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confédération paysanne - Page 6

  • Le Convoi de l'eau contre les méga-bassines, c'est dans un mois !

    Le 18 août prochain, dans un mois jour pour jour, la méga tracto-vélo pour la défense de l'eau s'élancera de Sainte-Soline direction Orléans puis Paris pour aller demander des comptes aux décideurs et financeurs qui imposent les méga-bassines. Face à l'état dégradé de la ressource en eau dans le Poitou et plus généralement dans l'hexagone, accentué par une double sécheresse hivernale et une politique irresponsable du gouvernement, nous devons nous mettre en route !

    Le Plan Eau du gouvernement, présenté le 30 mars dernier, quelques jours après la mobilisation à Sainte Soline, ne répond pas aux enjeux agricoles, alimentaires et environnementaux. Les méga-bassines ne constituent en rien un levier d'action pour restaurer le bon état et un partage équitable de la ressource en eau dans nos bassins versants. Comme l'affirme de plus en plus de voix scientifiques et citoyennes, ces cratères bâchés remplis par pompage dans les nappes phréatiques sont une maladaptation au réchauffement climatique. S'accrocher à ces projets, c'est retarder la nécessaire et urgente transition agro-écologique paysanne.

    Malgré ces constats et en dépit des demandes répétées de moratoire, les projets et les travaux de méga-bassines n'ont toujours pas été mis à l'arrêt. Fin août, nous irons donc à Orléans demander des comptes à l'Agence de l'Eau Loire-Bretagne, instance qui finance les bassines à 80 % avec de l'argent public et qui porte de fait une lourde responsabilité dans ce scandale et l'escalade subséquente des tensions autour de l'eau.

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  • Méga-bassines : la Confédération paysanne salue les engagements du comité Loire-Bretagne et maintient sa demande d'arrêt des projets et travaux

    Le 4 juillet, le comité de bassin Loire Bretagne a voté, à la quasi-unanimité, une motion, soutenue par son président Thierry Burlot, en faveur de la reprise du dialogue avec l'ensemble des parties prenantes avant la fin de l’année. Le même jour, une tribune signée par 29 membres de ce même comité de bassin appelle même à un « moratoire sur le financement public des bassines ».

     Ces initiatives vont dans le sens de nombreux engagements réclamés depuis longtemps par la Confédération paysanne.

    La volonté de faire revivre un dialogue avec toutes les parties prenantes ne peut être que bénéfique pour nos territoires. Tout comme le fait de soutenir l'importance de projet de territoire pour la gestion de l'eau (PTGE) avant toutes décisions, tenant compte de l'ensemble des usages et construites dans un cadre collectif.
    La motion réaffirme aussi que la définition des volumes prélevables et plus généralement les PTGE doivent reposer sur des études HMUC (hydrologie, milieux, usages, climat). Ce point est extrêmement important pour nous.

    En effet, dans la Vienne, l'étude HMUC qui conclut que le volume prélevable pour l'agriculture doit drastiquement baisser est pourtant remise en cause par le préfet. Dans les Deux-Sèvres, il n'y a pas encore d'étude HMUC qui permette de conclure sur les capacités du milieu, au regard notamment du changement climatique et de références scientifiques et techniques récentes.

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  • Dans les Pyrénées-Orientales la guerre de l’eau a commencé

    Article tiré du numéro de juin de "Campagnes solidaires", le magazine de la Confédération paysanne.

    Deux années de sécheresse plongent dans l'incertitude les paysans et paysannes de la Catalogne du Nord. Des dérogations préfectorales permettent à certains agriculteurs conventionnels, riches propriétaires fonciers de contourner toutes les règles : forage dans des couches profondes, dans des secteurs en tension et pour des volumes astronomiques dépassant les centaines d'hectares d'arboriculture!

    Les autres n'ont pas de solution de rattrapage. Ils dépendent de forages peu profonds et d'une eau qui n'arrive plus. Aurélia Ponsich, maraichère dans le Ribéral, tente depuis des années de gérer au mieux son exploitation. Paillage, composts, engrais verts, pour retenir l'eau dans le sol. Arrosage la nuit, en goutte à goutte, pour ne pas dépenser l'eau. Elle sera privée comme les autres de 50% de ses volumes d'eau. Si elle ne respecte pas les restrictions, elle risque 7 500€ d'amende. Une menace supplémentaire pour les petits agriculteurs qui, déjà, fournissent des efforts incommensurables pour préserver une denrée qu'ils savent rare et précieuse.

    Pour les paysans qui dépendent des canaux, les restrictions se comptent en jours de présence d'eau dans les canaux. En ce moment, par exemple, les canaux sont ouverts deux ou trois jours tous les vingt jours. La réduction est de 80 %. Il y a donc moins de « tours d'eau ». Ils sont si espacés que la survie des arbres est en jeu. Chacun bricole au mieux.

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  • Malgré les mobilisations, la hausse des aides consentie à l’agriculture biologique est insuffisante

    Communiqué de la Confédération Paysanne le 17.05.2023

    Le Ministre de l’agriculture vient d’annoncer une enveloppe supplémentaire de 50 millions d’euros d’aides directes pour soutenir l’agriculture biologique. C’est mieux que dix, mais ce n'est toujours pas suffisant au regard des besoins et pour que les producteur·trices passent le cap de cette crise conjoncturelle. Pour les citoyen∙nes et l’environnement, le travail des producteur·trices en agriculture biologique méritent d’être soutenu sur le long terme par un ensemble de politiques publiques fortes.

    Ce plan s'ajoute à la première enveloppe de 10 millions d'euros, déjà largement insuffisante, qui avait été décidée lors du salon de l'agriculture. Il ne faut pas réitérer les mêmes erreurs dans son déploiement. Cette fois-ci, aucune ferme bio en difficultés ne doit être oubliée. Ce plan ne doit exclure ni les jeunes agriculteurs bénéficiant de l'aide à la conversion en agriculture biologique, ni les productrices et producteurs en circuits court. Par ailleurs, une vigilance devra être apportée sur les critères et la cohérence des documents demandés pour bénéficier de l'aide.

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  • 8200 personnes manifestent contre l'A69 Castres-Toulouse

    Communiqué de la Confédération Paysanne du 24.04.2023

    A l'appel du collectif La Voie est libre, d'Extinction Rébellion, de la Confédération paysanne et des Soulèvements de la Terre, plus de 8200 personnes ont manifesté ce samedi contre le projet d'autoroute A69 Castres Toulouse.

    Ce projet anachronique menace en effet 400 hectares de terres agricoles, de bois et zones humides : une destruction dénoncée unanimement par les instances indépendantes (Ae, CGI, CNPN...), par 160 agriculteurs du territoire et par 90% des 6 266 avis exprimés lors de l'enquête publique environnementale.

    Après une marche de 12km sur le tracé prévu pour l'autoroute, constatant la richesse et la beauté de ces terres à préserver, le cortège a investi la route nationale... puis les manifestant·e·s ont fait une longe chaîne humaine pour ériger un mur de parpaings de 5m*2 bloquant les deux voies de la circulation.

    Car en effet si l'autoroute se faisait, la déviation serait privatisée et deviendrait inaccessible sans payer 17 euros aller-retour : un véritable racket et blocage organisé par le concessionnaire NGE Atosca. Avec l'A69, nous allons droit dans le mur, comme les 20 bolides artisanaux construits pour l'occasion qui ont fait une course vers ce mur symboliquement à l'issue de la journée.

    Comme toutes les manifestations co-organisées par les Soulèvements de la terre, ce sont celles et ceux qui luttent qui décident de porter tel ou tel type d'action. Il n'y a pas des manifestations pacifiques d'un côté et des manifestations violentes de l'autre comme Gérald Darmanin voudrait le laisser penser : il y a des gestes de résistance créative, plus ou moins fortement réprimés par l'État.

    La réussite de cette mobilisation historique dans la région prouve à nouveau l'ampleur et la popularité de la lutte contre l'A69 qui rassemble paysan·ne·s, habitant·e·s, militant·e·s du climat, naturalistes, élu·e·s, toutes et tous uni·e·s pour sauver ces terres menacées.

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  • La Confédération paysanne et le CETIM saisissent l'ONU au sujet des méga-bassines

    En cette journée mondiale des luttes paysannes, la Confédération paysanne et le CETIM annoncent avoir déposé auprès de l'ONU* une saisine au sujet des méga-bassines. Cette saisine vise à dénoncer les violations des droits humains, la répression policière sanglante et la criminalisation des personnes et organisations s’opposant à ces projets d’accaparement de l’eau.

     

    Les projets de méga-bassines bénéficient à une minorité d'agriculteur·trices liée au secteur de l'agrobusiness, aux dépens du droit d'accès à l'eau de l'ensemble des paysans et paysannes dans les territoires. Elles renforcent le problème de la sécheresse et de la raréfaction de l'accès à l'eau dans les territoires alors même qu'il est urgent de changer les pratiques agricoles pour limiter les besoins en eau. Les méga-bassines participent d'un modèle qui détruit les terres agricoles et le cycle naturel de l'eau. Enfin, lutter contre les méga-bassines et pour un système agricole durable se fait aujourd'hui, en France, au risque de son intégrité physique. Lors de la dernière mobilisation les 24, 25 et 26 mars à Sainte-Soline 200 personnes ont été blessées. Une personne est toujours dans le coma.

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  • Pesticides : les revirements du gouvernement sont irresponsables

    Communiqué de la confédération paysanne le 07.04.2023

    En présentant le plan Eau la semaine dernière, Emmanuel Macron a déclaré que la bataille pour la qualité de l’eau « était gagnée ». Au même moment, son ministre de l’agriculture annonçait au Congrès de la FNSEA* exiger de l’Anses, au mépris de l’indépendance de son expertise, le réexamen de l’interdiction du S-métolachlore. Et hier, un rapport publié par l’Anses montre qu'environ un tiers de l’eau distribuée en France serait non conforme à la réglementation actuelle du fait de la présence généralisée de métabolites de pesticides.

    La remise en cause de l'arrêt du S-métolachlore est symptomatique de l'irresponsabilité du gouvernement sur les pesticides. Il trompe les agriculteur·trices, les citoyen·nes, et met un peu plus en danger leur santé et les milieux aquatiques.

    En effet, cet herbicide, très utilisé dans les cultures de maïs, sorgho, tournesol ou soja, est présent dans une dizaine de produits commerciaux. Lors des contrôles de la qualité des eaux, superficielles comme profondes, des métabolites du S-métolachlore sont fréquemment détectés à des concentrations dépassant les normes de qualité. Selon l'Anses, les pollutions liées au S-métolachlore ont touché environ 1,6 million de Français·ses en 2020. De plus, l'Anses et l'INRAE ont montré que cette matière active présente des mentions de danger « préoccupantes » pour les utilisateurs·trices (susceptible d'être cancérigène) et une forte toxicité pour les organismes aquatiques [1].

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