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histoire locale - Page 18

  • Pôle scolaire de Vouziers : acte 1, scène 2

    Alors que le Conseil municipal vient de valider le résultat de l'appel d'offres pour la construction du pôle scolaire (voir notre note d'hier) les choses bougent sur le terrain. La phase de désamiantage étant terminée, la démolition proprement dite peut démarrer. Depuis le début de la semaine, les engins de chantier sont entrés en action. Le type de construction des bâtiments à détruire permet une avancée rapide de cette phase. Il ne restera plus que des tas de gravats sur place d'ici la fin de semaine.

    Cette disparition de l'école où de nombreux Vouzinois ont débuté leur scolarité réveille des souvenirs et rend nostalgique (voire courroucée) une partie de la population. De leur côté, les élus porteurs du projet se réjouissent de cette mise en marche, le calendrier des travaux étant assez serré.

    Voici des illustrations photographiques de cette démolition.

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  • Abus de pouvoir(s) au Conseil Municipal de Vouziers.

    Environ la moitié des conseillers municipaux étaient présents ce soir lors de la réunion de l'assemblée locale. On notait quelques absents (pour certains d'entre eux, c'est devenu habituel), mais surtout de nombreux élus avaient usé (ou abusé) de pouvoirs en faveur d'un(e) collègue. Pour autant, les débats ont été par moment animés.

    Ce fut en particulier le cas en début de séance, lorsque le Maire a dressé un réquisitoire contre l'opposition, au sujet de la tribune libre parue dans le dernier bulletin municipal. Tout en reconnaissant la liberté des propos de cette tribune mise à disposition des groupes politiques constitués au sein du conseil, il a revendiqué son droit de réponse en tant que directeur de publication du bulletin. Il a accusé l'opposition d'abuser du pouvoir de critique qui lui est offert, au moins sur deux points : sur  le coût du futur pôle scolaire, et sur l'évolution de l'épargne nette de la ville, Yann Dugard a dénoncé des affirmations fausses selon lui, et pour lesquelles des explications avaient déjà été données en séance.

    L'opposition a voulu répondre à cette attaque, mais le Maire n'a pas donné la parole à Dominique Lamy, et il a précisé en réponse à la demande de Madame Moreau qu'il n'y aurait pas de prises de parole, le sujet n'étant pas inscrit à l'ordre du jour. Yann Dugard a ainsi habilement usé (ou manifestement abusé ?) de son pouvoir de président de séance, abordant un sujet non-inscrit à l'ordre du jour, et refusant le droit d'expression que la jurisprudence reconnaît expressément aux conseillers. Il s'est appuyé pour cela sur le fait qu'il ne s’agissait pas d'une délibération sur un point à étudier lors de la séance en cours, mais d'une information de la part du Maire.

    Après cette entrée en matière animée, le cours normal de la séance a pu se dérouler paisiblement.

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  • Conseil municipal de Vouziers le 23/05/2017

    Le conseil municipal de Vouziers se réunira le mardi 23 mai 2017 à 19 heures dans la grande salle de l'hôtel de ville.

    Ordre du jour :

    Adoption des comptes rendus des conseils du 21 mars et 4 avril 2017

    Affaires générales

    • Classement monuments « Nécropole » par l’UNESCO :
      • Identification des éléments à protéger au titre de l’article L.151-19 du code de l’urbanisme dans le cadre de la révision du Plan Local d’Urbanisme de Vouziers et l’inscription de ces éléments auprès de l’UNESCO ;
      • Demande de classement au titre des « sites patrimoniaux remarquables » (SPR) du cimetière militaire et de la nécropole de Chestres, en vue d’une inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO ;
      • Demande de classement au titre des Monuments Historiques du monument tchécoslovaque aux Victimes de Guerre de Chestres « dit le Bobo » et du monument aux morts Tchécoslovaques de la Nécropole de Chestres (obélisque).
    • Composition de la CAO (Commission d’Appel d’Offres) ;
    • Autorisation de la commune pour la poursuite de la procédure de révision générale du Plan Local d’Urbanisme par la Communauté de Communes de l’Argonne Ardennaise (2C2A).

    Affaires financières

    • Suite à la création de la commune nouvelle : Redevance d’occupation du domaine public par les ouvrages des réseaux publics de transport et de distribution d’électricité.

    Marchés publics

    • Avenant n°1 –Marché de maîtrise d’œuvre dans le cadre de la construction du pôle scolaire et périscolaire Dora Lévi.

    Culture

    • Proposition du nom de « Marcel ORTEGA » pour la bibliothèque municipale de Vouziers.

    A l’issue du Conseil : tirage au sort du jury d’assises pour 2018

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  • L'église Saint-Maurille retrouve son chef d’œuvre

    Le roi Louis-Philippe  fit don à la Ville de Vouziers le 11 septembre 1836 d'une tapisserie des Gobelins représentant la Sainte Famille d'après une œuvre de Raphaël. Cette tapisserie orna l'église Saint-Maurille jusqu'à la veille de la seconde guerre mondiale. Elle a été démontée et emportée à ce moment pour être mise à l'abri. Elle a malheureusement disparu à la fin de la guerre, et sa localisation actuelle n'est pas connue.

    Faisant pendant à cette tapisserie du côté nord, se trouvait un tableau appelé par imitation la Sainte Famille, représentant en fait La Vierge à l'enfant entre saint Pierre et saint Paul. Ce tableau avait lui aussi quitté l'église Saint-Maurille récemment, mais il n'avait pas disparu. Il avait simplement été confié à une équipe de restaurateurs d'art, étant donné son état. Le tableau a retrouvé l'église de Vouziers, déplacé du côté sud afin de ne pas souffrir des poussières véhiculées par une bouche de chauffage.

    Ce jour, une inauguration marquait le retour de la toile restaurée, et permettait de remercier tous ceux qui se sont impliqués dans cette opération de sauvegarde d'un patrimoine local.

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  • Commémoration de la Victoire du 8 mai 1945 à Vouziers

    Au lendemain de la défaite de Marine Le Pen au deuxième tour des présidentielles, se sont déroulées les cérémonies de commémoration de la victoire contre l'Allemagne hitlérienne. Les différentes prises de parole ont fait une référence aux valeurs défendues par les combattants anti-nazis, avec des messages qui semblaient (ou voulaient) répondre à la situation actuelle.

    Pour l'UFAC (Union Française des Associations de Combattants et de Victimes de Guerre), il faut s'adresser aux nouvelles générations qui n'ont pas connu toutes ces atrocités (message lu par Jean-Pierre Daumont au nom des anciens combattants):"Rendant hommage à toutes les victimes de ces tragédies, les Françaises et les Français, également révoltés par les actes de barbarie perpétrés au cours de ces mois passés, ont pris conscience que la Paix et les valeurs humanistes qui sont les leurs sont particulièrement fragiles.

    En ce jour anniversaire où les Françaises et les Français se souviennent, l’Union Française des Associations de Combattants et de Victimes de Guerre (UFAC), invite chacune et chacun, particulièrement les jeunes, à la vigilance et à œuvrer, avec courage et persévérance, pour un monde de fraternité, de solidarité et de paix."

     

    Le message officiel a été lu par Alain Lizzit,Sous-préfet de Vouziers, en voici un extrait : "Hommage aux victimes de la déportation, condamnées pour leurs idées ou pour ce qu’elles étaient, qui subirent l’innommable.
    Souvenons-nous des milliers de victimes civiles, hommes, femmes, et enfants, qui subirent représailles et bombardements.
    Souvenons-nous également de ces victimes trop longtemps oubliées, gens du voyage fichés et internés, malades et handicapés morts de délaissement dans les établissements qui les hébergeaient.
    Notre pays s’est construit, après 1945, sur le souvenir de ces tragédies et par la volonté de vivre ensemble au sein d’une Europe en paix, unie, préservée des nationalismes et des idéologies totalitaires.
    C’est cette volonté qui a permis la réconciliation des nations européennes et c’est sur cette base que la construction européenne fut possible. Aujourd’hui, soixante ans plus tard, l’union de ces nations est la garantie de la préservation de la paix et de la liberté des Européens. En ce jour, nous mesurons l’étendue de la responsabilité que nous avons reçue en héritage et la nécessité impérieuse de le préserver, pour que le désastre que fut la Seconde Guerre mondiale ne se reproduise jamais."

    La cérémonie avait débuté au carré militaire du cimetière communal, puis les participants ont rejoint la Place Carnot en cortège, avec en tête l'Harmonie Municipale et les Sapeurs-pompiers.

    Devant le monument aux Morts, le protocole habituel a été respecté : dépôts de gerbe, ravivage de la flamme, Marseillaise et messages de l'UFAC et du secrétaire d'Etat.

    Les participants se sont ensuite rendus à la salle des Fêtes pour répondre à l'invitation du Maire. Le Sous-préfet et les militaires en période de réserve électorale n'ont pas participé à cette dernière partie de la matinée commémorative.

    Yann Dugard a pris la parole pour rappeler l'histoire du drapeau national et surtout pour rappeler que cet emblème ne pouvait être confisqué par quelque groupe que ce soit afin d'en faire un symbole partisan.

    Après une reprise musicale de l'Harmonie, la matinée s'est terminée par le verre de l'amitié offert par la municipalité.

     

    Voici des images de cette commémoration.

     

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  • Journée du souvenir des Victimes et Héros de la Déportation

    La traditionnelle cérémonie en hommage aux victimes et héros de la déportation prenait ce jour une signification plus forte que les années précédentes. L'élection présidentielle de dimanche prochain verra une candidate d'extrême droite non seulement présente au deuxième tour, mais en position de pouvoir l'emporter. Le message délivré par cette journée est clair, le Sous-préfet l'a rappelé en lisant le texte commun des associations d'anciens déportés. Nous l'avons publié dans son intégralité dans une note précédente, :

    "Il faut, sans relâche, répéter que cette célébration n’est pas uniquement tournée vers l’histoire mais bien vers notre présent et notre avenir.
    La dénonciation du nazisme n’a de sens que si elle s’accompagne d’un combat acharné, sans la moindre compromission, contre les formes actuelles de résurgence de cette idéologie de mort.

    Face à la montée du nationalisme, de la xénophobie, du racisme et de l’antisémitisme, au déchaînement de fanatismes politiques ou religieux et à la fréquente remise en cause des principes du droit et de la démocratie, le message des déportés est d’une brûlante actualité."

    Ce jour, des anciens résistants et déportés alertent contre le « risque mortel » de l’extrême droite. Leur message complète celui des associations, en voici un extrait, repris du journal "Le Monde" :

    « Nous avons appris durement à reconnaître les visages et les masques de l’exclusion et de la haine. Comme nous reconnaissons les petits calculs, les colères dévoyées ou les aveuglements qui permettent le pire. Aujourd’hui, malheureusement, par-delà les mots et les faux-semblants, nous les reconnaissons bien dans notre pays », ont déclaré Denise Toros Marter, déportée à 16 ans à Auschwitz, Sidney Chouraqui, engagé volontaire de la France libre, et le colonel Louis Monguilan, résistant, déporté au camp de Mauthausen.

    « Nous savons bien que tous ceux qui sont attirés par les extrêmes ne sont pas eux-mêmes des extrémistes. Mais ce fut le cas aussi pour beaucoup de Français ou d’Allemands séduits un moment par Pétain ou Hitler dont ils n’imaginaient pas les horreurs futures. »(...)

    « Nous ne supportons pas l’idée que les héritiers des politiques antirépublicaines que nous avons connues puissent à nouveau exercer et détourner le pouvoir républicain. (…) C’est aujourd’hui l’extrémisme nationaliste qui risque de conquérir le pouvoir dans notre pays, et qui présente donc le danger le plus immédiat pour nos libertés et pour l’unité de notre peuple », ont-ils prévenu. « Peu importe que l’on nous accuse de diabolisation. Car nous avons connu les diables ordinaires qui peuvent préparer l’enfer. Nous savons jusqu’où mènent l’intolérance et l’exclusion au pouvoir. Nous en connaissons la dynamique meurtrière. »

     

    « Pour notre pays, pour les valeurs de la République, pour nos enfants et petits-enfants, ce risque mortel ne peut pas être pris »

    La cérémonie de Vouziers s'est déroulée selon le protocole habituel : dépôt des gerbes, ravivage de la flamme, appel aux morts, message officiel, poèmes lus par des scolaires. On peut regretter la faible assistance à cet hommage, même si la population n'était pas d'avantage mobilisée les années passées.

    Voici quelques images de la cérémonie de ce matin.

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  • Le charbon de bois dans la forêt d’Ardenne entre les deux guerres.

    Il y avait naguère une importante activité économique dans les forêts d'Ardenne et d'Argonne. La fabrication de charbon de bois donnait un débouché local à la matière première fournie par nos bois. Le charbonnier était l'élément central dans le processus de fabrication, qui allait de l'abattage de l'arbre à la commercialisation du produit fini.

    Jean-Pierre Pénisson, président de la Société d’Histoire naturelle des Ardennes, donnera une conférence, organisée par  l'ASPV ce vendredi à Vouziers, sur ce thème qu'il connait bien.

    Voici ce qu'il écrit sur le métier de charbonnier :

    "Appelé faudeux dans les Ardennes françaises, fauldeus ou faudreus en Belgique, le fabricant de charbon de bois est un homme de la forêt. C'est lui qui cuit le bois.
    Entre les deux guerres, le charbonnier connaît une grande prospérité grâce au gazogène, au fer à repasser, aux chaufferettes, au chauffage domestique, aux chaudronniers, aux ferblantiers, aux maréchaux, aux pharmaciens qui utilisent les propriétés filtrantes et chimiques du charbon de bois.


    C'est un personnage de la forêt, attifé de vieux vêtements, coiffé d'un chapeau déformé par le temps et chaussé de sabots. La poussière du charbon lui offre un teint sombre, éclairé par le seul blanc de l’œil et des dents que l'on entrevoit dans sa barbe hirsute.


    Le travail du charbonnier demande une présence constante, qui oblige le faudeux à s'installer dans les bois. Souvent celui-ci construit une hutte avec les moyens mis à sa disposition par la forêt. Faite de branches, branchages, mousses, fougère, elle est couverte de gadoue. Elle s'intègre si parfaitement au milieu forestier qu'il est difficile de la découvrir. Au fil du temps, cette cabane rudimentaire, se couvre de papier goudronné, puis de tôle et se transforme progressivement en une baraque en planches à toiture de tôles ondulées.


    La fabrication du charbon de bois est auréolé d'un mystère, d'un secret que protège le faudreus. Ce secret, il l'a hérité de son père et le transmet seulement à ses enfants. En merveilleux artisan, le faudreus est un homme heureux, dur et très attachant. Pour ses repas, il se contente de pommes de terre, de haricots secs, etc...

    Le gros problème du charbonnier est celui de l'eau potable. les sources ne sont pas toujours près du chantier. L'eau croupit rapidement et devient impropre à la consommation.
    Lors de la cuisson de la meule, il lui faut surveiller jour et nuit. La nuit, il veille au loup qui vient rendre visite en faisant un trou dans la meule qui embrasse ainsi le travail de plusieurs jours"

     

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