A la moitié de juillet, la période des examens est terminée, on ne s'attendait à ce que le Sous-préfet pose une colle aux participants à la cérémonie du 14 juillet dans les salons de l'hôtel de ville.
Sa question paraissait anodine, mais la réponse n'est pas si simple. En fait, il a demandé quel était l'événement que l'on commémorait en ce jour. La prise de la Bastille, bien sûr ! Et bien ce n'est si sûr que cela. Alors peut-être la Fête de la Fédération le 14 juillet 1790 ? Pas tout à fait, puisque la loi de 1880 qui instaure cette date comme fête nationale fait référence aux deux événements. Nous fêtons donc à la fois le début de la Révolution qui met fin aux privilèges et la Fédération de 1790 qui marque l'unité nationale autour du Roi. Il faut savoir que le 14 juillet 1789 était considéré comme trop révolutionnaire par certains, et que la référence à 1790 a permis ce compromis. Compromis qui comme souvent est fort ambigu, puisqu'il "oublie" qu'après cette belle fête de l'unité, les nobles feront alliance avec les armées étrangères contre les révolutionnaires, le Roi cherchera à s'enfuir pour rejoindre ces armées, il sera repris et condamné à mort en 1793.
Avant ce discours à forte connotation historique, la matinée s'était déroulée de manière tout à fait classique, avec le défilé en ville, la cérémonie aux monuments aux morts et la réception à l'hôtel de ville.
Voici quelques photos de cette journée :