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écologie - Page 253

  • Warsmann simplifie, la FNE réagit

    Jean-Luc Warsmann s'est fait le spécialiste de la simplification des lois qui sont en application.

     

    Ce qui paraît être du bon sens, tant le poids des textes législatifs et réglementaires est lourd, n'est pas sans danger. A force d'élaguer, on peut couper une bonne branche, ou même faire périr l'ensemble de l'arbre.

    On se souvient de la gaffe qui avait mené à ne pouvoir condamner une secte, car le texte de référence avait été "simplifié" par la commission Warsmann.

     

    Le travail de cette commission se poursuit, et la Fédération Nature Environnement en dénonce unpublicite-panneaux-douchet.jpg nouvel effet pervers. Dans le domaine de la publicité invasive (les panneaux géants ) le Grenelle de l'Environnement avait prévu des mesures strictes. Une proposition discutée à l'assemblée prévoit une modification qui n'a rien d'une simplification, mais qui risque de faire perdre toute valeur au texte. Voici la réaction de la FNE :

     

    Hier, la proposition de loi de simplification du droit, dite proposition de loi Warsmann, était examinée en séance publique à l’Assemblée Nationale. Simplifier ? Nous sommes certes pour un droit plus simple et mieux appliqué. Mais quand simplifier devient un euphémisme pour déréguler, FNE, la LPO, la Ligue ROC et la Fondation pour la Nature et l’Homme alertent.


    Affichage publicitaire : priorité à l’intérêt purement financier !

    Alors que la loi de 1979 a prévu la mise en conformité des dispositifs publicitaires, des préenseignes et des enseignes dans un délai de 2 ans avec les nouvelles dispositions, la « proposition de loi Warsmann » organise un délai de mise en conformité de 6 années.

    En d’autres termes, les exploitants de dispositifs publicitaires bénéficieraient d’un délai de 6 ans après l’adoption d’un règlement local de publicité (règlement introduit par la Loi Grenelle II), de sorte que les maires, auteurs d’un règlement local de publicité, ne pourraient voir respecter les dispositions de ce règlement au cours de leur mandature municipale de 6 ans. C’est inciter les élus à ne pas adopter de règlements locaux de publicité. Ce délai de 6 ans empêche l’organisation de toute politique locale d’harmonisation de la signalétique locale.

    Tout le dispositif de la loi Grenelle II visant à réduire l’affichage publicitaire est réduit à néant.

  • EPR : des retards, et des frais

    Communiqué de Greenpeace

     

    L’opérateur finlandais Teollisuuden Voima (TVO) a évoqué ce mercredi des retards dans les travaux de construction de la troisième tranche de la centrale nucléaire finlandaise d’Olkiluoto. La mise en service, prévue en 2013, pourrait donc être encore repoussée… Même si cela n’est pas totalement une surprise : en juillet dernier, Greenpeace publiait une analyse des derniers rapports de sûreté de l’autorité finlandaise STUK, qui révélaient une accumulation de nouveaux problèmes sur le chantier, susceptibles d’entraîner des retards additionnels.

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    Cette nouvelle intervient au moment où Marc Goua, député, rend un pré rapport à la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale. Selon ce rapport présenté mardi par le député à la commission des Finances de l’Assemblée nationale, Areva va devoir inscrire de nouvelles provisions dans ses comptes pour faire face aux coûts de l’EPR finlandais et aux coûts d’acquisition des mines d’uranium en Afrique.

    Le rapporteur souligne ainsi dans son rapport d’étape qu’Areva a enregistré une 8ème provision pour l’EPR finlandais en 2010, pour un total de 2,6 milliards d’euros, provision directement liée aux surcoûts et aux retards successifs du chantier. Car chaque malfaçon constatée sur le chantier EPR entraîne des nouveaux délais : au final, la perte estimée du projet s’élève à 2,6 milliards d’euros au 31 décembre 2010 pour Areva.
    En avril 2009, TVO a réclamé 1,4 milliard d’euros au consortium (composé d’AREVA NP et Siemens AG à respectivement 73% et 27%). Aucune provision n’est constituée à ce titre par le consortium. Le contentieux est en cours, le consortium ayant contesté les faits. (voir le document de référence Areva 2010 page 261).

    Ce nouveau délai annoncé aujourd’hui par TVO viendrait ajouter un nouveau surcoût (actuellement le prix est de 5,6 mds d’euros officiellement contre 3 milliards annoncés lors de la vente) . Comme Marc Goua le pressentait, Areva devrait donc à nouveau devoir provisionner pour faire face… Dès lors une question s’impose de combien sera la nouvelle provision et comment ces pertes seront elles financées ? Un EPR finlandais au coût astronomique… Alors qu’un EPR est en ce moment en construction en France, à Flamanville, ainsi que deux en Chine !

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    Où Areva va-t-elle trouver ces milliards supplémentaires ?

    L’État français détient 87% du capital d’Areva. L’année dernière, l’État actionnaire a poussé Areva à vendre sa filiale T&D, afin de “récupérer” 4 milliards d’Euros …
    En novembre 2010, lorsque l’État souhaitait ouvrir le capital d’Areva, le Qatar avait valorisé l’entreprise à hauteur de 8 milliards d’euros, un chiffre très en-deçà des valorisations réalisées en interne par le groupe Areva, pour qui la seule activité d’extraction d’uranium est estimée entre 6 et 7 milliards d’euros… L’ensemble du groupe, selon l’Etat actionnaire, valait entre 12 et 14 milliards d’euros.

    Aujourd’hui pour provisionner, les solutions ne semblent pas multiples : une ouverture du capital pourrait s’imposer … Mais quelle marge de négociation reste-t-il aujourd’hui à l’État face aux Qatari ?
    Le nouveau président du directoire d’Areva, Luc Oursel, doit être entendu mercredi par la Commission des affaires économiques de l’Assemblée, une occasion pour lui de faire toute la transparence sur le montant total des provisions nécessaires pour le chantier de l’epr finlandais.


  • Cruiser : le Conseil d’Etat remet le couvert

    Le Conseil d’Etat vient d’annuler l’autorisation accordée pour le Cruiser en enrobage des semences de maïs pour l’année 2010, après avoir annulé celles de 2008 et 2009. Le manque de preuves sur l’innocuité de cet insecticide vis-à-vis des abeilles est à nouveau pointé du doigt. Réaction de FNE.


    L’innocuité insuffisamment établie

    Fin 2009, pour la troisième année consécutive, le Ministre de l’agriculture a autorisé le Cruiser sur maïs mais-ogm.jpgpour une durée d’un an. Le même jour, il annonçait que l’innocuité du Cruiser ferait l’objet d’un réexamen complet à l’issue de cette année.
    Pour le Conseil d’Etat, cette décision est illégale. Le Ministère n’avait en fait le choix qu’entre deux options : refuser l’autorisation ou l’accorder pour dix ans. En l’absence d’éléments suffisants pour établir l’innocuité du produit, notamment sur le long terme, le Ministère aurait dû choisir de refuser l’autorisation.

    Un manque de suivi sur le terrain

    images?q=tbn:ANd9GcT1qU0Ehf1KOLhkZzFbJYslalp0VDaYOAowqtAB00YvvSZP8HrzDepuis 2008, FNE a pointé du doigt les insuffisances de l’évaluation de l’impact du Cruiser sur les abeilles.
    Pour Claudine Joly, en charge du dossier à FNE : « Dans les études fournies par le fabricant du Cruiser avant autorisation, des ruches avaient été placées devant seulement 2 ha de maïs traité au Cruiser. C’est une exposition insuffisante pour établir l’innocuité du produit pour les abeilles, qui butinent sur 3000 ha ! »

    Pour FNE, le suivi post-homologation mis en place a toujours été inefficace. L’autorisation étant chaque année renouvelée avant que les résultats du suivi de l’année précédente ne soient connus.

    Après avoir obtenu l’annulation des autorisations du Cruiser pour 2008 et 2009, FNE a attaqué l’autorisation accordée sur maïs pour la campagne 2011, ainsi que celle accordée pour le colza. En attendant les résultats de ces recours, elle demande au Ministère d’abroger l’autorisation de ce produit particulièrement dangereux pour les abeilles et réaffirme la priorité de réduire de moitié d’ici à 2018 l’usage des pesticides en France, par l’application du plan Ecophyto.

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  • Le scénario négaWatt nouveau est arrivé !

    Le scénario négaWatt 2011 a été rendu public le 29 septembre, après plus de 13 mois de travail par une quinzaine d'experts de l'association.

     

    Ce travail montre qu'un autre monde est possible, que des choix existent pour une sortie du nucléaire.logo-asso-nw.png Ce travail n'est pas une bible sur laquelle tout serait écrit et décrit. Mais c'est une base solide de discussion et d'argumentation vis à vis des tenants du système actuel.

    Voici une présentation de ce dossier, avec les liens utiles .

     

    En attendant de retrouver sur ce site des informations plus détaillées sur ce scénario et des graphiques explicatifs, voici quelques documents dans lesquels vous trouverez déjà les principaux éléments :

    Document de présentation en version "légère", graphiques en basse définition (PDF 1,3 Mo)

    Document de présentation en version "lourde" (PDF 11 Mo)

    Supports de présentation de la conférence du 29 septembre :

    • Partie 1 : Fondamentaux, Méthodologie, Demande d'énergie (PDF 4,2 Mo)
    • Partie 2 : Production d'énergie, Bilans (PDF 11,1 Mo)
    • Partie 3 : Impacts économiques, emplois (PDF 600 Ko)

    Découvrez également une revue de presse complète consacrée au nouveau scénario négaWatt.

     

     

    email_mob_climat_blog_pour_clem_588.392.jpgNégaWatt et la table ronde "efficacité énergétique"

    Comme de nombreuses ONG, négaWatt a été invitée par la Ministre de l'Écologie pour participer à une table ronde sur l'efficacité énergétique. Bien que ce sujet soit au cœur des préoccupations de l'association négaWatt, nous avons décliné cette invitation.
    Les raisons de ce choix

     

     Nous soutenir

    Afin de poursuivre et d'amplifier le scénario négaWatt, de pouvoir diffuser de façon plus large nos travaux et répondre aux sollicitations toujours plus nombreuses nous allons lancer une campagne de soutien et d'adhésion. Cliquez ici pour savoir comment nous soutenir !

     

  • Areva-Socatri condamnée pour pollution des eaux : une victoire juridique sans précédent !

    Communiqué de presse du Réseau "Sortir du nucléaire"


    Vendredi 30 septembre, la Cour d’appel de Nîmes a condamné AREVA-SOCATRI pour pollution des eaux, à la suite de l'appel déposé notamment par le Réseau "Sortir du nucléaire". Cette condamnation sans précédent fait suite aux fuites radioactives détectées sur le site nucléaire du Tricastin, en juillet 2008.

    Situé entre Valence et Avignon, le site nucléaire du Tricastin regroupe à la fois des installations de traitement du combustible et 4 réacteurs électronucléaires en fonction. La société SOCATRI, localiséeSocatri%20AREVA%20Usine%20Georges%20Besse%20330%20DSC09969.jpg sur ce site, assure la maintenance et le démantèlement de matériaux radioactifs, ainsi que le traitement des effluents nucléaires et industriels des sociétés AREVA du Tricastin.

    Le 8 juillet 2008 au matin, les employés de l’usine SOCATRI se sont aperçus qu’il existait une fuite au niveau du système de rétention de la cuve. Une partie du liquide radioactif s’est répandu sur le sol et dans le canal adjacent. Plus de 74 kg d’uranium, matériau hautement radioactif et qui nécessite plusieurs centaines de millions d'années pour perdre la moitié de sa radioactivité, ont ainsi été rejetés dans les cours d’eau avoisinants. 30 m3 d’effluents chargés d’uranium ont contaminé les eaux superficielles, privant la population d’eau potable, et polluant des lieux de baignade fréquentés. Selon une évaluation effectuée à l'époque par la CRIIRAD, la pollution correspondait à 27 fois la limite annuelle des rejets autorisés.

    Le Réseau “Sortir du nucléaire“, de même que de nombreuses associations et citoyens, ont déposé plainte et se sont constitués partie civile. Le 14 octobre 2010, le tribunal correctionnel de Carpentras a condamné AREVA-SOCATRI pour retard de déclaration d'incident mais l'a relaxée du délit de pollution des eaux. Cette décision a donc été contestée en appel.

    L'audience a eu lieu le 16 juin 2011, à la Cour d'appel de Nîmes. Elle a permis, à nouveau, de mettre en lumière les graves négligences qui sont à l’origine de l'accident de 2008. L'affaire a été mise en délibéré et le verdict a finalement été rendu le 30 septembre 2011. AREVA-SOCATRI a enfin été reconnue coupable du délit de pollution des eaux, en plus de sa condamnation pour retard dans la déclaration d'incident. Elle est condamnée à payer une somme d'un total de plus d'un demi-million d'euros : 300 000 euros d'amende et 230 000 euros de dommages et intérêts soit 160 000 euros à l'ensemble des associations et 70 000 euros aux particuliers.

  • Le PS dépose 106.000 signatures pour sortir du nucléaire

     

    Le Parti socialiste prend une initiative pour la sortie du nucléaire et le développement des énergies renouvelables ...

     

    C'est au moins le cas du Parti socialiste suisse qui vient de déposer une demande en ce sens, soutenue par plus de 100.000 signataires.

    Voici un extrait de l'article du Matin (de Suisse)

     

    Le Parti socialise a déposé mardi à la Chancellerie fédérale son initiative populaire "Cleantech" visant à energie-renouvelable.jpgsortir progressivement du nucléaire. Le texte a été remis muni de 106 000 signatures, a annoncé le PS. Le Parti en a profité pour publier une étude révélant les effets positifs pour le marché suisse de l'emploi: les mesures devraient créer jusqu'à 167.000 emplois d'ici 2030.

    L'initiative populaire "De nouveaux emplois grâce aux énergies renouvelables (initiative cleantech)" vise à couvrir, dès 2030, la moitié des besoins énergétiques de la Suisse par le biais des énergies renouvelables. Actuellement, l'approvisionnement est à 80% assuré par des sources énergétiques non renouvelables, comme le pétrole ou le nucléaire.

    Selon l'étude mandatée par le PS à l'Université de Lausanne, les mesures préconisées devraient générer une plus-value de l'ordre de 21 à 26 milliards de francs dès 2030. Cela équivaut à un surplus de 2% à 2,4% du produit intérieur brut helvétique. L'étude souligne que cette valeur ajoutée correspond à la création de 136 000 à 167 000 emplois dans les technologies propres. Dans un premier temps, les initiants tablaient sur 100 000 nouveaux emplois seulement.

     

  • Maïs OGM: des super insectes nuisibles résistants aux pesticides

     

    Communiqué de Greenpeace

    Ce que Greenpeace craignait est malheureusement en train de se produire…

     

    Des biologistes de l’université de l’Iowa l’ont confirmé : certains insectes-nuisibles sont devenus résistants aux plantes OGM pesticides et en particulier au maïs OGM (dit maïs Bt). Ces études confirment donc les craintes de nombreux experts soulevées lors de la commercialisation des OGM.

     

    Chrysomèle 1 – Monsanto 0

    La chrysomèle des racines du maïs est un insecte nuisible particulièrement vorace, qui est depuis Chrysomele-414b2-f57ba.jpglongtemps la hantise de tous les producteurs de maïs. Monsanto avait mis au point en 2003 le premier maïs OGM conçu pour résister aux attaques de cet insecte.
    Le succès de cette variété a été tel que 6 ans plus tard, en 2009, 45% des cultures de maïs aux États-Unis utilisaient les semences de Monsanto. Oui mais voilà, depuis 2009 justement, les chrysomèles ont décidé de répliquer. Elles ont ainsi muté et sont devenues résistantes à la toxine intégrée dans les céréales (Bacillus thuringiensis ou Bt).

    Les chercheurs sont partis de témoignages d’agriculteurs ayant subi des attaques de chrysomèles sur leurs champs de maïs génétiquement modifié. Les analyses conduites en laboratoire ont montré que le ver des racines du maïs (Diabrotica virgifera virgifera), présent dans le mid-west américain est résistant à la protéine Cry3Bb1 provenant du maïs OGM MON863, du MON88017 et de leurs croisements. Le maïs OGM MON863 avait été autorisé aux États-Unis et au Canada en 2003 et le MON88017 en 2006.

    La mise en place d’une agriculture durable nécessaire !

    alimog10.jpgFace au « risque commercial » que représentent les apparitions de résistance, la stratégie des multinationales est d’ « empiler » plusieurs transgènes codant pour plusieurs protéines insecticides dans une plante. Monsanto commercialise ainsi aux Etats-Unis le maïs SmartStax depuis 2010, un maïs qui contient notamment six protéines insecticides. Ce maïs est actuellement en attente d’autorisation commerciale en Europe, dans le cadre d’un dossier déposé en 2008 par Monsanto, Dow AgroScience et Mycogen.

    Pour Aaron Gassmann, chercheur à l’université d’Iowa State, une des causes de la prolifération de ce nuisible est aussi l’insuffisance de refuges, zones de cultures non modifiées génétiquement qui doivent normalement concentrer ces insectes et les empêcher de muter. En effet, seulement la moitié des surfaces plantées respecte cette disposition, pourtant réglementaire!

    Cette dernière étude n’est malheureusement pas la seule. D’autres prouvent la résistance des insectes aux OGM : comme le Spodoptera frugiperda résistant au Cry1F produit pas le maïs Bt à Porto Rico, le Busseola fusca résistant à la protéine Cry1Ab dans un maïs Bt en Afrique du sud, et le Helicoverpa zea à la protéine Cry1Ac et Cry2Ab dans le coton OGM dans le sud-est des États-Unis.

    Ces instances de résistance est le sommet de l’iceberg. La résistance des insectes aux plantes OGM va forcer les agriculteurs à utiliser des pesticides encore plus toxiques et en plus grande quantité. Bref, les OGM consistent en un autre cul-de-sac de l’agriculture industrielle. Les solutions existent pourtant !

    La solution reste et restera toujours la mise en place d’agriculture plus respectueuse de l’environnement et qui travaille avec la nature plutôt que contre elle !