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le chesne - Page 3

  • Collège du Chesne : la fin et les moyens

    L'actualité du collège multi-site Vouziers Le Chesne est à multi rebondissements, chaque avancée d'une partie voyant l'autre répliquer rapidement.

    Rappelons que les parents d'élèves, les enseignants, les élus du Chesne se battent depuis l'an dernier pour éviter la fermeture de leur collège, qui représente pour l'administration de l'Education Nationale un des deux sites du collège Vouziers Le Chesne.

    Le conseil d’administration  a voté en fin d'année scolaire le regroupement des enseignements à Vouziers, ce qui correspond sur le terrain à la fermeture du collège du Chesne. Cette décision a été attaquée au tribunal administratif de Chalons. Celui-ci a donné raison aux défenseurs du site, en cassant la délibération du Conseil d'Administration.

    Le Recteur et le DASEN ont rapidement tenté de reprendre la main en faisant convoquer la semaine dernière un nouveau C.A. Le principal a fait une proposition de répartition de la dotation horaire, qui a été refusée à une large majorité. Cette dotation horaire est basée principalement sur le nombre d'élèves inscrits.

    Et le rectorat, jouant la politique du pire, a diminué cette dotation par rapport à celle précédemment proposée. En effet, plusieurs dizaines de parents du Chesne n'ont pas inscrit leurs enfants à Vouziers, en attendant la décision du tribunal, et il leur était impossible de les inscrire au Chesne. Le Recteur et le DASEN, prenant prétexte d'une diminution des inscriptions ont donc ajusté à la baisse la dotation. Ce qui rend encore plus improbable la possibilité d'organiser l'enseignement sur deux sites.

    Que va-t-il se passer maintenant. Un nouveau C.A. va se réunir, qui va très probablement confirmer son refus de la proposition faite. Après deux refus, le Conseil d'Administration n'est plus consulté. Le code de l'Enseignement stipule dans son article  R421-2

    Les collèges, les lycées, les écoles régionales du premier degré et les établissements régionaux d'enseignement adapté disposent, en matière pédagogique et éducative, d'une autonomie qui porte sur :

    1° L'organisation de l'établissement en classes et en groupes d'élèves ainsi que les modalités de répartition des élèves ;

    2° L'emploi des dotations en heures d'enseignement et, dans les lycées, d'accompagnement personnalisé mises à la disposition de l'établissement dans le respect des obligations résultant des horaires réglementaires ;

    Les CA disposent d'une autonomie, c'est parfait, mais à condition de ne pas s'opposer !

    L'article R421-9 précise en effet que :

    Dans l'hypothèse où la proposition relative à l'emploi des dotations en heures est rejetée par le CA, la commission permanente procède à une nouvelle instruction avant qu'une nouvelle proposition soit soumise au vote du CA. Le second vote du conseil doit intervenir dans un délai de dix jours suivant son premier vote. En cas de rejet de cette seconde proposition, le chef d'établissement, en qualité de représentant de l'État, arrête l'emploi des dotations en heures.

    Après donc le deuxième refus du C.A., plus besoin de vote, le chef d'établissement arrête l'emploi des dotations en heures. Le chef d'établissement devient dans ce cas un simple représentant de l'Etat, et ne peut s'opposer à sa hiérarchie. De plus, les moyens dont il dispose ne permettent pas de faire fonctionner deux sites.

    La victoire remportée au tribunal administratif a vite trouvé ses limites dans les textes de loi. L'autonomie des établissements est très théorique, ils ne peuvent  que gérer la dotation fournie par le Recteur et le DASEN.

    Comme depuis le début de cette lutte, il est bien clair que la solution ne peut être que politique. Les dotations sont la traduction des choix politiques nationaux, qui ne seront pas remis en cause par une lutte locale.

    Les soutiens des élus locaux( hormis les maires)  restent discrets dans l'ensemble. La communauté de communes a adopté une résolution lors de son dernier conseil. Dans des termes très pesés, elle demande à être associée à la concertation en cours, sans aborder directement le cas de Buzancy ou du Chesne.

    Pierre Cordier, vice-président du Conseil Général s'est déclaré contre la fermeture du collège du Chesne. Mais dans son argumentation, il parle de services publics, d'aménagement du territoire, de présence de l'Etat dans les zones rurales. Et quand la journaliste de "L'Union" (article paru samedi, pas encore en ligne ce jour)lui rappelle que le Conseil Général a voulu fermer de nombreux collèges dont celui du Chesne en 2006, il répond "nous n'étions pas du tout dans le même contexte ..."

    De la part de celui qui a en charge les collèges au Conseil Général, la ficelle est un peu grosse. Rappelons que le président Huré a confirmé il y a quelques mois qu'il appliquerait les décisions de l'Education Nationale, ne voulant plus se mettre en avant dans ce domaine, suite à la contestation de 2006.

    L'avenir du collège du Chesne reste donc problématique, l'Education Nationale ne voulant manifestement pas d'ouverture du site à la rentrée prochaine. Et pour parvenir à ses fins, elle s'en donne les moyens (en les refusant au collège multi-site Vouziers Le Chesne).

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    Manifestation au Chesne en mai 2013 (photo L'An Vert DR)

  • Le Chesne : la fermeture du collège toujours en question.

    Nous publions ci-dessous le communiqué du collectif "Sauvons nos écoles" suite à la venue du DASEN qui venait mettre en place le transfert des élèves vers le collège de Vouziers

    Hier soir (le 08.04) à Le Chesne : le Directeur Académique des Services de l'Education Nationale des Ardennes s'est déplacé. Etait programmée une réunion avec les parents d'élèves de CM2 susceptibles d'entrer au collège en classe de 6ème en septembre 2014. Les représentants des parents d'élèves ont crié au scandale, alors qu'ils ont entrepris une démarche auprès du Tribunal Administratif de Châlons-en-Champagne pour annuler le transfert du site de Le Chesne à Vouziers. La visite-réunion du DASEN n'avait pas lieu d'être.
    En réponse à ce déni :
    -Tous les commerces de Le Chesne étaient fermés.
    -Aucun parent d'élève de CM2 n'a assisté à la réunion.
    -Aucun représentant des parents d'élèves (association) n'a voulu parler avec le DASEN.
    -Aucun élu n'a accepté de parler avec le DASEN.
    Des manifestants en nombre (au moins 250 personnes) se sont rassemblés d'abord autour de l'école (chaîne humaine), puis se sont allongés sur la route Sedan-Vouziers), puis ont bloqué l'accès Charleville-Le Chesne et l'accès Sedan-Le Chesne, puis sont revenus devant l'école, ont fait une haie d'honneur pour le DASEN. Mais cette haie d'honneur ne montrait que des dos au DASEN. Tout le monde lui a tourné le dos. Il a pu regagner son véhicule après avoir été "bloqué" 2 heures au moins à l'intérieur de l'école.
    La discussion a toujours été stérile.
    C'est toujours une parodie de dialogue qui a été mise en place.
    Maintenant ça suffit : les élus, les parents d'élèves, la population dans son ensemble l'ont très bien compris.
    Le mépris a toujours été de mise.
    Pourquoi continuer à se laisser faire comme ça encore?
    Hier soir, tout le monde a compris.

    Merci de communiquer autour de cette manifestation qui a pris une forme spectaculaire. Ce serait rendre un hommage aux valeureux de Le Chesne. Ce serait leur faire aussi une belle salutation. On vient leur piller leur territoire, on vient leur fermer leur site de collège, on vient coller leurs mômes dans des bus (deux heures de transport par jour pour certains + pas de ramassage les jours de mauvais temps = pas de temps d'école + pas de temps de transmission)... Et on colle l'étiquette "concertation" et "dialogue social" à tout cela?
    A Le Chesne on a dit non : plus de mascarade.
    La population s'est levée et a dit  : "Arrêtons ce marché de dupes!".

    Qui a dit que l'indice de réactivité de la population ardennaise était un des plus faibles de France???

    Sophie Perrin, Présidente de l'Association "Sauvegardons nos écoles".

    Note de l'An Vert : L'expression "de Le Chesne" est celle utilisée dans le communiqué, nous ne l'avons pas modifiée.

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  • L'Education Nationale dans les Ardennes : du discours à la réalité.

    Le syndicat enseignant FSU vient d'envoyer une "lettre au Ministre sur la situation de la filière littéraire Givet Revin et  du réseau  des collèges ardennais"

    Le syndicat annonce dans ce courrier avoir pris connaissance récemment du rapport de  deux inspecteurs généraux sur la « situation de la filière littéraire dans les lycées Vauban de Givet et Jean Moulin de Revin et du réseau des collèges des Ardennes ». Les Ardennais et en particulier les lecteurs de l'An Vert savent que cette question a soulevé beaucoup inquiétude et a suscité de nombreux débats dans le courant de la dernière année scolaire. En juillet 2013, une réunion avec des représentants directs du cabinet du ministre avait acté l'existence de problèmes sur le terrain et avait préconisé une méthode pour en venir à bout.

    Pour la partie concernant Givet et Bazeilles, voir l'intégralité du texte par ce lien.

    Les représentants syndicaux rappellent qu'il était convenu qu' « un groupe de travail sur la carte de l’ensemble des collèges ardennais, réunissant les collectivités territoriales et les communes compétentes, les organisations syndicales d’enseignants et les fédérations de parents d’élèves » (cf. votre courrier du 5 juillet 2013…) doit être installé…,  que « cette année 2013-2014 doit pouvoir être mise à profit pour poser les bases d’une nouvelle approche de la question de l’ensemble du réseau des collèges ardennais, en tirant les leçons de l’histoire récente, en tenant compte de la dimension politique et sociale du dossier, en faisant partager une ambition collective pour l’avenir des jeunes de ce département » (cf. p.28 du rapport précité).

    Le syndicat dans son courrier s'étonne : Comment, en effet, les Conseils d’Administration des collèges multi sites Grandpré/Buzancy et Vouziers/Le Chesne ont-ils pu valider en février dernier le regroupement de tous les élèves, de toutes les classes et de tous les enseignements sur un seul des deux sites dès la rentrée 2014 alors que le « travail de réflexion et d’échanges dans les bassins avec l’ensemble des acteurs de terrain » n’a pas encore débuté (...) Comment peut-il déclarer qu’« il est nécessaire de prendre le temps pour pacifier les échanges », présenter au CDEN du jeudi 7 novembre 2013 un « calendrier de programmation » sur trois ans et attribuer au collège Vouziers/Le Chesne une DHG tellement réduite qu’elle oblige au regroupement évoqué ci-dessus dès la rentrée prochaine (sauf à avoir des classes à effectifs très lourds, rendant ainsi les conditions d’études et d’apprentissages des élèves et les conditions de travail des enseignants impossibles…), sans même que les parents d’élèves, les élus n’aient été informés de cette évolution soudaine, sans même que les questions de transport des élèves, d’impact sur les personnels (enseignants et non enseignants), de reprise du site, plus largement d’aménagement de ce territoire rural n’aient été envisagées ?

    Le ministère et ses représentants locaux font comme si les décisions prises lors de la réunion de juillet 2013 étaient toujours d'actualité, alors qu'ils agissent concrètement en ignorant complétement le calendrier et la méthode choisis.

    La lettre du syndicat note à ce sujet : " Nous insistons donc fortement pour que la proposition, qui figure dans « une note du DASEN au Recteur de l’académie de Reims, communiquée à la mission, et datée du 14 octobre 2013 », de la création d’ « un groupe de travail, émanation du Conseil Départemental de l’Éducation Nationale, composé d’un ou de plusieurs représentants des acteurs concernés : conseil général, conseil régional, des principaux des collèges, des fédérations de parents, des représentants élus des personnels, des représentants des communes », toujours pas installé ce 14 mars 2014, soit 5 mois plus tard…, soit effective dans les meilleurs délais, avant la fin de cette année scolaire… À cet égard, la réponse faite lors du CTSD du 11 mars dernier aux représentants FSU des personnels de l’éventuelle constitution d’un « petit groupe spécifique départemental, sans dimension institutionnelle » a semblé bien vague et bien évasive…"

    Tous ces faits ne constituent pas des informations nouvelles, ils confirment que le ministère garde toujours deux fers au feu : un pour la concertation mais qui reste purement de l'ordre du discours, un pour l'action au service d'une politique de rigueur dont les résultats sont déjà visibles sur le terrain.

    Le syndicat termine son courrier par cette demande d'intervention : Avec les enseignants des établissements concernés, les parents d’élèves, les élèves, les élus, et toute la population qui se sent bien souvent malmenée voire maltraitée, qui voit trop souvent ses usines et ses entreprises fermer, ses services publics disparaître petit à petit, la précarité et la pauvreté augmenter, nous nous permettons de solliciter à nouveau votre intervention urgente pour que les projets évoqués ci-dessus et les décisions prises soient réexaminés avec la plus grande attention, voire suspendus, afin que puisse être menée une réelle concertation de l’ensemble des personnels, des usagers, de leurs représentants, des élus et des collectivités territoriales concernés par ces questions de restructuration du réseau des établissements, dans l’intérêt de tous.

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    Manifestation en mai 2013 (photo L'An Vert D R)

    Malgré le récent changement de ministre, il ne pas réaliste de croire que le ministère va corriger les "erreurs" des ses représentants dans le département. Les deux attitudes, celle de la concertation et celle du fait accompli ne sont que les deux faces d'une même politique. Leur apparente contradiction permet d'agir impunément, en faisant réapparaitre la face "concertation" devant toute tentative de critique.

    Le temps joue pour le ministère, et la fermeture annoncée des sites de Buzancy et de Le Chesne aura découragé suffisamment de personnes pour qu'il n'ait plus beaucoup à craindre  la réapparition d'une forte contestation sur le terrain.

  • Collèges ruraux : ce n'est pas seulement Le Chesne que l'on abat, Buzancy aussi !

    La semaine dernière, le conseil d'administration du collège multi-site Vouziers Le Chesne a voté la fermeture du site de Le Chesne (voir notre note).

    Dans la foulée, le conseil d'administration du collège multi-site Buzancy-Grandpré vient de voter la fermeture du site de Buzancy. Cette décision  a été prise à une large majorité des membres du CA. Il faut savoir que la représentation  du canton de Grandpré  est largement surévaluée au sein  du CA (personnalités extérieures par exemple).

    Cette succession de votes n'est pas qu'une coïncidence, elle dénote un changement de tactique de la part des responsables académiques. Le vote d'une instance réglementaire est plus difficile à contester que la décision unilatérale du DASEN. Celui-ci peut jouer les Ponce Pilate et déclarer : voyez, ce n'est pas moi qui ai imposé quoi que ce soit, ce sont les personnes du terrain qui ont choisi.

    Sauf que les gens du terrain n'ont aucune prise sur les dotations en personnel. Et quand on constate qu'il est quasi impossible de fonctionner sur deux sites, quel choix reste-t-il, si ce n'est ne pas participer à cette parodie de démocratie ?

    Le DASEN doit avoir un large sourire: il a réussi à imposer les fermetures qu'il souhaitait, en passant allégrement sur les promesses de concertation faites par les représentants du ministre.

    Cette victoire est bien amère, avant tout pour ceux qui ont mené la mobilisation contre la disparition des collèges ruraux depuis plus d'un an.

    Elle est aussi dramatique pour les territoires touchés : ces cantons fragiles perdent encore un point d'ancrage, et risquent de couler encore plus rapidement. La solidarité du Conseil Général et de la Communauté de Communes a été totalement inexistante, ce qui va laisser des traces sur le long terme. Un effet boule de neige risque de se produire dans les deux chefs lieu de canton : quel avenir pour les écoliers du primaire, comment les transports vont-ils fonctionner, comment attirer ou maintenir une population sur place ?

    Les "gagnants" ne sont guère mieux lotis. Grandpré reste un très petit collège par le nombre d'élèves et sera vite dans le collimateur des autorités académiques. Vouziers ne sera un bourg centre que s'il existe une périphérie, et à ce petit jeu, c'est le lycée qui risque d'être rapidement sur la sellette.

    On voit bien que les perdants sont nombreux, la démocratie et le monde rural en premier. Quand aux gagnants, il serait utile qu'ils se posent des questions (sans  même parler de simple solidarité) : quels sont les bénéfices concrets de ces décisions pour notre canton, qu'avons nous obtenu de mieux pour l'avenir de notre propre territoire ?

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    Manifestation en mai 2013 pour le collège de Le Chesne (photo L'An Vert  D.R.)

  • La fermeture du site de Le Chesne votée au C A du collège

    Les collèges multi-sites sont (étaient ?) un peu une spécialité ardennaise depuis la tentative avortée du conseil général de fermer des établissements (en 2005).

    Des regroupements avaient alors été réalisés (Buzancy-Grandpré et Vouziers-Le Chesne pour notre secteur) avec un statut pas très clair, un peu expérimental, et avec une dotation de moyens renforcée mais pas garantie dans le temps. Au fil des années il est devenu de plus en plus évident que la volonté des décideurs était de fermer de nombreux sites ardennais, car "le département est surdoté en nombre de collèges". Un certain cynisme s'est manifesté, par des élus favorables à la fermeture mais se disant défenseurs du monde rural par ailleurs. Le sommet a été atteint par Benoît Huré, le président du Conseil Général des Ardennes qui a déclaré :"De toute façon il faudra d'une manière ou d'une autre réviser la carte des collèges, et je ne m'y opposerai pas. Mais aujourd'hui, pour moi, la balle est dans le camp du rectorat : je mets des collèges là où il met des profs, tout simplement. Moi, j'ai déjà donné…"

    Le Directeur Académique des Services de l'Education Nationale (DASEN) est chargé de mettre en œuvre la politique définie par les élus nationaux. Concernant les collèges, son action tend depuis deux ans à faire fermer les "petits" collèges, d'une manière ou d'une autre. L'an dernier, il s'est heurté à une résistance assez forte, notamment à Buzancy et à Le Chesne.  Il a continué à avancer cette année, même si une étude globale a été préconisée et qu'un moratoire a été décidé en attendant les conclusions de cette étude.

    Il a ainsi annoncé en décembre dernier la fermeture du site de Buzancy.

    Pour le site de Le Chesne, la méthode a été différente. Les moyens affectés au multi-site Vouziers Le Chesne pour la rentrée 2014 rendent quasi impossible un fonctionnement correct sur deux sites. Il n'est plus question de moyens spécifiques pour les multi-sites, encore moins pour les petites unités. Pour tuer son chien, on peut dire qu'il a la rage, on peut aussi ne plus le nourrir suffisamment, c'est peut-être un peu plus long, mais cela reste très efficace.

    Toujours est-il que le conseil d'administration du multi-site Vouziers-Le Chesne a voté ( à une faible majorité) la fermeture du site de Le Chesne pour la rentrée prochaine. Si cette fermeture était confirmée, beaucoup de questions d'organisation se poseraient (transport des élèves en particulier) et ces questions sont loin d'avoir une réponse claire à l'heure actuelle.

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    Le collège de Le Chesne (photo L'An Vert  D.R.)

  • Quand on a que l'amour ...

    Jaques Brel, en tant que voisin belge, connaissait bien les Ardennes, il écrivait déjà à son époque :"Quand on n´a que l´amour pour tracer un chemin et forcer le destin à chaque carrefour (...)".

    On découvre ces derniers jours le projet de redécoupage des cantons. La façon dont les chemins ont été tracés fait dire aux élus de droite que le ministère de l'intérieur veut forcer le destin et faire passer à gauche la gestion du département.

    Les découpages électoraux ont toujours été considérés par l'opposition du moment comme des charcutages, et il faut constater que le ministre de l'intérieur en place n'a jamais tendance à défavoriser son propre camp. Ces choix ne peuvent être purement techniques, une part de politique entre forcément dans les critères mis en place.

    Les limites des nouveaux cantons devraient donner un équilibrage meilleur au niveau de leur population respective, reste à savoir ce qu'ils sont sensés représenter comme territoire. Le possible canton de Vouziers pourrait s'étendre jusqu'au canton actuel de Raucourt et perdre 5 communes à l'ouest de son aire actuelle (Vrizy, Grivy-Loisy, Bourcq, Mars-sous-Bourcq et Contreuve) qui seraient rattachées au nouveau canton d'Attigny. Celui-ci engloberait les cantons actuels de Machault, Monthois et Grandpré.

    Si la droite, avec le président actuel du Conseil Général Benoit Huré, crie au scandale, la gauche est plutôt discrète et attentiste.

    Les écologistes ont réagi par l'intermédiaire de Chistophe Dumont, élu régional, qui propose de supprimer les départements. Il déclare " (...)L’échelon à supprimer, comme les verts l’indiquent depuis longtemps, est à l’évidence le département ; le rôle essentiel du département est d’assurer le remembrement , de distribuer l’aide sociale et de s’occuper des collèges ; le remembrement de nos campagnes est largement terminé, quand à l’aide sociale et aux collèges, un autre échelon pourrait s’en charger ; nous gagnerions ainsi en efficacité et mettrions un terme aux guerres  générées par les financements croisés, conflits inévitables quand tout le monde s’occupe de tout et que de petits roitelets défendent leurs petits fiefs jusqu’au  mépris de l’intérêt général.

    Quand les autres partis se partagent le gâteau, les écologistes  proposent  de changer la recette."

    Voici la carte du projet de découpage cantonal, reprise du site du CGal 08 :

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    En vert le futur (?) canton d'Attigny, en jaune le nouveau(?) canton de Vouziers qui englobe les cantons actuels de Buzancy, Le Chesne et Raucourt.

  • Emmannuel Jacquemin annonce qu'il arrête sa grève de la faim

    Lors d'un rassemblement en fin d'après-midi, le gréviste de la faim a recommencé symboliquement à s'alimenter devant une centaine de ses partisans.

    Le lieu choisi était la Direction académique des services de l'Education Nationale, là où la caravane d'Emmanuel Jacquemin a été le plus souvent stationnée. Il a donc fêté sa victoire devant le siège de l'administration qu'il a défié depuis près de 6 semaines. Pour lui la victoire ne fait pas de doute, puisque emmanuel jacquemin,christophe léonard,givet,bazeilles,le chesne,buzancy,grève de la faim,jean lassalle,collèges rurauxla classe de terminale L est maintenue à Givet et que les collèges de Buzancy et Le Chesne doivent rester ouverts à la rentrée prochaine.

    Les médias étaient encore présents à Charleville pour cette occasion, en particulier FR3 Champagne-Ardenne qui relayait l'événement dans son journal du soir.

    Dans sa prise de parole, Emmanuel Jacquemin a remercié ses soutiens dans son combat et en particulier les membres du collectif "sauvegardons nos écoles". Il a également remercié le Préfet des Ardennes et le Sous-préfet de Vouziers pour leur rôle d'intermédiaires avec le ministère.

    Il a souligné le caractère transpolitique du collectif qui réunit élus, parents d'élèves, enseignants dans ce combat de solidarité envers le monde rural. Il a rappelé que le but principal restait le bien-être des enfants du territoire, leur condition d'enseignement et de transport.

    Christophe Léonard, le député PS, était présent et il s'est exprimé publiquement. Il a insisté sur la situation du lycée de Givet, étant l'élu de cette partie des Ardennes. Il s'est félicité de l'arrêt de la grève de la faim d'Emmanuel Jacquemin dont il a salué le courage.

    Ensuite Christophe Dumont pour les Verts et Allaoui Darkaoui pour le Modem ont brièvement pris la parole.

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    C'est Jean Lassalle, le député des Pyrénées-Atlantiques qui terminait cette séquence de discours. emmanuel jacquemin,christophe léonard,givet,bazeilles,le chesne,buzancy,grève de la faim,jean lassalle,collèges rurauxRendu célèbre par une grève de la faim, il avait été en contact dès le début de son mouvement avec Emmanuel Jacquemin. Les deux hommes sont restés en lien tout au long des semaines de jeûne, et sont devenus très proches. Jean Lassalle n'a pas hésité à parler de l'homme du jour comme d'un combattant, un résistant qui a su se lever pour une grande cause à un moment important. Il a rappelé son propre parcours d'homme issu du monde rural, et a souligné que nous étions tous des enfants du savoir. Il a cependant insisté sur la difficulté de mener une grève de la faim, en particulier pour les proches. Pour lui, avant de démarrer un tel acte il faut une longue réflexion autant qu'une bonne préparation physique.

    On a sentit un soulagement  général et une joie d'avoir partagé un tel combat parmi les personnes présentes. Le rassemblement s'est terminé par un verre de l'amitié auquel Emmanuel Jacquemin pouvait désormais se joindre.