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loi climat

  • Un quinquennat perdu pour le climat


    Alors que la loi Climat et Résilience est votée de façon définitive à l’Assemblée nationale à 17h mardi 20 juillet, plusieurs organisations et collectifs ont organisé un rassemblement devant le Palais Bourbon pour dénoncer le manque criant d’ambition de la loi.

    Cette loi tant attendue a réussi l’exploit de faire l’unanimité de la société civile contre elle par la faiblesse de ses mesures structurantes. Si Emmanuel Macron avait annoncé vouloir adopter sans filtre, à l’exception de trois “jokers”, les 146 mesures proposées par la Convention citoyenne pour le climat (CCC), force est de constater que le décalage entre l’ambition des mesures proposées par les 150 citoyens et citoyennes et le texte final est immense. En l’état, cette loi ne permettra pas à la France de respecter la trajectoire de réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030, comme l’ont rappelé le Conseil économique, social et environnemental, le Haut Conseil pour le climat et le Conseil national de la transition écologique. Cet objectif est par ailleurs déjà obsolète à l’heure où l’Union européenne vient d’adopter une trajectoire de -55%, elle-même insuffisante pour rester sous la barre des + 1,5°.

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  • La Marche d’Après se réunit en un grand mouvement social pour dessiner la justice climatique et sociale de demain

    Communiqué d'Alternatiba le dimanche 09 mai 2021 –

    Dimanche, quelques jours après le vote de la loi « Climat et Résilience» et alors que des sources affirment qu’Emmanuel Macron renonce à inscrire l’environnement dans la Constitution, 115 000 personnes ont participé à 163 marches partout en France ainsi qu’en Belgique, au Luxembourg et outre-Manche afin de dénoncer l’échec climatique du quinquennat et affirmer leur volonté de construire, ensemble, un avenir juste et soutenable. 

    730 organisations signataires de l’appel à se rassembler ont répondu présentes dont Alternatiba, Union Syndicale Solidaires, les Amis de la Terre, la CGT, le Secours catholique ou encore Greenpeace France, pour défiler ce dimanche 9 mai aux côtés des citoyens et des membres de la Convention citoyenne pour le climat.écol

    A Lyon 7000 personnes ont défilé et 2500 à Rennes. A Paris,  56 000 personnes ont marché, le cortège est parti à 14 heures de la place de la République, les manifestants ont marché déterminés et dans la joie aux côtés des artistes de rue, fanfare, batucada et danseurs qui ont performé à l’arrivée du cortège à Bastille, trois heures plus tard. Jean-François Julliard, directeur de Greenpeace France, Cécile Duflot, directrice d’Oxfam France, Cyril Dion, réalisateur et militant écologiste et bien d’autres y ont pris la parole sur la scène finale pour clôturer la marche et revenir sur les raisons d’une telle mobilisation : « En se mobilisant, on voit que cette ténacité commence à payer car les mobilisations nous ont permit de faire condamner l’état » ajoute Cyril Dion.

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  • Loi climat : le rendez-vous manqué du quinquennat Macron

    Publié le 17 avril 2021 par Greenpeace

    Les débats en première lecture de la loi climat et résilience à l’Assemblée Nationale se sont donc achevés ce samedi avec le chapitre sur la justice environnementale et n’ont malheureusement pas permis d’amélioration significative sur l’ensemble du texte.

    Cette loi, tant attendue, réussit l’exploit de faire l’unanimité de la société civile contre elle, et ne permettra pas de rompre avec l’inaction climatique sanctionnée par la justice dans l’Affaire du Siècle.

    Cette loi aurait pu paraître ambitieuse il y a 15 ou 20 ans, mais aujourd’hui elle n’est pas à la hauteur de l’urgence climatique. L’écologie du quotidien vantée par la ministre Barbara Pompili n’est pas suffisante, nous avons besoin de l’écologie de demain, celle qui prendra ses responsabilités et contribuera à ralentir le cycle infernal du dérèglement climatique”, souligne Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France.

    Les débats à l’Assemblée ont révélé combien la majorité parlementaire, le gouvernement et Emmanuel Macron restent sourds aux alertes des scientifiques et de la société civile. Seules des transformations profondes accompagnées d’un réel courage politique pour les mettre en œuvre pourront véritablement nous remettre sur une trajectoire cohérente avec les objectifs de l’Accord de Paris”.

    Acculé sur le fond de la loi qu’il porte à l’Assemblée, le gouvernement a même tenté une diversion en s’emparant du classement « Green Future Index » du magazine MIT Technology Review où la France obtient la quatrième place, alors que la méthodologie prend essentiellement en compte les engagements des Etats, et non les résultats.

    Le gouvernement est si mal à l’aise avec son texte de loi qu’il a utilisé de nombreux stratagèmes pour réduire au maximum les discussions, comme limiter à 45h les débats ou juger irrecevables un quart des amendements déposés, privant les députés de la possibilité de rehausser l’ambition de la loi”, ajoute Jean-François Julliard.

    Dans sa forme actuelle, cette loi ne permettra pas plus que les mesures prises par ailleurs de faire baisser les émissions de GES de 40% d’ici 2030, et encore moins d’atteindre le nouvel objectif européen (55% de réduction de GES) alors que la science recommande une réduction de 65%. Une récente étude réalisée par le cabinet Carbone 4 a conclu que les mesures adoptées ou envisagées par l’État, notamment dans le cadre du projet de loi Climat et résilience, ne permettront pas d’atteindre l’objectif global de réduction de 40% des émissions de GES à 2030 par rapport à 1990.

    Pour corriger le tir, les sénateurs et sénatrices devront significativement revoir le texte sous peine d’aboutir à une loi incapable de répondre aux urgences climatique et sociale, ainsi qu’aux objectifs officiels du pays.

    A part quelques avancées arrachées de haute lutte sur l’introduction de plus de menus végétariens dans la restauration collective, avancées acquises dans le cadre d’une campagne menée depuis plus de trois ans par la société civile et les consommateurs et consommatrices, aucune évolution majeure n’a pu être constatée sur les autres chapitres structurants, les député·es se contentant d’adopter la plupart du temps des amendements dont l’impact sera superficiel :

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