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droit des femmes - Page 3

  • Arabie saoudite : condamnée à 34 ans de prison pour des tweets

    Publié le 19.08.2022 par Amnesty International

    En Arabie saoudite, Salma Al-Chehab, une doctorante de 34 ans, a été condamnée à 34 ans de prison pour son militantisme sur Twitter. Ce jugement inacceptable est un énième exemple de la répression féroce en cours dans le pays contre les militants et militantes pacifiques.

     

    Salma Al-Chebab a été prise pour cible pour avoir utilisé Twitter afin de suivre, de discuter et de soutenir des défenseures des droits des femmes, parmi lesquelles Loujain al-Hathloul. Cette dernière avait été emprisonnée à l’issue d’un procès contraire aux règles d’équité les plus fondamentales devant le Tribunal pénal spécial, pour « espionnage pour des instances étrangères » et « conspiration contre le royaume ». Loujain al-Hathloul a bénéficié d’une libération conditionnelle en 2021, mais se trouve toujours sous le coup d’une interdiction arbitraire de voyager.  

    Pour sa part, Salma Al-Chebab a dans un premier temps été condamnée à six ans de prison à la mi-2022. Après son audience d’appel devant le Tribunal pénal spécial le 9 août 2022, un juge a prononcé contre elle une peine de 34 ans de prison à l’issue d’un procès manifestement inique. Ce jugement sera ensuite suivi d’une interdiction de voyager d’une durée de 34 ans à compter de la date de sa libération. 

    Salma al Chehab n’aurait pour commencer jamais dû être condamnée, mais faire passer sa peine de six à 34 ans de prison au terme d’un procès inique montre que les autorités ont l’intention de faire d’elle un exemple dans le cadre de leur répression implacable contre la liberté d’expression. Elle doit être libérée immédiatement et sans condition. Les autorités saoudiennes doivent lui permettre de retrouver sa famille et de poursuivre ses études au Royaume-Uni.

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  • Etats-Unis : le droit à l’avortement menacé

    Edito du Jeudi 30 juin 2022 de Cartooning for peace

    Le vendredi 24 juin, la Cour suprême des Etats-Unis a abrogé l’arrêt « Roe vs Wade » de 1973 qui garantissait le droit constitutionnel à l’avortement, provoquant une véritable onde de choc dans le monde entier.

    Le président Joe Biden a immédiatement déploré « une erreur tragique » qui « ramène littéralement l’Amérique 150 ans en arrière ». L’ONU, quant à elle, parle d’un « coup énorme porté aux droits des femmes et à l’égalité des sexes ». Les mouvements féministes ont immédiatement réagi par de nombreuses mobilisations de rue.

    La plus haute instance judiciaire du pays est contrôlée par la droite religieuse depuis que l’ancien président Donald Trump a nommé plusieurs juges ultra-conservateurs. Désormais, chaque Etat est libre d’autoriser ou non l’avortement sur son territoire. En quelques jours seulement, l’IVG est devenu illégal dans 9 Etats (l’Utah, l’Oklahoma, le Dakota du Sud, le Wisconsin, le Missouri, l’Arkansas, la Louisiane, le Kentucky et l’Alabama), accentuant ainsi les fractures déjà béantes de la société américaine.

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  • Etats-Unis et droit à l’avortement : un recul de 50 ans !

    Communiqué LDH

    Ce vendredi 24 juin, la Cour suprême des Etats-Unis a annoncé la révocation de l’arrêt Roe vs Wade qui, depuis 1973, garantissait le droit à l’avortement dans le pays. Désormais, même si l’avortement ne devient pas formellement illégal, chaque Etat pourra décider de sa législation en la matière. Sur cinquante Etats, vingt-six à vingt-huit pourraient interdire l’avortement. A peine une heure après la décision de la Cour suprême, l’Etat du Missouri a d’ailleurs annoncé qu’il interdirait l’IVG. Et six autres ont, depuis, annoncé vouloir faire de même.

    Cette décision est scandaleuse à plus d’un titre : d’une part, l’égalité des droits entre toutes les femmes des Etats-Unis n’est plus garantie et, d’autre part, des droits durement conquis par les luttes des femmes sont balayés d’un revers.

    La LDH (Ligue des droits de l’Homme) s’alarme du recul des droits des femmes aux Etats-Unis et du signal envoyé ainsi au monde entier. Les premières victimes de cette décision seront bien-sûr toutes les femmes, mais surtout les plus pauvres d’entre elles. Ce seront aussi toutes celles qui, dans le monde entier, y compris en Europe, se battent encore pour conquérir ces droits (sachant qu’une vingtaine de pays l’interdisent totalement, comme Andorre, tandis que de nombreux autres pays en restreignent drastiquement l’accès).

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  • Les talibans interdisent à nouveau l’école aux filles

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  • Droits des femmes : un combat universel

    La Ligue des droits de l’Homme (LDH) appelle à manifester le 8 mars pour l’universalité des droits des femmes dans le monde. Nous manifesterons également notre opposition, ferme, à l’antiféminisme totalement décomplexé des populismes masculinistes. Car nous le constatons : la montée des partis d’extrême droite, en particulier en Europe et en France, ou « populistes » (Etats-Unis, Brésil, etc.), le triomphe de régimes totalitaires (Syrie, Afghanistan), l’écrasement des mouvements démocratiques (Algérie…) et le recours à la guerre sont des phénomènes politiques marqués par l’affirmation de valeurs virilistes et sexistes. Les idéologies totalitaires, intégristes religieuses ou nationalistes sont par nature guerrières, et ont toutes pour corollaires le déni des crimes commis contre les femmes, parce que femmes, et la négation des inégalités qui les frappent.

    Or, ces inégalités se creusent. Avec la pandémie mondiale, le Forum économique mondial estimait en 2021 que le temps nécessaire pour combler ces inégalités dans le monde était passé de 99,5 ans en 2020 à 135,6 ans, faisant reculer d’une génération supplémentaire l’atteinte de l’égalité. En France, un rapport du Cese a souligné que la crise sanitaire avait, sur bien des plans, accentué les inégalités de genre. Un tableau très partiel montre que dans de nombreux pays, les indicateurs sont encore au rouge : mariages précoces des petites filles (encore 16 % : selon l’Unicef, 650 millions de filles et de femmes en vie actuellement ont été mariées pendant leur enfance), remise en cause aux Etats-Unis et dans certains pays d’Europe du droit à l’avortement, violences conjugales (une femme sur trois dans le monde), inégalités professionnelles dans tous les pays mais aussi, dans la moitié des pays, interdiction de certains métiers aux femmes. Dans 24 pays, les femmes sont encore des mineures à vie,  soumises au mari ou à des tuteurs.

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  • Pologne : depuis un an, l’avortement presque totalement interdit

    Depuis quelques années, la Pologne durcit ses lois en matière d’accès à l’avortement. Dernier exemple en date : il y a tout juste un an, le tribunal constitutionnel polonais restreignait encore ce droit, en interdisant l’avortement en cas de malformation du fœtus. Les femmes et toutes les personnes enceintes sont aujourd’hui confrontées à de nombreux obstacles pour accéder à un avortement sûr et sécurisé dans le pays.

    Restrictions sur restrictions

    Depuis 2015, le gouvernement polonais a pris plusieurs mesures pour restreindre les droits sexuels et reproductifs, et notamment le droit à l’avortement. En limitant l’accès à ce droit humain fondamental, la Pologne limite également le droit à la santé de millions de personnes. L’avortement n’étant pas légal en toutes circonstances, les avortements sont clandestins, donc dangereux, voire mortels.

    Rappelez-vous : le 22 octobre 2020, le tribunal constitutionnel polonais jugeait anticonstitutionnel le fait d’avorter en cas de « malformation grave et irréversible du fœtus ou de maladie incurable qui menace la vie du fœtus », avant que cette décision n’entre en vigueur le 27 janvier 2021. Or, c’était encore l’un des rares motifs légaux pour recourir à l’avortement en Pologne. Il représentait d’ailleurs plus de 90 % des quelque 1 000 avortements légaux pratiqués chaque année dans le pays.

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  • Le Texas restreint violemment le droit à l’avortement

    Le 1er septembre 2021, la loi anti-avortement TX SB8 entre en vigueur au Texas. Cette loi rétrograde met en danger la vie de milliers de femmes.

     

    Désormais, il est interdit d’avorter au-delà de six semaines de grossesse au Texas. À cette date, la plupart des personnes enceintes ne savent même pas encore qu’elles le sont.

    Cette interdiction va avoir de graves conséquences, en mettant en danger la vie de personnes et en rendant passibles de poursuites des professionnels de santé qui fournissent des soins vitaux. Elle doit être condamnée sans équivoque car elle réduit à néant plusieurs décennies de garanties obtenues pour le bien-être de toutes les femmes, les filles et les personnes enceintes.

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