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ècologie - Page 71

  • Les vautours victimes de mensonges et de désinformation

    Une nouvelle offensive est lancée contre les vautours. FNE relaie ici le communiqué de presse de la LPO du 26 juin 2014 qui vient tordre le cou aux mensonges et à la désinformation.

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    Un vautour du PAD (photo l'An Vert)



    Les vautours souffrent d’une mauvaise réputation : assimilés à tort à des prédateurs, ces nécrophages assurent pourtant un rôle écologique très important. En nettoyant les cadavres, ils évitent la transmission de pathogènes et jouent un rôle d’équarrisseurs naturels, gratuits pour les éleveurs. Ils sont, à ce titre, des alliés importants des éleveurs.

    « Non, les vautours n’ont pas changé de comportement au point de devenir prédateurs. Ils ont certes pu et dû s’adapter aux évolutions des modes de conduites des élevages afin de saisir les opportunités de pitances mais leur morphologie et leur comportement ne leur permettent pas de tuer un animal en bonne santé ni en pleine possession de ses moyens comme le ferait tout simplement un prédateur » assure Olivier Duriez, ornithologue et enseignant-chercheur au Centre d’Ecologie Fonctionnelle & Evolutive de Montpellier 2.

    Sur près de 30.000 animaux domestiques qui meurent en estive dans les Pyrénées chaque année, la proportion des déclarations de dommage prétendument attribuée aux vautours n’excède pas 0,06% des pertes annuelles.
    Il convient de rappeler que déclaration de dommage ne signifie pas qu’il y ait dommage et seules des expertises indépendantes permettent d’établir la réalité des faits.
    Ces expertises aboutissent toutes au même constat : les interventions des vautours sont dans la grande majorité des cas post-mortem et les rares cas, toujours exceptionnels, ante-mortem concernent exclusivement du bétail affaibli et en difficulté.
    Dans ces derniers cas exceptionnels, les vautours ne font qu’anticiper le plus souvent une mort inéluctable : animal immobilisé depuis une journée ou davantage, blessure grave, conséquence d’une mise à l’herbe et mise-bas difficile, sans surveillance… « Ainsi, un animal en pleine possession de ses moyens laisse les vautours indifférents et n’a donc rien à craindre » ajoute Olivier Duriez.

    Des résultats préliminaires d’études en cours, tendent à montrer que les plaintes de dommages au bétail vivant se concentrent essentiellement dans les secteurs où la présence des vautours est récente et où les éleveurs et le grand public connaissent mal le comportement naturel de ces oiseaux. En effet, le phénomène de la curée, qui voit l’arrivée massive de plusieurs dizaines de vautours en quelques minutes autour d’un cadavre, est très impressionnant quand on n’y est pas préparé. Particulièrement agile et prompt à détecter sa nourriture, le vautour possède une grande capacité à se poser rapidement près des cadavres. Ainsi il arrive souvent que les vautours découvrent un animal mort avant l’éleveur, et ce dernier accuse à tort les vautours de l’avoir tué.

    Des services rendus

    Des milliers de carcasses sont éliminées des pâturages chaque année par les vautours. A tel point qu’un réseau de placettes d’équarrissage naturel a été déployé dans près de 15 départements des Pyrénées orientales, au bassin méditerranéen et aux Alpes du sud en passant par le sud du Massif central. Ce réseau permet ainsi aux éleveurs de réduire le coût de la Contribution Volontaire Obligatoire *, pour éliminer les cadavres de leurs animaux via les filières industrielles.

    Phénomènes économiques et sanitaires

    Stigmatiser les vautours comme des espèces indésirables fait le jeu de ceux qui veulent une nature aseptisée, vidée de son caractère sauvage et cache une situation préoccupante d’un point de vue sanitaire et économique :

    • compte tenu des coûts d'équarrissage et des délais d'enlèvement, certains éleveurs préfèrent ne pas faire enlever les cadavres des animaux en exploitation. Les laissant à la portée des nécrophages.
    • à la faveur de certains éleveurs en détresse, les vautours sont aussi le prétexte de légitimer des demandes d’indemnisation et de dénoncer les contraintes environnementales règlementaires et législatives qui leurs sont imposées.
    • il faut également considérer que les troupeaux sont de plus en plus importants avec un foncier qui n’évolue pas ce qui implique des coûts vétérinaires de plus en plus élevés alors que le prix de revient des animaux ne cesse de baisser.

    Il apparaît donc nécessaire d’identifier les élevages, l’état des cheptels, les pratiques pastorales et la viabilité des exploitations. Seul ce travail permettra de mettre en évidence les élevages les plus vulnérables qui font l’objet aujourd’hui de mauvaises interprétations du comportement des vautours.

    Le retour des vautours dans le ciel de France est le résultat d’un travail de concertation avec tous les acteurs du monde rural depuis des dizaines d’années. Il est plus que temps de stopper les fausses rumeurs et amalgames qui ont bon train ces derniers temps.


    * Contribution Volontaire Obligatoire : cotisation demandée aux éleveurs pour financer le service de collecte d’équarrissage.

  • Autour de la transition énergétique : questions et débats d’actualité

    Les Cahiers de Global Chance, n°35, juin 2014

    Ce 35ème numéro des Cahiers de Global Chance pourra être téléchargé depuis cette page à partir du 1er juillet. L’édition papier est disponible auprès de l’association, en adressant un chèque de 15 euros à Global Chance, 5 avenue de Trivaux, 92190 Meudon, France. Vous pouvez utiliser à cette fin notre bon de commande.

    À l’instar du développement durable ou de la croissance verte, la transition énergétique fait partie de ces locutions dont les média et la classe politique s’emparent d’autant plus aisément que leur définition reste floue. Élaboré dès le début des années 80 en Allemagne par l’Öko-Institut, le concept de transition énergétique regroupait pourtant un ensemble complet et cohérent de propositions autour d’un double objectif : sortir de la dépendance aux énergies fossiles et sortir du nucléaire. Trente ans plus tard et en France, la tentation est grande, comme l’a illustré le « Débat national sur la transition énergétique » organisé en 2013, de limiter la transition énergétique à la seule lutte contre le changement climatique, et cette lutte à la seule réduction des émissions de CO2, le tout pour le seul bénéfice du secteur nucléaire... La plus grande vigilance s’impose donc, en particulier par rapport à la future loi sur la transition énergétique, qui devait initialement être votée dès ce printemps et ne sera très probablement examinée par le Parlement qu’au premier trimestre 2015.

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  • La biodiversité vaut bien une loi

    Communiqué de la FNE à Paris le 10 juin 2014. L’examen du projet de loi relatif à la biodiversité débute aujourd’hui par une discussion générale en Commission du développement durable de l’Assemblée nationale, en présence de la ministre en charge de l’Écologie. Cet examen doit conforter et consolider l’ambition de ce texte, essentiel pour la réussite de la transition écologique de notre pays. Explications.

    La France possède un patrimoine naturel d’une grande richesse, outre-mer bien sûr, mais également en métropole. Pourtant, comme dans la plupart des pays dans le monde, cette biodiversité se dégrade sous l’action de l’homme. Notre pays a donc une responsabilité importante en matière de préservation de la biodiversité, véritable socle pour un développement durable.

    Nos structures se réjouissent que la biodiversité fasse l’objet d’une loi spécifique plus de 45 ans après la loi de 1976 sur la protection de la nature. La France a en effet besoin d’une nouvelle impulsion pour atteindre les objectifs fixés à la Conférence de Nagoya en 2010 et déclinés dans la stratégie nationale pour la biodiversité.

    Ce projet de loi aborde heureusement la biodiversité sous un angle dynamique et fonctionnel et revisite l’arsenal juridique existant afin qu’il soit plus efficace. Il met également en place une nouvelle gouvernance et de nouveaux outils

    Parmi ceux-ci l’Agence française pour la biodiversité et le régime d’accès aux ressources génétiques et de partage des avantages découlant de leur utilisation nous paraissent essentiels. Il appartient aujourd’hui aux parlementaires d’en confirmer les fondations et de les renforcer, en intégrant notamment l’Office national de la chasse et de la faune sauvage dans l’Agence, et en associant pleinement les communautés d’habitants au régime d’accès. Par ailleurs, nos structures proposent au législateur d’offrir aux élus de quoi réussir la trame verte et bleue en créant l’espace de continuité écologique.

    En revanche, certaines dispositions prévues dans ce projet de loi ne sont pas compatibles avec l’ambition affichée, et notamment plusieurs mesures dites de « simplification » qui risqueraient d’affaiblir le dispositif français de protection de nos espaces naturels et paysagers, comme la proposition de suppression des sites inscrits.

    Enfin, pour réellement faire face aux enjeux, le Gouvernement doit accompagner cette nouvelle loi de moyens humains et financiers, insuffisamment identifiés à ce jour. A cet égard, le plan d’investissement d’avenir doit abonder cette nouvelle impulsion en faveur de la biodiversité, conformément aux engagements pris.

    Nous avons besoin d’une loi moderne et ambitieuse pour faire de la biodiversité l’affaire de tous : notre futur est dans la diversité !

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  • Changement climatique :de la protestation à l’alternative

    Editorial de Rouge et Vert n° 378

    Le rapport sur l’évolution du climat présenté par le GIEC le 13 avril illustre la faillite complète de la lutte contre le changement climatique à l’échelle mondiale au cours de la décennie 2000.

     

    La hausse des émissions de CO2 liées à l’usage des énergies fossiles est passée de 2,5 % durant la décennie 1990 à 6,8 % durant la décennie 2000. Ce phénomène est en partie lié au recours massif au florian-roulies-copenhague-dessin.jpgcharbon, notamment en Chine, mais renvoie plus globalement à la mutation du système capitaliste. La tentation perdure, au nom du "développement économique" de nier ou de relativiser les conséquences des émissions massives de gaz a effet de serre, les risques du nucléaire, l’artificialisation ou la stérilisation des sols, le gaspillage des ressources naturelles, la régression de la biodiversité. Le GIEC indique pourtant de longue date que les phénomènes liés au changement climatique déstabiliseront les systèmes agricoles, principalement au détriment des peuples les plus pauvres.

    L’absence, en règle générale, de luttes collectives autour du changement climatique ne doit pas conduire à en relativiser l’importance. Enjeu écologique en ce qu’il constitue une menace pour les conditions de vie de l’Humanité, enjeu social en ce qu’il menace d’abord les pauvres de la Planète. Les tenants du capitalisme vert tentent de faire croire que l’efficacité énergétique peut compenser l’augmentation rapide du volume de la production : il n’en sera rien.

    C’est une vision alternative qui s’impose, réduction forte des flux de matières et relocalisation desasterix_serre.gif activités, suppression des productions inutiles ou nuisibles, reconversion de l’économie avec l’intervention des salariéEs, usagerEs, consommateurs/trices, réduction de la surconsommation compensée par l’extension des sphères de gratuité pour les biens et services essentiels (santé, éducation,…), réduction forte du temps de travail, agriculture paysanne…

    Cette alternative au capitalisme et au productivisme se heurtera à la résistance acharnée des oligarchies économiques et politiques en ce qu’elle remet à la fois en cause l’exploitation et la marchandisation. Elle passe par une bataille idéologique de longue haleine pour que la qualité de vie soit perçue comme l’enjeu décisif plutôt que l’expansion ininterrompue du champ de la consommation. Le débat au sein des gauches de transformation comme au sein des classes populaires est indispensable, d’autant plus difficile que les politiques de régressions sociale se développent, et conduisent à centrer les mobilisations sur le simple refus de l’"austérité".

    Penser la sortie du système nécessite, sans aucun doute, de poser la question d’une nouvelle répartition quantitative des richesses, mais, avant tout, de remettre en cause les finalités du travail et de la production. La gauche alternative doit, de ce double point de vue, assumer son rôle à la charnière d’une écologie radicale et d’un projet anticapitaliste et autogestionnaire.

  • Notre-Dame-des-Landes : l'Europe sonne-t-elle la fin de parcours ?

    Communiqué de la FNE

    Désavoué pour la deuxième fois par le Conseil national de protection de la nature (CNPN) la semaine dernière, le projet d’aéroport a provoqué hier une mise en demeure adressée par la Commission européenne à la France en raison de son illégalité. Il est plus que temps que le gouvernement français renonce à ce projet.

    L’UE menace la France de la traduire en justice

    ob_520a1b_salamandre-tachetee-02-phototheque-bretagne-vivan.jpgLa commission européenne vient officiellement d’adresser à la France un courrier la mettant en demeure de se conformer au droit de l’Union européenne à propos du dossier de Notre-Dame-des-Landes. Elle estime en effet que les évaluations environnementales menées n’ont pas pris en compte les effets cumulés de l’ensemble des facettes du projet. Pour Guy Bourlès, vice-président de la LPO Loire-Atlantique, « ceci montre que le projet ne respecte pas la législation européenne, ce que nous soutenons depuis le début ». Yves Lepage, président de FNE Pays de la Loire, ajoute que « pour ne pas être condamnée, la France doit maintenant choisir entre reprendre entièrement le projet ou l’abandonner, ce qui serait bien plus raisonnable ».

     

    Un nouvel avis défavorable du CNPN

    La semaine dernière, l’aspect environnemental du projet était de nouveau mis en cause par le CNPN : celui-ci a en solidaires4.jpgeffet émis un avis défavorable à l’octroi d’une dérogation à la destruction du campagnol amphibie. « Le site de Notre-Dame-des-Landes présente une richesse écologique telle qu’il n’est pas possible d’y implanter un projet de l’ampleur de l’aéroport » rappelle Hervé Le Strat, vice-président de Bretagne Vivante. « Tous les organismes scientifiques consultés sur ce dossier ont mis en cause les insuffisances du projet. L’État doit en tirer les conséquences qui s’imposent ».

     

    L’occasion de tirer un trait sur ce projet

    Devant la conjonction de tels signaux négatifs, nos associations en appellent de nouveau à la responsabilité du gouvernement. « Ségolène Royal n’a jamais caché son scepticisme quant à ce projet, il lui appartient maintenant de faire un geste fort en faveur de l’environnement en mettant un terme définitif à ce projet » estime Denez L’Hostis, président de France Nature Environnement.

  • Affaire du viticulteur bio de Côte d’Or : la justice n’a pas tranché

    Communiqué de la FNE

    Il y a quelques semaines, l’affaire du viticulteur bio de Côte d’Or poursuivi en justice pour avoir refusé de traiter sa vigne contre la cicadelle avait défrayé la chronique. Le tribunal vient de condamner le viticulteur à 500€ d’amende. FNE regrette que la justice ne se soit pas intéressée au bien-fondé de l’arrêté préfectoral. Explication


    La lutte contre la flavescence dorée : un mal nécessaire…

    La flavescence dorée est une maladie grave qui touche la vigne. Elle est provoquée par un phytoplasme (bactérie sans paroi cellulaire), lui-même véhiculé par un insecte, une cicadelle originaire de l'Amérique du Nord. Il est indispensable de lutter contre la propagation de la flavescence dorée sous peine de mettre le vignoble en grand danger. C’est pourquoi l’arrêté ministériel de 2003, en vigueur au moment des faits, prévoit un traitement obligatoire contre la cicadelle.

    … mais sur des zones bien ciblées

    Cet arrêté ministériel prévoyait en revanche que le traitement contre la cicadelle se limite aux communes touchées par la maladie et aux communes avoisinantes. L’arrêté pris par le préfet de Côte d’Or, qui généralisait la lutte à l’ensemble du département sans le justifier par l’état de contamination constaté sur le terrain, était donc excessif. Le jugement du tribunal de Dijon n’a pas pris en compte le fait que l’arrêté préfectoral ne respecte ni la lettre ni le fond de l’arrêté ministériel.

    Pour Claudine Joly, en charge des pesticides à FNE : « S’il ne fait aucun doute que les traitements contre la cicadelle sont indispensables, ces interventions doivent impérativement être très ciblées. Et ce d’autant plus que ces traitements sont très impactants pour la faune et la flore, même ceux homologués en agriculture biologique. »

    En effet, à l’heure actuelle, le seul traitement homologué en France en viticulture biologique, est à base de molécules appelées pyréthrines. Il est classé dangereux pour les abeilles et très toxique pour les organismes aquatiques. Son usage entraîne donc un impact fort sur le milieu naturel.

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    Accélérer la recherche sur les alternatives aux pesticides

    Afin de limiter les dégâts causés par la maladie tout en préservant les insectes auxiliaires, qui aident à lutter contre les ravageurs des cultures, il est indispensable de poursuivre les expérimentations pour valider officiellement ou mettre au point des moyens de lutte alternatifs réellement efficaces contre la cicadelle.

    Pour être efficaces, ces moyens de lutte alternative doivent s’appuyer sur des démarches collectives, avec le soutien de l’administration et de la recherche. Certains vignobles comme celui de Cognac ont conduit ainsi des stratégies permettant de réduire fortement les traitements obligatoires.
    Jean-Claude Bévillard, Vice-président de FNE en charge des questions agricoles, conclut : « Certains agriculteurs utilisent, sur le terrain, des méthodes naturelles pour combattre la cicadelle. Ces méthodes doivent être expérimentées à plus grande échelle et être validées officiellement, afin de protéger les vignobles tout en contribuant aux objectifs du plan Ecophyto, qui prévoit de réduire de moitié l’usage des pesticides en France d’ici 2018. »

  • Rencontre-débat autour d'un film

     Sortir du Nucléaire 08

     présente

     “UN CLIMAT D'ESPOIR ”

     un film de Scott Ludlam et José Garcia

     

    Le dérèglement climatique est à présent reconnu comme un problème écologique majeur par la Sortir-du-nucleaire.jpgmajorité des scientifiques et des décideurs politiques. Mais l'industrie nucléaire mondiale tente d'accréditer le nucléaire comme une solution à cette crise climatique, quitte à prendre de sérieuses libertés avec les faits.

     

     

     

    Samedi 5 Avril à 17 h 30

     salle Guy Canon, Quartier Manchester

     à Charleville-Mézières

      A l’issue de la projection, un débat sera proposé.

     Entrée libre.

     Un pot sera offert à l'issue de la soirée.

    sortirdunucleaire08@orange.fr

     

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