Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

L'AN VERT de Vouziers : écologie et solidarité. - Page 882

  • Nouvelle-Calédonie: un accord trouvé


     

    Un protocole d'accord a été signé entre le syndicat USTKE et le patron de la compagnie aérienne Aircal.

     

    Nous vous avons parlé à plusieurs reprises de ce conflit qui dure depuis plusieurs mois. Il oppose le syndicat indépendentiste USTKE au patron de l'entreprise Aircal. Il a fallu que le conflit se radicalise et que l'économie locale commence à être paralysée pour que  des pressions se fassent sur la direction d'Aircal, et qu'elle signe le protocole d'accord négocié depuis longtemps.

    Les média en France n'ont fait état de ce conflit que depuis quelques jours, suite aux blessés dans les forces de l'ordre et chez les manifestants.

    Cette fin de conflit prouve s'il en était besoin qu'il s'agissait bien d'un conflit syndical. Le contexte était bien sûr particulier : situation coloniale avec perspective proche d'un référendum sur l'indépendance, persistance du droit coutumier, application partielle des lois de la métropole sur le territoire,...

    Mais l'USTKE est bien une force syndicale, la deuxième sur le territoire. Ses convictions indépendantistes ne peuvent lui être retirées, et n'en font pas une structure terroriste ou criminelle pour autant.

    Ceux qui la qualifie ainsi pourraient réfléchir à la violence de certaines décisions patronales, violence souvent non visible, mais qui aboutit à des drames humains sans que personne ne mette le qualificatif de terroriste sur leurs actions (faillite frauduleuse, licenciement abusif, abus de pouvoir, harcèlement moral,....). Ce type de comportement n'est heureusement pas général, mais la crise sert aussi de prétexte à l'utilisation de ces méthodes.

    Pour en revenir à la Nouvelle-Calédonie, rien n'est réglé définitivement. Le syndicat reste mobilisé pour le procès en appel de son dirigent, qui est prévu pour la fin du mois d'août.

     

     

     

     

    article_caledonie2.jpg

    Des membres du syndicat USTKE, qui représente la communauté kanak, applaudissent à l'annonce de la signature d'un accord avec Aircal le 6 août 2009/M. LE CHELARD / AFP

     

     

  • biodiversité : agir dans le bon sens

    Le maintien de la biodiversité tend à être reconnu comme essentiel pour l'avenir de notre planète.

     

    La nature n'a pas comme seul but de servir à l'homme pour ses besoins à court terme. Elle est le résultat d'un équilibre, et ce que nous pourquoi-animal-nuisible-z.jpgconsidérons comme inutile ou nuisible contribue également à cet équilibre.

    C'est pour cela qu'il est nécessaire de maintenir la plus grande biodiversité possible, et donc de préserver les très nombreuses espèces animales et végétales qui risquent de disparaître.

    Ce combat ne concerne pas que les zones tropicales ou exotiques, il doit aussi se mener chez nous. Dans notre région, il existe des zones dites humides qu'il est essentiel de conserver. La vallée de l'Aisne, où la rivière peut divaguer librement, en fait partie.

    Les pouvoirs publics ont pris un retard important à mettre en place  des zones protégées prévues dans le programme Natura 2000. L'état a tergiversé  devant la pression de certains lobbies dont ceux des chasseurs et des agriculteurs.

    Concernant le classement de certains animaux en"nuisibles", il semble que la même erreur soit en train d'être faite. Le gouvernement a commandé un rapport sur ce point, et les conclusions du rapporteur vont dans un sens rétrograde : on retrouve la notion de nuisibles telle qu'elle existait au siècle dernier.

    La FNE (fédération France Nature Environnement) réagit contre cette optique antiécologique. Voici leur communiqué :

     

    Le député de Moselle, M. Pierre Lang, vient de remettre au ministre de l’écologie M. Borloo son rapport sur la notion d’espèce « nuisible ». A l’heure où la société prend conscience du rôle et de l’importance de la biodiversité pour notre avenir, où les états se mobilisent pour enrayer son déclin, on pouvait espérer trouver dans ce rapport des propositions allant dans le sens d’une meilleure protection de la faune sauvage et d’une réhabilitation des espèces dites « nuisibles ».


    Or c’est tout l’inverse : les propositions du rapport Lang visent à aggraver les menaces sur les espèces sauvages ! Il s’agit notamment :

    - de déroger au statut d’espèce protégée pour permettre la destruction des rapaces ;

    - d’autoriser la destruction des nids et des œufs des oiseaux chassables, actuellement interdite ;

    - de permettre le piégeage et la destruction des espèces classées « nuisibles » sur toute la France, au lieu de les limiter aux départements où ces espèces causent des dégâts ;

    - et même de légaliser l’usage du poison pour le pigeon ramier, alors que les conséquences du poison en milieu naturel sont catastrophiques pour les espèces sauvages.


    chasse.jpgSi la faune sauvage peut poser à certaines activités humaines des problèmes ponctuels qu’il faut résoudre, elle joue aussi un rôle essentiel dans le fonctionnement des écosystèmes, rôle que le rapport occulte totalement. Ainsi, les prédateurs, grands consommateurs de petits rongeurs, sont de précieux alliés de l’agriculture. Répondre aux dégâts par la seule destruction n’est plus acceptable aujourd’hui, alors que des méthodes de prévention, non nocives pour la faune, existent et sont efficaces.


    Pourtant, FNE, la LPO et la Ligue Roc avaient rencontré M. Lang et lui avaient fait des propositions précises pour une amélioration du statut des « nuisibles ». Mais le rapport n’en retient aucune ! M. Lang semble n’avoir entendu que les revendications des chasseurs et des piégeurs, qu’il reprend très largement.


    Ce rapport traduit une vision rétrograde et partisane de la faune sauvage : il ne répond pas aux enjeux de la protection de la nature du XXIe siècle.

    FNE, la LPO et la Ligue Roc appellent à une réhabilitation des espèces dites « nuisibles », qui passe par une réforme de leur réglementation, en phase avec les enjeux cruciaux de sauvegarde de la biodiversité et les attentes de la société.

  • Georgie, un an plus tard

    Un an après, rien n'est réglé en Géorgie.

     

    La fin du conflit entre la Géorgie et la Russie, voilà un des titres de gloire que revendiquait Nicolas Sarkozy, qui exerçait alors la "présidence" de l'Europe.

    En fait son intervention n'a rien réglé, les deux provinces du Nord sont sous contrôle russe, et la Géorgie se trouve fragilisée.

    L'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie n'est pas reconnue sur le plan international, mais la Géorgie n'exerce plus aucun contrôle sur ses ex-provinces. C'est une situation à risque, et les provocations se multiplient à l'approche de l'anniversaire du conflit.

    Voici un extrait de l'éditorial du Figaro, qui prouve que même un journal proche du pouvoir constate que rien n'a été réglé par l'intervention du président français :

     

    Un an après la guerre d'août 2008 en Géorgie, la Russie maintient ses positions. L'accord de cessez-le-feu, qui prévoyait le retour des forces carte_ossetie_du_sud432.gifrusses sur les positions qu'elles occupaient avant le conflit, n'est pas respecté. Moscou accumule les entraves aux missions d'observateurs et persiste à défier la communauté internationale en affirmant l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud. Les deux provinces, en principe géorgiennes, sont en fait durablement intégrées, militairement, économiquement et politiquement à l'espace de la Russie.

    Le Kremlin a étendu sa zone d'influence, infligé une sévère leçon à l'imprudent président Mikhaïl Saakachvili - dont le pays est amputé de 20 % de son territoire -, adressé une mise en garde aux autres États de son « étranger proche ». Mais la Russie a-t-elle pour autant gagné la partie ?
    Pas totalement. Un seul pays, le Nicaragua, peu concerné par la stabilité ou l'instabilité du Caucase, a pu être enrôlé dans la campagne pour la reconnaissance de la souveraineté abkhaze et ossète. Ce n'est pas brillant pour une Russie qui revendique un rôle mondial, mais dont la capacité d'attraction (soft power) s'avère, dans la pratique, inexistante.
    La crise économique a aggravé pour Moscou le coût financier et diplomatique du conflit. Il est donc vraisemblable que le Kremlin y regardera à deux fois avant de se lancer dans une nouvelle aventure militaire.
    Reste que la guerre de l'été dernier était surtout destinée, du point de vue russe, à mettre fin aux velléités de la Géorgie d'accélérer son rapprochement avec l'Otan en vue d'une adhésion à l'Alliance atlantique.
  • Gouverner, c'est choisir

    L'Etat de Californie vote un budget, comme tous les états des USA.

     

    Mais ce budget doit être voté en équilibre selon les lois américaines. Pas question de vivre sur un déficit colossal, comme celui des États-Unis.

    La Californie fait partie des états les plus touchés par la crise, en particulier dans l'immobilier. L'état et ses habitants font face à de très grosses difficultés.

    Arnold%20Schwarzenegger.jpgLe gouverneur, un certain Schwarzenegger, en est réduit à trouver 24 milliards de dollars. Deux solutions s'offrent à lui : augmenter les impôts ou diminuer les dépenses  (avec la possibilité de jouer sur les deux à la fois) . Mais les républicains refusent catégoriquement d'augmenter l'imposition qui toucherait en priorité les plus riches.

    Tout l'effort va donc être reporté sur la diminution des dépenses, et là ce sont les plus pauvres qui vont souffrir. Éducation, santé, aide sociale sont dans le collimateur. Ce choix est une vraie caricature des positions ultra-libérales : le moins d'état possible, laissons les plus forts continuer à gagner de l'argent, les plus faibles attendront des jours meilleurs.

    Voir un article de Libération sur ce thème.

    Pour votre info, un extrait d'un article de 20minutes.fr :

     

    ETATS-UNIS - Confronté à un déficit de 24 milliards de dollars, le gouverneur a décidé tailler de façon drastique dans les dépenses publiques pour ne pas augmenter les impôts...

    Le «golden state» a une drôle de manière de redorer son blason. Quand la Californie, état le plus riche des Etats-Unis, fait face à un déficit record, pas question d'augmenter les impôts. Le gouverneur, Arnold Schwarzenegger, préfère couper les budgets de l'éducation et de la santé. Un choix qui en dit long sur ses priorités.

  • Un nouvel aéroport à Nantes ?

    Parmi le moyens de transports, l'avion est le plus gourmand en énergie dépensée par kilomètre parcouru.

     

    Malgrè le Grenelle de l'environnement, le projet d'un nouvel aéroport à Nantes n'est pas abandonné. Les opposants ont perdu devant le conseil d'état, qui vient de rejeter les recours contre le décret d'utilité publique. Un tel projet ne se justifie pas dans la perspective d'une politique où l'écologie serait prioritaire.

    Les opposants restent mobilisés, et un camp action climat va se tenir jusqu'au 9 août. Voici des infos du site evous.fr :



    Les opposants au projet d'aéroport Grand Ouest, à proximité de Nantes, installent un camp du 3 au 9 août sur le futur site pour promouvoir leur cause.

    La folle semaine des opposants au nouvel aéroport a commencé ce dimanche 2 août et se poursuit jusqu'au dimanche 9. Le camp n'a pas encore ouvert ses portes mais ce midi, il s'agissait de rassembler pour un pique-nique géant.


    Plus de 1.500 participants au pique-nique


    3.500 personnes, selon les organisateurs, 1.500 selon la gendarmerie, ont participé à ce rassemblement. Si l'ambiance se voulait familiale et conviviale, tout le monde est déjà en ordre de bataille. Les banderoles affichent la couleur : "Non à l'ayraultport" (le maire nantais Jean-Marc Ayrault étant l'un des plus grands fervents défenseurs du projet) "Oui à l'oxygène, non au kérosène", "Conservons nos terres"...


    "Semaine de resistance"


    Cette journée ouvrait une "semaine de resistance" au cours de laquelle sont programmées une série de rencontres et débats sur le thème des OGM, de l'eau, des réfugiés climatiques, des déchets nucléaires, etc... José Bové est notamment attendu vendredi.

    Le "Camp action climat" entend "faire progresser les pratiques d'autogestion, les modes d'action non-violente et les alternatives écologiques" en mettant en place "de nouvelles formes d'actions médiatiques et de résistance", lit-on sur le site dédié. Sur le site, des campclimet-b913b.jpgprincipes écologiques et de vie en commun sont mis en pratique : marché bio, nourriture végétarienne, toilettes sèches, temps calmes...


    Construction officiellement autorisée mais...


    Le futur aéroport Grand Ouest prévu entre Nantes et Rennes d'ici à 2015. La construction du nouvel aéroport a été officiellement autorisée le 10 février avec la publication au journal officiel d'un décret d'utilité publique. Une décision de nouveau confirmée : Le Conseil d'État a rejeté vendredi trois recours déposés contre le projet.

    Cependant, le débat s'éternisant, les partisans hésitent... Comme le maire PS de Saint-Nazaire, Joël Batteux, qui déclare dans Les Echos du 28 juillet : "Entre l'atteinte à l'environnement, que l'on voit bien, et l'intérêt économique et social, que l'on pressentait, le doute vient de la crise et il n'est pas exclu que nous ayons à revoir définitivement ou temporairement la décision de faire partir le projet d'aéroport."

    Le projet, dont le coût est estimé à 580 millions d'euros, vise à faire face à des prévisions de saturation du trafic de l'actuel aéroport de Nantes que remplacerait celui de Notre-Dame-des-Landes. Selon ses opposants, le nouvel aéroport recouvrirait "2.000 hectares d'un bocage très préservé et détruirait une cinquantaine d'exploitations agricoles".

     

  • Trop de nucléaire.

    Il y a trop de centrales nucléaires en France, et les projets de construction sont trop importants.

     

    Ce message n'est pas tout à fait surprenant: il y a longtemps que nous disons que le parc nucléaire français est surdimentionné. Et Edf fait du forcing après pour vendre son électricité (voir la promotion du chauffage électrique).

    Comme les centrales vieillissent, le gouvernement prépare la relève.  Sarkozy a décidé de construire un EPR (centrale nouvelle génération), puis un deuxième. Les risques liés à ces nouvelles centrales ne sont pas maitrisés, et leur construction pose de gros problèmes technologiques. Les conséquences sont des retards importants, et des coûts de construction qui dépassent les prévisions.

    Le journal économiques "Les  Echos" voit les choses du côté des investisseurs, mais son analyse rejoint celle des anti-nucléaires : trop de centrales, trop coûteuses. Voici un extrait de leur article :

     

    On a le sentiment qu'on reproduit les mêmes erreurs que dans les années 1970-1980 : on « prévoyait » en 1975, sous la pression du lobby stopeprpenly.gifnucléaire, une consommation de 1.000 TWh en 2000 (contre 474 TWh en réalité) d'où le surdimensionnement du parc nucléaire, d'une douzaine de tranches, qu'on a connu.

    Et ce n'est pas la perspective d'une percée du véhicule électrique (« Les Echos » du 26 décembre 2008) qui risque de changer la donne : si l'objectif ambitieux de 1 million de véhicules électriques en 2020 était tenu, pour 10.000 km/an par véhicule, cela ne représenterait que 2, 5 TWh/an de consommation supplémentaire, moins d'un quart de la production d'un EPR, 0,5 % de la consommation nationale …

    On comprendrait mal dans ces conditions que le débat national sur le nouvel EPR de Penly, qui va s'ouvrir, se borne à des considérations locales et ne soit pas l'occasion de revenir sur les prévisions de demande et la pertinence des choix d'investissement. Et puis, dans la période actuelle, ne vaudrait-il pas mieux investir dans la réhabilitation thermique des bâtiments dont le contenu en emplois par million d'euros dépensé est au moins 5 fois supérieur à celui d'une centrale nucléaire.

    Les investisseurs éventuels qui s'intéressent à l'EPR de Penly seraient bien inspirés de ne pas trop se fier à ces « prévisions » officielles, mais de faire sérieusement leurs calculs de rentabilité en fonction de perspectives plus réalistes.

  • Le Cabaret Vert: c'est bientôt

    Le festival du Cabaret Vert se tiendra fin août à Charleville.

    Comme nous aimons bien le vert et les Ardennes, on vous recommande ce festival un peu différent des autres. Les préoccupations environnementales sont au coeur de l'organisation de cette manifestation.
    Pour connaître la charte du festival, voir leur site.



    lecabaretvert1_aff09_400-204x300.jpg