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  • Algues vertes : voir au-delà des sangliers morts

    Alors que le lien entre la mort des 36 sangliers des Côtes d'Armor et les algues vertes se confirme, FNE demande de voir plus loin et de mettre en œuvre de vraies réponses au problème de fond, largement identifié : derrière les algues vertes et leurs dangers, la pollution des eaux par les nitrates agricoles.

     

     Communiqué de la FNE

     

     

    Les algues vertes, la partie émergée de l'iceberg

    Derrière l'émotion suscitée par les algues vertes et leurs conséquences, FNE rappelle que leur cause principale reste l'excédent de nitrates dans les eaux, issus de l'agriculture intensive.

    Dans les zones d’élevage, si le cheptel est en adéquation avec les terres disponibles, celles-ci fournissent l’alimentation aux animaux et absorbent, en retour, leurs déjections sous forme d’engrais. Cet équilibre est déstabilisé dès lors que le cheptel est surdimensionné par rapport aux terres disponibles.

    Thierry Dereux, Président de Côtes d’Armor Nature Environnement et membre du Bureau de FNE, explique : " C’est le cas en Bretagne, où les élevages porcins sont nourris avec des aliments importés et les déjections sont trop importantes pour être absorbées par les sols, d’où les excès de nitrates qui arrivent à la mer où ils favorisent la prolifération des algues vertes. "

    Mais le problème est loin d’être uniquement breton. Entre les autres régions d’élevage et les zones de grandes cultures où sont épandus des engrais chimiques, c’est la moitié du territoire français qui est classée en " zone vulnérable ", c’est-à-dire que la teneur en nitrates dans les eaux dépasse la norme des 50 mg/L ou s’en rapproche[1]. L’Europe menace la France d’un contentieux sur ce sujet.

     

    En finir avec les fausses solutions

    Fermeture des plages, ramassage et traitement des algues, méthanisation... des millions d’euros sont dépensés par les pouvoirs publics pour traiter les conséquences. Le plan algues vertes s’attaque insuffisamment aux causes et il est contredit par une réglementation qui s’assouplit en facilitant les regroupements d’élevages.

    Pour Jean-Claude Bévillard, Vice-Président de FNE en charge des questions agricoles : " On ne peut plus se contenter de réponses de surface et de court terme. Nous demandons que les pouvoirs publics définissent une feuille de route claire, un plan ambitieux de développement, en France, d’un élevage durable, lié au sol. "

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  • Un poste maudit

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    Dessin du Canard Enchaîné

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  • Solidarité avec le mouvement étudiant chilien !

    Communiqué de France Amérique Latine

    Depuis plusieurs mois, un mouvement étudiant d’ampleur historique depuis la fin de la dictature se développe au Chili. Une nouvelle génération de citoyennes et citoyens se mobilise pour exiger des universités publiques et gratuites, tout en questionnant un système éducatif marchandisé et municipalisé, héritage laissé par le régime militaire du Général Pinochet, et jamais remis en cause depuis par les gouvernements élus.

    Ce sont des dizaines de milliers d’étudiants universitaires et du secondaire qui sont en mouvement autour chili-etud.jpgdu mot d’ordre « l’éducation est un droit, pas un commerce ! », alors que le gouvernement de Sebastián Piñera refuse d’entendre leurs revendications. 34 élèves du secondaire sont même en grève de la faim depuis deux semaines. Ces derniers jours, Mr Piñera -au plus bas dans les sondages- a choisi la fuite en avant, avec pour seule réponse la criminalisation du mouvement social et la répression massive. Les manifestations des organisations syndicales étudiantes et d’enseignants ont même été interdites par le ministre de l’intérieur à Santiago et plus de 500 personnes arrêtées, le 4 août dernier.

    France Amérique Latine dénonce fermement cette répression, exige la libération des détenus et soutient les revendications étudiantes en faveur d’une profonde réforme démocratique du système éducatif chilien.

  • Salauds de pauvres !

    En grande difficulté financière, le gouvernement fait feu de tout bois pour renflouer un peu les caisses de l'Etat.

    taxe_pauvres.gifLes exclus et les plus démunis risquent d'être les premières victimes de cette politique. A la demande de la "droite populaire"(l'aile droite de l'UMP), Xavier Bertrand veut mettre en place un fichier des allocataires sociaux. Comme si la richesse nationale dépendait de la recherche de quelques fraudeurs potentiels. Il existe de nombreux domaines où l'Etat pourrait récupérer des sommes qui seraient d'un montant nettement plus important. Il faudrait alors s'intéresser à une autre population, plus aisée financièrement. Mais cette population représente le fond de commerce électoral de l'UMP, alors il ne faut pas leur faire peur. Cette décision n'a rien d'économique, c'est un choix purement politique. Le message est : "voyez on fait plein de choses contre les fraudes, et vous vous vous doutez bien que les bénéficiaires des allocations sont les plus gros tricheurs." C'est reprendre la tactique du FN contre les immigrés "3 millions d'immigrés, c'est 3 millions de chômeurs".

    Mais entre la Droite Populaire et le FN il y a de moins en moins de différences.

    Voici la réaction de la LDH


    Communiqué LDH

    La Ligue des droits de l’Homme condamne fermement le projet annoncé par Xavier Bertrand, ministre du Travail et de la Santé, de la création d’« un fichier unique des allocataires sociaux avant la fin de l’année », création destinée, selon le ministre, à « renforcer la lutte contre des fraudes sociales ».

    Cette annonce vise à donner, une fois encore, des gages à la droite populaire, qui en avait fait un de ses thèmes favoris, et au-delà à l’électorat du Front national.

    Sous couvert de lutte contre les fraudes, la mesure vise à stigmatiser les plus démunis et les plus faibles comme autant de fraudeurs potentiels, tout en renforçant les instruments d’un contrôle social sans grand rapport avec l’idée de justice sociale, de justice tout court.

    Elle s’inscrit enfin dans une dynamique de multiplication de fichiers et dans une logique de leur interconnexion, lourde de périls pour les droits et les libertés tant individuels que collectifs.

  • Obama et le changement

    Après les années de présidence Bush, l'élection d'Obama a pu apparaître comme un bon signe pour certains.

     

    Il ne faut jamais oublier que les États-Unis comptent deux grands partis, un de droite dure et un centriste.

    obama_2.jpgLes Démocrates n'ont jamais été pour une "révolution" que ce soit dans le domaine économique, social ou autre.  Ils ont un regard plus équilibré sur la société américaine, à l'inverse des républicains qui sont au service des classes les plus aisées (et aux États-Unis cela veut  dire les plus riches, en général blancs et très individualistes).

    Il ne fallait pas attendre de miracles du nouveau président, et il a rapidement déçu une partie des ses électeurs. La crise ne l'a bien entendu pas aidé, mais dans le domaine international (Afghanistan,..) ou dans le domaine écologique (changement climatique) il n'a pas brillé non plus.

    Le voilà maintenant avec une chambre des représentants dominée par ses adversaires Républicains.

    Et dans la recherche d'un compromis sur l'augmentation du plafond de la dette, le président cède à toutes les demandes des Républicains. Les plus riches ne seront pas mis à contribution et les plus pauvres vont voir les programmes d'aide réduits de manière importante.

    La tribune de Genève écrit :

    Lundi soir, 174 républicains ont voté en faveur de l’accord, contre 66 qui s’y sont opposés. Le groupe démocrate s’est divisé, 95 élus votant pour, 95 élus votant contre.

    Dans les rangs démocrate, l’aile gauche déplorait que le texte ne prévoie pas immédiatement de hausses d’impôts pour les foyers les plus fortunés et les grandes entreprises.

    «Nous sommes très inquiets que le texte procède à toutes ces coupes mais n’inclue aucune contribution des gens les plus riches de notre pays, aucun revenu. C’est déconcertant», a déclaré Nancy Pelosi, chef de la minorité démocrate de la Chambre, avant de se rallier finalement au compromis.

    Ce sont les Suisses qui le disent et les démocrates américains qui l'annonçaient. Avec une telle politique, on se demande comment Obama espère mobiliser pour l'élection présidentielle de 2012. Heureusement pour lui que les Républicains sont divisés et qu'il n'existe pas un chef incontesté de leur côté.

  • Nigeria : l'ONU confirme la pollution pétrolière massive du delta du Niger

     

    Les grandes compagnies, pétrolières en particulier, pillent les richesses du tiers-monde.

    Elles ne respectent pas les droits locaux, notamment dans le domaine de l'environnement.

    Les matières premières extraites de ces pays servent à la consommation des habitants des pays riches. Pour ces importations indispensables au style de vie des plus favorisés pas de quota, pas de limite : il est possible de faire venir tout le pétrole ou tout l'uranium de l'étranger sans que la fibre nationale soit touchée : c'est vrai que l'on "dédomage" les pays concernés, mais à quel tarif et à qui profite l'argent versé ?

     

    Extraits d'un article d'Amnesty International.

    Les activités de la compagnie pétrolière Shell ont des répercussions désastreuses sur les droits humains de la population du delta du Niger, au Nigeria, a déclaré Amnesty International alors que l’ONU vient de rendre public un rapport sur l’impact de la pollution par hydrocarbures dans le pays ogoni, dans la région du delta.

    S’appuyant sur deux années de recherche scientifique approfondie, le rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) est sans précédent au Nigeria. Il conclut que la contamination par hydrocarbures est grave et généralisée, et que les habitants du delta du Niger y sont exposés depuis des décennies.

     

    Adressez un message au président de la république du Nigéria Signez

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    « Ce rapport prouve que les activités de Shell ont eu des répercussions désastreuses au Nigeria, mais que l’entreprise s’en est sortie en niant cet état de fait pendant des dizaines d’années, prétendant travailler dans le respect des normes internationales les plus élevées », a déclaré Audrey Gaughran, en charge des questions relatives aux enjeux internationaux à Amnesty International, qui a fait des recherches sur les conséquences de la pollution du delta en termes de droits humains.

    Établi à la demande du gouvernement nigérian et financé par Shell, ce rapport fournit la preuve irréfutable que la pollution par hydrocarbures a des effets dévastateurs sur la vie des habitants du delta du Niger, l’une des régions d’Afrique les plus riches en termes de biodiversité. Il passe en revue les dommages causés à l’agriculture et à la pêche, qui se traduisent par la destruction des moyens de subsistance et des sources de nourriture. L’un des faits les plus graves qu’il met en lumière concerne l’ampleur de la contamination de l’eau potable, qui expose la population à de graves risques sanitaires. Dans l’un des cas étudiés, l’eau contenait une substance cancérigène reconnue à des taux 900 fois supérieurs à la limite préconisée par l’Organisation mondiale de la santé. Le PNUE recommande la mise en œuvre de mesures d'urgence pour alerter la population du danger.

    En outre, le rapport dénonce l’absence de volonté dont Shell fait preuve pour réparer les fuites de pétrole signalées depuis de nombreuses années. Le PNUE explique que ses experts ont détecté des pollutions sur des sites que Shell avait pourtant affirmé avoir nettoyés.

    « Shell ne doit pas se défiler, mais faire face à la réalité et gérer les dommages qu’elle a occasionnés. Tenter de se dédouaner en montrant du doigt les agissements d’autrui, alors que Shell est l’acteur principal dans cette affaire, ne dupera personne, a indiqué Audrey Gaughran. Aucune solution ne pourra être trouvée à la pollution du delta du Niger tant que Shell cherchera avant tout à protéger son image aux dépens de la vérité, et aux dépens de la justice. »

    Par ailleurs, le rapport du PNUE dénonce l’incapacité criante du gouvernement nigérian à réguler et contrôler des entreprises telles que Shell. Il met le doigt sur la faiblesse des organismes de surveillance au Nigeria et déplore que l’organisme chargé d’enquêter sur les fuites dépende trop souvent des compagnies pétrolières pour accomplir sa mission.

    Le gouvernement nigérian, les compagnies pétrolières et les gouvernements des pays où se trouvent leurs sièges, tels que le Royaume-Uni et les Pays-bas, ont tous tiré profit de l’extraction pétrolière dans le delta du Niger et doivent désormais financer un processus de restauration environnementale et sociale, a affirmé Amnesty International.

    « Ce rapport doit aussi alerter les investisseurs institutionnels. Par le passé, ils ont laissé Shell les duper à grand renfort d’opérations de relations publiques, mais ils attendront désormais de l’entreprise qu’elle assainisse ses activités dans le delta du Niger – aussi doivent-ils soumettre Shell à de fortes pressions afin qu’elle en finisse avec les déversements d’hydrocarbures, publie des informations plus précises sur leurs répercussions et indemnise les personnes déjà touchées », a estimé Audrey Gaughran.

    Dans son rapport, le PNUE note qu’il existe dans le pays ogoni d’autres sources de pollution, relativement nouvelles, telles que le raffinage clandestin. Cependant, il ne fait aucun doute que les pratiques douteuses mises en œuvre par Shell depuis des dizaines d’années constituent un facteur majeur de contamination de la région.

    Le 3 août, les médias ont largement relayé l’information selon laquelle Shell avait endossé la responsabilité de deux marées noires importantes dans le pays ogoni en 2008. Près de trois ans plus tard, les fuites qui ont eu lieu à Bodo – et ont gravement nui aux moyens de subsistance de la communauté – n’ont toujours pas été nettoyées.

  • Souvenirs, souvenirs ...

    Comme nous vous l'annoncions mardi dernier, la démolition des blocs de la rue de l'Agriculture est en route.

    Ce vendredi le deuxième bloc a été attaqué par la grue, et il ne reste que des gravats qui vont être évacués dans les prochains jours.

    Ces blocs ont été occupés par des familles pendant plusieurs dizaines d'années et avaient été le cadre de bien des épisodes, tristes ou heureux, de la vie des locataires.

    Lors de la démolition ,quelques Vouzinois nostalgiques (?)  ont assisté à ces derniers instants. Parmi eux, un habitant du quartier qui a passé 37 ans de sa vie dans un logement qu'il regardait disparaître. Il avait connu la construction des blocs, avant d'en occuper un appartement avec sa famille, alors qu'il travaillait comme bûcheron.

    En effet ce ne sont pas des familles aisées qui étaient logées à cet endroit, la "rue de l'Agriculture" sonnait à l'oreille de beaucoup de Vouzinois comme "logements pour cas sociaux".

    Il ne reste plus qu'un bloc collectif dans cette rue, mais les "cas sociaux" ne sont pas moins nombreux à Vouziers. Les immeubles HLM qui étaient considérés comme "haut de gamme" connaissent aussi les problèmes liés à l'exclusion et à la précarité. Le quartier "Gambetta" concentre de nombreuses familles en difficulté.

    La démolition des immeubles de la rue de l'Agriculture était nécessaire, tant leur état rendait les logements pratiquement insalubres.

    Cette disparition ne résoud par contre aucunes des difficultés socio-économiques qu'affrontent de nombreuses familles de Vouziers : la "crise" et le chômage endémique qui en découle y sont pour beaucoup.

    vouziers,hlm,social