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  • Halte aux agressions d’opérations de sauvetage en mer

    Déclaration commune de la CGT, la Cimade, la FSU, la LDH, de l’Union syndicale Solidaires

    Le 25 août 2025, à 15h03 heure locale, l’Océan Viking, un navire de recherche et de sauvetage affrété par SOS Méditerranée a été, durant vingt minutes, la cible de tirs de garde-côtes libyens circulant à bord d’un patrouilleur de classe Corrubia.

    Au moment de l’attaque, l’Océan Viking se trouvait dans les eaux internationales à environ 40 milles marins au nord des côtes libyennes et transportait 87 personnes secourues dans la nuit du 23 et du 24 août 2025 au matin. Le navire de SOS Méditerranée était, au moment des faits, engagé dans la recherche d’une autre embarcation en détresse et avait obtenu l’autorisation du Centre de coordination italien de mener ses investigations avant de revenir au port pour débarquer ses passagers.

    Les garde-côtes ont, de manière totalement illégale, intimé l’ordre au navire de sauvetage de quitter la zone, avant de déclencher des tirs incessants qui n’ont été précédés d’aucun avertissement ni ultimatum.

    Pire, les membres de l’équipage d’Ocean Viking ont été délibérément visés. Si les personnes rescapées ont pu être mises à l’abri des tirs et qu’aucune victime n’est heureusement à déplorer, les dégâts matériels s’avèrent considérables.

    Nos organisations dénoncent cette agression qui témoigne d’une nouvelle escalade dans une violence qui visait l’équipe de sauvetage du navire et ses capacités d’intervention humanitaire.

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  • À Lampedusa, des centaines de migrants venus d’“autres Afghanistan”

    Publié par "Courrier International" le 28.08.2021.

    Près de huit cents personnes sont arrivées en l’espace d’une seule journée à Lampedusa, rapportent les médias italiens. Son maire rappelle que les moyens de l’île sont déjà débordés et que la catastrophe que vit l’Afghanistan ne doit pas faire oublier les autres zones du monde dont les populations connaissent une situation de détresse.

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  • Les États européens complices des violences contre les personnes migrantes en Libye

    Hommes, femmes et enfants interceptés en Méditerranée par les garde-côtes libyens sont renvoyés dans des centres de détention en Libye, où ils souffrent d’atroces violations de droits humains. Torture, violences sexuelles et travail forcé y sont monnaie courante, en toute impunité. Notre dernier rapport met en lumière les conséquences d’une politique européenne honteuse qui accepte de collaborer avec la Libye.

    Notre rapport intitulé « Personne ne te cherchera ». La détention abusive des personnes réfugiées et migrantes débarquées en Libye révèle que les violations commises depuis une décennie contre les personnes réfugiées et migrantes se sont poursuivies sans relâche dans les centres de détention libyens durant les six premiers mois de 2021, malgré les engagements répétés à y mettre un terme.

    Le rapport détaille ce qu’ont vécu 53 personnes réfugiées et migrantes, la plupart interceptées en mer, puis détenues dans des centres officiellement contrôlés par la Direction de la lutte contre la migration illégale (DCIM).

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  • Surveillance et torture en Egypte et en Libye – des dirigeants d’Amesys et Nexa Technologies mis en examen

    Communiqué commun LDH et FIDH

    Les 16 et 17 juin dernier, quatre dirigeants des entreprises Amesys et Nexa Technologies ont été mis en examen par des juges d’instruction du pôle crimes contre l’humanité, crimes et délits de guerre du Tribunal judiciaire de Paris, respectivement pour complicité de tortures pour le volet libyen de l’enquête, et complicité de tortures et disparitions forcées pour le volet égyptien. Les deux entreprises sont mises en cause pour avoir fourni une technologie de surveillance à des régimes autoritaires en Libye et en Egypte. L’information judiciaire a par ailleurs été étendue à des faits de vente de technologie de surveillance à l’Arabie saoudite. 

    Ces mises en examen font suite à deux plaintes distinctes déposées par la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et la Ligue des droits de l’Homme (LDH), qui visaient ces entreprises en raison de la vente de technologies de surveillance aux régimes libyen de Mouammar Kadhafi (en 2007) et égyptien d’Abdel Fattah al-Sissi (en 2014). 

    « C’est une formidable avancée, qui signifie que ce que nous constatons tous les jours sur le terrain, à savoir les liens entre l’activité de ces entreprises de surveillance et les violations des droits humains, peut recevoir une qualification pénale et donner lieu à des inculpations pour complicité, marquant ainsi un recul de l’impunité » ont déclaré Patrick Baudouin et Clémence Bectarte, avocats de la FIDH. 

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  • Attaque meurtrière contre un centre de rétention en Libye

    Communiqué d'Amnesty International le 05.07.2019.

    Le 2 juillet, 40 personnes réfugiées et migrantes ont été tuées lors d’une attaque meurtrière sur le centre de rétention de Tajoura. Les Etats européens doivent agir de toute urgence pour les faire sortir du pays.

    Le 4 avril 2019, l’Armée nationale libyenne (ANL) autoproclamée a lancé une offensive pour reprendre Tripoli au Gouvernement d’union nationale (GUN) reconnu par la communauté internationale. Le nombre de victimes civiles n’a cessé depuis d’augmenter.

    Les réfugiés et migrants pris au piège

    On comptait au moins 600 réfugiés et migrants au centre de rétention de Tajoura au moment de l’attaque. Etant enfermés, ils étaient pris au piège sans aucune possibilité de s’échapper. Le bilan est pour l’instant de 40 morts et plus de 80 blessés mais il pourrait être revu à la hausse.

    Beaucoup d’entre eux avaient fui les bains de sang, la persécution ou la pauvreté dans leur pays. Ils avaient voulu trouver une vie meilleure à l’étranger mais se sont retrouvés enfermés pour une durée indéterminée dans un centre de rétention libyen proche des zones de conflit.

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  • L’incapacité européenne face à la maltraitance des réfugiés en Libye

    Matteo de Bellis, chercheur d’Amnesty International sur les migrations, revient sur les tortures et les violences contre les réfugiés et les migrants en Libye et l’incapacité honteuse de l’Europe à y mettre fin.

    Farah, un jeune homme somalien, sa femme et leur fille qui venait de naître avaient passé 12 heures en mer quand les gardes-côtes libyens ont intercepté leur canot. Le couple avait fui la Libye après plusieurs mois de torture dans un hangar dans lequel Farah était battu et sa femme était violée par des bandes criminelles libyennes essayant d’obtenir une rançon de leurs proches.

    Lorsqu’il a réalisé qu’il allait être renvoyé en Libye, le jeune homme de 24 ans a été pris de nausées. « Je savais qu’il valait mieux mourir que retourner en Libye, mais ils nous ont menacés avec des armes. »

    Farah, sa femme et son bébé ont passé les sept mois suivants dans deux centres de détention de Tripoli. « Il n’y avait pas de nourriture ou de soins pour mon bébé. Elle est morte à huit mois. Elle s’appelait Sagal. »

    Leur histoire n’est que l’une des nombreuses histoires déchirantes de violence et de cruauté inimaginable que j’ai pu entendre le mois dernier à Médenine, une petite ville du sud de la Tunisie, qui a accueilli un nombre limité mais constant de réfugiés et de migrants franchissant la frontière pour échapper à l’enfer de la Libye.

    Ce weekend, de nouveaux témoignages faisant état de torture dans le centre de détention de Triq al Sikka ont été recueillis. D’après ces informations, plus de 20 réfugiés et migrants, dont des enfants, ont été conduits dans une cellule en sous-sol et torturés individuellement, à tour de rôle, à titre de punition pour avoir protesté contre leur détention arbitraire dans des conditions déplorables et l’absence de solution. En réponse à cette contestation, plus d’une centaine d’autres personnes détenues ont été transférées vers d’autres centres de détention, notamment celui d’Ain Zara, dans lequel Sagal est morte.

    Ces témoignages de violences correspondent à ce que j’ai pu entendre en Tunisie. Un autre homme somalien, Abdi, a décrit l’extorsion et les violences qu’il a subies aux mains des gardiens des centres de détention. Comme Farah, Abdi a été arrêté en mer par les gardes-côtes libyens et renvoyé en Libye où il est passé d’un centre de détention à un autre.

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  • Combats intenses à Tripoli, en Libye : des milliers de personnes en danger immédiat

    Communiqué de Médecins Sans Frontières le 31.08.2018.

    Tripoli/Amsterdam – Depuis trois jours, la vie de Libyens ainsi que de réfugiés et migrants bloqués en Libye est mise en grave danger du fait de combats intenses dans Tripoli. Des migrants et réfugiés arbitrairement détenus dans les centres de détention dits officiels ont été pris au piège, abandonnés et enfermés pendant deux jours dans la zone des bombardements, et sans aucun accès à de la nourriture. D’autres ont été relâchés, n’ayant d’autre choix que de courir pour leur vie, espérant ne pas être pris dans les feux croisés et atteindre d’autres quartiers de Tripoli.

    MSF réitère que la Libye ne peut être considérée comme un pays sûr, et que les gouvernements européens doivent prendre leurs responsabilités, arrêter de soutenir le renvoi et maintien à tout prix des réfugiés et migrants en Libye et venir en aide aux personnes extrêmement vulnérables qui s’y trouvent actuellement coincées.

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