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L'AN VERT de Vouziers : écologie et solidarité. - Page 735

  • Russie : des manifestants arrêtés pour avoir crié "Liberté"


    Communiqué d'Amnesty International


    Plus de 1000 personnes auraient été arrêtées en Russie à la suite des manifestations dénonçant la manipulation des votes lors des élections parlementaires du 4 décembre.  Les chiffres varient mais, bien que beaucoup aient été libérées en attendant d’être déférées à la justice, plus de 100 personnes pourraient encore être en détention. De nombreuses informations font état de passage à tabac, absence de soins et de nourriture, audiences à huis clos.

    Plus de 1000 personnes auraient été arrêtées en Russie à la suite des manifestations dénonçant la manipulation des votes lors des élections parlementaires du 4 décembre. Un certain nombre sont encore détenues. De nombreuses informations font état de passage à tabac, absence de soins et de nourriture, audiences à huis clos. On peut craindre que la police russe soit tout simplement en train d’écraser les manifestations d’opposition, même si elles sont pacifiques.

    Plusieurs cas d’agressions par la police contre des journalistes clairement identifiés comme tels, notamment Alexandre Tchernykh, du quotidien Kommersant, ont été recensés. Alexandre Tchernykh, qui se trouvait à Moscou le 4 décembre, a expliqué que des policiers l’ont jeté à terre, lui ont sauté dessus et lui ont administré des coups de pied après qu’il eut montré sa carte de presse.
    Le même jour, à Saint-Pétersbourg, Olga Kournossova, membre de l’opposition, a été emmenée à l’hôpital après avoir été appréhendée par la police.

    Des amis et des proches de certains détenus ont contacté massivement Amnesty International pour233002_des-policiers-arretent-un-manifestant-le-6-decembre-2011-a-moscou.jpg signaler de nombreuses violations, comme le fait que la police prive les manifestants en détention de nourriture et ne leur fasse pas passer les denrées alimentaires apportées par des proches.

    Selon certaines informations, une centaine de personnes auraient déjà été jugées. Plusieurs auraient été condamnées à des peines de détention administrative, d’autres à des amendes.
    Les autorités russes auraient imposé des restrictions telles que l’huis clos pour les audiences dans au moins un tribunal de Moscou. Amnesty International a cherché à obtenir une explication pour cette suspension des normes relatives à l’équité des procès et s’est entendu dire par le représentant du tribunal : "Je pense que c’est une mesure visant à garantir le bon fonctionnement du tribunal. "

    Les manifestations pacifiques spontanées en réponse à une importante évolution de la situation politique sont clairement admises par le droit international relatif aux droits humains. Les manifestations qui ont eu lieu en Russie ces derniers jours entrent dans ce cadre.

    Pourquoi des manifestants de l’opposition ont-ils été arrêtés en masse, alors que ceux en faveur du gouvernement, qui s’étaient rassemblés aux mêmes endroits, n’ont pas été inquiétés ?

    On peut craindre que la police russe soit tout simplement en train d’écraser les manifestations d’opposition, même si elles sont pacifiques.

    Alors que de nouvelles manifestations sont prévues, Amnesty International appelle les autorités russes à contrôler la police et à respecter le droit de manifester pacifiquement.

  • Accident nucléaire et protection des populations

    L'accident de Fukushima est une triste représentation en grandeur nature des conséquences d'un accident nucléaire.

    Un récent rapport laisse entendre que le tsunami ne serait pas la cause essentielle des destructions des centrales. Le tremblement de terre en lui-même aurait endommagé gravement les installations. Pourtant celles-ci étaient construites selon des normes qui devaient les mettre à l'abri de cet événement habituel dans cette zone géographique.

     

    En ce qui concerne la pollution radioactive, des cartes précises sont disponibles. Elles concernent le césium, qui par sa demi-vie moyenne est un marqueur couramment utilisé. Les autres radio-éléments, dont l'iode ont suivi un chemin identique, poussés par les vents dominants.

    Voici une carte récente :

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    Sans entrer dans les détails techniques, il est évident à la lecture de la carte qu'une zone de 60 Km de rayon est très majoritairement polluée et qu'au-delà de 160 Km il existe de vastes territoires atteints.

     

    Il faut mettre ce constat en face des mesures prises dans notre pays. Autour de Chooz, comme autour des autres centrales françaises, de l'iode est distribué aux populations. Il doit être utilisé en cas d'accident nucléaire. Ceci concerne un périmètre de 10 Km autour des centrales. Ce chiffre est totalement ridicule, et il ne serait pas possible de prendre des mesures assez rapidement pour protéger les populations à 50 , 100 ou 150 Km d'une centrale.

    Bien entendu l'iode stable peut protéger d'une contamination par de l'iode radioactif, mais n'a aucun effet sur le césium et tous les autres éléments qui pourraient s'échapper.

    Cette protection limitée à 10 Km est donc totalement illusoire, ce chiffre a été retenu sur des critères "psychologiques" . Il fallait tenter de rassurer les habitants les plus proches (on fait tout ce qu'il faut pour vous protéger) sans inquiéter les populations qui vivent à une distance supérieure. Comme Nogent est à 150 Km de Paris, on a une idée de la difficulté qu'il y aurait à mettre en place une distribution d'iode dans la capitale.

    Autant ne rien faire en espérant pour les responsables de la sécurité qu'une catastrophe n'arrive pas tant qu'ils sont en fonction.

     

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  • De Durban à Paris, en passant par 2012 : misère du climat et climat de misère


    Communiqué des Alternatifs du 30 novembre 2011


    Le sommet de l’ONU sur le changement climatique s’est ouvert lundi dans une quasi indifférence, et peu d’intérêts de la part des médias.
    Pourtant, rappelons-nous il y a deux ans, l’opinion publique était suspendue à « la conférence de la dernière chance ». Sans accord, la planète allait s’arrêter de tourner.

     

    climat-demeure-preoccupations-majeures-popula-L-1.jpegIl n’y a pas eu d’accord. La Terre tourne toujours aussi mal, mais la planète finance va bien ! Copenhague a engendré Flopenhague. Et depuis, les émissions de gaz à effets de serre ne cessent de monter. Déjà se font sentir les conséquences : feux de forêt en Russie, montées des eaux menaçant certaines îles, sécheresses en Afrique, inondations au Pakistan et en Indonésie, changement des saisons des pluies dans les Andes ou en Asie du Sud-Est, premiers réfugiés climatiques, etc. Les perturbations climatiques sont une réelle menace pour des millions de personnes sur la planète. Or, le sujet a quasiment disparu des débats politiques. Après avoir été surmédiatisé, à la limite de la mauvaise foi, le climat semble avoir été totalement oublié. D’ailleurs, la dernière déclaration du G20 n’y a consacré seulement cinq lignes absolument creuses, sans aucune annonce. Pour mieux masquer la volonté de faire perdurer le capitalisme prédateur des ressources naturelles et des vies humaines, on convoque à Durban les experts de la finance climatique. A coups de capitaux privés, avec l’aide du FMI ou de la Banque mondiale, des propositions technocratiques vont émerger et marchandiser un peu plus la nature : plantations en monoculture, mécanismes de compensation, marchés des puits de carbone, ...

     

    Les questions sociales et écologiques sont intimement liées : la maison brûle. Le capitalisme – vert, rose ou jaune- n’a pas d’avenir. Seule une alternative rouge et verte peut remettre à l’endroit ce monde qui marche de travers.

  • Qui sème des OGM récolte la misère.

    Le débat sur les OGM est dominé par la question de la dangerosité des ces plantes.

     

    images?q=tbn:ANd9GcSqMKjfXRJFTpf-V6YSWsW2gztonYnHQYuCbFuseLD18mHo601ALe danger peut exister à deux niveaux : pour le consommateur mais aussi pour l'environnement (contamination à distance, sélection de résistances,...).

    L'utilisation d'OGM rend aussi l'agriculteur dépendant des grands groupes semenciers, puisque les plantes OGM sont en général stériles. Il est impossible au producteur de réutiliser une partie de sa récolte pour les semences suivantes.

    Cette impossibilité s'étend aux plantes non OGM depuis une récente proposition de loi, adoptée lundi dernier par le parlement.

    Voici un extrait de la réaction de la FNE :

    Cette proposition de loi relative aux certificats d’obtention végétale propose de restreindre le droit des agriculteurs à ressemer, en ne l’autorisant sous forme dérogatoire que pour un nombre limité d’espèces listées par décret.
    Puisque les grands groupes semenciers n’ont pas réussi à stopper le droit de semence en généralisant le gène terminator, qui rend les plantes stériles, c’est par la voie législative que ce droit est aujourd’hui enrayé.
    Cette approche est contradictoire avec la Convention sur la Diversité Biologique de 19922. L’agriculture durable, l’agriculture biologique, l’agriculture de haute valeur environnementale ont besoin de variétés radicalement différentes des variétés hautement productives proposées par la sélection moderne. Ce droit d’expérimenter et de sélectionner localement, dans les milieux les plus divers des variétés locales adaptées, doit être inscrit explicitement dans la réglementation française pour se mettre en accord avec nos engagements internationaux.

  • Feuilles mortes et réchauffement climatique

    Chronique « jardins » du week-end. Que faut-il faire des feuilles automnales tombées des arbres ? Dilemme.

    Un article de Claude-Marie Vadrot de Politis


    Les feuilles mortes ne se ramassent évidemment pas à la pelle (essayez donc !), contrairement à que chantaient Montand et Mouloudji, mais au râteau ou au râteau-balai. Encore que, question quasi existentielle : faut-il vraiment les ramasser ? La nature, même jardinée, par définition, n’est pas un « endroit propre ». Ou bien, position médiane : faut-il vraiment toutes les ramasser ? Soit pour les brûler, soit pour les porter dans des déchetteries souvent sur-encombrées par les déchets végétaux. Une certitude : l’aspirateur (évidemment électrique) à feuilles, tout à tour soufflant et aspirant, possède toutes les caractéristiques d’une aberration écologique. Cela étant dit, une fois rassasié de la douce odeur des feuilles mortes qui commencent à s’accumuler dans mon jardin, au pied des arbres et parfois bien loin sur les plates-bandes et dans les rangs de salades, je finis par agir. Et par mettre en œuvre au long de l’automne, la politique des « quatre tiers » chère au César de Pagnol, au Bar de la Marine. D’autant plus que la pratique du râteau à feuilles, surtout un jour de vent fripon, incite à la méditation sur la fragilité de l’intervention humaine dans le cycle naturel…

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    Un tiers des feuilles peut rester sur le sol, « rendant leur matière noble aux arbres et à l’herbe », comme l’explique un vieux livre de classe sur les « leçons de choses » récemment trouvé dans un vide-grenier. Un deuxième tiers ira rejoindre un tas de compost de feuilles, le plus simple, à utiliser dans un an. Un troisième protégera le pied ou l’emplacement des plantes et légumes sensibles au froid, artichauts, rhubarbe ou dahlias, par exemple. Et le dernier tiers est épandu sur les surfaces à replanter au printemps. Ces feuilles s’y décomposeront lentement sous l’effet de l’humidité et du froid, et en mars un labour léger suffira à enfouir ce qu’il en reste à titre d’engrais organique contenant de l’azote, du phosphore et de la potasse.

    La chasse aux feuilles dépend du courage du moment et du temps disponible : si une partie reste là où elles sont tombées, ce n’est pas grave. Personne ne ramasse les feuilles en forêt et celle-ci s’en porte plutôt bien…Mais si un arbre fruitier a développé une maladie au cours de l’été, mieux vaut ramasser ses feuilles pour les brûler ou les enterrer plus loin, avec les fruits abîmés. Cela évite d’entretenir maladies ou parasites en ces temps d’hivers trop doux pour éliminer naturellement une part normale de ces pestes. Sans oublier que les feuilles de chênes, de châtaignier, de platane ou de noyer se décomposent difficilement, même si à l’usage on s’aperçoit qu’elles finissent par faire de l’humus. Elles sont parfaites pour un paillage protecteur et provisoire, celles du noyer contenant même un produit qui bloque la germination des herbes.

    Alors, plutôt de nettoyer la nature des jardins et des parcs, il faut laisser les feuilles se biodégrader. Il ne s’agit pas d’envisager un impossible « retour à la nature » mais, au moins, de respecter celles qui résiste au béton et à l’asphalte. Ce qui diminue, pour les communes qui ont tendance à « nettoyer » leurs espaces verts comme une salle à manger, le montant de la facture électrique et contribue à réduire l’effet de serre. En même temps, cela sauve des dizaines de milliers d’insectes et permet le retour des oiseaux qui s’en nourrissent. L’écologie peut être simple et quotidienne. Et belle comme un automne feuillu.

    Les feuilles des arbres, dans la forêt et au jardin, changent d’aspect et de couleur, non pas sousfeuilles mortes,ecologie,compostage l’influence du gel comme on le croit souvent, mais sous l’influence de la diminution de la durée du jour et des nuits fraîches qui favorisent notamment la production d’une hormone qui donne ses couleurs aux feuilles. Tandis que, recevant de moins en moins de sève, la feuille perd lentement la chlorophylle qui la teinte normalement en vert. Au profit des anthocyanes qui fournissent le rouge tandis que la carotène donne du jaune. Tout ceci étant variable d’une espèce d’arbre à l’autre et même d’une qualité de terre à une autre. Ainsi quand la terre du jardin est plutôt acide, c’est le rouge qui s’impose dans les feuilles d’érables alors que le violet domine en cas de sol alcalin. Sans oublier que les épisodes de sécheresse, comme c’est le cas cette année, accélèrent et accentuent le phénomène de coloration. Pour notre plaisir. Et pour le malheur des arbres qui peuvent en cet automne sec, briller de leurs derniers feux parce que les nuits très froides sont trop rares.

    À à ce propos, le réchauffement climatique fait de ce automne français (et européen) une saison plutôt douce et ensoleillée. Evolution qui explique aussi que les feuilles tombent de plus en plus tard. J’invite tous les « climatosceptiques » à faire le tour de mon jardin pour observer les narcisses qui sortent de terre, les perce-neige qui montrent le bout de leurs perles florales blanches et les crocus jaunes qui laissent déjà voir un peu de leur couleur. Plus grave encore, les nuits plutôt douces et les journées ensoleillées incitent pêchers et abricotiers à commencer de gonfler leurs bourgeons, au risque d’être saisis par un coup de gel qui finira par se manifester brusquement. Mais, pendant ce temps, à Durban, le réchauffement au quotidien n’intéresse pas plus que la disparition programmée d’une partie du Bangladesh ou de l’archipel de Tuvalu...

  • Nucléaire : 45 des 54 réacteurs japonais arrêtés

    Il y aura bien un avant et un après Fukushima, en particulier au Japon.

     

    L'accident de Tchernobyl en 1986 avait fortement marqué les esprits, mais avait eu assez peu de conséquences réelles sur le développement de l'implantation de centrales nucléaires. Pourtant, après la catastrophe de Three Mile Island en 1979, c'était le deuxième accident majeur dans une centrale. On avait la preuve que cela était possible et survenait à une fréquence beaucoup plus élevée que celle annoncée par les concepteurs.

    La catastrophe de Fukushima de cette  année 2011 survient dans un cadre un peu différent : un pays hautement développé et nucléarisé, où les centrales sont toutes situées en bord de mer, et avec une forte densité de population.

    La gestion des conséquences a été et reste loin d'être exemplaire : contamination sous-évaluée, dégâts difficiles à expertiser, communication non maîtrisée,...

    Les Japonais sont donc devenus très méfiants sur le sujet et on les comprend. Actuellement 45 des 54 réacteurs du pays sont à l'arrêt.

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    Ils ont été stoppés par précaution ou pour des opérations de maintenance. Mais leur redémarrage nécessite l'accord des autorités locales. Et les maires mettent leur veto à cette remise en route, sans que le gouvernement n'exerce de pression forte dans le sens contraire.

    A ce rythme, l'ensemble du parc nucléaire japonais sera stoppé dans quelques mois, une sortie encore plus rapide que celle de l'Allemagne ou de la Suisse. Il reste un grand défenseur pour les centrales nucléaires, notre actuel président, pour qui Fukushima n'est pas un accident nucléaire mais la conséquence d'une catastrophe naturelle (le tsunami). Il est vrai que le 11 septembre 2001, New York n'a pas vécu un attentat, c'était une collision d'avions contre des immeubles.