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  • En Ukraine, la guerre menée par la Russie a débuté en 2014, et non en 2022

    Communiqué d'Amnesty International su 23.02.2024.

    Le 24 février 2024 marque le deuxième anniversaire de l'invasion à grande échelle de l'Ukraine par la Russie. Mais la guerre de la Russie en Ukraine a commencé il y a 10 ans. Elle a commencé en 2014, lorsque les troupes russes ont occupé la Crimée et l'ont illégalement annexée, et ont occupé des parties des régions ukrainiennes de Donetsk et de Louhansk. Cela fait donc dix ans que la population ukrainienne subit d'innombrables atrocités et de graves atteintes aux droits humains. 10 ans de guerre. 10 ans d'impunité.

    Depuis 2014, et le début de l'occupation de la Crimée ukrainienne, nous avons enquêté sur de nombreuses atrocités : ciblage délibéré de civils et d'infrastructures civiles essentielles, disparitions forcées, exécutions extrajudiciaires, actes de torture, privations illégales de liberté, transferts forcés de civils et mauvais traitements infligés à des prisonniers de guerre...

    Et depuis 2014, les victimes et les survivants ukrainiens réclament justice. La communauté internationale doit intervenir pour que les responsables de crimes de guerre en Ukraine soient jugés.

    Un conflit armé qui dure depuis dix ans

    En février 2014, la Russie a envoyé ses troupes occuper la Crimée, en Ukraine, mais n'a jamais admis que ses forces armées avaient également pénétré dans l'est de l'Ukraine la même année. Les éléments que nous avons publiés en 2014, notamment l'examen d'images satellite et de récits de témoins oculaires, confirment que c'est bien le cas, ce qui fait désormais de ce conflit un conflit armé international qui dure depuis dix ans.

    Des centaines de milliers de personnes ont été déplacées de l'est de l'Ukraine après que des groupes armés soutenus par la Russie ont proclamé des "républiques populaires" à Donetsk et à Louhansk.  Mais de nombreuses personnes sont restées.

    "À Donetsk, j'avais un endroit où vivre, un travail pour me nourrir et mes parents pour subvenir à mes besoins et à ceux du bébé. C'était très difficile de voir ce qui se passait chez moi... Mais en 2022, lorsque la pression pour obtenir un passeport russe et les interférences avec l'école sont devenues trop fortes, j'ai décidé qu'il était temps de partir", a déclaré Olha*, originaire de Donetsk.

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  • Alexeï Navalny est mort en détention

    Publié le 16.02.2024 par Amnesty International

    Vendredi 16 février, Alexeï Navalny est mort en détention dans une colonie pénitentiaire russe. Choc. Colère. Indignation. Fervent militant politique et anticorruption russe, Alexeï Navalny était l’un des principaux opposants à Vladimir Poutine. Nous appelons dès maintenant à une enquête indépendante !

     

    « Ils l'ont tué » a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d'Amnesty International suite à l'annonce de la mort d'Alexeï Navalny.

    Le Kremlin cherche depuis des années à faire taire Alexeï Navalny. Sa condamnation à 19 ans de prison était uniquement motivée politiquement. En décembre 2023, il avait été déplacé dans la colonie pénitentiaire la plus reculée de Russie, au nord du cercle polaire arctique. C'est ici, isolé du monde, qu'Alexeï Navalny est mort, en détention. Toutes nos pensées vont à sa famille et à ses proches. Cela fait des années que nous menons des actions de mobilisation où nous scandons avec ferveur : « Free Navalny ! ».

    Nous sommes encore sous le choc de la mort de Navalny mais nous allons continuer le combat et nous battre pour que justice soit rendue.

    Figure de l'opposition à Vladimir Poutine

    Avocat de formation, Alexeï Navalny créé en 2011 la Fondation anti-corruption (FBK). Avec ses équipes, il menait des enquêtes documentant la corruption au plus haut niveau de l'État. Pour ce travail, Alexeï Navalny et plusieurs employés de la fondation ont subi des représailles.  

    C'est cette même année, en 2011, qu'il se fait connaître du grand public au moment d'importantes manifestations organisées contre des fraudes aux élections législatives. Alexeï Navalny deviendra alors de plus en plus présent sur la scène politique russe. Il se présentera à plusieurs élections : en 2013, il est candidat à la mairie de Moscou où il finira en deuxième position. En 2018, il tente de se présenter à l'élection présidentielle mais la justice russe le déclare inéligible.  Les autorités russes semblaient déjà déterminées à faire taire cette voix contestataire. 

    Par le passé, Alexeï Navalny a pu tenir des propos pouvant s’apparenter à un appel à la haine. Nous tenons à rappeler que nous condamnons ces propos, susceptibles de constituer une incitation à la discrimination, à la violence ou à l’hostilité. Mais il ne doit pas y avoir de confusion : rien de ce qu’a dit Alexeï Navalny par le passé ne pouvait justifier sa détention, qui était purement motivée par des considérations politiques. 

    Alexeï Navalny a été arrêté à plusieurs reprises, simplement parce qu'il appelait ou participait à des manifestations pacifiques.   

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  • Un fragile corridor contre la faim

    Extraits de l'article du "Monde diplomatique" du 18.07.2023.

    Il n’y a plus de corridor céréalier en mer Noire. Moscou a annoncé ce lundi la non prolongation de l’accord conclu il y a un an avec l’Ukraine, sous la supervision des Nations unies et de la Turquie. Le passage maritime sécurisé permettait l’exportation des produits agricoles ukrainiens à partir des ports de la région d’Odessa. Comme le rapportait le numéro de mars, le chef des affaires humanitaires à l’ONU avait exprimé son inquiétude dès ce début d’année : « Le blocage des expéditions [par les pays occidentaux] d’engrais russes, tout aussi indispensables pour l’agriculture mondiale, menace cet arrangement temporaire ». Désormais, c’est la réintégration de la banque agricole russe Rosselkhozbank au sein du système de règlements bancaires Swift que réclame Moscou.

    Cest la géopolitique ! » À la mi-février, les cours mondiaux des céréales connaissent un brusque envol et les traders n’ont qu’une explication : la guerre en Ukraine et le bras de fer entre les pays occidentaux et la Russie sont responsables de cette flambée. Bien sûr, il y a la vigueur du dollar qui pousse à la hausse toutes les matières premières. Il y a aussi la sécheresse en Europe et le manque de manteau neigeux protecteur dans de nombreux champs céréaliers en Amérique du Nord qui pourraient occasionner des récoltes décevantes. Mais le facteur géopolitique primerait. Sur le marché Euronext, la tonne de blé frôle alors les 300 euros. Si les prix sont encore loin du record de 400 euros atteint en mars 2022 au lendemain de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe (ils avaient ensuite reflué autour de 250 euros), cette nouvelle tendance haussière inquiète les acheteurs parmi lesquels les grands importateurs, notamment la Chine et les pays d’Afrique du Nord. Un point majeur retient l’attention des opérateurs : l’avenir du corridor céréalier en mer Noire.

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  • Greenpeace France dénonce les dommages environnementaux considérables causés par la destruction du barrage de Kakhovka par les forces russes

    Greenpeace France et Greenpeace Europe centrale et orientale (CEE) condamnent la destruction du barrage ukrainien de Kakhovka en Ukraine et les dégâts humains et environnementaux qui en découlent, et exigent que la Russie mette immédiatement fin à son invasion en Ukraine.

    L’inondation massive causée en aval de l’infrastructure affecte en premier lieu les habitants du sud de l’Ukraine, déjà victimes depuis 15 mois d’une guerre totale. Cette catastrophe, qualifiée par le vice-ministre ukrainien des Affaires étrangères Andrij Melnyk, “ pire catastrophe environnementale en Europe depuis Tchernobyl”, est d’une ampleur telle qu’elle aura des répercussions inévitables sur l’approvisionnement en eau de millions de personnes et sur l’agriculture, au cours de l’été à venir et au-delà. Les principales menaces pour l’environnement sont la dispersion de substances toxiques et polluantes, ainsi que les dommages graves causés aux écosystèmes fragiles, aux parcs nationaux et à la réserve de biosphère de la mer Noire.

    Par ailleurs, la sûreté de la centrale nucléaire de Zaporijia est directement menacée. En effet, depuis la démolition du barrage, le niveau d’eau dans le réservoir de Kakhovka a considérablement baissé, ce qui pourrait avoir des conséquences sur la sûreté de la centrale nucléaire.

    Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, Greenpeace suit de près la situation radiologique et l’évolution de la menace d’accident nucléaire que fait peser l’occupation de la centrale nucléaire de Zaporijia par les troupes russes et par l’entreprise Rosatom. La situation est de plus en plus inquiétante : bien que la centrale nucléaire ne soit pas menacée dans l’immédiat, il ne fait aucun doute que la destruction du barrage aura un impact sur sa sûreté dans la période à venir. Nous exprimons toute notre solidarité avec les victimes de cette catastrophe et appelons une nouvelle fois à mettre fin à l’occupation illégale de la centrale de Zaporijia par Rosatom et les troupes russes” déclare Pauline Boyer, chargée de campagne nucléaire pour Greenpeace France. 

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  • Bakhmout : symbole en ruines de la guerre en Ukraine

    Edito de cartooning for peace du 24 mai 2023

    Après Verdun et Stalingrad, c’est maintenant à Hiroshima qu’est comparée Bakhmout, selon les propres mots du président Zelensky en déplacement dans la ville japonaise pour le G7 :« Il n’y a plus rien de vivant […] une destruction absolue et totale. »

    Depuis le printemps 2022, Bakhmout, ville du Donbass de 70 000 habitants, est le théâtre des affrontements les plus violents de la guerre en Ukraine. Elle est devenue le curseur symbolique de l’évolution du front, la ville à ne pas perdre. Cette bataille a aussi fait connaître les troupes de Wagner, qui au prix de stratégies mortifères ont fini par « prendre » la ville le 20 mai et devraient la rendre à l’armée russe. Les troupes ukrainiennes démentent, et affirment continuer de résister en périphérie de Bakhmout, devenue un champ de ruines. 

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  • La protection de l’environnement est “indésirable” en Russie

    Greenpeace Russie “indésirable” : réaction de Greenpeace international

    Amsterdam, Pays-Bas – Le bureau du procureur général de la Fédération de Russie a déclaré Greenpeace International  « organisation indésirable » au motif que le travail de Greenpeace « constitue une menace pour les fondements de l’ordre constitutionnel et la sécurité de la Fédération de Russie. Dans les faits, les activités environnementales de Greenpeace en Russie s’accompagnent de la promotion active d’une position politique, de tentatives d’ingérence dans les affaires intérieures de l’État et visent à saper ses fondements économiques.”

    Cette décision implique l’interdiction de toute activité de Greenpeace en Russie, mettant fin au travail que  Greenpeace Russie a accompli depuis 30 ans pour protéger  l’environnement un travail dont elle peut être fière. Greenpeace International condamne cette décision.

    En réalité, cette décision malavisée signifie qu’il n’est pas désirable de protéger la nature en Russie. Mais alors, qu’est-ce qui est désirable ? Soutenir une activité industrielle nuisible à la nature et à la santé humaine, déverser du pétrole, rejeter des déchets toxiques dans de l’eau potable, exposer les populations à des émissions toxiques, brûler du charbon, produire des montagnes de déchets plastiques, raser des forêts protégées, ignorer les incendies de forêt et ne rien faire face à la crise climatique ?

    Il est clair que Greenpeace International et par conséquent Greenpeace Russie a été qualifiée d’indésirable parce que nous nous opposons à la mise en œuvre de projets désastreux pour l’environnement. Chaque fois que nous nous y opposons, nous devons faire face à la pression intense de ceux qui considèrent la nature uniquement comme une source de profits. Ainsi, la protection de la nature est désormais présentée à tort comme une menace pour la sécurité nationale et les intérêts de la Russie.

    Quiconque dresse ce tableau sombre de Greenpeace Russie n’a manifestement aucune idée de ce qu’a accompli Greenpeace Russie depuis 30 ans. Voici quelques exemples :

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  • Russie : le militant politique Vladimir Kara-Mourza condamné à 25 ans de prison

    Publié par Amnesty International le 17.04.2023

    Le 17 avril 2023, un tribunal de Moscou a déclaré Vladimir Kara-Mourza coupable de « haute trahison », diffusion de « fausses informations sur l’armée russe » et « conduite d’activités d’une organisation indésirable ».

    Il était l’un des opposants du Kremlin. La condamnation de Vladimir Kara-Mourza est un nouvel exemple de la répression de la société civile exercée par les autorités russes, une répression renforcée depuis la guerre en Ukraine.

    Ce fervent militant de 41 ans a été jugé pour s’être opposé publiquement à l’invasion de l’Ukraine et pour avoir plaidé en faveur de victimes d’atteintes aux droits humains.

    Qui est Vladimir Kara-Mourza ?

    Militant politique et journaliste, Vladimir Kara-Mourza est connu pour son activisme politique, son travail de défense des droits humains avec des ONGs et sa collaboration avec des médias indépendants. Il était un proche allié du dirigeant de l’opposition Boris Nemtsov, assassiné en 2015 dans le centre de Moscou.

    Vladimir Kara-Mourza a survécu à deux tentatives d’empoisonnement, en 2015 et 2017. Aucune enquête n’a été menée par les autorités russes sur ces deux empoisonnements. Le 11 avril 2022, il a été arrêté près de son domicile à Moscou. Pendant sa détention, son état de santé s’est détérioré.

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