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actualités Ardennes - Page 77

  • Le Chesne : le Recteur a tranché pour le collège.

    Suite au deuxième refus du Conseil d'Administration d'avaliser la proposition d'emploi des dotations horaires, c'est la proposition du Recteur qui s'impose.

    Nous avons expliqué ce processus dans notre note du 13 juillet, il s'est appliqué de manière inflexible ces derniers jours. Le Conseil d'Administration du collège multi-site Vouziers-Le Chesne a repoussé une deuxième fois la proposition de répartition de la dotation horaire faite par le chef d'établissement. Ce vote a été acquis à une voix de majorité lors de la réunion qui s'est déroulée  vendredi dernier. Le Recteur n'a pas perdu de temps, et dès ce début de semaine, il a fait connaître sa décision :

    Pour la rentrée prochaine, 3 niveaux fonctionneront au Chesne, de la 6ème à la 4ème, avec une classe par niveau. Les troisièmes devront rejoindre le site de Vouziers, avec tous les problèmes de transport que cela implique.

    D'autres problèmes se posent, ou ne vont pas tarder à se poser. La réaction des parents risque d'être négative pour une partie d'entre eux. Des élèves pourraient être inscrits dans d'autres établissements, publics ou privés. Ces départs ne concernaient pas forcément que les troisièmes, car il n'est pas évident d'inscrire ses enfants dans un collège ainsi fragilisé. En effet, le collège va compter moins de 100 élèves, et il va vite se retrouver dans le collimateur, en particulier dans la refonte de la carte des collèges ardennais qui est "en concertation" actuellement.

    Nous avons contacté le Maire du Chesne, Benoit Singlit, qui réagit négativement à cette évolution. Il ne s'explique pas la logique de ce choix, puisque le transfert des troisièmes à Vouziers n'engendrera pratiquement aucune économie. Il s'étonne qu'aucune contre-proposition n'ait été réellement étudiée, alors que les élus locaux et les parents d'élèves étaient partants pour un dialogue. Le Maire du Chesne s’inquiète de la réaction des parents, et aussi du devenir du secteur. Les nouveaux arrivants potentiels verront d'un mauvais œil l'existence d'un collège affaibli par l'absence d'un niveau. La pérennité du collège ne lui semble pas assurée, à court ou moyen terme, malgré une hausse constatée des effectifs dans le primaire. Le Maire déplore qu'aucune logique de territoire n'a été prise en compte, alors qu'une telle décision aura des implications qui vont bien au-delà de l'Education Nationale.

    Un nouveau recours au tribunal administratif semble difficile à quelques semaines de la rentrée. Celle-ci risque d'être difficile, et va surement s'effectuer dans un climat de déception pour le secteur du Chesne.

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    Le bâtiment du collège du Chesne (photo L'An Vert DR)

  • Après sa restauration, inauguration de la chapelle allemande de Falaise

      Un patrimoine au service du devoir d’histoire et d’amitié entre deux peuples et plus généralement  en faveur de la paix

    En ce dimanche 20 Juillet, sous un ciel  tourmenté mais en fin de compte clément, une foule était réunie au cimetière allemand de Chestres : délégation militaire française, réservistes allemands de  la ville de Püttlingen, porte-drapeaux et représentants  des associations patriotiques, délégation de jeunes sapeurs-pompiers de Vouziers, consul honoraire représentant Madame  l’Ambassadrice  d’Allemagne en France, parlementaire ardennais  et élus locaux, Sous-Préfet de l’arrondissement de Vouziers, membres de l’association des Falaîrats d’Argonne, habitants de Falaise…

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    Par des dépôts de gerbes un hommage est rendu aux soldats allemands et français morts pendant la première guerre mondiale. Dans ce cimetière ont été transférées vers 1930, parmi d’autres, une partie des sépultures des soldats initialement inhumés à Falaise, dans un cimetière provisoire ouvert  dès le début de la guerre dans un clos, au cœur du village, à proximité du cimetière civil.

    Falaise, commune d’étape de soldats de la IIIe armée, engagés sur le front de Champagne tout proche, était desservie par des trains circulant sur une voie étroite de 0,60m qui se terminait d’ailleurs  à Falaise. Ce lien ferré  conférait une importance au cantonnement militaire allemand  où les relèves du front venaient se réconforter à un rythme régulier. Les soldats trouvaient là  des structures d’accueil, de repos et de soins dont un hôpital  de campagne. Les blessés et malades qui y mourraient recevaient une sépulture sous une croix de bois.

     

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    La chapelle

     

    Construite vraisemblablement   dans la seconde moitié de l’année 1917 et au début de 1918, ce petit édifice qui mêle de la belle pierre de taille jaune d’or à de la brique locale couverte de crépis est décoré par deux bas-reliefs symboliques. Sur le fronton de la façade, un légionnaire tient dans sa main droite une couronne de laurier et sa main gauche ne brandit plus le lourd glaive rangé dans son étui. Honneur aux combattants et aspiration à la paix. Au dessus des plaques de pierre gravées des noms des morts, au fond de la chapelle, le second bas-relief représente une mère, une épouse et son enfant éplorés de part et d’autre d’une urne funéraire. La guerre est une épreuve cruelle qui plonge des familles dans la peine. La chapelle ne porte aucun signe religieux, c’est une construction dont le caractère laïc témoigne du  respect envers  tous les soldats quelles que soient leurs convictions.

    Depuis 2005, sous l’impulsion de David Murzin, un historien local tenace et persévérant, un projet de restauration prend corps. Il va au fil du temps réunir un groupe de bénévoles qui s’organise au sein de l’association des Falaîrats d’Argonne présidée aujourd’hui par Mireille Michelet. Simultanément, par l’heureux intermédiaire de Karl Freudenstein et par un réseau de connaissances, l’amicale des réservistes de la ville de Püttlingen, en Allemagne, avec à sa tête, l‘enthousiaste Bernd Längler, s’engage dans le projet de restauration de la chapelle. Depuis 2010 par des chantiers conjoints des Falaîrats conduits par Dominique Forêt et des réservistes allemands autour des frères Längler , la restauration complète du bâtiment est  réalisée.

    Aujourd’hui au cours d’une cérémonie émouvante la chapelle fut inaugurée. C’était la première manifestation ardennaise labellisée « Centenaire 1914-1918 ». Après le dépôt de trois gerbes sur les marches de la chapelle, le poète Pascal Lefèvre de Sarrebourg, déclama  trois sonnets inspirés par lafalaise,chapelle allemande,première guerre mondiale chapelle et  célébrant la Paix. Un aumônier militaire allemand bénit la chapelle. Des enfants (photo ci-dessous) lurent des lettres poignantes  de soldats allemands et français. Bernd Längler (photo ci-contre) rappela la chronologie de l’engagement des réservistes et les travaux qu’ils réalisèrent.  Le professeur Jean-Claude Etienne, natif de Falaise, fit une brillante allocution et rendit hommage aux efforts partagés des Falaîrats et des réservistes allemands. Le Sous-préfet conclut les discours en se félicitant de cette initiative privée au service de la mémoire et du patrimoine et  en célébrant l’amitié entre les peuples et leur aspiration à la Paix.

    René Busquet et Jacques Lantenois, les deux maires qui soutinrent successivement le projet furent chaleureusement remerciés.

    Une dernière cérémonie devant le  monument aux morts de la commune fut suivie par un vin d’honneur.

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  • Communauté de communes : le périmètre va évoluer.

    Lors de la dernière refonte de la carte des intercommunalités, la 2C2A n'avait subi de variation de son périmètre.

    Pourtant, ses dirigeants avaient tenté de profiter de mouvement pour "récupérer" le canton d'Attigny au sein de la Communauté de Communes de l'Argonne Ardennaise. Devant l'opposition de la communauté de communes des crêtes pré ardennaises, et celle des communes du canton d'Attigny, le ballon d'essai n'est pas allé très loin et personne n'a trop insisté.

    Mais voila qu'une nouvelle réforme s'annonce, avec l'obligation de compter au moins 20.000 habitants d'ici fin 2016. Cette norme est prévue dans la réforme territoriale, dont on parle beaucoup pour la fusion des régions. Cette nouvelle organisation devrait être votée rapidement, et les communautés de communes auront peu de temps pour s'adapter.

    La 2C2A compte environ 18.000 habitants, 2000 manquent donc à l'appel. Il va falloir regrouper des communes qui sont sur les Crêtes ou sur le Rethelois. Bien des discussions sont à prévoir, d'autant que le nombre de 2000 est un minimum. Les Ardennes en général et notre territoire en particulier ont tendance à perdre des habitants au fil des années, et l'INSEE prévoit une poursuite de ce phénomène.

    Il faudra donc prévoir une marge de sécurité pour ne pas à avoir à recommencer tous les ans à grignoter quelques communes à droite ou à gauche.

    Le découpage des intercommunalités est proposé par le Préfet, et soumis à la commission départementale de la coopération intercommunale qui ne peut rejeter sa proposition qu'à la majorité des 2 /3.

    Les membres de cette commission viennent d'être désignés par le Préfet par un arrêté en date du 17 juin 2014.

    Parmi les membres on retrouve pour notre secteur :

    Francis Signoret entant que Président de la 2C2A

    Yann  Dugard en tant que Vice-président de la 2C2A

    André Malvaux en tant que Maire de Pauvres

    Jean-Luc Warsmann en tant que Président de syndicat du patrimoine rural des Ardennes

    Cette mise à jour risque d'être assez difficile à mettre en place, surtout quand il s'agira d'intégrer les nouveaux arrivants au fonctionnement de la 2C2A, alors qu'ils n'auront probablement pas choisi de la rejoindre.

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  • Collège du Chesne : la fin et les moyens

    L'actualité du collège multi-site Vouziers Le Chesne est à multi rebondissements, chaque avancée d'une partie voyant l'autre répliquer rapidement.

    Rappelons que les parents d'élèves, les enseignants, les élus du Chesne se battent depuis l'an dernier pour éviter la fermeture de leur collège, qui représente pour l'administration de l'Education Nationale un des deux sites du collège Vouziers Le Chesne.

    Le conseil d’administration  a voté en fin d'année scolaire le regroupement des enseignements à Vouziers, ce qui correspond sur le terrain à la fermeture du collège du Chesne. Cette décision a été attaquée au tribunal administratif de Chalons. Celui-ci a donné raison aux défenseurs du site, en cassant la délibération du Conseil d'Administration.

    Le Recteur et le DASEN ont rapidement tenté de reprendre la main en faisant convoquer la semaine dernière un nouveau C.A. Le principal a fait une proposition de répartition de la dotation horaire, qui a été refusée à une large majorité. Cette dotation horaire est basée principalement sur le nombre d'élèves inscrits.

    Et le rectorat, jouant la politique du pire, a diminué cette dotation par rapport à celle précédemment proposée. En effet, plusieurs dizaines de parents du Chesne n'ont pas inscrit leurs enfants à Vouziers, en attendant la décision du tribunal, et il leur était impossible de les inscrire au Chesne. Le Recteur et le DASEN, prenant prétexte d'une diminution des inscriptions ont donc ajusté à la baisse la dotation. Ce qui rend encore plus improbable la possibilité d'organiser l'enseignement sur deux sites.

    Que va-t-il se passer maintenant. Un nouveau C.A. va se réunir, qui va très probablement confirmer son refus de la proposition faite. Après deux refus, le Conseil d'Administration n'est plus consulté. Le code de l'Enseignement stipule dans son article  R421-2

    Les collèges, les lycées, les écoles régionales du premier degré et les établissements régionaux d'enseignement adapté disposent, en matière pédagogique et éducative, d'une autonomie qui porte sur :

    1° L'organisation de l'établissement en classes et en groupes d'élèves ainsi que les modalités de répartition des élèves ;

    2° L'emploi des dotations en heures d'enseignement et, dans les lycées, d'accompagnement personnalisé mises à la disposition de l'établissement dans le respect des obligations résultant des horaires réglementaires ;

    Les CA disposent d'une autonomie, c'est parfait, mais à condition de ne pas s'opposer !

    L'article R421-9 précise en effet que :

    Dans l'hypothèse où la proposition relative à l'emploi des dotations en heures est rejetée par le CA, la commission permanente procède à une nouvelle instruction avant qu'une nouvelle proposition soit soumise au vote du CA. Le second vote du conseil doit intervenir dans un délai de dix jours suivant son premier vote. En cas de rejet de cette seconde proposition, le chef d'établissement, en qualité de représentant de l'État, arrête l'emploi des dotations en heures.

    Après donc le deuxième refus du C.A., plus besoin de vote, le chef d'établissement arrête l'emploi des dotations en heures. Le chef d'établissement devient dans ce cas un simple représentant de l'Etat, et ne peut s'opposer à sa hiérarchie. De plus, les moyens dont il dispose ne permettent pas de faire fonctionner deux sites.

    La victoire remportée au tribunal administratif a vite trouvé ses limites dans les textes de loi. L'autonomie des établissements est très théorique, ils ne peuvent  que gérer la dotation fournie par le Recteur et le DASEN.

    Comme depuis le début de cette lutte, il est bien clair que la solution ne peut être que politique. Les dotations sont la traduction des choix politiques nationaux, qui ne seront pas remis en cause par une lutte locale.

    Les soutiens des élus locaux( hormis les maires)  restent discrets dans l'ensemble. La communauté de communes a adopté une résolution lors de son dernier conseil. Dans des termes très pesés, elle demande à être associée à la concertation en cours, sans aborder directement le cas de Buzancy ou du Chesne.

    Pierre Cordier, vice-président du Conseil Général s'est déclaré contre la fermeture du collège du Chesne. Mais dans son argumentation, il parle de services publics, d'aménagement du territoire, de présence de l'Etat dans les zones rurales. Et quand la journaliste de "L'Union" (article paru samedi, pas encore en ligne ce jour)lui rappelle que le Conseil Général a voulu fermer de nombreux collèges dont celui du Chesne en 2006, il répond "nous n'étions pas du tout dans le même contexte ..."

    De la part de celui qui a en charge les collèges au Conseil Général, la ficelle est un peu grosse. Rappelons que le président Huré a confirmé il y a quelques mois qu'il appliquerait les décisions de l'Education Nationale, ne voulant plus se mettre en avant dans ce domaine, suite à la contestation de 2006.

    L'avenir du collège du Chesne reste donc problématique, l'Education Nationale ne voulant manifestement pas d'ouverture du site à la rentrée prochaine. Et pour parvenir à ses fins, elle s'en donne les moyens (en les refusant au collège multi-site Vouziers Le Chesne).

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    Manifestation au Chesne en mai 2013 (photo L'An Vert DR)

  • Sous-préfectures : la réorganisation n'est pas abandonnée

    La refonte des arrondissements et la disparition d'un certain nombre de sous-préfectures est à l'étude depuis plusieurs années.

    Le sujet a été abordé par le Ministère de l'Intérieur, et aussi par la Cour des comptes. Une expérimentation a même été mise en place en 2013 en Alsace-Lorraine. Mais peu de renseignements filtrent sur les objectifs du gouvernement à court ou moyen terme.

    Le site acteurspublics.com explique que la situation politique actuelle a fait remettre à plus tard la réforme. Il écrit : "Mais les élections municipales de mars dernier et les premières annonces autour de la réforme territoriale ont retardé semble-t-il les décisions, sans doute pour éviter un front commun agents de l’État-élus locaux contre la majorité. “Fermer une sous-préfecture, pour un maire, c’est synonyme de déclassement”, glisse un préfet."

    Pourtant, à y regarder de près, on sent bien une évolution. A Vouziers les horaires d'ouverture ont été récemment réduits, pour "s'adapter à la fréquentation". Désormais, les bureaux ne sont plus ouverts que le matin, de 9 h à 11 h 30. Ce créneau de seulement 2 h 30 par jour n'a pas suscité de réactions importantes des élus ou de la population du territoire. C'est une manière de faire la preuve du peu d'utilité des bureaux de la sous-préfecture locale.

    Les sous-préfets assurent de plus en plus de missions départementales, sous le contrôle du préfet, ce qui diminue de facto leur implication locale.

    A noter que des évolutions plus ou moins récentes des nos territoires n'ont pas tenu compte de l'arrondissement. Le nouveau découpage des communautés de communes laisse toujours Attigny en dehors de la 2C2A. Et la nouvelle carte cantonale crée un canton de Vouziers qui englobe Raucourt et les communes voisines.

    Le vrai partage du territoire se voit dans les intercommunalités, et il semble de plus en plus évident que le découpage en arrondissements n'est plus cohérent avec  celui-ci (voir la communauté d'agglomération Charleville Sedan à cheval sur deux arrondissements).

    Il ne faut pas oublier que tout cela intervient dans un contexte de forte crise économique, et que la recherche économies à faire pour l'Etat est toujours active.

    Le site acteurspublics.com conclut son article par ces phrases : "Quoi qu’il en soit, la réforme territoriale, tout comme les contraintes budgétaires, conduiront dans un avenir proche l’État à revoir son réseau et sa présence au niveau infradépartemental. D’ailleurs, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, souhaite généraliser d’ici 2017 l’expérimentation menée en 2013 en région Alsace-Lorraine, où une rationalisation grandeur nature du réseau des sous-préfectures a été menée . Préalable peut-être à la fermeture de certaines sous-préfectures transformées, au nom de la proximité, en maisons des services publics, maisons de l’État avec un sous-préfet "volant". Toutes les pistes sont ouvertes pour faire mieux correspondre les arrondissements aux futures métropoles et intercommunalités."

    Comme Vouziers est une des plus petites sous-préfectures de France, il semble important de rester vigilant sur les évolutions qui se préparent plus ou moins ouvertement.

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    Les bureaux de la Sous-préfecture de Vouziers (photo l'An Vert DR)

  • Christophe Léonard seul député socialiste à ne pas avoir voté le budget

    Si 40 députés socialistes s'étaient abstenus lors du vote du pacte de responsabilité, il n'en est resté  qu'un seul pour ne pas voter le budget rectificatif 2014.

    Christophe Léonard se met donc un peu plus en marge de la majorité présidentielle, puisque le vote ou le non-vote du budget est considéré habituellement comme le signe essentiel de soutien au gouvernement.

    Le député des Ardennes s'explique dans une vidéo diffusées par la chaîne parlementaire :

    Pour voir la vidéo, cliquer sur ce lien.

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    L'affiche de sa campagne de 2012 le présentait comme le candidat de François Hollande, avec ses dernières prises de position, et surtout ce dernier vote, on peut se demander si ce positionnement est toujours d'actualité.

    Voici ce qu'il a déclaré après son vote d'après LCP : "Christophe Léonard ne fait pas partie des têtes d’affiche des frondeurs du groupe PS, et pourtant c’est finalement le seul à être allé au bout de sa logique."Je m’étais abstenu sur le pacte de stabilité du 29 avril, il m’a semblé cohérent et naturel de m’abstenir" justifie cet élu des Ardennes à qui l’on apprend ce mardi après midi qu’il est le seul à avoir voté ainsi. "J’attends des contreparties au pacte de responsabilités, je n’ai pas l’impression d’être un rebelle", conclut simplement le "frondeur".

    Reste à savoir qui a le plus changé de ligne politique depuis la campagne des législatives de 2012, Christophe Léonard ou  François Hollande ?

  • Lettre ouverte au DASEN des Ardennes

    Collectif 08 « Sauvegardons nos écoles »                                  Sy, le 2 juillet 2014

     Mairie

    08390 SY

                                                                à

    Monsieur le DASEN des Ardennes

    Charleville-Mézières

     

     

     

                                                     Monsieur le DASEN,

     

    La dégradation du service public d'éducation que nous connaissons depuis quelques années déjà ne fait que s'accélérer sous votre impulsion et nous tenons à vous faire part de notre mécontentement.

    Nous souhaitons tout d'abord attirer votre attention sur les préjudices que vous faites subir aux familles et aux écoliers ardennais, lorsque vous décidez la fermeture d'une école. En effet, une école fermée augmente les difficultés de certaines familles. Les enfants vont à l'école dans la commune voisine, mangent à la cantine et fréquentent la garderie pendant la pause méridienne. Tout cela n'est pas gratuit, la maman (c'est souvent elle) qui reste à la maison pour s'occuper de ses enfants se voit privée de cette mission. Les familles doivent payer pour un service dont elles se passaient quand l'école était maintenue au village, certaines se retrouvent endettées. Un papa a eu le courage de vous faire part de son intention de déscolariser ses deux filles, tant ses difficultés financières sont importantes. Et pour un qui ose faire la démarche, combien se taisent par crainte d'être marginalisés ? Vous, qui êtes là pour contrôler l'assiduité des élèves et faire respecter par les parents l'obligation de scolariser les enfants de 6 à 16 ans. Vous avez encouragé ce parent à faire une déclaration d'instruction dans la famille. Vous savez pertinemment que toutes les familles ne sont pas capables de remplacer l'école, c'est bien pour cela qu'a été instaurée l'école publique obligatoire.

    Votre réponse aux problèmes que nous soulevons, nous la connaissons : la cantine, la garderie ne sont pas de votre compétence mais de celle des communes. Eh bien, même si cela vous déplaît, nous pensons que vous êtes responsable de ces dégâts collatéraux.

    Pour ce qui est des préjudices subis, les collégiens ne sont pas en reste lorsqu'une partie d'un collège est supprimée. Bien sûr l'utilisation des moyens pédagogiques relève de la compétence du Conseil d'Administration (de même que la fermeture ou non d'un site).

    Mais c'est vous qui en portez la responsabilité quand vous décidez de réduire les moyens alloués à un collège multi-site, vous contraignez les Conseils d'Administration à attribuer les moyens à un seul site et à se prononcer pour la fermeture de l'autre. Les conséquences pour les collégiens et les écoliers qui sont transportés en autocar sont là aussi très graves. Nous ne vous citerons que trois exemples : les élèves de Chagny obligés de prendre un bus à 6 h 40 pour arriver au collège à 8 h ; ceux de Tannay auront 1 h 35 de route, ceux de Montgon prendront le bus à midi le mercredi pour arriver chez eux à 13 h 35. On peut raisonnablement penser, qu'avec des temps de trajets aussi longs et des nuits écourtées d'autant, ces élèves ne seront pas dans de bonnes conditions pour suivre les enseignements. De plus certains écoliers voyageront avec les collégiens et devront aussi se lever très tôt ; qui les accueillera à la descente des bus une demi-heure peut-être avant le début de la classe ?

    Et là encore, nous pouvons attendre la même réponse : les transports scolaires relèvent de la compétence du Conseil Général. Au risque de vous déplaire encore une fois, nous pensons toujours que vous êtes responsable de ces dégâts collatéraux.

    Pendant des années vos prédécesseurs ont impulsé le développement de l'enseignement de la langue allemande dans nos écoles primaires : notre département fut longtemps parmi les mieux classés. Aujourd'hui, vous annoncez que seule la langue anglaise sera enseignée. Quel paradoxe au moment où est célébrée la réconciliation franco-allemande ! Mais également à l'heure d'échanges économiques incontournables avec ce pays frontalier ! Pourtant dans certaines écoles, les moyens en enseignants habilités en allemand existent et permettent de poursuivre l'enseignement commencé sans moyens supplémentaires. Jusqu'où allez-vous pousser le formatage de nos écoliers ardennais en les condamnant à apprendre l'anglais, toujours l'anglais et rien que l'anglais ?

    Après avoir fait miroiter au lycée de Bazeilles l'avenir d'un pôle académique cohérent hôtellerie-restauration-tourisme, vous continuez d'accentuer son déclin en induisant la fermeture à la rentrée prochaine de deux classes en hôtellerie, une classe de Terminale professionnelle et une classe de Terminale technologique et en ne donnant pas suite au projet d'ouverture d'une deuxième classe de Seconde technologique.

    L’argument invoqué pour justifier la fermeture de l’enseignement général au lycée de Bazeilles qui était celui développement de l’hôtellerie (sic), n'aurait-il donc servi qu'à manipuler l'opinion ?

    Peut-être êtes vous fier de répondre de manière aussi zélée aux commandes ministérielles en terme de réductions budgétaires ?

    Pour notre part, nous sommes révoltés du mépris avec lequel sont traités les élèves et leurs familles qui doivent s’accommoder comme ils le peuvent des solutions que vous leur imposez.

    Nous sommes honteux qu'un pays qu'on dit des droits de l'homme sacrifie ainsi l'éducation et l'avenir de ses enfants.

    Nous exigeons un service public d'éducation accessible à tous, obligatoire et gratuit.

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    Débat à ciel ouvert du collectif"sauvons nos écoles"