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licenciements

  • Michelin supprime 2300 emplois mais pas le dividende des actionnaires

    Extraits de l'article de Bastamag publié le 07.01.2021

    Pour satisfaire les exigences des actionnaires, Michelin annonce vouloir supprimer 2300 emplois en trois ans. Elle rejoint ainsi d’autres membres du CAC40, parmi lesquels Danone, Sanofi ou Total qui suppriment des emplois alors qu’elles versent des dividendes et profitent de l’argent public.

    En lieu et place des traditionnels vœux de nouvelle année, les salariés de Michelin ont appris que leur direction souhaitait supprimer 2300 emplois sur trois ans : 1200 dans les activités industrielles, et 1100 dans les activités tertiaires du groupe. « Il s’agit de l’un des plus grands plans sociaux qu’ait lancé l’entreprise alors que les usines tournent à plein régime et que le groupe fait 1,7 milliard d’euros de bénéfice », a réagi avec colère et surprise Jérôme Lorton, délégué syndical central Sud chez Michelin et cité par Le Monde.

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  • Pour l'emploi, des propositions innovantes, une réponse décevante.

    En début d'année 2013, s'est créé un regroupement d'associations concernées par les vagues de licenciements successives qui ont frappé le département des Ardennes.

    Après un important travail en commun, des propositions ont été faites au Conseil Régional et au Conseil Général. En voici un apperçu, tiré du blog des Lenoir et Mernier :

    Pour la première fois dans le département et sans doute en France, les victimes de000139616_5.jpg patrons voyous, délocalisations et licenciements boursiers, ont pu s'exprimer et faire des propositions précises aux élus du département.

    Les élus présents ont apprécié cette démarche innovante, qui permet au-delà des clivages politiques et syndicaux, un contact direct,  sur des propositions venant de la base ouvrière et de ceux qui souffrent de la situation économique actuelle.

    Pas de grands discours politiques ou chacun reste sur sa position, mais un échange sur des propositions concrètes  et les solutions à apporter.

    En voici quelques une résumées de façon synthétique :

     

    - Création d'un service emploi de proximité pour aider à retrouver du travail.    

     - Projet de loi contre les patrons voyous.

     - Action et fonds mutualiste afin de ne pas rembourser les sommes réclamées par les AGS.

     - Etendre l'accord des Lenoir et Mernier-LCAB et Raguet à l'ensemble des licenciés  économiques.    

     - Fonds spécial, pour venir en aide aux anciens salariés en difficulté.

     - Aides spéciales en matière de transport, logement, crédit...  Ainsi que pour les plus de 55 ans en recherche d'emploi.

     -  Construire une politique concertée en faveur de l'emploi dans la vallée de la Meuse.

    - Conditionner les aides publiques aux maintiens et aux créations d'emplois.

    La réponse du Conseil Régional a été jugée positive par le collectif. Par contre il porte un jugement beaucoup plus sévère sur celle du Conseil Général. Voici ce que rend compte le même blog en datedu 14 juillet :


    Suite à notre réunion avec le conseil général et sans se soucier des étiquettes politiques, il faut bien avouer que les réponses apportées sont loin de répondre aux attentes des personnes les plus fragilisées de notre département.

    Le conseil général dans ses réponses n'apporte aucune nouvelle proposition positive à nos demandes légitimes.

    Dans ses réponses écrites, nous attendions beaucoup plus que des lamentations ou des constats d'incompétences.

    images?q=tbn:ANd9GcRFzyyhCXH3_BBemcthUJ_O4MJp3YGVn4ye5S9FHrjBGn30WWv4hwÀ titre d'exemple et pour montrer l'incohérence des réponses: A la proposition 5 demandant à étendre l'accord des Lenoir et Mernier à l'ensemble des licenciés économiques. Le conseil général répond que cet accord a été décidé pour faire face à une situation exceptionnelle (c'est-à-dire un conflit social) qu'une extension de l'accord n'est pas envisageable pour l'ensemble des victimes de licenciements économiques. Ce qui n'exclue pas une intervention spécifique si des situations exceptionnelles telles que celles connues précédemment venaient a se produire.

    En un mot si des licenciés économiques veulent obtenir des avantages exceptionnels, il faut qu'ils manifestent dans la rue, brûlent des pneus, bloquent des TGV, menacent de polluer, envahissent des locaux administratifs...

    Le document du conseil général est vraiment décevant et nous souhaitons qu'à l'Instar du conseil régional, les élus du conseil général fassent preuve de considération pour toutes les victimes de licenciements économiques ou abusifs.

    Car même sur des questions qui ne demandent aucun financement du département, nous n'avons obtenu aucun engagement du conseil général.

    Par contre, la région à l'inverse du département a répondu positivement à plusieurs de nos propositions :

    - La création d'une permanence espace métier dans le canton de Monthermé.

    - Une formation à l'intention des licenciés économiques et permettant une recherche dynamique d'emploi, aura lieu a Bogny sur Meuse à partir du 16 septembre.

    -  Un engagement ferme a soutenir une loi contre les patrons voyous.

    - La diffusion d'une plaquette d'information sur les aides aux transports et relayée dans les bulletins communautaires.

    - La participation à une instance de concertation en faveur de l'emploi dans la vallée de la Meuse.

  • Refonder le capitalisme

    Refonder le capitalisme : voilà bien un des moindres travaux auquel s'attaque notre hyperprésident.

     

    Pour lui qui a déjà, entre autres choses, arrêté les Russes en Géorgie (?), remis l'Europe en marche (!), fait de l'écologie la priorité du gouvernement (!?), remis la France au travail (?!) , refonder le capitalisme est un simple exercice de routine.

    Une économie où le profit des actionnaires est le principal ressort, cela fait partie du passé. Pour lui chaque pensée devient un discours, chaque discours devient une loi, et chaque loi transforme la société.

    Toute sa communication tend à nous faire prendre pour vrai cet enchaînement vertueux, à se demander ce qu'on attend pour être heureux.

    10a38e1.jpgPrenez par exemple les ouvriers de Nexans à Fumay (ou à Chauny) : Ils perdent leur emploi, peut-être, mais dans un capitalisme refondé.

    Leur entreprise est d'un des leaders de la fabrication de câbles, elle fait des bénéfices, elle reçoit des aides de l'état. La vallée de la Meuse est au coeur des Ardennes laborieuses chères au candidat Sarkozy, ils connaît les souffrances des gens de là-bas.

    Alors quand 53 emplois sont supprimés à Fumay, après avoir subi bien d'autre restructurations, faut-il croire que le capitalisme a trouvé de nouvelles valeurs ?

    La Bourse remonte actuellement ses cours de manière régulière, car les perspectives de profits réapparaissent. Pendant ce temps les courbes de chômage continuent de grimper. Y-a-t-il une façon plus simple de comprendre que notre société met le profit en premier, et que les drames sociaux n'entrent pas dans le bilan comptable.

    Voir l'article de Jean-Charles Vanbervesseles sur le sujet.

     

    794_001.jpg
    La boucle de la Meuse à Fumay.
    Au premier plan le site de l'usine Nexans
  • Goodyear : chantage honteux

    Le cynisme des dirigeants d'entreprise ne semble pas avoir de limites . La direction de Goodyear à Amiens avait proposé un choix à ses employés : accepter de travailler en 4 x 8, ou bien subir 402 licenciements . Les quatre 8, cela veut dire être d'équipe du matin 2 jours, de l'après-midi 2 jours, de nuit 2 jours et de repos les 2 derniers jours . Ce sont des conditions de travail particulièrement pénibles, avec des conséquences négatives pour la santé et pour la vie familiale . C'est revenir des décennies en arrière pour les ouvriers de Goodyear : pourquoi ne pas demander la semaine de 45 h, la suppression des congés payés ou l'interdiction des syndicats . Les entreprises seraient alors prêtes àimage_35417462.jpg affronter la concurrence mondiale ! Même pas, puisque dans certains pays le travail des enfants fait baisser la masse salariale .

    Le syndicat CGT ayant refusé cette proposition, la direction a décidé 402 licenciements, et laisse planer la menace de la fermeture du site d'Amiens . Comble de cynisme, elle fait porter la responsabilité de sa décision sur le syndicat, qui aurait fait le mauvais choix . Mais dans ce que la direction proposait, il n'y avait aucun bon choix . Sauf si on se place du point de vue des profits, les actionnaires gagnent à tous les coups .