Plusieurs sources donnent un éclairage sur les choix envisagés par le gouvernement quant à l'avenir des sous-préfectures.
La base de la réflexion est un rapport remis à Emmanuel Vals, rédigé par 3 hauts fonctionnaires. La philosophie générale du projet serait de programmer plusieurs vagues de fermetures, une vingtaine pourrait être effectives rapidement. Il a même été envisagé de programmer cette annonce suite au comité interministériel de modernisation de l’action publique dont les mesures ont été annoncées ce jour.
Ces annonces sont très politiques, et à un an des municipales, la prudence s'impose. Le rapport comporte en annexe la liste des sous-préfecture à fermer, information confirmée par plusieurs sites "sérieux".
Il semble que les sous-préfectures proches des grandes villes (banlieue parisienne par exemple) soient les plus touchées, la notion de territoire étant moins présente dans ces zones.
Ce qui ne veut pas dire qu'aucune sous préfecture rurale ne risque rien. La vigilance doit rester de mise, le critère démographique pourrait parfois rester déterminant.
Une autre évolution semble probable : le rattachement des préfets au premier ministre et non plus au ministre de l'intérieur. Ce changement mettrait plus en évidence le rôle de représentant de l'Etat tenu par le préfet. De même le préfet de région verrait sa place prendre une importance plus grande, confortant la prééminence de l'échelon régional.
Le gouvernement sait qu'il manœuvre en terrain miné, et les arbitrages politiques seront essentiels à la mise en place de la réforme. Mais, politique d'austérité oblige, des décisions seront prises, avant ou plus probablement après les élections municipales de 2014.
La Sous-préfecture de Vouziers en juillet 2013 (cliché L'An Vert, DR)