes :

    Parce que l’heure est grave, parce que la menace d’une régression sociale inouïe est programmée par les libéraux de tous bords, parce que les forces de l’extrême droite menacent, j’en appelle solennellement à la responsabilité politique de chaque communiste : quel qu’ait pu être notre choix pour la désignation du candidat du Front de gauche, entrons et participons sans retenue à la bataille qui s’engage.

    L’avenir de nos concitoyens, celui des peuples d’Europe et le propre avenir de chacun d’entre nous en dépend.

    Ces mots forment sa conclusion, et on comprend que la déception de certains est forte, au point de faire naître des tendances centrifuges : partir plutôt que subir Mélenchon. Même si ce risque est marginal, le PCF ne peut se permettre une hémorragie militante, si faible soit-elle. Les Ardennes compteraient 347 militants à jour de cotisation, on imagine mal une fédération réduite aux 38 militants qui ont voté Mélenchon.

    Des discussions vont se poursuivre au sein du Front de Gauche, en particulier pour les candidatures aux législatives. Le Front de Gauche voit la FASE de Clémentine Autin frapper à sa porte, ce qui est un signe encourageant pour son avenir, mais annonce aussi des débats serrés sur l'avenir de ce Front.

  • L'Union est un combat (ter)

    Au sein du Front de Gauche, les choses avancent mais rien n'est finalisé.

    Le PCF a réunion une conférence nationale ce week-end. Voici un extrait du compte-rendu de Politis :

    Quelque 670 délégués du Parti communiste, réunis à Montreuil (Seine-Saint-Denis) en conférence nationale, ont approuvé à 63,6% des suffrages le choix de Jean-Luc Mélenchon, actuel coprésident du Parti de Gauche, pour porter les couleurs du Front de gauche à la présidentielle de 2012. En contrepartie de ce choix pour lequel Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, avait déjà affiché sa préférence début avril, le PCF entend se réserver 80% des circonscriptions aux législatives. Mais rien n’est encore joué pour le député européen car cette proposition de candidature sera soumise du 16 au 18 juin au vote final des militants communistes.

     

    jean-luc-melenchon-hier-a-l-universite-de-metz-(photo-k-siari).jpgMélenchon est donc en bonne position pour obtenir la candidature du Front de Gauche. Mais il n'y aura accord que global avec un partage pour les élections législatives suivantes. Et là il reste bien des difficultés : Il y a presque accord sur le nombre des candidats par membres du Front de Gauche, avec une très nette prépondérance du PCF. Ceci traduirait la plus grande implantation locale de ce parti, et compenserait l'absence de candidat à l'élection présidentielle.

    Mais il reste à fixer les circonscriptions qui seront réservées à chaque composante. Certaines sont "gagnables", d'autres sans espoir de victoire pour le candidat FG. La négociation est loin d'être tranchée à ce sujet, et l'évolution de cette répartition sera un élément clef du choix définitif des militants du PCF les 16 17 et 18 juin prochains.

     

  • L'Union est un combat

     

    Le choix d'un candidat pour les élections présidentielles mobilise plusieurs composantes de la gauche.

     

    Nous avons regretté dans une note précédente que le choix ne se porte pas plus sur un programme et moins sur une personne.

    Au sein du PS le programme semble pratiquement bouclé, mais le choix du ou de la candidat(e) pèsera sur les orientations futures. La situation est presque comparable au sein d'Europe-Ecologie Les Verts où les orientations politiques paraissent proches au sein des différents courants, mais les choix de personnes restent des moments de tension.

    Au sein du Front de Gauche, la candidature de Mélenchon semble tenir la corde. Mais pour le PCF, il y26740542-f41b-11df-9588-0bd671db113d.jpg va aussi de la survie du nom même du parti ; sera-t-il soluble dans le FG ? Beaucoup au sein du parti ne le souhaite pas, et accorde une grande importance aux élections législatives qui vont suivre les présidentielles : c'est aussi par le maintien d'un nombre suffisant de députés que le PCF pourra continuer de tenir une place dans le paysage politique français.

    Voici un article de "Politis" sur les tractations qui ont lieu en ce moment :

     

     

    Mercredi 25 mai, le secrétaire national du PCF a convié à déjeuner quelques journalistes de la presse quotidienne et l’AFP pour leur faire part des réserves des communistes sur une candidature de Jean-Luc Mélenchon. Opération réussie : jeudi matin, le message était dans Le Parisien, Libération et l’Humanité. Egalement sur lemonde.fr avec ce titre explicite : « Le PCF pose ses conditions pour se rallier à une candidature Mélenchon pour 2012. »
    Le message du numéro un communiste tient en quatre points.


    Un rappel deux exigences et une menace

    - Le coprésident du Parti de gauche ne sera accepté par les militants communistes comme candidat pour 2012 que si un accord global (programme, législatives, dispositif de campagne) est conclu.
    - Le PCF veut une « campagne collective ». Aux yeux des communistes, Jean-Luc Mélenchon mène une précampagne trop personnelle – « Il a tout intérêt à passer du "je" au "nous" », conseille Pierre Laurent – ; ils ne veulent pas d’une « campagne individualisée » et souhaitent une direction de campagne avec des communistes visibles.
    - Le Parti de gauche a des prétentions exagérées pour les législatives ; il doit les revoir à la baisse.
    - L’accord global doit être finalisé avant l’ouverture de la conférence nationale, le 3 juin, soit dans une semaine. Sinon ce sera aux militants de trancher et ils pourraient se montrer plus durs. Cette menace est d’autant plus sérieuse qu’André Chassaigne souhaite depuis mardi que plusieurs noms soient soumis par la conférence nationale au vote des communistes, qui doit intervenir les 16, 17 et 18 juin. Une telle possibilité transformerait ce scrutin en une sorte de primaires, où malgré leurs grandes divergences stratégiques les anti-Mélenchon seraient en mesure de faire échec à la candidature du coprésident du PG.