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  • L’officier de police Derek Chauvin est condamné pour le meurtre de George Floyd

    Le verdict a été rendu par le tribunal de Minneapolis le 20 avril, soit près d’un an après le décès de George Floyd. Une décision de justice importante mais des mesures concrètes contre l’impunité de la police restent nécessaires.

    Le 20 avril, un jury a amené Derek Chauvin à rendre des comptes à la suite de l’interpellation violente de George Floyd qui avait conduit à sa mort en mai 2020.  Nul ne devrait s’attendre à ce qu’une interaction avec les forces de l’ordre se termine par la mort. Les agents qui ont recours à une force excessive, quel qu’en soit le résultat, doivent rendre des comptes devant la justice. Or, le fait que Derek Chauvin soit condamné pour ses actes restent l’exception et non la règle.  

    Un système de maintien de l’ordre défaillant  

    L’issue de ce procès ne suffit pas. La mort tragique de George Floyd n’a rendu que trop évidentes les défaillances systémiques du maintien de l’ordre aux États-Unis. Les discriminations envers les personnes noires sont toujours flagrantes : elles restent les premières victimes des violences policières. Outre nos droits fondamentaux à une protection égale devant la loi, à la sécurité et à la vie, nous avons le droit de ne pas subir de discrimination lorsque nous avons affaire aux forces de l’ordre.

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  • la loi « Sécurité Globale » définitivement adoptée par le Parlement

    Elle a été votée : la proposition de loi « sécurité globale », rebaptisée « proposition de loi pour une sécurité globale préservant les libertés ». Un texte qui porte gravement atteinte à nos libertés publiques. Le Conseil Constitutionnel vient d’être saisi. 

    Après un premier examen à l'Assemblé Nationale, un second au Sénat puis la réunion des deux assemblées dans une « commission mixte paritaire », la proposition de loi a donc été définitivement adoptée le 15 avril par le Parlement. 

    Les élus viennent donc d'inscrire dans le droit un texte qui porte atteinte à plusieurs de nos libertés fondamentales : pratiques de surveillance généralisée menaçant notre droit à la vie privée et notre droit de manifester, dispositions floues permettant des poursuites injustifiés et abusives, atteintes à la liberté d'informer...  

    Mais avant la promulgation finale, le Conseil Constitutionnel devra se prononcer sur cette loi, pour vérifier qu'elle est conforme à la Constitution française et aux droits fondamentaux qu'elle protège.  

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  • Etats généraux de la laïcité : pourquoi maintenant et pour quoi faire ?

    Communiqué commun

    La laïcité permet de construire un équilibre toujours fragile entre le respect de la diversité et la nécessité de l’unité. La laïcité doit nous rassembler. C’est l’esprit des grandes lois laïques qui garantissent à la fois l’égalité entre tous les citoyens et nos libertés fondamentales. Pour que notre République demeure indivisible et qu’elle puisse combattre ceux qui s’en prennent à ses valeurs, il faut qu’elle soit laïque, démocratique et sociale.

    La mise en œuvre du principe de laïcité a toujours suscité des débats entre Républicains. Ces débats sont naturels et féconds à condition qu’ils soient organisés collectivement, sereinement et loyalement, dans un esprit de concorde et non de division. Nous sommes prêts à ces débats, avec une volonté sincère de dialogue et de rassemblement. C’est pourquoi nous regrettons profondément l’annonce dans la presse et sans concertation aucune d’« Etats généraux de la laïcité » qui commenceraient leurs travaux sous quarante-huit heures !

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  • Ne confons pas les victimes et les coupables

    Tribune de Malik Salemkour, Président de la Ligue  des droits de l’Homme, publiée dans"l'Humanité"

    Ce qui est mis en place contre le racisme, les discriminations et pour l’égalité réelle est-il efficace et suffisant ? Hélas, non. C’est notre responsabilité collective. Mais le rôle de l’État est primordial, car il est le garant des mêmes droits et libertés pour toutes et pour tous. Le premier bilan de la nouvelle plateforme 3928 de la Défenseure des droits confirme une impatience, et  qu’une majorité de personnes discriminées ne défendent pas leurs droits faute de confiance dans les suites données par la puissance publique et de son déni de certaines réalités, voire de ses responsabilités. C’est particulièrement vrai à cause de l’origine, réelle ou supposée, de la couleur de la peau et de la religion musulmane. Cela  conduit à des expressions et à des organisations qui pointent ces carences pour faire bouger les choses.

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  • Brésil : Chaos Covid, faillite politique

    Publié par Politis le 14.04.2021, article de Patrick Piro.

    La Folha de São Paulo, le quotidien le plus prisé de l’élite brésilienne, redoublait d’efforts, le 6 avril, pour situer la catastrophe sanitaire qui balaye le pays. 4 211 morts du Covid-19 au Brésil en une journée, qu’est-ce ? Ce macabre record égale le total des deuils du Paraguay voisin depuis le début de la crise sanitaire. La barre des 2 000 morts quotidiens a-t-elle été franchie en douze mois ? Il n’aura fallu qu’un mois pour atteindre le double. La pandémie est hors de contrôle, s’alarme la fondation Fiocruz, l’équivalent de l’Institut Pasteur en France. Le variant « brésilien » P1 du virus, bien plus contagieux même que le variant anglais, serait la cause des deux tiers des contaminations. Avec un tableau morbide très nouveau : plus de la moitié des personnes en réanimation ont moins de 40 ans, contre 15 % il y a un an. La campagne de vaccination a pris un retard considérable et les doses utilisées n’ont qu’une efficacité de 50 % sur le P1. Le système sanitaire s’effondre. Et les épidémiologistes craignent non seulement la propagation hors du Brésil de l’hégémonique P1, mais aussi l’apparition de successeurs dans ce bouillon de culture à ciel ouvert qu’est devenu le pays.

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  • Darmanin reste vigilant

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    Dessin de Aurel pour Politis

  • Loi climat : le rendez-vous manqué du quinquennat Macron

    Publié le 17 avril 2021 par Greenpeace

    Les débats en première lecture de la loi climat et résilience à l’Assemblée Nationale se sont donc achevés ce samedi avec le chapitre sur la justice environnementale et n’ont malheureusement pas permis d’amélioration significative sur l’ensemble du texte.

    Cette loi, tant attendue, réussit l’exploit de faire l’unanimité de la société civile contre elle, et ne permettra pas de rompre avec l’inaction climatique sanctionnée par la justice dans l’Affaire du Siècle.

    Cette loi aurait pu paraître ambitieuse il y a 15 ou 20 ans, mais aujourd’hui elle n’est pas à la hauteur de l’urgence climatique. L’écologie du quotidien vantée par la ministre Barbara Pompili n’est pas suffisante, nous avons besoin de l’écologie de demain, celle qui prendra ses responsabilités et contribuera à ralentir le cycle infernal du dérèglement climatique”, souligne Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France.

    Les débats à l’Assemblée ont révélé combien la majorité parlementaire, le gouvernement et Emmanuel Macron restent sourds aux alertes des scientifiques et de la société civile. Seules des transformations profondes accompagnées d’un réel courage politique pour les mettre en œuvre pourront véritablement nous remettre sur une trajectoire cohérente avec les objectifs de l’Accord de Paris”.

    Acculé sur le fond de la loi qu’il porte à l’Assemblée, le gouvernement a même tenté une diversion en s’emparant du classement « Green Future Index » du magazine MIT Technology Review où la France obtient la quatrième place, alors que la méthodologie prend essentiellement en compte les engagements des Etats, et non les résultats.

    Le gouvernement est si mal à l’aise avec son texte de loi qu’il a utilisé de nombreux stratagèmes pour réduire au maximum les discussions, comme limiter à 45h les débats ou juger irrecevables un quart des amendements déposés, privant les députés de la possibilité de rehausser l’ambition de la loi”, ajoute Jean-François Julliard.

    Dans sa forme actuelle, cette loi ne permettra pas plus que les mesures prises par ailleurs de faire baisser les émissions de GES de 40% d’ici 2030, et encore moins d’atteindre le nouvel objectif européen (55% de réduction de GES) alors que la science recommande une réduction de 65%. Une récente étude réalisée par le cabinet Carbone 4 a conclu que les mesures adoptées ou envisagées par l’État, notamment dans le cadre du projet de loi Climat et résilience, ne permettront pas d’atteindre l’objectif global de réduction de 40% des émissions de GES à 2030 par rapport à 1990.

    Pour corriger le tir, les sénateurs et sénatrices devront significativement revoir le texte sous peine d’aboutir à une loi incapable de répondre aux urgences climatique et sociale, ainsi qu’aux objectifs officiels du pays.

    A part quelques avancées arrachées de haute lutte sur l’introduction de plus de menus végétariens dans la restauration collective, avancées acquises dans le cadre d’une campagne menée depuis plus de trois ans par la société civile et les consommateurs et consommatrices, aucune évolution majeure n’a pu être constatée sur les autres chapitres structurants, les député·es se contentant d’adopter la plupart du temps des amendements dont l’impact sera superficiel :

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