En 2008, Daniel Doyen avait commis un recueil de poésie dont nous avions parlé dans ce blog.
Trois ans plus tard, il récidive, toujours sous la forme de sonnets qui content ses souvenirs de la Meuse aux Ardennes en passant par l'Algérie.
Comme tout véritable poète, il est un peu fou (connaît-on des poètes raisonnables ?). Sa folie est en particulier de traiter de sujets qui ne sont a priori faits pour la poésie : le service militaire, la guerre d'Algérie, la RDA, le militantisme. Mais c'est de sa vie dont il témoigne, et il ne veut en soustraire aucun moment.
Pour contrebalancer cette folie poétique, il a choisi la rigueur du sonnet qui rythme les phrases dans ses alexandrins et les confine entre ses 4 strophes.
Nous vous laissons découvrir un de ses sonnets :
LA « CORVEE DE BOIS »
Bouïra. Il fait beau ; l'air est doux dans la cour ;
Je flâne dans le fort ; je n'ai rien d'autre à faire :
Je quitte l'Algérie ; j'entends un âne braire ;
Regnéville m'attend ; je pense à ce retour.
Je marche lentement ; j'entre au pied d'une tour.
Un homme est attaché. Il repose sur l'aire
De la douche, entravé. Comment peut-il se taire ?
Son regard est éteint. Craint-il un mauvais tour ?
Entrent brutalement deux gradés dans l'enceinte.
Ils me jettent dehors me menaçant d'astreinte.
J'entends comme une pluie et d'inquiétants bruits sourds.
Un trouble me torture et pourtant la soirée
S'annonçait douce et calme en ces mois d'été lourds.
L'homme, hors du temps, porte le bois de la corvée.
(Décembre 2009)
Le recueil "Parcelles de vie" de Daniel Doyen est en vente (10 euros ) à Vouziers à l'Office de Tourisme, à la Civette rue Chanzy et au pressing rue Chervin.

disparu en un siècle (et il faudra beaucoup moins de temps pour épuiser tout le reste). Non content de piller le bien commun, notre modèle économique fondé sur le développement exponentiel détruit inexorablement la nature, pervertit les relations humaines, compromet gravement l’avenir des générations futures. Pour sauver la planète, est-il urgent de commencer à « décroître » ?
L’Observatoire de la liberté de création dénonce vigoureusement cette atteinte qui ne s’en prend pas seulement aux œuvres, mais à leurs auteurs, et à leurs libertés fondamentales de créateurs et de citoyens, et exige que ces sanctions iniques soient immédiatement abrogées. Nul ne doit être privé de liberté pour ses opinions politiques, nul ne doit être privé de sa liberté de s’exprimer et de créer. Les droits de l’Homme doivent être universels.
Rauber.



