Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

irrigation - Page 2

  • Méga-bassines : nouvel outil du modèle agro-industriel

    Communiqué de la Confédération Paysanne le 08.11.2021

    Quelle utilisation de l'eau pour quelle agriculture ? C'est bien la question du modèle agricole que posent ces méga-bassines. C'est le sens du combat de la Confédération paysanne qui défend une irrigation en lien avec les écosystèmes, qui répartit équitablement et durablement la ressource en eau, au service d'une agriculture paysanne relocalisée, dense en emplois et productrice d'une alimentation de qualité accessible à toutes et tous.

    Quelle utilisation de l'eau pour quelle agriculture ? C'est bien la question du modèle agricole que posent ces méga-bassines. C'est le sens du combat de la Confédération paysanne qui défend une irrigation en lien avec les écosystèmes, qui répartit équitablement et durablement la ressource en eau, au service d'une agriculture paysanne relocalisée, dense en emplois et productrice d'une alimentation de qualité accessible à toutes et tous.

    Ce sont donc des centaines de paysannes et paysans, venus de toute la France, éleveurs, maraichers, irrigants ou non, qui ont convergé ce 6 novembre à Mauzé-sur-le-Mignon, avec plus de 3000 personnes et 25 tracteurs. Rien à voir avec le scénario simpliste d'un affrontement entre « écolos et agriculteurs » ou la caricature d'une Confédération paysanne « opposée à l'irrigation » portée par la FNSEA* et consorts. La détermination de la mobilisation de ce week-end s'est incarnée par le démontage des installations de pompage d'une méga-bassine de 5 hectares située en Charente-Maritime.

    Lire la suite

  • Manifestation nationale pour l’arrêt immédiat des chantiers de «méga-bassines».

    La LPO, Bassines Non Merci !, la Confédération paysanne et les Soulèvements de la Terre appellent à manifester samedi 6 novembre 2021 à Mauzé-sur-le-Mignon (79) contre l’accaparement de l’eau par l’agro-industrie.

    Dans le Poitou-Charentes, des coopératives agro-industrielles tentent de faire main basse sur l’eau dans le but de pérenniser leur mode de production écocidaire. Quatre-vingt-treize «méga-bassines», dont plus d’une dizaine dans le Marais poitevin (deuxième plus grande zone humide en France), risquent d’être creusées dans les trois prochaines années afin notamment d'alimenter l'agriculture intensive de maïs.

    Une entreprise d’accaparement de l’eau vouée à s’étendre à l’ensemble du pays, si nous ne l’arrêtons pas dès maintenant !

    Début septembre, le premier chantier de «méga-bassine» a commencé sous haute surveillance à Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres). Dans ce contexte et en dépit du dispositif policier mobilisé à l’occasion du congrès national de la FNSEA à Niort le 22 septembre dernier, plus de 500 personnes ont envahi le chantier et fait reculer les bulldozers.

    Depuis cette action, les travaux ont repris. Le cratère est pratiquement achevé : sa plastification et la pose de plus de 5 km de tuyaux pour piller les sources et résurgences qui alimentent le Mignon sont les prochaines étapes. Sa mise en eau prévue pour la fin de l’année 2021 pourrait coïncider avec le démarrage d’un deuxième chantier sur la commune de Saint-Sauvant (Vienne).

     

     

     

    Lire la suite

  • 5 organisations dénoncent le modèle agricole promu par le Varenne de l'eau

    Ce mercredi 20 octobre a lieu la réunion à mi-parcours des travaux du Varenne agricole de l’eau et du climat. A l’occasion de cet exercice de communication du ministre de l’Agriculture, nous, la Confédération paysanne, la Fédération nationale d’agriculture biologique, l’UFC-Que Choisir, France Nature Environnement et le Réseau Action Climat alertons sur la tournure que prend cette séquence qui se révèle n’être qu’une parodie de consultation. De nombreuses parties prenantes ont été délibérément écartées des groupes de travail, notamment des syndicats agricoles, les syndicats professionnels représentant l’agriculture biologique, plusieurs organisations environnementales et les associations de consommateurs, le débat s’en trouvant totalement déséquilibré au bénéfice des irrigants et de la vision la plus intensive de l’agriculture.

    Le devenir des agriculteurs et agricultrices ainsi que notre sécurité alimentaire méritent mieux que ce Varenne agricole de l’eau et du climat, tribune offerte aux fausses solutions en matière d’accès à l’eau et d’adaptation au changement climatique. Le maintien d’un modèle agricole fortement dépendant de l’irrigation bénéficiant de financements publics disproportionnés pour des cultures inadaptées à l’évolution climatique conduiront dans le mur notre système de production alimentaire. L’irrigation telle qu’elle est discutée dans le cadre de ce Varenne est un obstacle à la souveraineté alimentaire de la France. Le maintien sous perfusion de systèmes de production dépendant de l’irrigation continuera d'accroître la vulnérabilité aux aléas climatiques des agriculteurs et des citoyens.

    Lire la suite

  • Guerre de l'eau dans le Marais Poitevin

    Communiqué de la Confédération Paysanne le 22.09.2021

    Ce 22 septembre, 600 personnes, 20 tracteurs et 30 moutons ont envahi le chantier de la première méga-bassine à Mauzé-le-Mignon pour stopper net les travaux en cours. L'action avait lieu à l'appel de la Confédération paysanne, des Soulèvements de la Terre et de Bassines Non Merci, tous mobilisés pour arrêter les projets-pilotes de méga-bassines dans le Marais Poitevin avant qu'il ne soit trop tard.

    En effet dans le Poitou-Charentes, des coopératives agro-industrielles tentent de faire main basse sur l'eau dans le but de pérenniser leur mode de production écocidaire : 93 « méga-bassines » dont plus d'une dizaine dans le Marais poitevin - deuxième plus grande zone humide en France - risquent d'être érigées dans les trois prochaines années.
    Les « méga-bassines », ce sont des infrastructures de stockage hydraulique de 8 hectares en moyenne, aux allures d'énormes cratères plastifiés, construites pour une poignée d'agro-industriels (4 % des exploitants agricoles) pour pouvoir maintenir l'irrigation intensive de leurs cultures à toutes saisons en pompant dans les nappes phréatiques. Seulement ceci a un cout : ces réserves vont détruire des terres agricoles, assécher les bassins versants, et diminuer les débits des cours d'eau en plein contexte de réchauffement climatique, détruisant la biodiversité et empêchant les autres paysan-ne-s et habitant-e-s d'en bénéficier.

    Lire la suite

  • Barrage illégal de Caussade : le tribunal administratif ferme les yeux

    Communiqué de FNE le 05.06.2020

    Les outrages au droit se poursuivent dans le dossier du barrage illicite de Caussade : alors que la Préfecture du Lot-et-Garonne demandait la vidange immédiate de la retenue d’eau, certains élus et agriculteurs ont obtenu courant mars de la part de l’Etat la possibilité d’utiliser l’eau durant la période estivale. Respect de l’Etat de droit, sécurité des riverains, adaptation au changement climatique, sobriété et partage de la ressource en eau : reportés à plus tard… peut-être. Face aux défaillances manifestes et réitérées de l’Etat, France Nature Environnement a de nouveau saisi la justice administrative début mai 2020 afin que l’ordre public soit rétabli dans les meilleurs délais. Le tribunal administratif de Bordeaux vient de considérer qu’il n’y avait pas d’urgence à le faire. Indignation.

    Sanctions factices et reculs successifs

    Des travaux démarrés fin 2018 sans autorisation, des scellés jamais posés sur les engins de chantier début 2019, des sanctions financières non exécutées, un remplissage du lac malgré l’interdiction, une vidange ordonnée début 2020 jamais effectuée… la non-application des sanctions administratives décidées par la Préfecture du Lot-et-Garonne est devenue presque systématique dans ce dossier. En cause, l’inertie de l’Etat et de la préfecture du Lot-et-Garonne face au passage en force et aux menaces des promoteurs de la retenue. Les reculs de l’Etat ont rendu purement factices, virtuelles même, les sanctions arrêtées, encourageant et légitimant les comportements irresponsables… effectivement poursuivis avec aplomb aux yeux de tous et avec le soutien de la plupart des élus locaux.

    Dernier recul : l’autorisation, donnée par l’Etat, d’utiliser l’eau de la retenue cet été. Ceci après avoir ordonné, deux mois plus tôt, sa vidange pour des raisons de sécurité. Pour France Nature Environnement, ces complaisances annoncent une régularisation du barrage de Caussade, parfait contre-exemple du respect du droit et de l’environnement. Face à cette énième concession, notre fédération a déposé 2 référés au Tribunal administratif de Bordeaux le 8 mai 2020, demandant l’interdiction de l’utilisation de la retenue d’eau illégale et la vidange immédiate du lac

    Lire la suite

  • FNSEA et environnement : en arrière, toute !?

    France Nature Environnement le dénonçait il y a quelques semaines : à la faveur de la crise environnementale, la liste des atteintes à l’environnement s’allonge et les lobbys ne sont pas confinés ! Cette fois, c’est au tour de la FNSEA, syndicat agricole majoritaire, de remettre en cause les réglementations environnementales, au moment même où il lance un appel pour « rebâtir notre souveraineté alimentaire ». France Nature Environnement dénonce ces manœuvres et appelle les pouvoir publics à ne pas céder à ces pressions indécentes.

    Stocker plus d’eau, préconiser la culture du maïs : des solutions datées et inadaptées

    « Face aux aléas climatiques, une souplesse règlementaire est nécessaire » : c’est ce qu’a déclaré la FNSEA fin avril, par un communiqué. Pour « améliorer la résilience de la production agricole française » face à un nouvel épisode de sécheresse, le syndicat agricole majoritaire propose une nouvelle fois d’assouplir la réglementation pour multiplier les ouvrages de stockage de l'eau. Elle demande également à « déroger à la mesure de diversification des assolements » en préconisant de semer du maïs à la place d'autres cultures.

    Lire la suite

  • Sècheresse : les barrages, fausse solution face au dérèglement climatique

    Dossier de FNE  (extraits)

    Projet aberrant de Sivens, barrages illégaux de Caussade et de Fourogue et tant d’autres, notamment en Adour Garonne. Les conflits autour de la construction de barrages d'irrigation se multiplient ; ils opposent régulièrement certains irrigants et des citoyens soucieux de la biodiversité, du climat et du juste partage de l'eau. Investi de longue date sur ces dossiers, à l’image des combats historiques contre la multiplication des barrages sur la Loire ou à Charlas, le mouvement France Nature Environnement milite régulièrement contre la construction de nouveaux barrages. Ils aggravent les sècheresses qu'ils sont censés combattre. Explications.

    En France, l'agriculture, c'est 48 % de la consommation d'eau, avec un pic sur les 3 mois d'été où elle représente jusqu’à 80 % de l’eau consommée sur le territoire1. Cette grande soif est particulièrement liée à l'irrigation, utilisée sur moins de 6 % des surfaces de production agricole. Or, la crise climatique entraine des sècheresses de plus en plus longues, fréquentes et intenses et la France n'est pas épargnée par le phénomène. Dans ce contexte, certains syndicats agricoles d'irrigants réclament régulièrement de nouveaux barrages. L'idée est de stocker davantage d'eau l'hiver pour l'utiliser l'été. Seulement, cette option simpliste se révèle particulièrement inadaptée pour l'agriculture, le territoire, ses citoyens et délétère pour l'ensemble du cycle de l'eau. Pire, elle aggrave les effets du dérèglement climatique qu'elle est censée pallier.

    Lire la suite