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culture - Page 57

  • Vouziers : l'Hôtel de Ville patrimoine du 20ème siècle.

    Samedi prochain, une plaque sera apposée sur le bâtiment, marquant cette reconnaissance

    Voici un texte qui rappelle l'histoire de l'hôtel de ville actuel de Vouziers, et les motivations du choix de son architecture.



    L’hôtel de ville a reçu du Ministère de la culture et de la communication le label « Patrimoine du XXème siècle ». La plaque qui marque cette distinction sera découverte le samedi 22 octobre à 16heures.

    Le patrimoine du XXe siècle protégé au titre des monuments historiques
    en Champagne-Ardenne

    Jamais un siècle n'aura autant construit (avec l’accroissement démographique et plaque 20ème siècle.JPGl'évolution générale du niveau de vie), mais également autant détruit…, que le XXe siècle.
    Et si quelques édifices se sont vu reconnaître très rapidement une valeur patrimoniale, la grande majorité souffre d’un manque de reconnaissance (pas assez anciens pour avoir de la valeur, trop hétérogènes, pas assez nobles (usage commercial, industriel…)) et reste très menacée.
    Or, le patrimoine du XXe siècle "présente des caractéristiques et des usages propres qui, conjugués à l’absence du recul temporel généralement nécessaire aux choix de protection, rendent aussi urgentes que délicates la définition et la mise en œuvre de mesures de préservation adaptées.
    Aujourd’hui encore, un faible pourcentage de réalisations architecturales de ce siècle, plutôt de la première moitié, figure parmi les édifices protégés au titre des Monuments Historiques. En Champagne-Ardenne, en 2011, 32 édifices, ou éléments de l’architecture du XXe siècle, sont protégés (dont 8 classés).

     

    Petite histoire de l’hôtel de Ville de Vouziers 

    La première pierre de l’édifice a été posée en août 1923. La mairie précédente construite 5047864920_062e020f3c.jpgen 1808, sur les plans de l’ingénieur Deschamps au bas de la place, était un bâtiment modeste à un étage. Il fut détruit et incendié par un obus allemand le 7 octobre 1918.La coopérative de reconstruction de Vouziers fit appel à un cabinet d’architectes parisiens pour élaborer les plans de la nouvelle mairie. Victor Lesage qui présidait alors « La Restauration régionale » une association d’architectes parisiens engagés dans la reconstruction et Charles Miltgen avec qui il faisait équipe ont donc signé ces plans. Ces architectes qui privilégiaient la reconstruction de bâtiments symboliques ou/et de villages entiers sont les auteurs de réalisations architecturales majeures. On leur doit en particulier la conception de la station balnéaire de la Vicomté à Dinard, ville où repose Albert Caquot, ce grand ingénieur et constructeur du XXème siècle natif de Vouziers, la maison de la Mutualité à Paris entre Notre Dame et Panthéon(1928/29), le magasin Gouffé(1907) toujours à Paris ainsi que de nombreux immeubles dans le centre du Paris historique, plusieurs monuments aux morts.

    A Vouziers, Lesage et Miltgen sont les architectes de l’école de jeune fille symbole de l’amitié franco-tchécoslovaque, inaugurée le 25mai 1930 qui deviendra cours complémentaire, collège et enfin lycée Masaryk, du monument aux morts construit entre les deux escaliers conduisant au 1er niveau de l’hôtel de ville qui sera inauguré le 2 octobre 1927. Sa « Femme ailée »symbole de la Victoire, œuvre du sculpteur Firmin Michelet, exprime l’aspiration à la Paix.

    La construction de l’hôtel de ville va demander plus de deux ans. Les bureaux ouvriront le 1er janvier 1926. Il faut dire que le bâtiment fait d’un assemblage harmonieux de briques rouges et de pierres blanches est imposant .Le rez–de-chaussée abritait à l’origine les pompes du service incendie et le matériel de l’harmonie municipale.

     

    L’Hôtel de ville : affirmation de la République laïque

    Jusqu’au début du XIXème siècle la vie communale s’est organisée autour de l’église Saint Maurille. C’est devant elle que se trouvait la place des foires et marchés avec sa halle, c’est son horloge qui distribuait le temps, c’est à sa proximité que la vie économique et commerciale fleurissait. Ensuite et progressivement, le cœur de la ville s’est déplacé et4946074062_cffe625bd1.jpg organisé autour de la mairie, de sa place centrale, de ses halles. La société républicaine s’est éloignée de la religion et la loi du 5 décembre 1905 a consacré la séparation de l’église et de l’Etat. L’Hôtel de ville est le symbole de cette évolution. Son allure d’église « républicaine » avec son campanile culminant à 17 mètres concurrence la silhouette de l’église. Le bâtiment domine la vaste place, agora citoyenne. Ses trois porches reprennent la forme du portail de l’église. De plus petite taille ils s’imposent pourtant en haut de l’élégant escalier à double révolution qui y conduit. Les armes de la ville s’affichent sur cette belle façade au fronton triangulaire. A l’initiative de Bernard Pierret, maire et de son conseil municipal, la devise de la République « Liberté, égalité, fraternité » y est inscrite en lettres d’or depuis 1995. L’horloge et son carillon rythment le temps. Les matériaux aux couleurs contrastées confèrent à l’ensemble un caractère chaleureux.

    La labellisation « Patrimoine du XXème siècle » constitue donc une juste reconnaissance de la qualité architecturale de l’hôtel de ville, de son caractère novateur et représentatif de la reconstruction après la grande guerre de 1914-18, du talent de ses concepteurs et bâtisseurs.

  • Le curé Meslier au théatre de Charleville

    Spectacle inédit  qui sera présenté à Charleville-Mézières (08) le vendredi 30/09, à 20h30.

     

     

     

    Lien vers une présentation video

     

     

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    LE CHANT GUERRIER D’UN CURÉ ATHÉE
    Habituellement, je n’aime pas beaucoup les curés. Ou alors, il faut que, comme Dom Pérignon, ils se soient illustrés dans un autre domaine que celui de l’idéal ascétique… Avec Jean Meslier, la chose se complique, car ce curé athée, révolutionnaire, communaliste, anarchiste avant l’heure, proudhonien presque si l’on me passe l’anachronisme, anticlérical, internationaliste, matérialiste, hédoniste, partageux comme on disait dans le peuple de gauche du grand siècle socialiste, le XIXe, a fourni un matériel conceptuel impressionnant à tous ceux qui tiennent pour sublime la devise “Ni Dieu, ni Maître”.


    “Le Testament du curé Meslier” tricote des longueurs et des éclairs magnifiques, des tunnels démonstratifs et des aphorismes intempestifs, d’infinis pliages de démonstrations et des fusées géniales, des répétitions et des pensées inédites. On n’y trouve ni néologisme, ni pensée obscure, ni démonstration emberlificotée : à le lire, on l’entend, on perçoit le rythme de sa colère, la vitesse de ses violences, la brutalité de sa suffocation morale. C’est un prêche enflammé, un monologue sans fin, une philippique incandescente, un discours fleuve. Meslier, pressé par le temps, craint la mort et veut se débarrasser de ce qui le taraude et le fait souffrir : curé athée, prêtre incroyant, pasteur mécréant, il vit dans sa chair cette contradiction comme une douleur, une plaie, un fléau.


    Pourquoi ne pas quitter l’habit de curé? L’imprécateur qui met le feu au monde craint de peiner ses parents et veut vivre tranquille! Il sait aussi qu’apostat, le bûcher ne serait pas bien loin… Il écrit pour vivre, survivre…


    Michel Onfray

  • Le président des riches

    Le couple Pinçon-Charlot, deux sociologues spécialistes de la grande bourgeoisie, réédite une version de leur ouvrage « Le président des riches ».

     

    Ce livre a eu un grand succès, il permet de comprendre le fonctionnement de la partie la plus aisée de 866311962.jpgnotre société, et de voir comment ils maintiennent leur contrôle sur les pouvoirs dans les domaines politiques, économiques et culturels.

    Ils répondent aux questions de "Politis" à l'occasion de la publication ce cette version de leur livre, augmentée en fonction de l'actualité récente.

    Voici une question tirée de cet entretien :

     

    Politis.fr : Dans la « guerre des classes » qui se joue selon vous aujourd’hui, la « conscience de classe » n’existe que du côté des dominants...

    Michel Pinçon : Oui, la bourgeoisie fonctionne en réseau avec des interconnexions très fortes entre les familles. Il existe un militantisme insoupçonné mais très efficace, sur les problèmes urbains par exemple.

    La conscience de classe se traduit aussi dans les urnes. Les beaux quartiers ont voté en masse pour Nicolas Sarkozy, tandis que les votes sont dispersés dans les quartiers populaires. Il n’existe pas la même unité idéologique, la même conscience politique, que dans la bourgeoisie.

  • Rock à Boult

    Les soirées du Chat Huant, sont des soirées concert organisées par l'association du Chat Huant de Boult-Aux-Bois.

    Ces soirées sont gratuites et se déroulent en plein air, dans une petite pâture attenante au village. Pour les soiffards et les goulus, vous trouverez une buvette et une petite restauration sur place!!!
    Venez nombreux!

     

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  • Le rimeur sonne toujours deux fois

    En 2008, Daniel Doyen avait commis un recueil de poésie dont nous avions parlé dans ce blog.

     

    Trois ans plus tard, il récidive, toujours sous la forme de sonnets qui content ses souvenirs de la Meuse aux Ardennes en passant par l'Algérie.

    Comme tout véritable poète, il est un peu fou (connaît-on des poètes raisonnables ?). Sa folie est en particulier de traiter de sujets qui ne sont a priori faits pour la poésie : le service militaire, la guerre d'Algérie, la RDA, le militantisme. Mais c'est de sa vie dont il témoigne, et il ne veut en soustraire aucun moment.

    Pour contrebalancer cette folie poétique, il a choisi la rigueur du sonnet qui rythme les phrases dans ses alexandrins et  les confine entre ses 4 strophes.

    Nous vous laissons découvrir un de ses sonnets :

     

     

    LA « CORVEE DE BOIS »

     

     

    Bouïra. Il fait beau ; l'air est doux dans la cour ;

    Je flâne dans le fort ; je n'ai rien d'autre à faire :

    Je quitte l'Algérie ; j'entends un âne braire ;

    Regnéville m'attend ; je pense à ce retour.

     

    Je marche lentement ; j'entre au pied d'une tour.

    Un homme est attaché. Il repose sur l'aire

    De la douche, entravé. Comment peut-il se taire ?

    Son regard est éteint. Craint-il un mauvais tour ?

     

    Entrent brutalement deux gradés dans l'enceinte.

    Ils me jettent dehors me menaçant d'astreinte.

    J'entends comme une pluie et d'inquiétants bruits sourds.

     

    Un trouble me torture et pourtant la soirée

    S'annonçait douce et calme en ces mois d'été lourds.

    L'homme, hors du temps, porte le bois de la corvée.

    (Décembre 2009)

     

    Le recueil "Parcelles de vie" de Daniel Doyen est en vente (10 euros ) à Vouziers à l'Office de Tourisme, à la Civette rue Chanzy et au pressing rue Chervin.

     

    vouziers,daniel doyen,poésie

     

     

  • Décroissance ? Vous avez dit décroissance

    Attac fait son cinéma
    rencontres-débats autour du cinéma alternatif et militant


    SIMPLICITE VOLONTAIRE ET
    DECROISSANCE - REFLEXIONS


    un documentaire de Jean-Claude DECOURT
    le mardi 12 Avril 2011 à 20 h 00
    au Métropolis de Charleville


    « Quand le dernier arbre sera abattu,
    La dernière rivière empoisonnée,
    Le dernier poisson capturé,
    Alors seulement
    Vous vous apercevrez
    Que l’argent ne se mange pas. » (un indien Cree)

     

    20% de la population mondiale consomment 86% des ressources naturelles, dont la moitié a déjà 61HlWRioG-L._SL500_AA300_.jpgdisparu en un siècle (et il faudra beaucoup moins de temps pour épuiser tout le reste). Non content de piller le bien commun, notre modèle économique fondé sur le développement exponentiel détruit inexorablement la nature, pervertit les relations humaines, compromet gravement l’avenir des générations futures. Pour sauver la planète, est-il urgent de commencer à « décroître » ?


    Décroître économiquement et vivre plus simplement ne signifie pas revenir à l’âge de pierre. Il s’agit au contraire de croître en « humanité », de se réapproprier nos vies, notre temps, de compenser nos peurs et nos manques autrement que par la consommation, d’imaginer de nouvelles solidarités, de re-localiser industrie et agriculture, de se réapproprier la politique pour décider collectivement… Vaste programme, que nous pouvons commencer à faire vivre dès aujourd’hui…


    Ce film documentaire - d'une heure environ - est le premier volet d’une collection thématique tournée en auto-production. Il explique les constats, les valeurs et principes de la simplicité volontaire et de la décroissance, avec des interventions de Paul Ariès, Serge Latouche, Vincent Cheynet, François Schneider, José Bové, Susan George…


    A l’issue de la projection, un débat sera proposé avec Jérome MARCOUX, conférencier.


    Le cinéma Attac, un « rendez-vous » pour enrichir la réflexion sur le monde actuel, ouvrir le débat et promouvoir des films militants et peu diffusés. Ces créations cinématographiques singulières pour leur approche des enjeux sociaux et politiques associent culture et engagement citoyen.

    Prix de la séance : 5 €
    ATTAC 08 : 03 24 59 14 18
    http://attac08.over-blog.org/

  • Cine ATTAC

     


    25 janvier à 20H au métropolis à Charleville-Mézières.

    L'animateur du débat sera Christian Celdran du comité scientifique d'ATTAC, et membre d'ATTAC08.

     

     

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    Entretien avec la réalisatrice :

    D’où est venue l’idée de faire ce film ?

    • "Dans mon précédent documentaire, Paroles de Bibs, un des ouvriers Michelin, Serge Ferry, se demandait pourquoi les actionnaires américains étaient sur la plage, à se reposer, alors que lui faisait les 3x8, et respirait des produits toxiques dans son atelier pour un salaire de misère. A travers cette colère légitime et au-delà de la question cruciale du rapport capital-travail, il s’interrogeait sur la responsabilité des actionnaires et des investisseurs. Je me suis dit que c’était un thème à creuser".

    Alors vous êtes partie enquêter ?

    • "J’ai voulu voir s’il existait aujourd’hui des institutions, des gens, qui essayaient de réfléchir à la schizophrénie dans laquelle nous fait vivre ce système financier ultra-libéral. Nous sommes nombreux à souhaiter un monde plus juste, un modèle de société qui respecte les femmes, les hommes ici et ailleurs. Nous sommes interpellés par les désastres écologiques. Alors il est légitime de s’interroger sur la circulation de l’argent et sur ce que cela produit".

    Comme cette religieuse étonnante qui apparaît dans votre film…

    • "J’ai fait la connaissance de Sœur Nicole Reille en 2003. Cette religieuse a créé en 1983 le premier fonds de placement éthique sur des critères non pas religieux mais sociaux en insistant sur le respect des salariés dans l’entreprise. elle avait donné une liste de vingt critères à la société qui gérait l’argent de sa congrégation : création d’emploi, participation à la valeur ajoutée, formation, possibilité d’expression au sein de l’entreprise, conditions de travail et sécurité, etc. C’était pour l’époque une approche « révolutionnaire » de la responsabilité des placements. La question qu’elle posait était : « mon argent peut-il croître à n’importe quel prix ? » Elle a été la première en France à penser très concrètement et pratiquement à des moyens d’agir sur le système financier, de façon responsable. Cette rencontre m’a encouragée à poursuivre mes recherches. cependant, je continuais à penser que ces affaires d’argent, d’investissement ne concernaient que les riches ou très riches, ceux qui ont des actions et un portefeuille à gérer…"

    … le film commence par une proposition de placement qui vous a été faite sur un livret Développement durable.

    • "En 2008, j’ai reçu un coup de fil de ma banquière me proposant de placer 3 000 euros de droits d’auteur que je venais de percevoir, sur un livret développement durable. Ma première réaction a été de dire : « Oui. si mon argent peut servir la planète ! » Mais le lendemain, je l’ai rappelée et je lui ai tout simplement demandé : « mais développement de quoi et durable pour qui ? » elle m’a dit : « Je ne sais pas, je me renseigne et je vous rappelle. » Je n’ai jamais eu de nouvelles. Là, j’ai repensé à Sœur Nicole, et je me suis dit que j’avais trouvé mon film. La responsabilité des placements, c’était aussi la mienne, la nôtre ! Alors j’ai repris ma caméra !"

    Extraits de l'entretien paru dans cdurable.info