Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

social - Page 89

  • Travailler plus pour gagner moins

    Le Conseil constitutionnel devrait garantir que les lois soient conformes aux pricipes fondamentaux de la constitution.


    Mais ses interprétations sont le plus souvent politiques, et il est toujours possible de trouver un argument "juridique" en fonction de ses convictions. Comme les avis du conseil sont sans appel, et que ses membres sont nommés par le président de la république ou les présidentslasserpe-travail-dimanche-bis.jpg des chambres, il y a peu de chances qu'il donne un avis défavorable au libéralisme. La LDH dénonce le choix ainsi pratiqué.


    Communiqué de la LDH
    La décision du Conseil constitutionnel validant pour l’essentiel la loi sur le travail du dimanche affirme des prima idéologiques inquiétants. D’une part, elle fait prévaloir les modalités supposées de la consommation des personnes sur le droit de ces mêmes personnes à vivre en famille et à profiter d’un temps de loisirs non morcelé.

    D’autre part, et surtout, elle introduit une inégalité entre les salariés selon le lieu de leur travail, diminuant ainsi les garanties d’égalité pourtant affirmées par le préambule de la Constitution.

    La faiblesse de l’explication donnée par le Conseil constitutionnel à cette inquiétante évolution, un simple considérant affirmant que cette « différence de traitement […] est en rapport direct avec l’objet de la loi », atteste qu’il s’agit de valider une certaine orientation des rapports sociaux.

    En cette période de crise qui entraîne le chômage de dizaines de milliers de personnes chaque mois, on aurait pu attendre du Conseil constitutionnel qu’il réaffirme le principe d’une égale rémunération plutôt que de favoriser le travail à moindre coût.

    La LDH constate que le Conseil constitutionnel valide ainsi, et à l’inverse du discours officiel, la possibilité de travailler plus et dans de moins bonnes conditions pour gagner moins.

    Paris, le 7 août 2009

  • CTP : un bilan très discutable

    Le bilan que tirent les salariés qui bénéficient d'un Contrat de Transition Professionnelle est loin d'être rose.

    Les Ardennes ont été un des bassins qui ont expérimenté ces CTP. Voici, repris de "l'Humanité" le constat fait pour les ouvriers de Thomé-Génot:



    Licencié fin 2006 dans les Ardennes, « cobaye », malgré lui, du CTP et animateur de l’Association des anciens de Thomé-Génot, Charles Rey témoigne.

    « Le seul avantage du contrat de transition professionnelle (CTP), c’est de toucher l’équivalent d’un an de salaire brut (80 % du salaire brut). 0000322288-0_w_230_h_230.jpg?1246535895L’AFPA (Association pour la formation professionnelle des adultes, chargée de suivre le dispositif CTP), parle de 60 % de retour à l’emploi. N’importe quoi, ces chiffres. Ils comptent toutes les sorties du CTP, des CDD de trois mois, de six mois, de l’intérim. En réalité, en février dernier, seuls 20 % des licenciés de Thomé-Génot avaient retrouvé un CDI. Sur 267 salariés licenciés et entrés dans le CTP, 180 recherchent toujours un emploi durable. Mêmes résultats chez nos copains de Lenoir et Mernier, la boulonnerie de Bogny-sur-Meuse, victimes eux aussi des agissements d’un patron voyou. Ils sont rentrés dans le CTP un an après nous : 97 sont toujours au chômage. En fait, avec le CTP, on a cherché à nous parquer pendant un an. Histoire que les « Thomé-Génot » arrêtent de foutre le bordel. On nous a donné des formations, qui la plupart du temps n’ont servi à rien. Des trucs pour occuper les gens. Des formations sur « comment faire un CV » ou de l’informatique. Alors, les gens faisaient de beaux CV, et après ? Rien. Pour retrouver un travail, ça ne sert à rien. La seule formation qui ait marché, c’est celle sur le permis poids lourds : une quinzaine de personnes ont été embauchées en CDI comme chauffeurs.

    Pour moi, le CTP ne marchera jamais si on n’engage pas les patrons dans le dispositif. Après vingt ans de boîte, le gars qui est licencié ne sait rien faire d’autre que bosser sur sa machine, qu’il connaît par coeur. Il est licencié. On lui dit : « Fais une formation. » Mais comment peut-il choisir, s’il ne sait pas ce dont il y a besoin dans la région ? J’avais proposé des tables rondes avec les patrons ardennais, pour qu’on sache vers quelles formations s’orienter. Elles n’ont jamais eu lieu.

    Au terme d’un long conflit, on a réussi à monnayer notre entrée dans le CTP contre une prime de préjudice moral de 25 000 euros. Mais en vérité, ce n’est pas de l’argent qu’on voulait, on voulait du travail. Une fois que les syndicats ont négocié, on a fini par accepter. On a dit, d’accord, on prend l’argent, mais pour survivre, en attendant de retrouver un travail. S’il y avait eu le choix entre 25 000 euros et un CDI, tout le monde aurait pris le CDI, c’est évident. »

    Propos recueillis par Victoire Tuaillon

  • Travail du dimanche : un pas de plus vers la déréglementation ?

    Le sénat vient de voter (à une très faible majorité) le texte qui autorise le travail du dimanche.

     

    Ce qui était jusqu'alors une exception devient de plus en plus la normalité pour de nombreux salariés. Ils risquent de perdre les avantages liés au travail dominical : repos compensateur, salaire majoré. L'avantage pour l'économie n'est pas évident, car ce n'est pas en ouvrant plus les commerces que les Français auront plus de pouvoir d'achat.

    Par contre, les salariés vont devoir travailler le dimanche, sans même être "volontaires", avec toutes les conséquences sur la vie familiale.

    Le profit de quelques uns reste le principe central des choix du gouvernement, le bien-être de la majorité passe après.

    Voici l'avis de la LDH sur cette décision :l

     

     

    Communiqué LDH
    En adoptant de façon conforme le texte de l’Assemblée nationale sur le travail dominical, le Sénat vient de rendre officielle dimanche_450.jpgl’adoption d’une nouvelle déréglementation du droit du travail. Il s’agit d’une aggravation manifeste de la situation des salariés dans la mesure où ce qui était exceptionnel et donnait lieu à un traitement compensatoire, en salaire et en jours de récupération, pourra devenir normal et ne justifiera aucun traitement supplémentaire dans certains cas.

    Ainsi, l’égalité de traitement des personnes, selon qu’elles seront employées dans ces lieux dits « périmètres d’usage de consommation exceptionnel » (PUCE) à Paris, Lille et Marseille, ou dans des lieux simplement « touristiques », ne sera pas respectée. Il s’agit bien d’une rupture manifestement au seul profit des employeurs.

    De plus, la différence de caractérisation des lieux d’exercice reste fragile. Paris est un PUCE, mais aussi une importante zone touristique… La conséquence prévisible est simple : au fur et à mesure des envies de faire du chiffre d’affaires ou des besoins de se battre contre la concurrence, il y aura de plus en plus de zones sans avantages pour les salariés.

    Sans profit réel pour l’emploi ou la croissance, cette mesure porte atteinte, en revanche, à la vie sociale et familiale des salariés. Travailler plus pour gagner plus, disait-il ? C’était une illusion, et aujourd’hui, c’est clairement un mensonge.

  • Solidarité avec l'USTKE

    Un communiqué de soutien aux syndicalistes de Nouvelle-Calédonie

     

    Syndicalistes calédoniens condamnés : Nous sommes solidaires

    Prononcées le 29 juin à Nouméa contre vingt-huit membres du syndicat indépendantiste kanak USTKE, les condamnations suivantes marquent la dérive de la justice française dans cette colonie des antipodes : six peines de prison ferme avec mandat de dépôt à l'audience contre le président du syndicat Gérard Jodar (un an) et cinq autres militants ; trois peines de prison ferme sans mandat de dépôt ; dix-huit condamnations à de la prison avec sursis et une peine de 50 jours-amendes. L'incarcération immédiate alors que les condamnés ont interjeté appel du jugement est rare en France, surtout quand les prévenus se présentent libres au tribunal et qu'ils fournissent toutes les garanties de représentation.

    Jeudi 28 mai à l'aube, des militants de l'USTKE avaient organisé devant l'aérodrome de Nouméa un rassemblement pacifique en soutien aux employés de la société Air Calédonie (http://www.lemonde.fr/sujet/472e/air-caledonie.html), à une heure où aucun vol n'était programmé. Les "forces de l'ordre" ont chargé à 7 heures. Face à un déluge de grenades lacrymogènes, une partie des manifestants s'est repliée sur le tarmac et quelques-uns se sont réfugiés dans un avion pour se protéger.

    Les peines ont été prononcées pour "entrave à la circulation d'un aéronef" alors que c'est l'intervention des gardes mobiles et du groupe d'intervention de la police nationale (GIPN) qui a poussé les syndicalistes sur le tarmac et désorganisé le trafic dans les heures qui ont suivi. Ce qui a été jugé, ce ne sont pas les incidents qui se sont produits à l'occasion du rassemblement syndical, mais le syndicat lui-même. L'USTKE gêne par sa capacité à mobiliser sur l'ensemble du territoire, tant sur la Grande Terre (http://www.lemonde.fr/sujet/9e38/grande-terre.html) que sur les îles, dans tous les secteurs de l'économie et de la fonction publique.

    INDÉPENDANCE DE LA KANAKY

    Il gêne car il travaille dans le respect du peuple kanak, de ses traditions et de la coutume. Il gêne parce qu'il entretient des relations étroites avec les syndicats de travailleurs des pays du Pacifique sud ayant ou non accédé à l'indépendance, ainsi qu'avec la CGT en France. Le syndicat gêne parce qu'il a su fédérer largement au-delà de la sphère de la population kanak, parce qu'il est devenu un syndicat pluriethnique rassemblant femmes et hommes kanak, wallisiens et futuniens, tahitiens, vietnamiens, indonésiens, européens. Il gêne surtout parce que, depuis sa création, il revendique l'indépendance de la Kanaky, indépendance où chacun trouverait sa place.

    Le syndicat gêne enfin car il a "impulsé" la création d'un parti politique, le Parti travailliste, dont les résultats aux dernières élections provinciales font craindre un regain de la revendication indépendantiste à la veille de la période du référendum qui doit déterminer l'avenir du territoire. Pour parvenir à affaiblir ce syndicat - et atteindre par ricochet le Parti travailliste naissant - il était nécessaire d'affaiblir et d'isoler l'USTKE en la criminalisant. C'est le but recherché par les manipulations policières et politiques qui ont présidé à ce procès.

    En agissant de la sorte, les autorités prennent la responsabilité de créer les conditions d'une nouvelle période de troubles. Nous ne tolérerions pas que le secrétaire général et des militants d'une des grandes confédérations métropolitaines se trouvent soumis à pareil traitement. Ce qui serait inadmissible en France l'est aussi dans les pays et territoires d'outre-mer ! C'est pourquoi nous appelons au développement de la solidarité avec les syndicalistes emprisonnés et à la participation à toutes les initiatives pour dénoncer ce jugement. Nous réaffirmons notre entière solidarité avec tous les militants de l'USTKE.

    Olivier Besancenot, porte-parole du Nouveau Parti anticapitaliste NPA ; José Bové, député européen Europe Ecologie ; Annick Coupé, secrétaire générale Union Syndicale Solidaires ; Jean-Michel Joubier, responsable des relations internationales CGT.

     

    Manif_204_20juillet_20_2Dchap_F4_small.jpg
    photo tirée du site de l'USTKE

  • Les nomades du nucléaires

    France-info a enquêté sur les travailleurs intérimaires du nucléaire.


    Voici un extrait de leur reportage:

     

    On les appelle “les nomades du nucléaire”, ils vont de ville en ville, pour décontaminer les centrales, au gré des “arrêts de tranche”, les périodes durant lesquelles les réacteurs sont arrêtés pour changer le combustible et pour assurer les travaux de maintenance. _Ils connaissentcentraletxt1.jpg toutes les centrales de France : Golfech, dans le Tarn-et-Garonne, Gravelines dans le Nord, Cattenom en Moselle, Chinon en Indre-et-Loire ou encore Chooz dans les Ardennes. Souvent sur les routes, ces agents intérimaires parcourent 40.000 à 70.000 kilomètres par an. Ils jugent leurs indemnités de déplacement si faibles (en moyenne 60 euros par jour pour l’hôtel et les trois repas) qu’ils séjournent le plus souvent dans des gîtes, dans des foyers Sonacotra ou bien au camping (tentes ou caravanes).
    Certains, pour économiser et rapporter de l’argent à leur famille, dorment dans leur voiture. Bien souvent, ces nomades du nucléaire sont donc obligés de se contenter du confort le plus sommaire.

  • 13 juin : une faible mobilisation

    La journée syndicale du 13 juin avait pour objectif de maintenir la pression sur le gouvernement.

     

    En fait, il semble bien que la pression soit à la baisse et que la mobilisation soit nettement en-dessous de celle des journées précédentes.

    Pourtant les raisons du mécontentement sont toujours là (chômage, pouvoir d'achat, retraites,..) et une majorité de Français soutient toujours les revendications.h_4_ill_1206694_6283_163609.jpg

    Alors, il faut bien s'interroger sur le choix de reproduire le même temps de mobilisation d'une journée, face à ce gouvernement  qui s'enferme dans ses refus. Sarkozy et Fillion n'ont toujours pas l'intention de répondre positivement aux revendications des salariés. Il faut constater que leur attitude n'est pas la même face aux agriculteurs, chauffeurs de taxi, restaurateurs ou marins-pêcheurs. Pour les salariés, la crise doit être subie sans  bénéfier de mesures adaptées et à la hauteur de la détresse engendrée.

    Le contexte post-électoral des européennes n'était pas très favorable non plus à une grande mobilisation.

     

    Voici un extrait du "Monde" sur la journée du 13 juin:

     

    Dans toute la France, ils étaient 150 000 selon les syndicats, 71 000 selon le ministère de l'intérieur, contre respectivement 1,2 million et 475 000 le 1er mai. Malgré le défaut de mobilisation relativement aux précédents rendez-vous sociaux, le mouvement bénéficie de la même sympathie de l'opinion. Selon un sondage BVA-Les Echos-France Info-BPI, les trois quarts des 1 009 Français interrogés les 5 et 6 juin disent soutenir cette journée de mobilisation. Mais près des deux tiers en attendent peu.

  • 13 juin : nouvelle mobilisation syndicale

    Le 13 juin sera une nouvelle journée de manifestations unitaires des syndicats.

    Voici une présentation de cette journée par le nouvelobs.com :

     

    Les syndicats CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC, FSU, UNSA et Solidaires appellent à une nouvelle journée de manifestations interprofessionnelles, samedi, la cinquième depuis fin janvier. Ils exigent toujours du patronat et du gouvernement un changement de politique économique et sociale face à la crise. Mais il sera difficile de maintenir une forte mobilisation à deux semaines des vacances d'été, d'autant que l'unité commence à montrer des signes de faiblesse.

    Cette journée n'a pas fait l'objet d'un appel national à la grève, contrairement aux mobilisations des 29 janvier et 19 mars. Il n'y aura notamment pas de perturbations dans les transports. Seule exception, la CGT du livre a appelé à la grève, un mouvement qui devrait sérieusement perturber la parution et la distribution des quotidiens samedi. "Le Monde" a déjà annoncé qu'il serait absent des kiosques, tout manif_1ermai_paris_432.jpgcomme la première édition du "Journal du Dimanche".

    Côté rue, vendredi, la CGT avait recensé 161 manifestations en préparation. Des défilés sont notamment annoncés à Nice, Marseille, Caen, Angoulême, Dijon, Périgueux, Quimper, Toulouse, Bordeaux, Montpellier, Rennes, Tours, Grenoble, Nantes, Orléans, Lille, Strasbourg, Lyon, Limoges ou encore Paris. Dans la capitale, le cortège quittera la place de la Bastille vers 14h en direction du quartier Montparnasse.

    Les syndicats se montrent très prudents concernant un pronostic. La CGT et la CFDT espèrent atteindre au mieux les effectifs de manifestants du 1er Mai dernier, soit entre 465.000 et 1,2 million de personnes dans les rues selon les sources, loin des grands défilés des 29 janvier et 19 mars qui avaient rassemblé entre un et trois millions de personnes.

    De son côté, FO est encore moins optimiste. "Nous avons des remontées qui nous indiquent que cette journée sera d'une ampleur beaucoup moins importante que celle du 1er Mai", a déclaré vendredi à l'Associated Press René Valladon, secrétaire confédéral de ce syndicat.