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racisme - Page 6

  • Dora Levi deux fois perdue

    Paul Drouot , avait intitulé son recueil  de poésie "Eurydice deux fois perdu". Originaire de Vouziers, il a été tué lors du premier conflit mondial en 1915.

    Dans une lettre à sa mère, il écrivait :" Les puissances avaient conditionné leurs jeunes générations au massacre auquel elles les destinaient ce qui répond en partie à l'horrible question : " Pourquoi se sont-ils laissé ainsi massacrer ?"

    Il est en effet possible de conditionner les esprits, et ensuite de pousser les personnes à se comporter d'une manière tellement irrationnelle qu'elle semble impensable.

    A force de répéter que tous les problèmes viennent de "l'autre" (l'étranger, le chômeur, le manouche, le jeune, etc ...), la haine entre dans les têtes et empêche de rechercher les vraies raisons des problèmes.

    Il suffisait de lire les commentaires à un récent article de L'Union sur les gens du voyage pour se rendre compte que ce message d'intolérance et d'exclusion est bien ancré dans l'esprit de nombre de Vouzinois.

    L'extrême droite a toujours fait son beurre de ce discours raciste et réducteur. Elle est maintenant rejointe par la droite "classique" dont l'argumentaire actuel est copie conforme de celui du FN, autant par conviction que par opportunisme.

     Pour le premier tour des élections présidentielles, c'est au bureau de vote de l'école Dora Levi que Marine Le Pen fait son meilleur score à Vouziers (plus de 30% !)

    Ce score doit interroger tous les responsables politiques locaux et doit provoquer une réaction forte et prolongée. Il va falloir étudier de près les causes de ce score  et mettre en place les moyens d'y répondre.

    Dora Levi, écolière vouzinoise de 14 ans a été déportée à Auschwitz et assassinée par les Nazis parce que juive. Elle a subi ce sort en conséquence de la même logique de haine et de rejet que celle que nous vivons à nouveau aujourd'hui. Nous n'en sommes pas encore aux camps d'extermination, bien heureusement. Mais comme l'avait écrit Drouot, à force de conditionnement, tout devient possible.

    Arrêtons cette logique infernale avant qu'il ne soit à nouveau minuit dans le siècle. Dora Levi, sacrifiée sur l'autel du racisme ne doit pas voir son martyr oublié. Les 146 votants pour Le Pen au bureau de vote "Dora Levi" ne sont pas tous des Nazis fanatiques, loin de là heureusement. Mais ils sont dans une logique dont nous savons trop bien l'aboutissement possible. Il est encore temps d'inverser cette vague de haine et de faire vivre les valeurs de tolérance et de solidarité qui sont à la base d'une société telle que nous le souhaitons.

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    La silhouette de Dora Levi devant l'école qui porte son nom

    Photo l'An Vert (droits réservés)


  • 134 manifestations

    Pour la mobilisation du 4 septembre, le site de la LDH dénombre 134 villes participantes.

     

    De Abbeville à Vouziers, la mobilisation traverse toute la France, pour rappeler que la devise de la République est bien Liberté Egalité Fraternité.

     

    Les propos et les actes de notre gouvernement et de sa majorité UMP choquent au-delà des frontières : un réseau européen d'ONG appellent à réagir contre les récentes décisions xénophobes de la France.

    Vous trouverez ci-dessous leur appel.

    Rappelons qu'à Vouziers, vous pourrez signer la pétition samedi prochain 4 septembre lors du marché (à partir de 10 h derrière la Mairie) La pétition sera ensuite déposée en cortège à la Sous-préfecture.

     


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    Suite aux récents événements en France ciblant et stigmatisant les immigrés et plus particulièrement la population Rom au nom de la sécurité et l’ordre public, le Réseau européen contre le racisme (ENAR) lance une réponse coordonnée pour protester contre les politiques xénophobes de la France. ENAR et des ONG antiracistes dans plusieurs pays de l’Union européenne sont outrés par ces événements et organiseront des manifestations devant les ambassades françaises le samedi 4 septembre afin de protester contre les politiques xénophobes mises en avant cet été par le gouvernement français et de montrer notre solidarité avec les ONG antiracistes françaises qui organisent une grande manifestation en France le même jour.

     

    Une manifestation aura également lieu devant l’Ambassade de France à Bruxelles (Boulevard du Régent 42) à 14h00 (GMT+1). ENAR entend ainsi exprimer ses préoccupations quant à l’expulsion systématique des Roms de Roumanie et Bulgarie et aux déclarations faisant un lien entre Roms/immigration et criminalité. L’utilisation par les membres du gouvernement français d’un discours populiste et discriminatoire fait des amalgames scandaleux entre les Gens du Voyage, les immigrés Rom, la migration et les crimes violents.

     

    Tant cette rhétorique que les expulsions risquent de renforcer les préjugés et perceptions discriminatoires envers ce groupe ethnique qui est déjà l’un des plus discriminés dans l’UE, ainsi qu’envers les immigrés de manière générale. En outre, la manifestation aura lieu quelques jours avant que la France n’organise le 6 septembre une réunion des ministres de l’immigration italien, allemand, britannique, espagnol, grec, belge et canadien afin de discuter de l’immigration irrégulière. Il semble que la réunion pourrait également avoir pour but de légitimer la politique de la France de regroupement et d’expulsion des Roms, et de promouvoir les idées italiennes d’expulsions automatiques des ressortissants de l’UE qui ne peuvent se prendre en charge financièrement et qui vivent des aides de l’Etat.

     

    ENAR appelle l’UE et ses Etats membres à garantir l’intégration des Roms en Europe de manière coordonnée et inclusive. Une stratégie européenne globale pour l’inclusion des Roms doit s’assurer que les Roms soient protégés contre les discriminations, aient un accès égal à l’éducation, à l’emploi, aux soins de santé et au logement, et aient la possibilité de participer à la vie civique et économique de leur pays.

  • Le conseil de l'Europe condamne le racisme de la France

    Les récentes prises de position et décisions des autorités françaises sur les étrangers et les Roms sont l'objet de condamnations multiples.


    Les réactions viennent de milieux très divers, certains internes à la majorité présidentielle (Juppé, Raffarin). Il n'est pas possible pour le gouvernement et pour l'UMP de crier au complot des forces d'opposition.

    De plus des autorités morales internationales réagissent également, pour certaines cette forme de communication est assez exceptionnelle.

     

    Voici un communiqué de l'organisme chargé des droits de l'Homme auprès du conseil de l'Europe

    La Commission européenne contre le racisme et l’intolérance (ECRI), organe indépendant dedefault_fr-Racism-racial-racist-2.jpg protection des droits de l'homme du Conseil de l'Europe, est chargée du suivi des problèmes de racisme et d’intolérance ; elle élabore des rapports et adresse des recommandations aux Etats membres dans ce domaine.

     

     

    Strasbourg, 24.08.2010 - La Commission européenne contre le racisme et l’intolérance (l’ECRI) est profondément préoccupée par le traitement dont font actuellement l’objet les Roms migrants en France.

    Dans un rapport publié en juin 2010, l’ECRI a recommandé aux autorités françaises de combattre les attitudes racistes et l’hostilité de la population majoritaire vis-à-vis de cette communauté. Ces dernières semaines, des déclarations politiques de responsables de haut rang ainsi que des actions menées par le Gouvernement ont stigmatisé les Roms migrants. Ceux-ci sont présentés collectivement comme auteurs d’infractions pénales et sont en particulier caractérisés comme seuls responsables d’abus de la réglementation européenne en matière de liberté de circulation. L’ECRI ne peut qu’exprimer sa déception face à cette évolution particulièrement négative.

     

    En 2005 l’ECRI avait déjà recommandé aux autorités françaises de respecter les droits sociaux des Roms migrants en matière de logement, de santé et d’accès à l’éducation. En 2010 encore, beaucoup de ces personnes vivent dans des conditions déplorables dans des campements très sommaires. A supposer même que les normes pertinentes en matière de droits de l’homme soient respectées, une politique fondée sur des expulsions forcées et des mesures « incitant » à quitter la France ne peut fournir une réponse durable.

     

    Alors même que la France peut, en conformité avec ses obligations internationales, imposer des contrôles en matière d’immigration, l’ECRI tient à souligner que les ressortissants de l’Union européenne ont le droit de séjourner pendant un certain temps sur le territoire français et d’y retourner. Dans ces circonstances, la France devrait chercher des solutions durables, en coopération avec des Etats et institutions partenaires.

     

    roms.jpgDe manière générale, l’ECRI considère que l’antitsiganisme, qui constitue une forme particulière du racisme, devrait être combattu de manière efficace dans tous les pays européens. Afin de lutter contre la marginalisation des Roms et l’image négative qui y est inévitablement associée, la mise en place de programmes disposant de suffisamment de ressources et capables d’atteindre les véritables groupes cibles est indispensable. Des politiques gouvernementales aussi bien que des propositions de loi qui ont pour base la discrimination fondée sur l’origine ethnique sont inadmissibles et vont à l’encontre des obligations juridiques qui pèsent sur l’ensemble des Etats membres du Conseil de l’Europe

  • Appel Citoyen : Signez l’appel en ligne !

     

     

    Vous pouvez signer cet appel en ligne.


    Pour vous joindre à cet appel, allez à l'adresse suivante: http://nonalapolitiquedupilori.org/

     

    Les plus hautes autorités de l’Etat ont fait le choix de jeter à la vindicte publique des catégories entières de population : Gens du voyage accusés comme les étrangers d’être des fauteurs de troubles, Français d’origine étrangère sur lesquels pèserait la menace d’être déchus de leur nationalité, parents d’enfants délinquants, etc. Voici que le président de la République accrédite aussi les vieux mensonges d’une immigration coûteuse et assimilée à la délinquance, et offre ainsi à la stigmatisation des millions de personnes en raison de leur origine ou de leur situation sociale.

    Ce qui est à l’œuvre dans cette démarche ne s’inscrit pas dans le débat légitime, dans une démocratie, sur la manière d’assurer la sûreté républicaine. Le nécessaire respect de l’ordre public n’a pas à être utilisé pour créer des distinctions entre les habitants de ce pays et désigner des boucs émissaires. Ni pour instituer des peines de prison automatiques, contraires aux principes fondamentaux du droit pénal, à l’indépendance de la justice et à l’individualisation des peines.

     

    La Constitution de la France, République laïque, démocratique et sociale, assure « l’égalité devant la loi 5113_vignette_liberte_egalite_fraternite_OK.jpgde tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion ».

    Nul, pas plus les élus de la nation que quiconque, n’a le droit de fouler au pied la Constitution et les principes les plus fondamentaux de la République.

    Notre conscience nous interdit de nous taire et de laisser faire ce qui conduit à mettre en péril la paix civile.

     

    Nous appelons à une manifestation le samedi 4 septembre 2010, place de la République à Paris, à 14h00, et partout en France, afin de fêter le 140e anniversaire d’une République que nous voulons plus que jamais, libre, égale et fraternelle.

  • Hortefeux condamné pour propos racistes

    Communiqué LDH

    La Ligue des droits de l’Homme a pris acte de la condamnation de Brice Hortefeux pour « propos outrageants » envers les personnes d’origine arabe par la 17e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris.

    Ainsi donc, les « Auvergnats » qui posent « des problèmes » parce qu’ils sont trop nombreux en France étaient bien, dans la bouche du ministre BH.jpgde l’Intérieur, ce que chacun avait compris : des Maghrébins.

    A l’évidence, l’exercice des fonctions de ministre de l’Intérieur par un citoyen raciste, le fût-il « en privé », n’est pas compatible avec le respect des devoirs constitutionnels du gouvernement. Nicolas Sarkozy lui-même, venant d’être élu président de la République, n’avait-il pas promis de « faire de la France une République irréprochable et une démocratie exemplaire » ?

    « Je ne tolèrerai jamais que des propos racistes ou discriminants soient tenus dans notre pays, d’autant plus par un représentant de l’Etat, quel qu’il soit. Ces comportements sont indignes des valeurs de la République ». Parce que la LDH approuve ce jugement sévère émis par Brice Hortefeux lui-même le 23 août 2009, elle ne doute pas que, si la condamnation du ministre pour injure raciste est confirmée en appel, il aura à cœur de ne pas attendre que les autorités constitutionnelles en tirent les conséquences qui s’imposent. Comme ce serait le cas dans tout autre pays démocratique.

    Paris, le 7 juin 2010.

  • Le texte, le contexte et le ministre

    Le ministre de l'intérieur, Brice Hortefeux, vient de se faire prendre à nouveau en train de prononcer des propos racistes.

     

    Dans ce cas, pour se justifier, la personne déclare généralement que la phrase est sortie de son contexte, et qu'il faut la comprendre hortefeux.jpgautrement.

    En ce qui concerne Hortefeux, le contexte est plutôt aggravant pour lui : la succession des événements et des propos montrent clairement qui il visait.

     

    Pour plus de clarté, voici un lien avec la video en question.

     

     

    La ligue des droits de l'homme, parmi beaucoup d'autres a réagi fermement à ces propos.

     

    Communiqué LDH
    Samedi 5 septembre, à l’Université d’été de l’UMP, un jeune Maghrébin prénommé Amin se fait prendre en photo avec le ministre de l’Intérieur, ex-ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale. Une militante UMP précise, sans doute pour rassurer le ministre : « lui, il mange du cochon et il boit de la bière. » Monsieur Hortefeux répond : « Il ne correspond pas du tout au prototype »… et ajoute tranquillement : « Il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes ».

    Selon le cabinet de Brice Hortefeux, ces propos ne visaient que… les Auvergnats. Il est vrai qu’en janvier dernier, lorsque le même ministre avait fait remarquer aux journalistes qu’il n’était « pas évident » que Fadela Amara soit sa « compatriote », il avait déjà soutenu qu’il ne parlait que de leurs attaches auvergnates. Le préfet Girod de Langlade, sanctionné il y a quelques jours à la demande de monsieur Hortefeux pour avoir trouvé qu’à Roissy on ne voyait que des Noirs, aurait dû prétendre qu’il ne visait que des Bretons ou des Alsaciens… d’autant plus que lui ne risquait pas d’être démenti par une caméra indiscrète.

    On sait que depuis deux ans la « rupture » avec la tradition républicaine passe souvent par une parole publique « décomplexée ». Mais mesure-t-on les effets de ces dérapages répétés sur l’image du politique et sur le vivre ensemble ? On peut déjà être pénalement sanctionné dans ce pays pour avoir cité une injure proférée en public par le président de la République. Que répondrons-nous à ceux qui construisent leur fonds de commerce électoral en répétant qu’il y a trop d’Arabes en France, que l’Islam n’est pas compatible avec la République et que tous les SDF devraient accepter de manger de la « soupe au cochon » ? Qu’ils n’ont rien compris à ce qu’en pense le ministre de l’Intérieur ?

    La LDH s’inquiète des conséquences de ce triste dérapage pour les victimes présentes et à venir du racisme… anti-auvergnat.

    Paris, le 11 septembre