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libéralisme

  • Gouverner, c'est prévoir.

    Le gouvernement d'un pays a bien des responsabilités à assurer, mais pour avancer de manière cohérente et pour être compris des administrés, il doit se trouver en capacité de prévoir la conjoncture à venir et l'impact de ses décisions.

    Où est-elle, la fameuse inflexion de la courbe du chômage promise pour la fin de 2013 par François Hollande ? Cette erreur manifeste, sur un sujet très sensible, a marqué les esprits. D'autant qu'à la moitié de 2014, aucun début d'inflexion de la courbe n'est toujours attendue, au contraire .Les chiffres publiés ce jour sont mauvais, et la tendance à venir n'est pas encourageante. Le gouvernement lui-même ne voit pas de vraie reprise pour 2015, et si la croissance ne dépasse pas les 1% annoncés, le nombre des chômeurs ne diminuera pas l'an prochain.

    Les membres du "nouveau" gouvernement Valls montrent plus de cohérence dans le fait d'assumer une politique libérale, c'est un fait. Mais cela ne rend pas cette politique meilleure pour les plus touchés par la crise, et cela ne donne pas de solution crédible pour sortir de l'ornière. François Hollande a fait des choix qui le coupe de plus en plus d'une grande partie de ses propres électeurs, et aussi de ses soutiens historiques (EELV, gauche du PS, Radicaux de Gauche).Il n'est pas pour autant en capacité de rallier des centristes ou dissidents de droite, et il se trouve donc de plus en plus isolé. Ce qui va se traduire dans les mois qui viennent par des difficultés croissantes à faire voter des textes ou adopter le budget à l'Assemblée Nationale. Il est significatif que l'on parle beaucoup de dissolution, tant une atmosphère de fin de règne s'installe précocement en plein milieu du mandat présidentiel.

    Voici les chiffres du chômage de juillet publiés par la DARES :

     Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A s’établit à 3 424 400 en France métropolitaine fin juillet 2014. Ce nombre est en hausse par rapport à la fin juin 2014 (+0,8 %, soit +26 100). Sur un an, il croît de 4,3 %.

    Au total, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories A, B, C s’établit à 5 083 800 en France métropolitaine fin juillet 2014 (5 386 600 en France y compris Dom). Ce nombre est en hausse de 0,8 % (+40 600) au mois de juillet. Sur un an, il augmente de 5,0 %.


    Dans la région, les chiffres publiés par la DIRRECTE sont meilleurs, en particulier pour les Ardennes, où le nombre de chômeurs n'augmente que de 1 % sur un an :

     En Champagne-Ardenne, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A augmente de 1,2 % par rapport à juin 2014 ( + 6,6 % en un an).

    En Champagne-Ardenne, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A, B, C augmente de 0,1 % par rapport à juin 2014 (+ 3,5 % en un an).

    Fin juillet 2014, dans le département des Ardennes, 16 671 personnes sont inscrites à Pôle emploi en catégorie A. Ce nombre diminue de 1,1 % par rapport à fin juin 2014 ( - 187). Sur un an, il est en augmentation de 1,1 %.

    Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A, B, C s'établit à 23 847 dans le département des Ardennes, fin juillet 2014. Ce nombre diminue de 0,3 % (- 65) sur un mois. Sur un an, il augmente de 0,3 %.

     

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  • Les années Thatcher pèsent encore

    Article repris du "Monde Diplomatique"

    Née en 1925, Margaret Thatcher est morte lundi 8 avril. Elle est arrivée à la tête du Royaume-Uni en mai 1979, après la faillite de la politique travailliste. Grande admiratrice du président américain Ronald Reagan et ardente défenseuse du dictateur chilien Augusto Pinochet, elle a mené une politique ultralibérale dans son pays et a milité pour son extension en Europe.

    L’histoire retiendra son entreprise de démolition des syndicats — notamment avec la grande grève des mineurs en 1984-1985 —, la vague de privatisations et de suppression des aides sociales, son attaque en règle du système de santé, sa répression féroce à l’encontre des militants républicains irlandais — et la mort de Bobby Sands en prison après une grève de la faim.

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  • Grèce : faire payer les pauvres

    La Grèce se trouve dans une situation de quasi faillite, tant à cause d'une gestion imprudente de la crise que par les taux élevés qui lui sont imposés par les marchés financiers.


    Un accord vient d'être trouvé avec les pays de la zone euro et le FMI, qui apporte au pays l'argent dont il a besoin.Fonds_mon%C3%A9taire_international_logo.png

    En contre partie, les Grecs se voient imposer des mesures d'économies. Ce plan très sévère s'attaque principalement aux couches moyennes et défavorisées : ce sont  les plus pauvres qui vont devoir payer la crise et les erreurs des dirigeants

    Voici les principales mesures selon le site nouvelobs.com:

     

    Réduction des dépenses

    1) Suppression des 13e et 14e mois de salaire des fonctionnaires, compensée par une prime annuelle de 1.000 euros pour les salaires de moins de 3.000 euros brut (1,5 milliard d'économies)

    2) Suppression des 13e et 14e mois de pension pour les retraités du public et du privé, compensée par une prime annuelle de 800 euros pour les retraites de moins de 2.500 euros (2 milliards d'économies)

    3) Baisse des investissements publics (1,5 milliard)

    4) Réduction des dépenses de fonctionnement de l'Etat (1 milliard)

    Hausse des recettes

    Voici les principales mesures pour augmenter les recettes de 7,8 milliards sur deux ans.

    1) Nouvelle hausse de deux points du principal taux de TVA, de 21% à 23% (pour les autres, de 5% à 5,5% et de 10% à 11%), ce qui doit rapporter 1,8 milliard d'euros

    2) Création d'un impôt sur les constructions illégales (1,3 milliard)

    3) Nouvelle hausse des taxes spéciales sur la consommation, alcool, tabac, carburants (1,5 milliard)

    4) Instauration d'une série de nouveaux impôts, notamment des taxes "vertes", sur les jeux d'argent et les bénéfices des entreprises

    Réforme des retraites

    1) Recul de cinq ans, à 65 ans, de l'âge légal de départ en retraite pour les femmes, d'ici 2013

    2) Allongement de la durée de cotisations à 40 annuités contre 37 d'ici 2015

    3) Instauration d'un âge minimum de départ à la retraite, à 60 ans

    Le plan prévoit également des mesures pour renforcer la flexibilité du marché du travail, faciliter les licenciements et ouvrir à la concurrence une série de professions protégées.

     

    manifestation-grece1.jpgIl est clair que les dirigeants de l'Europe (Sarkozy et Merkel en tête) et ceux du FMI (Strauss-Kahn) ont profité de la situation pour faire passer des mesures ultra libérales, dont l'impact sur la réduction de la dette n'est pas évident.

    Par contre, il saute aux yeux que des mesures comme le recul de l'âge de la retraite, l'augmentation de la TVA  visent la population dans son ensemble, avec la certitude que les plus défavorisés ressentiront le plus les conséquences.

    Ce plan donne une idée de ce qui nous sera imposé quand il faudra réduire la dette colossale de la France (il fallait bien sauver les banques !)