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L'AN VERT de Vouziers : écologie et solidarité. - Page 647

  • Cinq de Roanne : halte aux intimidations

    Communiqué LDH
    Les cinq militants CGT de Roanne ont eu à subir, au petit matin du 23 mai, l’intrusion de la police à leur domicile, suivie d’arrestations et d’une garde à vue dans des conditions de tension accompagnée de brutalités.

    La Ligue des droits de l’Homme condamne avec indignation cet acharnement, qui s’inscrit dans la situation créée par le refus gouvernemental d’une amnistie pour des actions commises dans le cadre de mouvements sociaux.


    Ce qui apparaît de toute évidence comme une mesure d’intimidation policière survient après qu’ils ont refusé de se soumettre au prélèvement ADN, faisant suite à leur condamnation à une peine non exécutoire pour « dégradation légère d’un bien par inscription, signe ou dessin », pour des faits liés à des actions syndicales en plein conflit des retraites en 2010. La Ligue des droits de l’Homme demande au procureur général de Lyon, ainsi qu’au procureur de la République de Roanne, que cessent immédiatement toutes les mesures d’intimidation et de criminalisation. La LDH appelle à participer au rassemblement national de solidarité du 5 novembre prochain.

    Paris, le 23 mai 2013

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    Photo "L'Humanité" (voir l'article du journal)

  • Communiqué du collectif contre l’enfouissement des déchets radioactifs

    Déchets nucléaires à Bure : prise en otage depuis 20 ans, la population excédée fait exploser le « débat public » au décollage

    Annoncée à grand renfort de conférences de presse, de pavés publicitaires, d’envois postaux, la commission du « débat public » sur l’enfouissement des déchets radioactifs entamait hier soir sa série de réunions publiques (14 programmées). Cette première, à BURE, n’aura pas fait long feu. Méprisée depuis des années, la population s’est lâchée, dénonçant quantité de vices anti-démocratiques et de risques inacceptables. En quelques minutes, le dit « débat » explosait par jet de l’éponge de son président. Retour sur les causes, les enseignements, les suites.

    Tous étaient prévenus, et depuis longtemps. Dès le 8 février de l’an dernier, à Paris, invité à intervenirrubon4-d19eb.png sur le thème des déchets nucléaires dans un colloque traitant de « la gouvernance du très long terme », le représentant du CEDRA avait vivement réagi aux propos de l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire). Présentant le dossier BURE/enfouissement quasi comme un modèle de démocratie (avec un Clis, un débat public en 2005/2006, etc, etc), l’IRSN (organisme chargé entre autre de contrôler l’Andra) s’était vu contredit, devant un parterre d’officiels (ministère, ASN, CNE…). Avec force exemples, le témoin local avait conclu que de par ces lourds et multiples griefs, il ne faudrait pas s’étonner que le « débat public » en 2013 soit accueilli avec des fourches. Depuis février 2012, le message a pu être martelé à de nombreuses occasions, dans le but que la donne démocratique évolue largement. Las, la commission du débat public « enfouissement » a accumulé les faux-pas, jusqu’à un calendrier des plus stupides (cf communiqués antérieurs du Cedra)

    Une population méprisée et prise en otage

    Dans ce « débat public », la réflexion du CEDRA avait débouché sur une position atypique. Non pas « participer » mais AGIR, se faire entendre, dehors mais aussi et surtout dedans, dans les réunions, par les « cahiers d’acteurs », etc. Se faire entendre, tant le mépris subi par la population depuis vingt ans est lourd, sur les scandaleux mensonges, achat du silence et conscience, processus décisionnel truqué…

    -       le groupe de « réflexion et questions sur les enjeux ETHIQUES » d’un enfouissement, dans son document amplement documenté, a analysé de manière implacable les méthodes usitées 

    -       Médiapart, dans un article tout récent, vient de brosser de manière magistrale le « système », largement méconnu dans son ampleur, mis en place pour imposer (sous couvert de démocratie, de participation) l’enfouissement des pires déchets du nucléaire.

     La réunion de Bure, ses enseignements et une victime

    Pour faire écho à un journaliste qui, hier soir, demandait au CEDRA si l’action à Bure était une victoire, deux enseignements doivent être tirés :

    -       l’exaspération qui, hier soir, a éclaté au grand jour va au moins permettre que le message pénètre les tours d’ivoire qui gouvernent ce pays

    -       quant à la « victoire », elle ne sera que lorsque un véritable processus démocratique guidera nos affaires communes, et que lorsque la folie d’enfouir sera stoppée au profit de la recherche - au niveau international – d’une vraie SOLUTION à la radioactivité de ces déchets

    Une victime ? En effet, de par le message véhiculé par l’annulation de la première réunion, celles et ceux qui dénoncent processus et projet d’enfouissement, ont fait une victime, leur adversaire majeur : la fatalité, la résignation. Déjà, l’engagement contre le projet de poubelle FAVL voici quelques années avait montré que tout était possible si détermination et vérité comme guide il y avait. Voilà nouvelle illustration que l’avenir n’est pas encore écrit

     

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    La suite ?

    Prochaine réunion annoncée du « débat public » : jeudi prochain 30 mai, à Saint-Dizier (salle du Palace/quartier de La Noue) . Pour celle-ci aussi beaucoup sont remontés, d’autant que la réunion aurait pour thématique « l’insertion [de la poubelle nucléaire] sur le territoire ». Sur cette « insertion » par une massive vaseline - qui fait tant baver certains - il y aurait à dire, à dénoncer, à demander des comptes (!), à faire stopper. Rendez-vous donc à toutes et tous à Saint-Dizier

    Saint-Dizier, justement. Une information parvenue au CEDRA signale que le maire (également député) de Saint-Dizier, Monsieur François Cornut-Gentille, n’ayant pas réuni le conseil municipal depuis plusieurs mois, a convoqué celui-ci le jeudi…. 30 mai, et, oui… à 18H, percutant de plein fouet la réunion du « débat public » dont en tant qu’élu local et législateur il devrait être l’un des premiers participants ! Une campagne de dénonciation étant menée depuis hier par l’élu municipal JL.Bouzon, la mairie nous confirme ce matin que la réunion du conseil a été avancée… à 17H. A cette occasion, F .Cornut-Gentille s’est vu qualifié d « anguille politique ». Erreur, c’est à une savonnette mouillée que nous avons affaire, vous appuyez dessus et vous ne savez pas où ça part. Le personnage touche de l’argent de Bure à tour de bras, à travers le GIP, pour les projets de la ville mais mutisme complet sur le projet d’enfouir, ses tares démocratiques, ses risques multiples et insensés. Encore un qui mériterait bien un « Fût de la HONTE » 

    A ne pas vouloir écouter les mots des populations de Haute-Marne et de Meuse, de ne pas s’arrêter sur les questions et les risques d’un tel projet, de n’être guidés que par des intérêts financiers, les élus vont devoir entendre et subir le bruit des fourches.

     

     

    le débat public c’est là > www.cigeout.com

  • EHPAD de Vouziers : 2 ans ont passé et pas d'amélioration notée.

    Il y a deux ans, nous vous avons fait part de la notation de l'Etablissement d'Hébergement pour Personnes Agées dépendantes (EHPAD) de Vouziers, anciennement appelé V80, et dénommé désormais "Les Tilleuls".

    Dans cet article de mars 20111, nous vous informions que cet établissement avait reçu la note de 4/10 dans une évaluation nationale, soit un positionnement dans la catégorie la plus mauvaise .

    Deux ans plus tard, France Info renouvelle sa publication, et le résultat est aussi désolant, 4/10. On ne peut pas dire que rien n'a été fait, puisque l'étanchéité du toit terrasse a été refaite et que des cloisons coupe-feu ont été posées. Mais ces travaux n'ont en rien amélioré le confort des personnes hébergées aux Tilleuls.

    Voici l'avis du site :

    Cette unité de soins longue durée est installée au sein de l'hôpital de Vouziers. Son bâtiment est vétuste,usld-vouziers-6476.jpg son décor modeste, désuet et sale. Il accueille quatre-vingts résidents très dépendants. Ses chambres individuelles ou doubles ne sont pas équipées de douche privative. Les repas sont préparés par la cuisine centrale de l'hôpital. Ses animations sont quotidiennes et variées, ses sorties en minibus régulières. Son tarif est raisonnable, mais trop élevé au regard des prestations fournies.

     

    • Le + : "Aucun"
    • Le - : "Décor, confort et hygiène"


    Voici les catégories retenues par ce site :

    4 grandes catégories :

    • Noté de 8 à 10 : Ce sont de très bons ou d'excellents établissements, soit en prestations soit en rapport qualité/prix et quelque fois les deux.

    • Noté 7 ou 7.5 : Ce sont de bons établissements aux normes, sans forcément être luxueux mais toujours avec des prestations complètes.

    • Noté 6 ou 6.5 : Ce sont des établissements moyens au confort sommaire, pas toujours équipés de douches privatives, au standing ordinaire mais dans un cadre digne.

    • Noté 5.5 et en dessous : Ce sont des établissements médiocres, sans confort, plus aux normes, souvent froids, que nous souhaiterions voir rénové ou fermé. Ils sont déjà pour la plupart dans le collimateur des autorités. Déconseillés.

    L'établissement de Vouziers est donc "déconseillé" avec aucun argument positif en sa faveur. Ce classement, comme toute tentative de ce type, est sujet à critique et reste en partie subjectif. Mais se voir en dernière place une fois de plus, cela n'est pas le fait du hasard ou d'un acharnement pour nuire à Vouziers. Pour information, "La Résidence", l'autre EHPAD de Vouziers reçoit une note de 5/10 avec ce commentaire :

    Cet EHPAD est installé au sein de l'hôpital de Vouziers. Son bâtiment est vétuste, son décor modeste, désuet et sale. Il accueille cent six résidents de toutes dépendances, y compris les personnes désorientées mais sans disposer d'unité protégée. Ses chambres individuelles ou doubles ne sont pas équipées de douche privative. Les repas sont préparés par la cuisine centrale de l'hôpital. Ses animations sont quotidiennes, ses sorties en minibus fréquentes. Quatre offices religieux sont célébrés dans l'année. Son tarif raisonnable se situe dans la moyenne locale.

    • Le + : "Aucun"
    • Le - : "Confort et décor"

     

    Il y a deux ans, notre conclusion était :"Faut-il répéter qu'aucun projet réel n'existe pour Vouziers dans ce domaine. Quand on connaît les délais nécessaires entre une décision de construire et la mise à disposition d'un établissement de ce type, on peut être très inquiet pour les résidents actuels et futurs." Nous pouvons malheureusement garder la même conclusion deux ans plus tard.

  • Salut, toi le métèque ...

     

    GEORGES-MOUSTAKI-PRIX-2012-CADET-VINCENOT.jpg

    Avec ma gueule de métèque
    De Juif errant, de pâtre grec
    Et mes cheveux aux quatre vents

    Avec mes yeux tout délavés
    Qui me donnent l'air de rêver
    Moi qui ne rêve plus souvent

    Avec mes mains de maraudeur
    De musicien et de rôdeur
    Qui ont pillé tant de jardins

    Avec ma bouche qui a bu
    Qui a embrassé et mordu
    Sans jamais assouvir sa faim

  • Le Medef prépare déja l'acte II de ... la flexisécurité

    En cherchant, il est possible de trouver des "extrémistes" un peu partout. En pleine campagne électorale interne,  les candidats à la présidence du MEDEF se lâchent.

    Voici un article repris du blog de la CGT du Conseil Général des Ardennes :

     Le projet ANI a peine validé par le parlement, les candidats à la présidence du Medef envisagent déjà un acte II de ce qu'ils qualifient de « flexisécurité ». La course au toujours plus de précarité pour les salariés continue !

     La campagne pour l'élection à la tête du Medef bat son plein. le plus prolixe dans les média, est Geoffroy Roux de Bézieux qui vient de présenter son programme, repris par Le Figaro. On y trouve pêle mèle : « (...) un moratoire de trois mois sur les charges sociales (...) la fixation dans l'entreprise de la durée de travail (...) l'allégement du coût du travail, la baisse de la fiscalité des entreprises, la simplification administrative ou la limitation des délais de procédure (...) »

    Sur les retraites et l'indemnisation chômage, pas de quartier puisqu'il propose : « (...) le recul de l'âge de départ à la retraite, l'allongement de la durée de cotisation ou encore la désindexation des pensions (...) » Et en ce qui concerne les chômeurs : « une profonde remise à plat du dispositif d'indemnisation: retour à la dégressivité des allocations, division par trois du plafond, réduction du délai (...)
    Au delà de l'outrance de ces propositions destinées à rallier les patrons/électeurs les plus durs, on notera cette petite phrase : « (...) il faut aller plus loin que ce qui a été décidé dans l'accord national interprofessionnel du 11 janvier »
    Donc, l'accord ANI que Laurence Parisot qualifiait, il y a quelques jours : « d'événement dans l'histoire économique et sociale de notre pays » et ajoutait que le texte donnera aux entreprises des outils pour une « adaptation rapide et sécurisée aux évolutions de leurs carnets de commande et de la conjoncture tout en renforçant la protection des salariés ». serait déja dans l'esprit de ses possibles successeurs, périmé ?
    On est en droit de le penser en lisant le dernier billet publié par Patrick Bernasconi, l'ancien bras droit de Laurence Parisot, et autre candidat à sa succession.
    Qu'écrit-il ?
    « (...) Premièrement, il faut un acte II de la flexisécurité, après l’accord du 11 janvier. Ce nouvel accord devra traiter notamment de trois sujets :

    - le temps de travail, qui doit être fixé dans l’entreprise en faisant disparaître la norme générale des 35 heures ;

    - des accords compétitivité emploi offensifs – pour aller à la conquête d’un nouveau marché par exemple – et pas seulement défensifs ;

    - et l’instauration du « contrat de projet », nouveau contrat dont la durée sera liée à82972007_p.jpg l’accomplissement d’un projet (sur le modèle du « contrat de chantier » dans le BTP)
    .
    (...) Le gouvernement a annoncé son intention de donner toute sa place au dialogue social : je demande au Président de la République de s’engager clairement à laisser les partenaires sociaux prendre la main dans ces trois domaines. Nous aurons, alors, une véritable obligation de résultats »
    Les moins avertis d'entre nous auront remarqué qu'aucune des propositions émises par MM Roux de Bézieux ou Bernasconi ne fait référence à la « sécurité » des salariés prévu dans l'ANI pourtant signé par le Medef.Et compte tenu des dates hypothétiques d'application des droits rechargeables des chômeurs et de la complémentaire santé pour tous les salariés, il est assez probable que c'est la partie « flexibilité » an I et an II que le nouveau boss du Medef essayera d'imposer le plus rapidement possible aux syndicats et au gouvernement !    
    Gesticulations et surenchères de candidats ? Certainement. Néanmoins, ces écrits démontrent, si cela était nécessaire, que la vigilance des salariés ne doit surtout pas se relâcher !
  • Hydroélectricité : la France a atteint la limite de son potentiel

    Communiqué de France Nature Environnement

    Mercredi 22 mai, l’Union Française de l’Electricité (UFE) organise, dans le cadre du débat national sur la transition énergétique, une table ronde intitulée « Hydroélectricité, atouts de la filière et développement de son potentiel » à laquelle sont invités les signataires de la Convention d’engagement pour le développement d’une hydroélectricité durable. Impliquée dans le débat national sur la transition énergétique, FNE souhaite rappeler les conséquences environnementales du développement de l’hydroélectricité en France.


    Un taux d’équipement à son maximum

    Nous sommes tout à fait conscients de l’intérêt énergétique de l’hydroélectricité mais tout en gardant à l’esprit que cela a de graves impacts environnementaux sur les cours d’eau. La France est un pays déjà fortement équipé en grands barrages hydroélectriques et la limite est déjà atteinte. Nous sommes favorables à la modernisation et à l’optimisation énergétique des ouvrages existants en y intégrant bien sûr la mise aux normes environnementale comme la loi l’exige… L’Etat doit s’engager à les faire respecter. Il est bon de rappeler que FNE milite pour une société qui vise la sobriété énergétique et la réduction de l’utilisation des ressources. Rappelons également qu’en 2010 France Nature Environnement n’avait pas signé la Convention d’engagement pour le développement d’une hydroélectricité durable en cohérence avec la restauration des milieux aquatiques.

    Bernard Rousseau, responsable des questions eau de FNE : « cette convention est porteuse d’illusions. Son titre l’annonce clairement. Ainsi nous ne sommes pas favorables au développement d’une l’hydroélectricité dans un pays où pratiquement tous les grands sites énergétiques sont déjà équipés : aucun fleuve, rivière, ou ruisseau n’échappent au tronçonnage ! Cette convention, était en réalité tournée vers le développement de la petite hydroélectricité. Elle validait la destruction des derniers tronçons de rivières du pays, en particulier des petits cours d’eau, souvent de très bonne qualité. C’était également cautionner l’installation de 500 à 1000 microcentrales qui viendraient s’ajouter aux quelques 1700 déjà existantes et en activité2 . »

    L’hydroélectricité : un obstacle à la préservation des masses d’eau

    L’argument climatique pour justifier l’équipement hydroélectrique des cours d’eau ne tient pas. Ce nehydroelectricite-03.jpg sont pas 500 ou 1000 microcentrales supplémentaires qui vont changer de manière significative le bilan carbone du pays. Pourquoi les organisateurs de ce colloque sont –ils tellement attachés à la convention pour le développement de l’hydroélectricité ?

    Pour eux, construire de nouvelles microcentrales est  une opération très rentable grâce au tarif de rachat par EDF de l’électricité produite.

    Il semble maintenant évident que l’objectif issu du Grenelle de deux tiers des masses d’eau en bon état en 2015 ne sera malheureusement pas atteint. La raison de cet échec est en grande partie liée aux perturbations hydromorphologiques générées en particulier par les équipements hydroélectriques.

    En diminuant les débits à certains moments et sur certains tronçons pour les augmenter soudainement sur d’autres, en remplaçant des cours d’eau vifs et courants par des plans d’eau immobiles, en modifiant le rythme des crues et des étiages, en modifiant les transports sédimentaires qui sculptent le lit des cours d’eau, en bloquant les graviers dans les retenues alors que leur rôle est irremplaçable pour la vie aquatique, en les relâchant brutalement et massivement à l’occasion des opérations de chasses, en modifiant la température des eaux, en compliquant et en ralentissant jusqu’à les interdire les migrations des espèces aquatiques provoquant leur disparition…l’hydroélectricité menace la biodiversité et contribue de façon majeure à la dégradation de l’état de nos eaux.

    Les arrêtés de classement des cours d’eau ont été signés pour certains bassins et sont en cours d’instruction dans d’autres. Ces listes de classement malheureusement très insuffisantes sont réduites de jours en jours sous la pression des exploitants de micro-centrales dans deux bassins en particulier. FNE demande la fin de cette braderie et exige l’application rapide des mesures engendrées par ces classements c’est à dire la mise aux normes environnementales des installations existantes et l’interdiction de la construction de nouveaux ouvrages pour les cours d’eau classés en liste 1.

    Pour Bruno Genty, président de FNE : « Il ne faudrait pas laisser croire que la poursuite de l’équipement en hydroélectricité pourrait résoudre la crise énergétique à laquelle nous devons faire face. Ce ne sont pas les quelques terra-watt/heure que certains pensent gagnables, au détriment de l’environnement, qui nous sortiront de l’impasse. Nous devons avant tout réduire drastiquement notre consommation d’énergie, sous peine de tous devenir des précaires. Parallèlement il est indispensable de développer les énergies renouvelables, mais en priorité celles sur lesquelles la France a pris du retard : l’éolien, le solaire, la géothermie et les énergies marines. »

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  • Amnistie sociale : la position de Christophe Léonard

    Le PS a fait voter à l'assemblée le renvoi en commission de la loi d'amnistie sociale, ce qui correspond le plus souvent à la mise aux oubliettes.

    Lors de ce débat, Christophe Léonard, député des Ardennes a fait une intervention que nous reproduisons ici d'après la transcription du site "nosdeputes.fr".

    Madame la présidente, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission des lois, monsieur le rapporteur, chers collègues, la proposition de loi portant amnistie des faits commis à l'occasion de mouvements sociaux et d'activités syndicales et revendicatives, que nous examinons ce matin, a été adoptée par toute la gauche au Sénat le 27 février dernier, par 174 voix pour et 171 voix contre.

    En vertu du préambule de notre Constitution, qui permet à chaque citoyen de défendre ses droits et intérêts par l'action syndicale, mais aussi de participer à la détermination des conditions de travail et à la gestion des entreprises, comme de l'article 8 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, selon lequel « la loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires », cette proposition de loi a pour objectif de rendre justice à celles et ceux qui, dans un contexte d'extrême tension sociale, se sont exprimés pour faire respecter leurs droits fondamentaux.

    amnistie sociale,ps,christophe leonardBien sûr, j'entends les arguments de ceux pour qui voter ce texte reviendrait à donner un permis de dégrader en toute impunité. Mais alors, qu'ils exigent parallèlement la même sévérité envers les patrons voyous, comme ce repreneur américain qui, dans les Ardennes, après avoir dépecé les ateliers Thomé-Génot et laissé 300 salariés sur le carreau, vit aujourd'hui des jours heureux à Los Angeles, alors qu'il a été condamné par le tribunal correctionnel de Reims à cinq ans d'emprisonnement, cinq ans d'interdiction de gérer et 20 millions d'euros de dommages et intérêts pour abus de biens sociaux et banqueroute.

    Les condamnations prononcées en première instance dans les Ardennes à l'encontre de huit manifestants lors de la grève du 28 octobre 2010 contre la réforme des retraites doivent être regardées et analysées à l'aune de cette incapacité judiciaire d'obtenir l'extradition de ce ressortissant américain. Relaxées en appel, ces huit personnes sont actuellement dans l'attente de l'examen du pourvoi en cassation initié par le parquet général.

    Alors, qu'entend-t-on par violence sociale ? Vitrines cassées ou familles brisées ?

    Le « deux poids, deux mesures » judiciaire existe bel et bien, selon que vous êtes puissant ou misérable.

    Dès lors, s'il n'est pas question d'autoriser quelque impunité que ce soit, d'un côté ou de l'autre, il est en revanche nécessaire, pour notre démocratie, d'équilibrer les deux plateaux de la balance judiciaire.

    D'autant que, sous la majorité précédente, les autorités ont délibérément pris le parti de judiciariser toute action syndicale et revendicative, pour mieux les museler.

    Souvenons-nous de Nicolas Sarkozy durant la dernière campagne présidentielle, et de ses attaques répétées contre « les corps intermédiaires qui font écran entre l'État et le peuple ».

    Ce texte a par conséquent le mérite de nous interpeller sur les réponses à apporter aux questions légitimes des salariés victimes de la guerre économique.

    Il est en effet impératif pour notre République de trouver des réponses à la situation d'impunité dans laquelle se trouve l'ancien patron des ateliers Thomé-Génot, et de résoudre le paradoxe des temps judiciaires auquel sont confrontés les ex-salariés de l'entreprise Ardennes Forge à Nouzonville. Ils vont prochainement recevoir la visite des huissiers, à la suite de la réformation en appel pour absence de travail dissimulé du jugement des prud'hommes qui leur avait alloué des dommages et intérêts. Mais parallèlement, une procédure judiciaire est en cours contre leur ancien chef d'entreprise pour travail dissimulé. Concrètement, ce sont des montants individuels de l'ordre de 12 000 à 20 000 euros qu'ils doivent aujourd'hui rembourser à l'Association pour la gestion du régime de garantie des créances des salariés – AGS – alors qu'il est incontestable que la plupart de ces femmes et hommes n'ont pas retrouvé d'emploi et connaissent une situation de forte précarité professionnelle et financière.

    Il est également impératif de permettre aux salariés qui perdent leur emploi suite à un abus de bien social de se constituer partie civile contre le responsable fautif de l'entreprise, et donc de corriger l'état actuel de notre droit qui n'y voit aucun préjudice direct. En juillet 2012, la cour d'appel de Reims a ainsi rejeté toutes les demandes de dommages et intérêts des cent trente-trois salariés licenciés par l'entreprise Lenoir et Mernier LCAB, située à Bogny-sur-Meuse, alors que leur ancien PDG a été condamné pour malversation, emplois fictifs, banqueroute, recel et abus de biens sociaux.

    Enfin, il faut renforcer et sécuriser les procédures de contrôle de la solidité financière des repreneurs d'entreprises de façon à éviter les patrons voyous.

    Je suis convaincu que ce texte doit être encore débattu et enrichi, c'est pourquoi je ne voterai pas la motion de rejet proposée par le groupe UMP. En revanche, son renvoi en commission peut être un temps supplémentaire de travail utile et nécessaire, à la condition qu'il ne s'agisse pas d'un de profundis tactique, mais au contraire d'une main tendue, arrimée à un calendrier politique sérieux et responsable.

    À ce stade de notre discussion générale, je veux faire confiance à la sincérité de la démarche proposée.