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Le CHS de Jury en grève
Les membres du personnel de l'Hôpital de Jury sont en lutte contre leur direction.Le directeur s'appelle Michel-Léopold Jouvin, personne bien (?) connue des Vouzinois.Les membres du personnel en lutte ont mis en ligne un site internet :http://sites.google.com/site/grevejury/ -
La Poste service public
La droite avec Sarkozy souhaite privatiser La Poste.
Dans une note précédente, nous vous avons présenté le collectif national qui s'oppose à cette privatisation rampante. Le comité national a prévu de faire du 3 octobre (samedi prochain) une grande journée de consultation et de mobilisation populaires.
Le changement de statut qui est prévu n'est qu'une première étépe vers le passage du service postal vers le privé. Les exemples de France-Télécom et de Gaz de France sont là : les grandes promesses (de ne pas toucher au service public) n'engagent que ceux qui les écoutent. (voir un rappel des ces cas).
Dans les Ardennes , il existe un comité qui reprend les buts du national , voici ce qui est écrit sur le site:
Un comité local a été crée à Charleville Mézières le mercredi 9 septembre 09.
Il est composé de : La mairie de Charleville Le PCF Le PS La CGT (UD et Fapt) la CFDT (UD ET S3C) FO (UD et Com) SUD PTT et SDU Ardennes Ligue des droits de l’homme Le PRG ATTAC La CFTC La FSU
Contact : Claude Blanc, Secrétaire départemental CGT Fapt Ardennes, cgt-ptt.08@wanadoo.fr
A Vouziers, un vote sera organisé dans la journée de samedi 3 octobre, en voici les modalités pratiques toujours d'après le site national :
VOTE DE VOUZIERS (08400)CCAS DE VOUZIERS
place Carnot
Le 03/10/2009 de 08:00 à 17:00
Les bulletins de vote, ainsi que les tracts seront disponibles sur place.
Venez nombreux defendre La Poste et le service public.Vous êtes donc inviter à participer à cette journée, et à donner votre avis sur le maintien des services publics. -
Refonder le capitalisme
Refonder le capitalisme : voilà bien un des moindres travaux auquel s'attaque notre hyperprésident.
Pour lui qui a déjà, entre autres choses, arrêté les Russes en Géorgie (?), remis l'Europe en marche (!), fait de l'écologie la priorité du gouvernement (!?), remis la France au travail (?!) , refonder le capitalisme est un simple exercice de routine.
Une économie où le profit des actionnaires est le principal ressort, cela fait partie du passé. Pour lui chaque pensée devient un discours, chaque discours devient une loi, et chaque loi transforme la société.
Toute sa communication tend à nous faire prendre pour vrai cet enchaînement vertueux, à se demander ce qu'on attend pour être heureux.
Prenez par exemple les ouvriers de Nexans à Fumay (ou à Chauny) : Ils perdent leur emploi, peut-être, mais dans un capitalisme refondé.
Leur entreprise est d'un des leaders de la fabrication de câbles, elle fait des bénéfices, elle reçoit des aides de l'état. La vallée de la Meuse est au coeur des Ardennes laborieuses chères au candidat Sarkozy, ils connaît les souffrances des gens de là-bas.
Alors quand 53 emplois sont supprimés à Fumay, après avoir subi bien d'autre restructurations, faut-il croire que le capitalisme a trouvé de nouvelles valeurs ?
La Bourse remonte actuellement ses cours de manière régulière, car les perspectives de profits réapparaissent. Pendant ce temps les courbes de chômage continuent de grimper. Y-a-t-il une façon plus simple de comprendre que notre société met le profit en premier, et que les drames sociaux n'entrent pas dans le bilan comptable.
Voir l'article de Jean-Charles Vanbervesseles sur le sujet.
La boucle de la Meuse à Fumay.Au premier plan le site de l'usine NexansLien permanent Catégories : actualités Ardennes, économie et finances, social Imprimer 0 commentaire -
Thomé-Génot : les ex patrons condamnés.
Thomé-Génot a été et reste une lutte exemplaire contre des "patrons voyous".
Les ouvriers de Thomé-Génot ont mené une lutte longue et difficile contre des patrons qui ont géré de manière catastrophique leur entreprise.
Ils ont réussi à médiatiser leur combat, qui est devenu un symbole au niveau national.
En effet l'entreprise Catalina des USA avait racheté l'usine avec des promesses qui n'ont jamais été tenues : au contraire,i ls ont fait couler la boite par leur gestion.
Le tribunal correctionnel de Reims les a condamnés ce jour à 5 ans de prison .
Cette peine est cependant symbolique puisqu'ils résident aux Etats-Unis, d'où ils ne risquent pas d'être extradés. On peut également regretter que l'entreprise Catalina ne soit pas condamnée elle aussi, ce qui aurait constitué un avertissement pour tous ceux qui agissent ainsi.
Voir la dépêche AFP : cliquer ici
Devant l'usine, les ouvriers en lutte en 2006Voici la réaction de l'association des anciens de Thomé-Génot (voir leur blog)COMMUNIQUE DES ANCIENS THOME-GENOT
L’association des anciens Thomé-Genot, bien loin de faire la fine bouche, se félicite du jugement rendu par le tribunal correctionnel de Reims. Il n’est en effet pas courant de voir des patrons voyous condamnés à de la prison ferme, dans des proportions telles.C’est là une reconnaissance sans équivoque du caractère frauduleux de la disparition de notre entreprise, du bien fondé de la détresse des anciens salariés et même de la qualité de Thomé-Genot que l’on ne pourra plus qualifier de ‘’canard boiteux’’ !!! Il ne sera plus remis en cause le professionnalisme des ouvriers et employés, puisque l’évidence a été démontrée.
Quatre points toutefois nous interpellent :
- La volonté politique ira-t-elle jusqu’à tenter de faire appliquer la sentence ?
- Le parquet exigera-t-il, comme nous, que la personne morale CATALINA soit à son tour condamnée pour ne plus pouvoir nuire en Europe (ce qui n’est pas le cas actuellement) et puisque le ‘’crime’’ lui a bénéficié ?
- Les instances, tel que le tribunal de commerce, ne sont que très peu éclaboussées par le résultat de leur dilettantisme au mieux, voir de leur aveuglement découlant d’un idéologisme évident !!!
- La justice sera-t-elle aussi sévère avec d’autres patrons voyous, bien français ceux là, qui sont poursuivis dans les affaire Ardennes Forge et Lenoir et Mernier, au risque de pouvoir exécuter cette fois puisque qu’ils sont sous notre nez ?
Nous resterons assurément mobilisés, vigilants et combatifs pour veiller aux intérêts des nôtres. Nous continuerons à considérer comme demi-mesure des actions judiciaires n’ayant pas pour ambition de faire aboutir ces trois légitimes doléances. Après tout, notre président, en visite dans les ardennes, n’avait-il pas cité l’affaire Thomé-Genot comme symbolique des sa volonté d’obtenir justice en faisant payer la note aux responsables ???
Le président de l’association des anciens Thomé-Genot :
Yannick Langrenez
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Chômage ; la hausse se poursuit
L'insee, institut officiel des statistiques économiques, confirme que le chômage augmente encore en France.
En suivant, même de loin, l'actualité, on n'est pas surpris de cette information. Les licenciements se multiplient, et on ne voit pas de secteurs qui embauchent de manière significative. La restauration vient de bénéficier d'une baisse de TVA. En contrepartie, la profession devait augmenter les salaires et embaucher du personnel : dans ces deux domaines, pratiquement rien n'a bougé.
Le taux de chômage officiel dépasse donc les 9%. Voici l'évolution des chiffres, avec un tableau repris de l'Insee (notez bien qu'il existe deux France, une métropolitaine et une autre (coloniale ?) pour former LA France):
Dans les Ardennes, nous avons heureusement la zone franche grâce à notre député. Voyons donc l'effet de cette zone sur cet indicatif que constitue le taux de chômage.D'après l'insee, le taux de chômage du département est de 12,3 un des plus élevé en France. Plus grave, le taux augmente plus vite chez nous que dans les autres départements . Pour les trois derniers trimestres connus, les chiffres passent de 10,1 à 10,8 puis à 12,3.La moyenne en France métropolitaine est 7,2 7,8 et 8,7. Un point et demi de plus en deux trimestres, c'est beaucoup pour notre pays. Mais dans les Ardennes c'est 2,2 points de plus sur la même période.Toute action doit pouvoir être évaluée en fonction de ses objectifs initiaux, et de ses résultats concrets reposant sur des mesures indépendantes et vérifiables.Verra-t-on encore des publicités pleine page pour la zone franche ? Pour être tout à fait franche, elle devrait publier son bilan réel afin que les Ardennais puissent juger.
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Travailler plus pour gagner moins
Le Conseil constitutionnel devrait garantir que les lois soient conformes aux pricipes fondamentaux de la constitution.Mais ses interprétations sont le plus souvent politiques, et il est toujours possible de trouver un argument "juridique" en fonction de ses convictions. Comme les avis du conseil sont sans appel, et que ses membres sont nommés par le président de la république ou les présidentsdes chambres, il y a peu de chances qu'il donne un avis défavorable au libéralisme. La LDH dénonce le choix ainsi pratiqué.
Communiqué de la LDH
La décision du Conseil constitutionnel validant pour l’essentiel la loi sur le travail du dimanche affirme des prima idéologiques inquiétants. D’une part, elle fait prévaloir les modalités supposées de la consommation des personnes sur le droit de ces mêmes personnes à vivre en famille et à profiter d’un temps de loisirs non morcelé.
D’autre part, et surtout, elle introduit une inégalité entre les salariés selon le lieu de leur travail, diminuant ainsi les garanties d’égalité pourtant affirmées par le préambule de la Constitution.
La faiblesse de l’explication donnée par le Conseil constitutionnel à cette inquiétante évolution, un simple considérant affirmant que cette « différence de traitement […] est en rapport direct avec l’objet de la loi », atteste qu’il s’agit de valider une certaine orientation des rapports sociaux.
En cette période de crise qui entraîne le chômage de dizaines de milliers de personnes chaque mois, on aurait pu attendre du Conseil constitutionnel qu’il réaffirme le principe d’une égale rémunération plutôt que de favoriser le travail à moindre coût.
La LDH constate que le Conseil constitutionnel valide ainsi, et à l’inverse du discours officiel, la possibilité de travailler plus et dans de moins bonnes conditions pour gagner moins.
Paris, le 7 août 2009
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CTP : un bilan très discutable
Le bilan que tirent les salariés qui bénéficient d'un Contrat de Transition Professionnelle est loin d'être rose.Les Ardennes ont été un des bassins qui ont expérimenté ces CTP. Voici, repris de "l'Humanité" le constat fait pour les ouvriers de Thomé-Génot:Licencié fin 2006 dans les Ardennes, « cobaye », malgré lui, du CTP et animateur de l’Association des anciens de Thomé-Génot, Charles Rey témoigne.« Le seul avantage du contrat de transition professionnelle (CTP), c’est de toucher l’équivalent d’un an de salaire brut (80 % du salaire brut).
L’AFPA (Association pour la formation professionnelle des adultes, chargée de suivre le dispositif CTP), parle de 60 % de retour à l’emploi. N’importe quoi, ces chiffres. Ils comptent toutes les sorties du CTP, des CDD de trois mois, de six mois, de l’intérim. En réalité, en février dernier, seuls 20 % des licenciés de Thomé-Génot avaient retrouvé un CDI. Sur 267 salariés licenciés et entrés dans le CTP, 180 recherchent toujours un emploi durable. Mêmes résultats chez nos copains de Lenoir et Mernier, la boulonnerie de Bogny-sur-Meuse, victimes eux aussi des agissements d’un patron voyou. Ils sont rentrés dans le CTP un an après nous : 97 sont toujours au chômage. En fait, avec le CTP, on a cherché à nous parquer pendant un an. Histoire que les « Thomé-Génot » arrêtent de foutre le bordel. On nous a donné des formations, qui la plupart du temps n’ont servi à rien. Des trucs pour occuper les gens. Des formations sur « comment faire un CV » ou de l’informatique. Alors, les gens faisaient de beaux CV, et après ? Rien. Pour retrouver un travail, ça ne sert à rien. La seule formation qui ait marché, c’est celle sur le permis poids lourds : une quinzaine de personnes ont été embauchées en CDI comme chauffeurs.
Pour moi, le CTP ne marchera jamais si on n’engage pas les patrons dans le dispositif. Après vingt ans de boîte, le gars qui est licencié ne sait rien faire d’autre que bosser sur sa machine, qu’il connaît par coeur. Il est licencié. On lui dit : « Fais une formation. » Mais comment peut-il choisir, s’il ne sait pas ce dont il y a besoin dans la région ? J’avais proposé des tables rondes avec les patrons ardennais, pour qu’on sache vers quelles formations s’orienter. Elles n’ont jamais eu lieu.
Au terme d’un long conflit, on a réussi à monnayer notre entrée dans le CTP contre une prime de préjudice moral de 25 000 euros. Mais en vérité, ce n’est pas de l’argent qu’on voulait, on voulait du travail. Une fois que les syndicats ont négocié, on a fini par accepter. On a dit, d’accord, on prend l’argent, mais pour survivre, en attendant de retrouver un travail. S’il y avait eu le choix entre 25 000 euros et un CDI, tout le monde aurait pris le CDI, c’est évident. »
Propos recueillis par Victoire Tuaillon