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politique internationale - Page 80

  • 1 000e jour en prison : Osman Kavala doit être libéré

    Opéras, œuvres d’art, films... Des militants du monde entier se mobilisent avec un seul mot d’ordre : Libérez Osman Kavala. Figure majeure de la société civile turque, le mécène est devenu la bête noire du Président Erdogan qui l’accuse de chercher à déstabiliser la Turquie. Il est incarcéré depuis 1000 jours sans même avoir été jugé. 

    Libérez Osman Kavala. Le mot d’ordre de la campagne est lancé. Pétitions, animationsopéras, œuvres d’art, films... Pour attirer l’attention sur les 1000 jours d’incarcération d’Osman Kavala, des militants du monde entier se sont mobilisés à travers une série extraordinaire d’actions toutes plus créatives les unes que les autres. Avec un seul et même objectif en tête : que la Turquie mette fin à la répression impitoyable ciblant les voix dissidentes et qu’elle libère Osman Kavala.  

    « Des gens du monde entier sont déterminés à ne pas laisser ce jour tristement symbolique passer inaperçu » a salué Milena Buyum, notre chargée de campagne sur la Turquie. « Nous sommes profondément émus par l’effusion de créativité en soutien à Osman Kavala à travers le monde » a-t-elle ajouté en rappelant qu’Amnesty International apportait tout son soutien à cette mobilisation. 

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  • En Iran, le régime multiplie les exécutions pour instiller la peur et contrôler la société

    Publié le 20.07.2020 par Amnesty International.

    En Iran, le recours à la peine de mort est de plus en plus fréquent contre les manifestants, les dissidents et les membres de groupes minoritaires. Le 13 juillet, deux prisonniers de la minorité kurde ont été injustement exécutés. Au moins huit autres prisonniers issus de minorités et trois jeunes manifestants de moins de 30 ans risquent également la peine capitale.

    Diaku Rasoulzadeh et Saber Sheikh Abdollah, âgés respectivement d’une vingtaine et d’une trentaine d’années, ont été exécutés le 13 juillet dernier. Tous deux issus de la minorité kurde, ils avaient été déclarés coupables et condamnés à mort en 2015, pour des faits qu’ils ont toujours niés. Leur procès s’est avéré manifestement inique, ignorant leurs solides alibis et s’appuyant exclusivement sur des « aveux » extorqués sous la torture qui, selon leurs avocats, leur avaient été dictés par des agents du ministère du Renseignement et regorgeaient d’incohérences.

    Transférés en 2014 vers un centre de détention à Orumiyeh, dans la province de l’Azerbaïdjan occidental, ils n’ont pas pu contacter leurs avocats ni leurs familles pendant plus d’un an et ont été maintenus la plupart du temps à l’isolement. Au cours de cette période, ils affirment avoir été torturés à maintes reprises : des agents les auraient notamment roués de coups, fouettés, soumis à des décharges électriques et à des humiliations sexuelles, suspendus au plafond, et ont menacé d’arrêter leurs proches, pour qu’ils « avouent » avoir pris part à l’attaque armée de 2010 et s’être rendus en Irak pour y suivre un entrainement militaire.

    Selon des informations qui ont fuité depuis l’intérieur de la prison, la veille de leur exécution, des responsables de l’établissement les ont dupés en leur expliquant que la Cour suprême avait annulé leurs condamnations à mort et qu’ils allaient être conduits hors de la prison pour l’ouverture de leur nouveau procès. En fait, ils les ont transférés à l’isolement et les ont exécutés le lendemain à l’aube, sans que leurs avocats n’en soient informés au préalable.

    Ces dernières exécutions, cruelles et injustes, s’inscrivent dans le cadre d’une hausse inquiétante du recours à la peine de mort en Iran. Alors que le régime cherche à instiller la peur et dissuader la population de manifester contre la crise politique et économique dans laquelle le pays est en train de sombrer, il n’hésite pas à utiliser la peine de mort pour faire taire les voix dissidentes dans le pays.

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  • Hong Kong: la Chine veut mettre fin aux libertés

    Publié le 02.07.2020 par Amnesty International

    Passée en force, la nouvelle loi sur la sécurité nationale est la pire menace pour les droits humains dans l’histoire récente de Hong Kong.

    C’est un coup dur pour la liberté d’expression, malgré la mobilisation des habitants de Hong Kong depuis des années pour défendre leurs libertés. Dans la plus grande opacité, Pékin a fait adopter le 30 juin 2020 un outil de répression qui servira contre les détracteurs du gouvernement, notamment ceux qui expriment simplement leurs opinions ou manifestent pacifiquement. La loi sur la sécurité nationale entend mettre fin aux libertés dont les habitants de Hong Kong jouissent de longue date. Des manifestations ont éclaté dès le 1er juillet, jour de sa promulgation. À cette occasion, des dizaines de manifestants ont été arrêtés, dont sept sur la base de cette nouvelle loi, selon les déclarations de la police. Un homme a été interpellé après avoir été trouvé en possession d'un drapeau pour l'indépendance de Hong Kong.

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  • Le projet d’annexion d’une partie de la Cisjordanie est illégal

    Publié le 01.07.2020 par Amnesty International

    Israël souhaite annexer pas moins de 33% de la surface totale de la Cisjordanie. Si ce projet est appliqué, cela prolongerait des décennies de violations systématiques des droits des Palestiniens.

    Aujourd’hui, le 1er juillet 2020, s’ouvrent les délibérations du gouvernement israélien sur le projet d’annexion de la Cisjordanie, un territoire palestinien occupée

    Le droit international ne laisse aucune place au doute à ce sujet : l’annexion est illégale. Le fait qu’Israël poursuive sur cette voie illustre son mépris cynique à l’égard du droit international. Cette politique ne modifie pas le statut juridique du territoire au regard du droit international ou des habitants qui vivent dans un territoire occupé. En outre, elle ne décharge pas Israël de ses responsabilités en tant que puissance occupante – elle privilégie une loi de la jungle qui n’a pas sa place dans le monde actuel.

    Une annexion plus que préoccupante

    Le 20 avril, au lendemain des troisièmes élections en 10 mois qu’a connues Israël, le Premier ministre Benjamin Netanyahou et son rival politique Benny Gantz ont formé un gouvernement de coalition dans le cadre d’un accord d’unité. Cet accord incluait une disposition permettant au gouvernement israélien de lancer le processus national d’annexion de certaines zones de Cisjordanie occupée, incluant des colonies israéliennes et la vallée du Jourdain. Ces projets font suite à l’annonce par le président américain Donald Trump de « l’accord du siècle » en janvier 2020, qui proposait l’annexion par Israël de certaines zones de la Cisjordanie occupée.

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  • Nigeria : les enfants brisés par la guerre ne doivent pas être sacrifiés

    Publié le 24.06.2020 parAmnesty International.

    En mai 2020, nous avons publié un rapport sur les conséquences du conflit dans le nord-est du Nigeria sur les enfants.

    Dans ce rapport, nous mettons en lumière l’impact de la pratique généralisée de la détention illégale et de la torture au sein de l’armée, dans les États de Borno et d’Adamawa, sur une génération entière d'enfants. Les civils du nord-est du Nigeria étant déjà victimes de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité perpétrés par Boko Haram, il est urgent que Muhammadu Buhari, président du pays, agisse et les protège.

    Une génération sacrifiée 

    Il est impératif que le Nigeria protège, dans le nord-est du pays, une génération entière d’enfants et lui fournisse une éducation. Ces dix dernières années de conflit acharné entre l’armée nigériane et Boko Haram sont une atteinte à l’enfance elle-même. Toute une génération risque d’être sacrifiée, à moins que les autorités nigérianes ne viennent en aide aux milliers d’enfants pris pour cible et traumatisés par la guerre. Si les actions entreprises par Boko Haram sont atroces, le traitement réservé par l’armée à celles et ceux qui fuient ces brutalités est effroyable : détention illégale et massive dans des conditions inhumaines, coups, torture, autorisation de violences sexuelles commises par des détenus adultes. Cela défie l’entendement que des enfants, où qu’ils se trouvent, se voient infliger les pires sévices par les autorités qui sont censées les protéger. 

    Boko Haram : une décennie de brutalités

    Le constat est cinglant : les enfants sont parmi les personnes les plus touchées par les atrocités en série que Boko Haram commet au Nigeria depuis près d’une décennie. Ce groupe armé perpétue des crimes de droit international, il a ainsi pour habitude d’attaquer des écoles, de procéder à des enlèvements massifs, de recruter et d’utiliser des enfants soldats, de marier de force des filles et des jeunes femmes. Si certaines affaires médiatisées, comme l’enlèvement de centaines de lycéennes à Chibok en 2014, ont permis de faire connaître ces pratiques criminelles, l’ampleur des enlèvements est souvent sous-estimée. En effet, ceux-ci se chiffrent certainement en milliers. Dans les zones contrôlées par Boko Haram, des enfants sont victimes d’actes de torture, notamment de flagellation et d’autres types de coups, et contraints à assister à des exécutions et d’autres châtiments violents en public.

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  • Le Brésil, nouvel épicentre de la pandémie

    Éditorial de Cartooning for peace du 11.06.2020

    Le déni de Jair Bolsonaro, président du Brésil, risque de lui coûter très cher.
    Depuis le début de la crise, il ne cesse de minimiser la gravité de cette « gripezinha » (« petite gripette »), enchaîne les bains de foule, les accolades et les selfies avec ses partisans. Aujourd’hui, le Brésil est l’épicentre de la pandémie du COVID-19 avec près de 40 000 victimes et 772 000 cas recensés, selon les chiffres officiels (probablement sous-estimés).
    Le monde scientifique brésilien est face à un double défi : le contrôle de la maladie… et le contrôle du président, très réfractaire au discours scientifique (depuis mars, deux ministres de la santé sont successivement partis) et beaucoup plus sensible aux prédications « immunisatrices » des églises évangéliques dont il est très proche, qui refusaient de fermer leurs portes.
    Face à la menace d’une grave récession économique, le pays, en plein pic de l’épidémie et socialement plus divisé que jamais, entame un déconfinement à haut risque. Les appels à la destitution se multiplient et la colère gronde…

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  • France. Une décision historique de la Cour européenne des droits de l’homme conclut que les actions de campagne en faveur du boycott d’Israël ne constituent pas une infraction

    Publié le 11.06.2020 par Amnesty International.

    Réagissant à la décision rendue le 11 juin 2020 par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) concluant que la condamnation de 11 militant·e·s en France pour leurs actions de campagne appelant au boycott des produits israéliens bafoue leur droit à la liberté d’expression, Marco Perolini, chercheur sur la France à Amnesty International, a déclaré :

    « La décision rendue aujourd’hui établit un important précédent qui devrait empêcher l’utilisation abusive des lois contre la discrimination pour cibler des militant·e·s faisant campagne contre les atteintes aux droits humains commises par Israël contre les Palestinien·ne·s.

    « Les militant·e·s pacifiques en France ont été de plus en plus pris pour cible au moyen de lois inappropriées et poursuivis pour avoir simplement exprimé pacifiquement leurs opinions et encouragé au boycott, au désinvestissement et aux sanctions comme outil pour mettre fin aux atteintes aux droits humains des Palestinien·ne·s.

    « La décision de la CEDH reconnaissant que cette condamnation bafoue leur droit à la liberté d’expression doit faire clairement savoir à tous les États européens qu’ils doivent cesser de poursuivre en justice des militant·e·s pacifiques.

    « Depuis 2010, les autorités françaises ont spécifiquement donné pour instruction aux procureurs d’avoir recours à des lois contre la discrimination pour poursuivre des militant·e·s du mouvement BDS, alors que ces mêmes lois ne sont pas utilisées contre des militant·e·s participant à des campagnes de boycott similaires visant d’autres pays. Avec cette décision, il est maintenant clair qu’aucun État ne doit être exempt des critiques pacifiques des militant·e·s. »

     

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