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  • Israël Palestine : un témoignage de terrain.

    Plusieurs dizaines de personnes se sont rendues ce lundi au FJEPCS de Vouziers pour suivre une conférence intitulée : Israël Palestine, quel espoir pour deux peuples ?

    Question simple, mais la réponse est difficile, tant les conditions historiques, culturelles, sociales et religieuses interfèrent sur cette terre.

    En introduction, un rappel historique permit de situer les grandes étapes ( le plus souvent des conflits armés) qui ont abouti à la situation actuelle.

    Du partage initial, sous l'égide de l'ONU, il ne reste plus beaucoup de traces, la partie palestinienne s'étant réduite à quelques territoires disjoints. Et sur cette portion, la souveraineté palestinienne est loin d'être totale, sans armée, sans contrôle des frontières, et sans pouvoir économique.

    Les Palestiniens subissent un chômage massif, et une bonne partie survit uniquement en fonction des aides internationales.

    L'espoir d'une paix juste semble un objectif irréalisable à court ou moyen terme. Tout juste peut-on espérer à (très) long terme qu'un état unique rassemble Israéliens et Palestiniens dans un territoire où tous bénéficieraient des mêmes droits. La situation actuelle, avec la droitisation extrême en Israël et l'absence de direction politique reconnue en Palestine, ne donne pas beaucoup de crédibilité à ce scénario optimiste.

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  • Rappel conférence débat : Israël Palestine, quel espoir pour deux peuples ?

    Cette conférence se déroulera demain, lundi 12 décembre, à 20 h 15 au FJEPCS de Vouziers, l'entrée se fait par le parking du Champ de Foire (rue de Condé).

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  • Salah Hamouri dans le dédale carcéral de la détention administrative en Israël

    Ce lundi 5 septembre, une cour militaire doit décider de reconduire ou non la détention de Salah Hamouri, avocat franco-palestinien emprisonné sans jugement depuis déjà six mois. Jean-Claude Samouiller, président d'Amnesty International France, et Elsa Lefort, épouse de Salah Hamouri et défenseure des droits humains, demandent sa libération immédiate.

    C'est un scénario qui semble inimaginable, sauf pour ceux qui le vivent au quotidien. Chaque matin, dans les territoires palestiniens occupés, vous risquez d’être réveillé par l’intrusion de l’armée à votre domicile, ou arrêté lorsque vous vous rendez à votre travail, sans qu’aucune charge ne vous soit notifiée. Une juridiction militaire décide alors que vous représentez « une menace pour la sécurité », et vous place en « détention administrative » pendant trois mois. Sans jugement. Sans preuve. A peine une suspicion.

    Un cauchemar ? Une fiction dystopique digne d’un série B ? Non, il s’agit d’une réalité contre laquelle se débat Salah Hamouri, ce franco-palestinien lui-même détenu depuis maintenant plus de six mois, sans qu’aucune de nos démarches auprès des autorités israéliennes n’ait pu aboutir pour le faire libérer. Le 26 juillet dernier, les conditions de détention de Salah Hamouri se sont durcies.

    Il a été transféré dans la prison d’Hadarim en guise de mesure punitive, à la suite d’une lettre qu'il a écrite à Emmanuel Macron pour lui demander d'intervenir sur son cas. Aujourd'hui, sa cellule est sous vidéosurveillance et il doit faire face à de nombreuses fouilles nocturnes. Le 5 septembre prochain, une cour militaire va se réunir, pour décider de reconduire ou non sa détention. Toujours sans charge officielle, ni procès équitable. Sa femme et ses deux enfants, qui vivent en France, sa famille à Jérusalem ainsi que tous ses proches sont ainsi maintenus dans l’incertitude d’une décision aussi expéditive qu’arbitraire.

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  • France/Salah Hammouri : ouverture d’une information judiciaire visant le groupe NSO suite à une plainte en avril dernier

    Communiqué de presse FIDH, LDH et Al-Haq

    Suite à leur plainte conjointe déposée en avril 2022, la FIDH, la LDH et le défenseur des droits humains franco-palestinien Salah Hammouri ont reçu la semaine dernière la confirmation que le parquet de Paris avait ouvert une information judiciaire portant sur l’infiltration illégale du téléphone de M. Hammouri.

    « Nous saluons cette prompte réaction du parquet de Paris et espérons que cette enquête, menée par un juge d’instruction indépendant, fera la lumière sur l’utilisation illégitime des technologies en violation des droits humains et du droit pénal français, par le groupe NSO », ont déclaré Emmanuel Daoud, Clémence Bectarte et Patrick Baudouin, qui ont porté plainte en avril 2022 au nom de la FIDH, de la LDH et de Salah Hammouri.

    M. Hammouri, toujours détenu en Israël sous le régime de la rétention administrative, a désormais le droit de se constituer partie civile dans la procédure judiciaire ouverte en France, et d’exercer tous les droits attachés à cette qualité par la loi pénale française.

    « Au nom de la campagne menée par la coalition ‘Justice pour Salah’, nous saluons la décision du procureur de Paris d’avoir franchi cette étape importante contre la société NSO. Il s’aligne sur nos appels à la redevabijlité pour prévenir les violations des droits humains, en particulier celles contre les défenseurs des droits humains, y compris notre collègue et avocat Salah Hammouri » a déclaré Shawan Jabarin, Directeur général d’Al Haq.

    Nos organisations demandent aux autorités françaises de se mobiliser avec la plus grande énergie pour obtenir la libération de Salah Hammouri, ressortissant franco-palestinien.

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  • Mourir à Jénine

    Extraits de l'article du "Monde diplomatique", par Olivier Pironet, 14 mai 2022.

    Shirine était notre voix. (...) De toute évidence, il s’agit d’un crime délibéré et ciblé » (1), affirme Mme Khalida Jarrar, députée du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP, marxiste), elle-même plusieurs fois emprisonnée par Israël ces dernières années en raison de ses activités politiques. « [C’est] un meurtre flagrant, en violation des normes et du droit international, [elle] a été assassinée de sang-froid par les forces d’occupation israéliennes » dans le but d’« empêcher les médias d’accomplir leur travail » (2), déplore de son côté la direction d’Al-Jazira, où elle officiait depuis 1997. Tous les Palestiniens pleurent la mort de Shirine Abou Akleh, une célèbre journaliste de 51 ans, issue d’une famille chrétienne de Jérusalem, qui couvrait le conflit israélo-palestinien depuis ses débuts sur la chaîne qatarie et était devenue avec le temps une des figures familières de son pays à la télévision. Elle a été tuée le 11 mai, à l’aube, lors d’une incursion lancée par les troupes de Tel-Aviv à Jénine, où le premier ministre israélien Naftali Bennett a donné « carte blanche » à son armée après une série d’attaques isolées menées par des Palestiniens qui ont fait 18 morts en Israël depuis le 22 mars et dont certains assaillants venaient de cette grande ville du nord de la Cisjordanie.

    D’après les éléments fournis par ses collègues et confrères présents sur place au moment des faits et le récit de témoins oculaires, Shirine Abou Akleh a perdu la vie après avoir été sciemment visée au visage par un sniper israélien alors qu’elle se trouvait aux abords du camp de réfugiés de Jénine où elle avait été dépêchée avec son équipe. Son collègue Ali Al-Samoudi qui l’accompagnait a reçu, lui, une balle dans le dos et a dû être hospitalisé (ses jours sont hors de danger). D’après sa consœur Shatha Hanaysha, qui était également aux côtés de la journaliste ce mercredi, les forces israéliennes « ont continué à faire feu bien qu’elle gisait au sol. Je ne pouvais même pas tendre le bras pour la saisir et la ramener vers moi car les balles fusaient. Il ne fait aucun doute que l’armée [israélienne] tirait pour tuer » (3)

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  • Israël : les Palestiniens sont victimes d’un apartheid

    Ségrégation territoriale et restrictions de déplacement, saisies massives de biens fonciers et immobiliers, expulsions forcées, détentions arbitraires, tortures, homicides illégaux… Après un long travail de recherche, notre nouveau rapport démontre que les lois, politiques et pratiques mises en place par les autorités israéliennes ont progressivement créé un système d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien dans son ensemble.

    Après un travail de recherche de près de quatre ans, nous publions notre rapport intitulé « L’Apartheid commis par Israël à l’encontre des Palestiniens. Un système cruel de domination et un crime contre l’humanité ». Sur la base d’une analyse juridique et d’une enquête de terrain minutieuses, il documente la mise en place par Israël, à travers des lois et des politiques discriminatoires, d’un système d’oppression et de domination institutionnalisé à l’encontre du peuple palestinien. Si ces violations sont plus fréquentes et plus graves dans les territoires palestiniens occupés (TPO), elles sont également commises en Israël et à l'encontre des réfugiés palestiniens présents dans des pays tiers.  

    Réalisées en concertation avec des experts internationaux et des associations palestiniennes, israéliennes et internationales, nos recherches démontrent que ce système correspond à la définition juridique de l’apartheid. Il s’agit d’un crime contre l’humanité défini par la Convention sur l’apartheid de 1973 et le Statut de Rome de la Cour pénale internationale de 1998.  

    En droit international, le seuil pour définir un crime d’apartheid est atteint lorsque trois critères principaux sont réunis :  

     -un système institutionnalisé d’oppression et de domination d’un groupe racial par un autre ;

     -un ou des actes inhumains, tels que transferts forcés de populations, tortures et meurtres, commis dans le cadre de ce système institutionnalisé ;

     -une intention de maintenir la domination d’un groupe racial sur un autre.  

    Lorsque l’on utilise le mot « race » ou « racial », cela inclut, en droit international, « la race, la couleur, l'ascendance ou l'origine nationale ou ethnique » (article 1 de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale). Cela peut donc s’appliquer dans le contexte israélo-palestinien. 

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  • 26 organisations françaises et internationales solidaires de six ONG palestiniennes classées « terroristes » par le gouvernement israélien

    Monsieur le Ministre,

    Vendredi 22 octobre, le ministère israélien de la Défense a désigné comme organisations terroristes six organisations nongouvernementales (ONG) palestiniennes : Addameer Prisoner Support and Human Rights Association, AlHaq Law in the Service of Man (AlHaq), Bisan Center for Research and Development, Defense for Children InternationalPalestine (DCIP), Union of Agricultural Work Committees (UAWC) et Union of Palestinian Women’s Committees (UPWC). Parmi les signataires de cette lettre, nous sommes nombreux à travailler très régulièrement avec ces organisations. Nos organisations déplorent vivement cette décision et expriment leur pleine solidarité avec les six ONG palestiniennes ciblées, qui dénoncent les violations des droits humains en Palestine, et que le gouvernement israélien tente de réduire au silence. Nous confirmons par la présente notre volonté ferme de continuer à les soutenir.

    Cette décision n’est pas un cas isolé datteinte à lespace civique de la population palestinienne sous occupation israélienne, mais la dernière dune série dattaques contre les ONG palestiniennes de défense des droits humains, qui font l’objet d’accusations injustifiées, notamment d’appel à la haine, d’antisémitisme et de soutien au terrorisme ainsi que de menaces, d’intimidations, de restrictions de mouvements et d’arrestations, uniquement pour avoir fait leur travail. Ces accusations et restrictions violent le droit international relatif aux droits humains notamment les droits à la liberté dexpression, dassociation et de mouvement qui garantit les droits fondamentaux à la création d’organisations de la société civile et à fournir des services communautaires.

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