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salauds de pauves

  • Salauds de pauvres !

    En grande difficulté financière, le gouvernement fait feu de tout bois pour renflouer un peu les caisses de l'Etat.

    taxe_pauvres.gifLes exclus et les plus démunis risquent d'être les premières victimes de cette politique. A la demande de la "droite populaire"(l'aile droite de l'UMP), Xavier Bertrand veut mettre en place un fichier des allocataires sociaux. Comme si la richesse nationale dépendait de la recherche de quelques fraudeurs potentiels. Il existe de nombreux domaines où l'Etat pourrait récupérer des sommes qui seraient d'un montant nettement plus important. Il faudrait alors s'intéresser à une autre population, plus aisée financièrement. Mais cette population représente le fond de commerce électoral de l'UMP, alors il ne faut pas leur faire peur. Cette décision n'a rien d'économique, c'est un choix purement politique. Le message est : "voyez on fait plein de choses contre les fraudes, et vous vous vous doutez bien que les bénéficiaires des allocations sont les plus gros tricheurs." C'est reprendre la tactique du FN contre les immigrés "3 millions d'immigrés, c'est 3 millions de chômeurs".

    Mais entre la Droite Populaire et le FN il y a de moins en moins de différences.

    Voici la réaction de la LDH


    Communiqué LDH

    La Ligue des droits de l’Homme condamne fermement le projet annoncé par Xavier Bertrand, ministre du Travail et de la Santé, de la création d’« un fichier unique des allocataires sociaux avant la fin de l’année », création destinée, selon le ministre, à « renforcer la lutte contre des fraudes sociales ».

    Cette annonce vise à donner, une fois encore, des gages à la droite populaire, qui en avait fait un de ses thèmes favoris, et au-delà à l’électorat du Front national.

    Sous couvert de lutte contre les fraudes, la mesure vise à stigmatiser les plus démunis et les plus faibles comme autant de fraudeurs potentiels, tout en renforçant les instruments d’un contrôle social sans grand rapport avec l’idée de justice sociale, de justice tout court.

    Elle s’inscrit enfin dans une dynamique de multiplication de fichiers et dans une logique de leur interconnexion, lourde de périls pour les droits et les libertés tant individuels que collectifs.