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thomé-génot

  • Association Thomé-Génot…C’est fini !

    Voici la réaction du blog des Lenoir et Mernier, suite à l'annonce de la fin de l'association des Thomé-Génot

     

    L’association des Ex Thomé-Génot a décidé officiellement sa dissolution. La fin des procédures en cours, le manque d’anciens salariés s’impliquant dans l’association et la disparition de son père fondateur Charly RAY, ont mis fin à cette association.

    Comme nous l’avions annoncé au début de la création de l’association Lenoir et Mernier-LCAB, nous n’avons pas vocation à durer, mais simplement à garder un lien entre les salariés, leur apporter un lieu de rencontre, de solidarité, de conseil et de soutien dans les procédures en cours.

    Là ou bien souvent les syndicats se trouvaient dépassés, l’entraide entre les associations ouvrières se révélait parfois efficace pour aider à solutionner différents problèmes suite à des licenciements ou une liquidation d’entreprise. Comme ce fut le cas dernièrement pour les salariés Raguet.

    Une association ouvrière demande un grand dévouement et de grandes convictions, car il n’y a aucun salaire versé, aucune indemnisation, aucun privilège de fonction, aucun pouvoir d’élu, ce qui rend difficile le bénévolat dans ce monde politico-social ou l’argent et le pouvoir remplace bien souvent motivation et conviction.

    Thomé-Génot comme Lenoir et Mernier-LCAB resteront encore longtemps un exemple de solidarité et d’action faisant trembler pouvoirs publics et patronat dans le paysage Ardennais.

    Nous ne pouvons que regretter la disparition de cette association ouvrière, mais c’est avec une profonde gratitude que nous remercions les anciens Thomé-Génot et plus particulièrement Charly RAY, Yannick LANGRENEZ et Patrice ROBERT, pour leur soutien et leur amitié.

    Merci à vous nos frères de combat.

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  • Décès de Charles Rey, ancien de Thomé-Genot

     

     

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    Le 2 septembre 2011 restera dans la mémoire des anciens Thomé-Genot comme un jour de deuil. Ce jour, Charly, notre Charly nous a quittés, emporté par l’amiante. Il aura été l’un des moteurs de notre combat mais aussi celui de bien d’autres. C’est une grande perte pour nous mais encore plus pour tous,car Charly aura toujours su, avec humilité, discrétion et ténacité, insuffler l’idée que l’on pouvait se battre sans mettre en avant sa personne, son égo.

    Ce scandale de santé publique et industrielle qu’est l’amiante, nous aura encore couté l’un des nôtres, cette fois l’un des meilleurs. Il nous manque déjà énormément, terriblement. Nous pensons à sa famille qui le partageait avec nous durant toutes ces années. Nous serons à leurs côtés dans cette épreuve douloureuse. Nous remercions sa femme et ses enfants pour tout ce que Charly nous a donné.



    Il faudra une nouvelle génération de Charly pour continuer à mener les luttes indispensables dans cette société injuste.

    Les obsèques de Charly auront lieu en l’église de Donchery, le mardi 6 septembre à 14h30. Nous appelons l’ensemble des anciens salariés de Thomé-Genot et tous ceux qui se sont reconnus dans ses combats, a accompagner ses proches.

     

    Pour les anciens Thomé-Genot,

    Le président,

    Yannick

  • Soutien à David Bousquet

    David Bousquet est un ancien de Thomé-Génot, une des usines ardennaise qui s'est fait bien tristement connaître par l'attitude de ses patrons.

    Il  est au chômage actuellement, comme nombre de ses collègues, malgré les promesses faites à l'époque.
    Au moment de la lutte des ouvriers de Thomé-Génot, un blocus de la préfecture s'est déroulé, parmi beaucoup d'autres actions spectaculaires.
    David Bousquet a été à l'époque condamné à 4 mois de prison avec sursis, sous l'inculpation de dégradation de biens qui auraient eu lieu à cette occasion.
    4 ans plus tard, le voilà condamné à 22 000 euros de dommage et intérêts pour la même affaire, somme demandée par la préfecture et l'assureur Groupama.
    L'An Vert vous a présenté la situation de David Bousquet dans une précédente note.
    Son comité de soutien , que nous vous invitons à rejoindre, organise des actions pour faire connaître cette injustice et soutenir David Bousquet.
    Des membres de ce comité ont organisé une distribution de tracts devant l'agence Groupama de Charleville.
    Voici ci-dessous un cliché de cete action (merci à JCVB pour la photo)



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  • Un "Thomé-Génot" poursuivi


    Comité  de  soutien  à  David  Bousquet


    David  Bousquet est un métallo. Il était estampeur chez Thomé-Genot. Il est depuis au chômage comme beaucoup trop d’entre nous. Pourtant, les tenants du pouvoir par l’intermédiaire de la préfecture des Ardennes, aux côtés de l’assurance GROUPAMA, ont choisi de l’écraser en obtenant d’un tribunal qu’il lui soit réclamé plus de 22 000€, après l’avoir fait condamner à 4 mois de prison avec sursis (il y a 3 ans), suite au blocus de la préfecture par les anciens salariés alors en lutte. Cet acharnement à faire payer un bouc-émissaire est inique !!! Nous ne pouvons plus longtemps accepter qu’une victime d’un patronat voyou soit cloué au pilori dans le but inavoué de s’en prendre aux Thomé-Genot parce qu’ils se sont battus et qu’ils n’ont jamais accepté de courber l’échine. Nous ne pouvons laisser sombrer notre camarade. Nous en appelons donc à la solidarité de tous pour faire reculer la répression, pour que l’appel qui sera interjeté se solde par une relaxe complète de David !!!


    Rejoignez nous dans le comité de soutien à David Bousquet

    Cliquer sur le lien ci-dessus pour dire votre soutien sur le site de l'association "Thomé-Génot"

     

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  • Capital

    Les Thomé-Génot passent à la télé.

     

    Dimanche prochain 20 septembre l'émission "Capital" sur M6 sera consacrée à la crise et aux conséquences qu'elle entraîne dans les entreprises.

    capital.1238927244.jpgVoici la présentation qu'en fait "Télérama" sur son site.

    Il y a un an tout juste, la France et toute l'économie occidentale, sombraient dans la plus grave crise économique depuis celle des années 30. Les manipulations financières hasardeuses ont mené des banques et des entreprises à la faillite et des centaines de milliers de personnes au chômage. A quelques jours du G20, qui réunira les vingt plus grands pays du monde à Pittsburg, aux Etats-Unis, peut-on considérer que la crise est réellement passée ? Les financiers, alors montrés du doigt, respectent-ils leurs promesses de modéraion ? Les grands patrons, eux aussi, devaient se montrer raisonnables dans leurs rémunérations. Bonus, actions gratuites, stock options : «Capital» fait le bilan. Enfin, le gouvernement avait annoncé un plan de relance de 26 milliards d'euros. Comment cet argent est-il utilisé !?

     

    Dans cette émission, un reportage est consacré à l'entreprise Thomé-Génot. Nous avons parlé à plusieurs reprises de la lutte des ouvriers de 0000322725-0_w_230_h_230.jpg?1246645256cette usine, exemplaire à plusieurs titres.

    Regardez cette émission pour un rappel des faits, et pour être solidaire de ceux qui ont  subi "la crise" de façon particulièrement brutale.

     

     

    Le site des "Thomé-Génot" annonce le reportage.

     

             Le dimanche 20 septembre à 20h45, sur M6, sera diffusé  

    le reportage sur l'affaire Thomé Génot,

    dans le magazine CAPITAL. La vérité sur les carences

    et négligences, sur les tenants et aboutissants,

    sur les complicités et les passivités.

    Toute la vérité sur le travail des anciens Thomé-Génot

    pour s'entraider et pour que justice soit rendue.

    Et enfin l'espoir que représente la SCOP FAV-LCAB-JAYOT,

    avec toute une partie du reportage sur l'après et sur un

    autre mode de gouvernance des entreprises à opposer

    aux reprises véreuses!!!
  • Thomé-Génot : les ex patrons condamnés.

    Thomé-Génot a été et reste une lutte exemplaire contre des "patrons voyous".

     

    Les ouvriers de Thomé-Génot ont mené une lutte longue et difficile contre des patrons qui ont géré de manière catastrophique leur entreprise.

    Ils ont réussi à médiatiser leur combat, qui est devenu un symbole au niveau national.

    En effet l'entreprise Catalina des USA avait racheté l'usine avec des promesses  qui n'ont jamais été tenues : au contraire,i ls ont fait couler la boite par leur gestion.

    Le tribunal correctionnel de Reims les a condamnés ce jour à 5 ans de prison .

    Cette peine est cependant symbolique puisqu'ils résident aux Etats-Unis, d'où ils ne risquent pas d'être extradés. On peut également regretter que l'entreprise Catalina ne soit pas condamnée elle aussi, ce qui aurait constitué un avertissement pour tous ceux qui agissent ainsi.

     

    Voir la dépêche AFP : cliquer ici

     

     

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    Devant l'usine, les ouvriers en lutte en 2006



    Voici la réaction de l'association des anciens de Thomé-Génot (voir leur blog)



    COMMUNIQUE DES ANCIENS THOME-GENOT

     




    L’association des anciens Thomé-Genot, bien loin de faire la fine bouche, se félicite du jugement rendu par le tribunal correctionnel de Reims. Il n’est en effet pas courant de voir des patrons voyous condamnés à de la prison ferme, dans des proportions telles.

     

    C’est là une reconnaissance sans équivoque du caractère frauduleux de la disparition de notre entreprise, du bien fondé de la détresse des anciens salariés et même de la qualité de Thomé-Genot que l’on ne pourra plus qualifier de ‘’canard boiteux’’ !!! Il ne sera plus remis en cause le professionnalisme des ouvriers et employés, puisque l’évidence a été démontrée.

    Quatre points toutefois nous interpellent :

    • La volonté politique ira-t-elle jusqu’à tenter de faire appliquer la sentence ?
    • Le parquet exigera-t-il, comme nous, que la personne morale CATALINA soit à son tour condamnée pour ne plus pouvoir nuire en Europe (ce qui n’est pas le cas actuellement) et puisque le ‘’crime’’ lui a bénéficié ?
    • Les instances, tel que le tribunal de commerce, ne sont que très peu éclaboussées par le résultat de leur dilettantisme au mieux, voir de leur aveuglement découlant d’un idéologisme évident !!!
    • La justice sera-t-elle aussi sévère avec d’autres patrons voyous, bien français ceux là, qui sont poursuivis dans les affaire Ardennes Forge et Lenoir et Mernier, au risque de pouvoir exécuter cette fois puisque qu’ils sont sous notre nez ?

    Nous resterons assurément mobilisés, vigilants et combatifs pour veiller aux intérêts des nôtres. Nous continuerons à considérer comme demi-mesure des actions judiciaires n’ayant pas pour ambition de faire aboutir ces trois légitimes doléances. Après tout, notre président, en visite dans les ardennes, n’avait-il pas cité l’affaire Thomé-Genot comme symbolique des sa volonté d’obtenir justice en faisant payer la note aux responsables ???

    Le président de l’association des anciens Thomé-Genot :

    Yannick Langrenez


  • CTP : un bilan très discutable

    Le bilan que tirent les salariés qui bénéficient d'un Contrat de Transition Professionnelle est loin d'être rose.

    Les Ardennes ont été un des bassins qui ont expérimenté ces CTP. Voici, repris de "l'Humanité" le constat fait pour les ouvriers de Thomé-Génot:



    Licencié fin 2006 dans les Ardennes, « cobaye », malgré lui, du CTP et animateur de l’Association des anciens de Thomé-Génot, Charles Rey témoigne.

    « Le seul avantage du contrat de transition professionnelle (CTP), c’est de toucher l’équivalent d’un an de salaire brut (80 % du salaire brut). 0000322288-0_w_230_h_230.jpg?1246535895L’AFPA (Association pour la formation professionnelle des adultes, chargée de suivre le dispositif CTP), parle de 60 % de retour à l’emploi. N’importe quoi, ces chiffres. Ils comptent toutes les sorties du CTP, des CDD de trois mois, de six mois, de l’intérim. En réalité, en février dernier, seuls 20 % des licenciés de Thomé-Génot avaient retrouvé un CDI. Sur 267 salariés licenciés et entrés dans le CTP, 180 recherchent toujours un emploi durable. Mêmes résultats chez nos copains de Lenoir et Mernier, la boulonnerie de Bogny-sur-Meuse, victimes eux aussi des agissements d’un patron voyou. Ils sont rentrés dans le CTP un an après nous : 97 sont toujours au chômage. En fait, avec le CTP, on a cherché à nous parquer pendant un an. Histoire que les « Thomé-Génot » arrêtent de foutre le bordel. On nous a donné des formations, qui la plupart du temps n’ont servi à rien. Des trucs pour occuper les gens. Des formations sur « comment faire un CV » ou de l’informatique. Alors, les gens faisaient de beaux CV, et après ? Rien. Pour retrouver un travail, ça ne sert à rien. La seule formation qui ait marché, c’est celle sur le permis poids lourds : une quinzaine de personnes ont été embauchées en CDI comme chauffeurs.

    Pour moi, le CTP ne marchera jamais si on n’engage pas les patrons dans le dispositif. Après vingt ans de boîte, le gars qui est licencié ne sait rien faire d’autre que bosser sur sa machine, qu’il connaît par coeur. Il est licencié. On lui dit : « Fais une formation. » Mais comment peut-il choisir, s’il ne sait pas ce dont il y a besoin dans la région ? J’avais proposé des tables rondes avec les patrons ardennais, pour qu’on sache vers quelles formations s’orienter. Elles n’ont jamais eu lieu.

    Au terme d’un long conflit, on a réussi à monnayer notre entrée dans le CTP contre une prime de préjudice moral de 25 000 euros. Mais en vérité, ce n’est pas de l’argent qu’on voulait, on voulait du travail. Une fois que les syndicats ont négocié, on a fini par accepter. On a dit, d’accord, on prend l’argent, mais pour survivre, en attendant de retrouver un travail. S’il y avait eu le choix entre 25 000 euros et un CDI, tout le monde aurait pris le CDI, c’est évident. »

    Propos recueillis par Victoire Tuaillon