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irrigation - Page 2

  • La Confédération paysanne plus que jamais déterminée à lutter contre les méga-bassines

    Le porte-parole de la Confédération paysanne, Nicolas Girod, a été auditionné ce matin à la gendarmerie de Salins-les-Bains dans le Jura. Il était entendu, en audition libre, comme mis en cause après une plainte pour vol aggravé suite au démontage de la pompe de la méga-bassine de Cram-Chaban lors de la mobilisation du 6 novembre contre les méga-bassines.

    Alors que le ministre de l'Agriculture a refusé le 10 novembre 2021 que nous lui remettions le morceau de pompe prélevé, ce dernier a été remis ce matin aux autorités.

    Cette pompe est un symbole à plusieurs titres :

    • Elle symbolise les mensonges du Ministre qui déclare que les méga-bassines, dont il soutient la construction, sont remplies avec de l'eau de pluie. Ce morceau de pompe démonté atteste du contraire car elles sont bien remplies en allant puiser dans les nappes phréatiques et les cours d'eau. Il ne s'agit donc absolument pas de récupérer seulement une eau « qui tombe » mais bien d'aller chercher l'eau dans ses espaces naturels de stockage.
    • Elle témoigne d'un accaparement massif de l'eau par une minorité d'exploitants au profit d'un modèle agricole prédateur des paysan.nes et du vivant. Or l'eau est un commun à répartir et protéger.
    • Elle incarne un modèle qui refuse de s'adapter au défi climatique et qui a recours à tous les artifices possibles pour ne pas se remettre en cause. Artifices aux effets destructeurs sur notre environnement, nos vies et nos territoires.

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  • BARRAGE ILLÉGAL DE CAUSSADE : LA CHAMBRE D’AGRICULTURE CONDAMNÉE

    Publié le 13 janvier 2022 par FNE

    La décision est tombée ce jeudi 13 janvier en début d’après-midi, les protagonistes responsables de la construction du barrage illégal du lac de Caussade, dans le Lot-et-Garonne ont été condamnés par la cour d’appel d’Agen à dix mois de prison avec sursis et à 7000 euros d’amende. La Chambre d’Agriculture a été quant à elle condamnée à 40 000 euros d’amende, dont 20 000 avec sursis. À quelques jours des conclusions du Varenne agricole qui menace de déstabiliser la politique de l’eau en France, France Nature Environnement et ses associations membres saluent cette décision qui confirme les infractions pour de graves atteintes à l’environnement. 

    Les délinquants environnementaux condamnés par la justice

    C’est une première et France Nature Environnement s’en félicite : enfin des délinquants environnementaux, élus dirigeants de la Chambre d’agriculture ont été condamnés par la justice française, tout comme la Chambre consulaire elle-même. À l’issue d’une saga politique et judiciaire qui dure depuis l’été 2018, Serge Bousquet-Cassagne et Patrick Franken, président et vice-président de la Chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne, ont été condamnés en appel pour avoir construit un barrage illégal. Toutefois nous observons avec regret que la justice réduit les peines sous la pression du monde agricole et des élus locaux, ce qui témoigne du fait qu’elle n’est pas à la hauteur de l’urgence écologique. Il est vraiment temps que la France se dote de véritables juridictions spécialisées dans l’environnement.

    Cette décision rappelle que la loi est la même pour tous et que la destruction de l’environnement mérite des sanctions. Des sanctions qui étaient particulièrement attendues, dès lors que les instigateurs et chefs d’orchestres de cette opération illégale ont déjà été condamnés par le passé pour des faits de violence sur gendarmes1 et des faits de destruction lors de manifestations agricoles2. N’hésitant pas à utiliser leurs mandats électifs et leurs soutiens politiques parmi les élus locaux, ils ont détourné l’argent public de la chambre consulaire (plus d’1,5 million d’euros) aux fins de servir les intérêts de quelques utilisateurs et leurs intérêts propres.  Aujourd’hui, le barrage est construit et il est exploité aux mépris de l’environnement (en travers d’un cours d’eau au sein d’une masse d’eau identifiée en déséquilibre quantitatif) et de la sécurité du public, alors que des études montrent des risques de rupture.

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  • Méga-bassines : nouvel outil du modèle agro-industriel

    Communiqué de la Confédération Paysanne le 08.11.2021

    Quelle utilisation de l'eau pour quelle agriculture ? C'est bien la question du modèle agricole que posent ces méga-bassines. C'est le sens du combat de la Confédération paysanne qui défend une irrigation en lien avec les écosystèmes, qui répartit équitablement et durablement la ressource en eau, au service d'une agriculture paysanne relocalisée, dense en emplois et productrice d'une alimentation de qualité accessible à toutes et tous.

    Quelle utilisation de l'eau pour quelle agriculture ? C'est bien la question du modèle agricole que posent ces méga-bassines. C'est le sens du combat de la Confédération paysanne qui défend une irrigation en lien avec les écosystèmes, qui répartit équitablement et durablement la ressource en eau, au service d'une agriculture paysanne relocalisée, dense en emplois et productrice d'une alimentation de qualité accessible à toutes et tous.

    Ce sont donc des centaines de paysannes et paysans, venus de toute la France, éleveurs, maraichers, irrigants ou non, qui ont convergé ce 6 novembre à Mauzé-sur-le-Mignon, avec plus de 3000 personnes et 25 tracteurs. Rien à voir avec le scénario simpliste d'un affrontement entre « écolos et agriculteurs » ou la caricature d'une Confédération paysanne « opposée à l'irrigation » portée par la FNSEA* et consorts. La détermination de la mobilisation de ce week-end s'est incarnée par le démontage des installations de pompage d'une méga-bassine de 5 hectares située en Charente-Maritime.

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  • Manifestation nationale pour l’arrêt immédiat des chantiers de «méga-bassines».

    La LPO, Bassines Non Merci !, la Confédération paysanne et les Soulèvements de la Terre appellent à manifester samedi 6 novembre 2021 à Mauzé-sur-le-Mignon (79) contre l’accaparement de l’eau par l’agro-industrie.

    Dans le Poitou-Charentes, des coopératives agro-industrielles tentent de faire main basse sur l’eau dans le but de pérenniser leur mode de production écocidaire. Quatre-vingt-treize «méga-bassines», dont plus d’une dizaine dans le Marais poitevin (deuxième plus grande zone humide en France), risquent d’être creusées dans les trois prochaines années afin notamment d'alimenter l'agriculture intensive de maïs.

    Une entreprise d’accaparement de l’eau vouée à s’étendre à l’ensemble du pays, si nous ne l’arrêtons pas dès maintenant !

    Début septembre, le premier chantier de «méga-bassine» a commencé sous haute surveillance à Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres). Dans ce contexte et en dépit du dispositif policier mobilisé à l’occasion du congrès national de la FNSEA à Niort le 22 septembre dernier, plus de 500 personnes ont envahi le chantier et fait reculer les bulldozers.

    Depuis cette action, les travaux ont repris. Le cratère est pratiquement achevé : sa plastification et la pose de plus de 5 km de tuyaux pour piller les sources et résurgences qui alimentent le Mignon sont les prochaines étapes. Sa mise en eau prévue pour la fin de l’année 2021 pourrait coïncider avec le démarrage d’un deuxième chantier sur la commune de Saint-Sauvant (Vienne).

     

     

     

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  • 5 organisations dénoncent le modèle agricole promu par le Varenne de l'eau

    Ce mercredi 20 octobre a lieu la réunion à mi-parcours des travaux du Varenne agricole de l’eau et du climat. A l’occasion de cet exercice de communication du ministre de l’Agriculture, nous, la Confédération paysanne, la Fédération nationale d’agriculture biologique, l’UFC-Que Choisir, France Nature Environnement et le Réseau Action Climat alertons sur la tournure que prend cette séquence qui se révèle n’être qu’une parodie de consultation. De nombreuses parties prenantes ont été délibérément écartées des groupes de travail, notamment des syndicats agricoles, les syndicats professionnels représentant l’agriculture biologique, plusieurs organisations environnementales et les associations de consommateurs, le débat s’en trouvant totalement déséquilibré au bénéfice des irrigants et de la vision la plus intensive de l’agriculture.

    Le devenir des agriculteurs et agricultrices ainsi que notre sécurité alimentaire méritent mieux que ce Varenne agricole de l’eau et du climat, tribune offerte aux fausses solutions en matière d’accès à l’eau et d’adaptation au changement climatique. Le maintien d’un modèle agricole fortement dépendant de l’irrigation bénéficiant de financements publics disproportionnés pour des cultures inadaptées à l’évolution climatique conduiront dans le mur notre système de production alimentaire. L’irrigation telle qu’elle est discutée dans le cadre de ce Varenne est un obstacle à la souveraineté alimentaire de la France. Le maintien sous perfusion de systèmes de production dépendant de l’irrigation continuera d'accroître la vulnérabilité aux aléas climatiques des agriculteurs et des citoyens.

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  • Guerre de l'eau dans le Marais Poitevin

    Communiqué de la Confédération Paysanne le 22.09.2021

    Ce 22 septembre, 600 personnes, 20 tracteurs et 30 moutons ont envahi le chantier de la première méga-bassine à Mauzé-le-Mignon pour stopper net les travaux en cours. L'action avait lieu à l'appel de la Confédération paysanne, des Soulèvements de la Terre et de Bassines Non Merci, tous mobilisés pour arrêter les projets-pilotes de méga-bassines dans le Marais Poitevin avant qu'il ne soit trop tard.

    En effet dans le Poitou-Charentes, des coopératives agro-industrielles tentent de faire main basse sur l'eau dans le but de pérenniser leur mode de production écocidaire : 93 « méga-bassines » dont plus d'une dizaine dans le Marais poitevin - deuxième plus grande zone humide en France - risquent d'être érigées dans les trois prochaines années.
    Les « méga-bassines », ce sont des infrastructures de stockage hydraulique de 8 hectares en moyenne, aux allures d'énormes cratères plastifiés, construites pour une poignée d'agro-industriels (4 % des exploitants agricoles) pour pouvoir maintenir l'irrigation intensive de leurs cultures à toutes saisons en pompant dans les nappes phréatiques. Seulement ceci a un cout : ces réserves vont détruire des terres agricoles, assécher les bassins versants, et diminuer les débits des cours d'eau en plein contexte de réchauffement climatique, détruisant la biodiversité et empêchant les autres paysan-ne-s et habitant-e-s d'en bénéficier.

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  • Barrage illégal de Caussade : le tribunal administratif ferme les yeux

    Communiqué de FNE le 05.06.2020

    Les outrages au droit se poursuivent dans le dossier du barrage illicite de Caussade : alors que la Préfecture du Lot-et-Garonne demandait la vidange immédiate de la retenue d’eau, certains élus et agriculteurs ont obtenu courant mars de la part de l’Etat la possibilité d’utiliser l’eau durant la période estivale. Respect de l’Etat de droit, sécurité des riverains, adaptation au changement climatique, sobriété et partage de la ressource en eau : reportés à plus tard… peut-être. Face aux défaillances manifestes et réitérées de l’Etat, France Nature Environnement a de nouveau saisi la justice administrative début mai 2020 afin que l’ordre public soit rétabli dans les meilleurs délais. Le tribunal administratif de Bordeaux vient de considérer qu’il n’y avait pas d’urgence à le faire. Indignation.

    Sanctions factices et reculs successifs

    Des travaux démarrés fin 2018 sans autorisation, des scellés jamais posés sur les engins de chantier début 2019, des sanctions financières non exécutées, un remplissage du lac malgré l’interdiction, une vidange ordonnée début 2020 jamais effectuée… la non-application des sanctions administratives décidées par la Préfecture du Lot-et-Garonne est devenue presque systématique dans ce dossier. En cause, l’inertie de l’Etat et de la préfecture du Lot-et-Garonne face au passage en force et aux menaces des promoteurs de la retenue. Les reculs de l’Etat ont rendu purement factices, virtuelles même, les sanctions arrêtées, encourageant et légitimant les comportements irresponsables… effectivement poursuivis avec aplomb aux yeux de tous et avec le soutien de la plupart des élus locaux.

    Dernier recul : l’autorisation, donnée par l’Etat, d’utiliser l’eau de la retenue cet été. Ceci après avoir ordonné, deux mois plus tôt, sa vidange pour des raisons de sécurité. Pour France Nature Environnement, ces complaisances annoncent une régularisation du barrage de Caussade, parfait contre-exemple du respect du droit et de l’environnement. Face à cette énième concession, notre fédération a déposé 2 référés au Tribunal administratif de Bordeaux le 8 mai 2020, demandant l’interdiction de l’utilisation de la retenue d’eau illégale et la vidange immédiate du lac

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