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amnesty international - Page 11

  • Naufrage meurtrier dans la Manche : chronique d’un drame annoncé

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  • Qatar 2022 : un peu de sport, énormément d’argent et des violations massives des droits humains

    Tribune publiée le 20.11.2021 par Cécile Coudriou, Présidente d'Amnesty International.

    Des « Ballons de la honte » de 1998, fabriqués au Pakistan par des enfants sous-payés et maltraités, à la Russie de 2018, championne de la répression, l’histoire récente de la coupe du monde de football est jalonnée de scandales. Un petit peu de sport, énormément d’argent et de cynisme, et des violations massives des droits humains : tel pourrait être le résumé de cette épreuve, qui continue malgré tout à faire rêver jeunes et moins jeunes. Mais cette fois-ci, avec le Qatar, la Fédération internationale de Football (FIFA) a été beaucoup trop loin dans cette logique de compromission. La pétromonarchie a vu mourir des milliers d’ouvriers sur ses chantiers destinés au Mondial, sans enquêter sur ces « accidents de travail », ni bien sûr reconnaître sa responsabilité. Le Qatar continue encore aujourd’hui de maintenir des employés, hommes ou femmes, dans des conditions de quasi-servitude.

    Comme dans d’autres pays de la région, ces personnes ont en effet quitté par millions leur pays (principalement d’Asie du Sud-Est ou d’Afrique) pour fuir la misère et pour trouver un travail dans le Golfe, et notamment au Qatar. Avant que les projecteurs de la communauté internationale ne soient focalisés, en raison de la Coupe du monde, sur ce petit Etat riche et influent, ces hommes et ces femmes – embauchés sur les chantiers ou dans d’autres secteurs (services, nettoyage, etc.) - se voyaient systématiquement confisquer leurs documents administratifs et devaient travailler dans des conditions éprouvantes, pour des salaires très faibles – lorsqu’ils les recevaient ! 

    Une forme de travail forcé, envers du décor pour l’un des événements sportifs les plus médiatisés au monde.

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  • Russie : les autorités tentent de fermer l’ONG Memorial

    Publié le 18.11.2021 par Amnesty International.

    Des procureurs russes ont demandé la liquidation judiciaire de Memorial, l’une des organisations de défense des droits humains les plus anciennes et les plus respectées de Russie. 

     

    C’est un nouveau coup de massue qui s’abat sur les libertés en Russie. Memorial International et son centre de défense des droits humains risquent de disparaître.

    L'ONG avait déjà subi des menaces dans le passé. Aujourd'hui le cran de la répression dépasse ce que nous pouvions imaginer. Les autorités russes invoquent des raisons absurdes qui montrent leur détermination à mettre fin au travail de défense des droits humains.

    Cela se produit contre une ONG qui comme nous, défend les droits humains. En octobre dernier, nous organisions avec Memorial et d’autres associations une conférence de soutien à celles et ceux qui se battent pour les libertés en Russie. Soutien total à Memorial.  

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  • Pologne : depuis un an, l’avortement presque totalement interdit

    Depuis quelques années, la Pologne durcit ses lois en matière d’accès à l’avortement. Dernier exemple en date : il y a tout juste un an, le tribunal constitutionnel polonais restreignait encore ce droit, en interdisant l’avortement en cas de malformation du fœtus. Les femmes et toutes les personnes enceintes sont aujourd’hui confrontées à de nombreux obstacles pour accéder à un avortement sûr et sécurisé dans le pays.

    Restrictions sur restrictions

    Depuis 2015, le gouvernement polonais a pris plusieurs mesures pour restreindre les droits sexuels et reproductifs, et notamment le droit à l’avortement. En limitant l’accès à ce droit humain fondamental, la Pologne limite également le droit à la santé de millions de personnes. L’avortement n’étant pas légal en toutes circonstances, les avortements sont clandestins, donc dangereux, voire mortels.

    Rappelez-vous : le 22 octobre 2020, le tribunal constitutionnel polonais jugeait anticonstitutionnel le fait d’avorter en cas de « malformation grave et irréversible du fœtus ou de maladie incurable qui menace la vie du fœtus », avant que cette décision n’entre en vigueur le 27 janvier 2021. Or, c’était encore l’un des rares motifs légaux pour recourir à l’avortement en Pologne. Il représentait d’ailleurs plus de 90 % des quelque 1 000 avortements légaux pratiqués chaque année dans le pays.

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  • les Nations Unies reconnaissent le droit humain à un environnement sain

    Le 8 octobre 2021, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a reconnu pour la première fois que le fait de bénéficier d'un environnement sûr, propre, sain et durable est un droit humain.

    "Cette résolution est porteuse d’espoir alors que les catastrophes climatiques sont de plus en plus répandues et nombreuses. C’est un moment décisif dans la bataille contre la dégradation de l’environnement. "

    Ashfaq Khalfan, directeur du programme Droit et politique à Amnesty International.

    En effet, avec l’adoption de cette résolution, le Conseil des droits de l'homme reconnait enfin que la jouissance des droits humains dépend de l’environnement dans lequel nous vivons. « Lorsque la planète souffre, nous souffrons aussi, et partout dans le monde la dégradation de l'environnement prive des personnes de leurs droits. » poursuit Ashfaq Khalfan.

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  • Afghanistan : comment les talibans s’attaquent aux droits humains

    Publié le 22.09.2021 par Amnesty International.

    En raison d’une connexion mobile défaillante dans de nombreuses régions et de coupures volontaires d’Internet, les conclusions de notre rapport ne sont sans doute qu’un petit aperçu de la réalité sur place.  

    Les défenseurs des droits humains pris pour cible 

    Les talibans pourchassent toutes les personnes engagées pour les droits humains. Pour survivre, ces derniers n’ont d’autre choix que d’entrer dans la clandestinité. Ils vivent sous la menace constante d’être arrêtés, torturés, voire tués.  

    Nous nous sommes entretenus avec Mahmud*, un défenseur afghan qui est parvenu à quitter le pays. Le jour où les talibans sont entrés dans Kaboul, il a reçu un appel lui demandant de remettre les véhicules, l’équipement et l’argent de son ONG. Son interlocuteur connaissait son nom et lui a ordonné de coopérer. 

    Au cours des jours suivants, Mahmud a reçu d’autres appels et messages WhatsApp lui demandant son adresse personnelle. Deux de ses collègues ont été frappés et fouettés par les talibans.

    Alors que les talibans ont martelé qu’ils respecteraient les droits des Afghanes et des Afghans, c’est bien au contraire une répression à grande échelle qu’on observe depuis la prise de Kaboul. Notre rapport Afghanistan’s fall into the hands of the Taliban, conduit avec la Fédération internationale pour les droits de l’homme (FIDH) et l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) dévoile une longue liste d’atteintes aux droits humains. 

    Le vrai visage des talibans  

    L’ensemble du peuple afghan subit des restrictions et des atteintes majeures à leurs droits. La liberté d’expression est attaquée de toutes parts, notamment via la répression des manifestations et des médias. Les femmes, déjà grandes victimes du régime taliban de 1996 à 2001, sont de nouveau soumises à de multiples restrictions de leurs libertés et à des représailles en cas de transgressions de celles-ci. Le droit international a également été bafoué puisque des civils, ainsi que des soldats qui s’étaient rendus, ont été tués dans le Panjshir. Dans cette région, dernier bastion anti-talibans à être tombé, l’aide humanitaire fait face à un blocus.  

    En raison d’une connexion mobile défaillante dans de nombreuses régions et de coupures volontaires d’Internet, les conclusions de notre rapport ne sont sans doute qu’un petit aperçu de la réalité sur place.  

    Les défenseurs des droits humains pris pour cible 

    Les talibans pourchassent toutes les personnes engagées pour les droits humains. Pour survivre, ces derniers n’ont d’autre choix que d’entrer dans la clandestinité. Ils vivent sous la menace constante d’être arrêtés, torturés, voire tués.  

    Nous nous sommes entretenus avec Mahmud*, un défenseur afghan qui est parvenu à quitter le pays. Le jour où les talibans sont entrés dans Kaboul, il a reçu un appel lui demandant de remettre les véhicules, l’équipement et l’argent de son ONG. Son interlocuteur connaissait son nom et lui a ordonné de coopérer. 

    Au cours des jours suivants, Mahmud a reçu d’autres appels et messages WhatsApp lui demandant son adresse personnelle. Deux de ses collègues ont été frappés et fouettés par les talibans. 

     

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  • 40 ans d'abolition de la peine de mort en France

    En France, la peine de mort qui existait depuis l’époque gallo-romaine a été abolie en 1981 sous la présidence de François Mitterrand et à l’initiative du ministre de la Justice, Robert Badinter.

    L’abolition de la peine de mort en France est l’aboutissement d’un combat de deux cents ans, marqué par de nombreuses tentatives depuis la Révolution. Deux cents ans pendant lesquels elle sera plus ou moins pratiquée, oubliée ou discutée. Deux cents ans qui s’achèvent le 9 octobre 1981 (parution de la loi au JO le 10 octobre 1981). La dernière personne à avoir été exécutée en France est Hamida Djandoubi, un immigrant tunisien condamné à mort en 1977 pour homicide et guillotiné dans la cour de la prison des Baumettes le 10 septembre 1977. Il est aussi la dernière personne à avoir été exécutée dans un pays de l’Europe des six (Allemagne, Belgique, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas).

    De l'abolition en France à l'abolition universelle

    Il y a 40 ans, le 9 octobre 1981, après des débats houleux au Parlement et un discours historique de Robert Badinter, alors ministre de la justice, la France abolissait enfin la peine de mort et ce, malgré une opinion publique défavorable. Depuis, les engagements internationaux pris par la France empêchent tout retour en arrière. En 1986, elle ratifiait le Protocole n°6 à la Convention européenne des droits de l’homme du Conseil de l’Europe, puis, le 2 octobre 2007, le Deuxième protocole facultatif au Pacte international relatif aux droits civils et politiques des Nations unies.

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