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rsa - Page 3

  • Les oubliés du RSA

    Il est de bon ton actuellement de dénoncer la "fraude sociale", en particulier au sein la fraction la plus dure de l'UMP, la droite populaire.

     

    Cette campagne cherche à montrer du doigt  et à culpabiliser les plus démunis, ainsi qu'à détourner l'attention sur les inégalités croissantes dans la société française.

    Un récent rapport montre que la richesse existe bien en France: 2,6 millions. C'est le nombre de millionnaires en dollars en France. Selon une étude du Crédit suisse, l'Hexagone est le pays européen qui compte le plus de gens fortunés, loin devant le Royaume-Uni (1,6 million) et la Suisse (620 000).

    Il faut savoir qu'à l'autre bout de l'échelle sociale, il y a près de 2 millions de personnes qui sont au RSA, dispositif qui a succédé au RMI.

    Une personne seule touche 450 euros par mois. Il existe probablement un certain nombre de fraudeurs dans ce domaine. Mais tricher pour toucher 15 euros par jour, il faut vraiment vivre dans la misère.

    Quand on pense aux sommes en jeu dans la fraude fiscale par exemple, il faut avoir de sacrés préjugés pour dénoncer comme prioritaire la lutte contre la fraude sociale.

     

    Un récent rapport montre que, dans la réalité, de très nombreux bénéficiaires potentiels du RSA ne le touchent pas. Le RSA "socle" ne serait pas perçu par 35% de ceux qui pourraient y prétendre, et ce images?q=tbn:ANd9GcQmR1EVRW2kGZ_p_g21-2e9d68Q_pIIOkSaZfTFTTD2jj5MusgbKwchiffre monterait à 68% pour le RSA "activité" qui concerne ceux qui sont des "travailleurs pauvres"

    L' Etat économiserait ainsi 1,8 milliard d'euros, somme à mettre en face de ce que la fraude est sensée coûter.

    Les personnes qui renoncent au RSA le font parfois volontairement (refus de dépendre des autres) mais le plus souvent par manque de connaissance du dispositif.

    Le RSA peut donc largement  être amélioré : il est mal connu de beaucoup, sous-utilisé, et le RSA "activité" montre encore plus ses limites dans cette période de crise où le chômage devient de masse.

    On entend souvent les politiques, en particulier à droite, appeler à accepter des sacrifices pour sauver le pays. On les entend moins affirmer que la solidarité doit être encore plus forte dans les périodes de crise. Et il difficile de demander de se serrer la ceinture à ceux qui sont déjà au dernier cran.

  • Ardennes : un quart des allocataires CAF sont au RSA

    Parmi les marqueurs de pauvreté d'un territoire, le taux de personnes qui touchent le RSA est très significatifs.

     

    Cette prestation (le RSA ) a remplacé le RMI et elle permet tout juste aux personnes qui en sont bénéficiaires de pouvoir se nourrir en comptant avec les aides venant d'association humanitaires. Certains à droite considèrent le montant comme un luxe, et veulent faire la chasse aux tricheurs. Étant donné les montants versés, il faut vraiment être dans la misère pour faire une demande. Tant que le problème de l'exclusion et du chômage ne seront pas traités sérieusement, on est obligé de retrouver un nombre important de bénéficiaires : c'est sur les causes qu'il faut agir, et non chercher à  tous les culpabiliser sous prétexte que quelques uns tricheraient.

     

    Voici un extrait de l'aticle du blog "Debout les Ardennes qui souffrent" :

     

    Selon les chiffres officiels de la CAF 08, les allocataires du RSA ( revenu de solidarité active) ont encore augmenté de 3,1% entre mars 2010 et mars 2011 ! LES ARDENNES COMPTENT 12046 ALLOCATAIRES à la fin mars : de plus, le taux d'allocataires ardennais percevant le RSA est supérieur de 7,5 % à la moyenne nationale ( 24,9% contre 17,4 %) !!!!!! Enfin , le RSA jeunes ( que l'ump avait annoncé comme une grande réforme ??) ne concerne que ....42 jeunes ardennais ! (sic) riche2

    On est donc bien loin des annonces officielles sur la "fin de la crise" ! ce n'est pas un hasard si la droite lance actuellement une vaste campagne idéologique contre les soi-disants fraudeurs aux prestations sociales dans tous les pays européens !rappelons que le RSA est de 460 euros /mois ...alors que le seuil de pauvreté est fixé à 791 euros/mois ....il n'y a donc pas beaucoup de chance qu'un "rasiste" puisse tricher !!

  • Les Ardennes et les aides sociales à l’insertion et aux personnes âgées

     

     

    Pour faire l'état des lieux d'un territoire dans le domaine de la pauvreté et de l'exclusion, le nombre des bénéficiaires des aides sociales est un bon indicateur.


     

    L'INSEE vient de publier un rapport sur ce thème, en comparant la situation des départements.

    La situation en France est très contrastée, avec des secteurs qui cumulent les difficultés et d'autres qui s'en sortent beaucoup mieux. Il n'est pas surprenant de retrouver les Ardennes parmi les départements les plus défavorisés, c'est à dire ceux où les populations sont le plus en souffrance.

    Ce rapport se lit assez facilement, en voici quelques extraits :

     

     

     Cartographie des aides sociales : un reflet des différences de pauvreté.


    Les situations en termes de pauvreté, de vieillissement, de répartition des revenus sont différentes selon les départements. L’aide sociale touche donc plus ou moins de personnes selon les départements. Le nombre de bénéficiaires des aides à l’insertion ou en faveur des personnes âgées dépend du taux de pauvreté, de la taille de la population de chaque département et de sa structure démographique. Toutefois, même rapportée à la population d’âge correspondant (l’ensemble de la population pour le taux de personnes couvertes par le RSA, les personnes de plus de 75 ans pour les aides aux personnes âgées), la part de bénéficiaires varie fortement d’un département à l’autre. Le rapport est de un à trois entre le département où le taux de bénéficiaires est le plus faible et celui où il est le plus élevé ; et même de un à quatre dans le cas de la population couverte par le RSA.

     


     RSA, population urbaine et pauvreté des moins de 20 ans.

     

    Les départements où les bénéficiaires du RSA sont proportionnellement les plus nombreux ont un taux de chômage élevé. Mais ce sont également ceux où les jeunes en situation de pauvreté sont les plus nombreux et où la proportion de la population vivant dans les pôles urbains est la plus forte.(...)

     

    Carte 1 - Taux de population couverte par le RSA au 31 décembre 2009

    carte1_t.jpg

     

     

     

    Carte 2 - Taux de personnes âgées bénéficiaires de prestations au 31 décembre 2008

     

    carte2_t.jpg

     

     Deux groupes de départements où les situations de précarité sont les plus fréquentes

    Dans un premier groupe de départements du Sud (Hérault, Ariège et Tarn-et-Garonne) et du Nord (Pas-de-Calais, Ardennes, carte 3), la part des bénéficiaires du RSA et celle des personnes âgées bénéficiaires de prestations sont très élevées. Dans le Pas-de-Calais et l’Ariège, ces parts dépassent même les moyennes nationales de plus de 30 %. Le taux de pauvreté dans ces cinq départements (entre 16 % et 20 %) est supérieur à la moyenne nationale (13,4 %).(...)

     

    Carte 3 - Indicateur croisé RSA / Prestations versées aux personnes âgées

    carte3_t.jpg

     

     

    Ces chiffres officiels montrent que la souffrance dans laquelle vivent de très nombreux Ardennais n'est pas une illusion. Et dans notre département le Vouzinois fait malheureusement partie des zones les plus touchées. Il n'est pas possible de fermer les yeux sur une telle réalité, et se réfugier sur l'éternel "on a des atouts, il faut aller de l'avant et arrêter de se plaindre". Construire un avenir le meilleur possible, bien entendu, mais ne pas voir la gravité et l'urgence de la situation actuelle aboutirait à  laisser à l'abandon une frange importantes des habitants des Ardennes.


     


  • RSA et taxe de 1%

    Le financement prévu pour le RSA continue de provoquer des réactions . Du côté des investisseurs, on est bien sûr hostile à une taxe sur leur revenu .Voici ce qu'écrit la revue"investir", lisez en particulier le dernier paragraphe :


    "(Investir)

    16ld4pj.jpgDure rentrée pour les épargnants. Pour financer la généralisation du revenu de solidarité active (RSA) qui devrait remplacer le RMI et l’allocation parent isolé, Nicolas Sarkozy a finalement décidé de taxer l’épargne. Une fois de plus.

    A compter de 2009, une surtaxe de 1,1 % devrait frapper les revenus du patrimoine : revenus fonciers, dividendes, plus-values immobilières, plus-values boursières, intérêts des contrats d’assurance-vie, etc. Seuls le livret A et le livret de développement durable y échapperaient. Mais rien n’est encore acquis : il faudra attendre la présentation, le mois prochain, du projet de loi de finances pour 2009 pour connaître le détail de la proposition.

    Sans attendre d’en savoir plus sur ses modalités d’application, la mesure a suscité une levée de boucliers. Il faut dire qu’elle arrive dans un contexte bien difficile pour les épargnants, et qu’elle fait suite à une accumulation de mesures défavorables.

    « Cette nouvelle taxe va réduire encore le rendement de l’investissement locatif, déjà lourdement pénalisé par la fiscalité epargne_2.jpgen vigueur et par des niveaux de loyers contraints depuis trois ans par la baisse du pouvoir d’achat », déplore la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim), pour qui, « après la réduction du dépôt de garantie de 2 à 1 mois de loyer qui avait déjà ébranlé la confiance des propriétaires bailleurs, ce nouvel impôt risque définitivement de décourager les investisseurs qui étaient acquis à l’immobilier et de dissuader les vocations ».

    Même réaction des assureurs, qui soulignent, à juste titre, que « la mesure serait d’autant plus préjudiciable à l’épargne longue que la conjoncture actuelle (inversion de la courbe des taux, fragilité des marchés financiers) constitue déjà un climat défavorable à ce type d’épargne pourtant essentiel ». On comprend leurs craintes.

    Du côté des épargnants, et plus particulièrement parmi les actionnaires individuels, la mesure passera aussi très difficilement.

    Comment oublier que, cette année, le taux du prélèvement libératoire et le taux de taxation des plus-values de valeurs mobilières, restés inchangés depuis 1986, ont été augmentés brutalement de deux points, passant de 16 % à 18 %, portant le taux global du prélèvement, après application des 11 % de prélèvements sociaux, de 27 % à 29 %.

    Avec le nouveau prélèvement de 1,1 %, le seuil des 30 % sera dépassé. C’est plus qu’un symbole. C’est en effet, depuis la baisse des taux d’imposition de la réforme de l’impôt sur le revenu de 2006, celui de l’avant-dernière tranche du barème. Comment ne pas en conclure que ce qui est donné d’un côté est aussitôt repris de l’autre, et plutôt deux fois qu’une ?

    La justification démagogique de la mesure - il s’agirait, en substance, de faire payer les riches pour aider les pauvres - n’aidera pas la pilule à passer.

    Elle risque, au contraire, chez les millions de nos concitoyens qui vont être touchés, de la rendre encore plus amère. Car les « vrais riches », eux, ceux qui bénéficient désormais du bouclier fiscal, sont protégés de toute augmentation de l’impôt, quel qu’il soit, et ne seront donc pas concernés par la nouvelle taxe. A moins que, dans une troisième version, le plafonnement de l’impôt passe de 50 % à 51,1 %, comme le souhaite Martin Hirsch, haut commissaire aux solidarités actives et maître d’œuvre du RSA. Ce n’est pas l’hypothèse la plus probable. Patrick Augier"

     

  • Sarkosy de gauche

    En annonçant une taxe de 1,1 % sur les revenus du capital pour financer le RSA (Revenu de Solidarité Active ), Sarkosy se fait critiquer par sesphoto_1191618391187-1-0_zoom.jpg amis : E. Balladur, A Longuet et quelques autres libéraux n'approuvent ce nouvel impôt sur le capital . Si Sarkosy l'a choisi, ce n'est pas par conviction, mais par necessité . Alain Juppé déclare :

    Puisque «les caisses sont vides, le choix du président est très certainement la moins mauvaise solution».

    N.Sarkosy ne pouvait pas financer cette mesure par un déficit budgétaire . La France est déjà dans le rouge, et ne peut se permettre de s'endetter plus alors qu'elle préside l'Europe . Il n'était pas possible non plus de financer la mesure en faisant payer les revenus les plus faibles : pour instaurer le RSA, cela donnait une contradiction qui aurait sauté aux yeux . Restait donc cette solution, la moins mauvaise, qui ne fait pas plaisir au Medef et aux ultra-libéraux . Mais Sarkosy marque ainsi qu'il est un politique "pragmatique" et que la doctrine économique n'est pas sa loi . Il lui importe de reprendre la main, et une image "de gauche" n'est pasLOGO-RSA-CMJN.jpg pour lui déplaire .

    Sur le fond ,il n'a pas changé, puisqu'il déclare :

    "J'ajoute qu'à la différence du RMI, où il n'y a aucune obligation, avec le RSA on sera obligé de prendre du travail, et ceux qui refuseront deux offres d'emploi ou de formation seront pénalisés", a-t-il poursuivi, "c'est la logique des droits et des devoirs, ça ne doit surprendre personne, c'est toujours ce que j'ai dit, c'est toujours ce à quoi j'ai cru".

    Cette "logique des droits et des devoirs" est censée s'appliquer à des profiteurs, alors que la plupart des exclus ont perdu tellement de références avec la société dans laquelle ils vivent qu'il est nécessaire de leur redonner un minimum de dignité d'eux-mêmes, et non pas les considérer a priori comme des tricheurs en puissance .