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  • La Meuse a bien été polluée à Chooz par des rejets chimiques

    La Meuse a été l'objet d'un déversement d'eaux usées dont le pH a été mesuré à 1,5

    Un tel niveau correspond à une acidité très forte, incompatible avec toute forme de vie. Le volume déversé semble considérable, et la dilution du rejet par les eaux du fleuve n'a pu neutraliser l'effet que partiellement, sachant que le contact de l'acide sulfurique et de l'eau dégage une forte quantité de chaleur.

    Après étude des données, le réseau "Sortir du Nucléaire" a décidé de porter plainte contre EDF, d'autant que des négligences concernant la prévention et la limitation du rejet ont été mises en évidence par l'Autorité de Sureté Nucléaire.

    Voici la note reprise du site de Sortir du Nucléaire :

    Le 29 décembre 2011, l’exploitant de la centrale de Chooz B a détecté, au point de rejet en Meuse des eaux pluviales collectées sur le site, un pH anormalement faible. Après investigation, l’exploitant a identifié une fuite d’acide sulfurique vers le réseau d’eaux pluviales du circuit de traitement antitartre des tours aéroréfrigérantes. Le Réseau "Sortir du nucléaire" a porté plainte. Le site de Chooz regroupe les réacteurs de la centrale nucléaire dite Chooz B implantée dans les Ardennes, à la pointe nord du images?q=tbn:ANd9GcRrlgR3AQo-0DirAHs6wTlXK3nK6GJbdjyhGobVag0qiS_PPQvtdépartement. Le site se trouve à moins de 10 km de la Belgique. Exploitée par EDF, cette centrale est constituée de deux réacteurs à eau sous pression d’une puissance de 1450 MW. L’exploitant de la centrale de Chooz B a détecté le 29 décembre 2011, au point de rejet en Meuse des eaux pluviales collectées sur le site, un pH anormalement faible, de l’ordre de 1,5, alors que les prescriptions applicables à ce rejet précisent que le pH de ces effluents doit être compris entre 6 et 9. Après investigation, l’exploitant a identifié une fuite vers le réseau d’eaux pluviales du circuit de traitement antitartre à l’acide sulfurique des tours aéroréfrigérantes (TAR). Le rejet a vraisemblablement débuté le 6 décembre 2011 lors du redémarrage du réacteur n° 1 et des installations de traitement des TAR. Jusqu’à sa détection, l’exploitant estime le rejet d’acide sulfurique en Meuse entre 250 et 600 litres par jour ! Lors d’une inspection du 9 janvier 2012 pour examiner les circonstances et les conséquences de cet événement, l’ASN a constaté des négligences dans l’exploitation et la maintenance des équipements qui auraient pu permettre la prévention, la détection et la limitation du rejet... Le 28 août 2012, le Réseau "Sortir du nucléaire" a déposé une plainte pour pollution des eaux.

  • Nucleaire : la population des Ardennes doit être protégée

    Depuis Tchernobyl et Fukushima, il est malheureusement démontré qu'un accident nucléaire est du domaine du réel, et que tous les cas  possibles ne sont pas prévus.

     

    En France, aucun accident grave n'est encore survenu, mais de très nombreux incidents auraient pu dégénérer. La catastrophe a parfois été évitée de justesse (inondation à Blaye en 1999), et un incendie récent à Penly montre qu'un enchaînement de problèmes peut devenir incontrôlable.

    Nos centrales se veulent depuis toujours les plus sûres du monde, mais après Fukushima, l'Agence de Sûreté Nucléaire a demandé de lourds travaux sur les installations existantes.

    La prévention vis à vis des populations repose sur des Plan Particuliers d'Intervention (PPI), qui couvre une zone de 10 Km autour des centrales. Une des principales mesures est la prise d'iode stable qui doit empêcher l'iode radioactif de se fixer dans l'organisme. Cette prise doit donc  avoir lieu très tôt, 6 à 12affiche.jpg heures après un accident nucléaire majeur.

    Les accidents précédents nous ont montré que la zone contaminée serait bien supérieure à 10 Km. Au Japon, sans une configuration favorable des vents il aurait fallu évacuer Tokyo et ses millions d'habitants, cela a été envisagé par le gouvernement.

    Greenpeace a réalisé une animation qui met en évidence les vraies zones à risque. Vous pouvez voir selon le département choisi l'étendu de ces secteurs.

    Pour les Ardennes la zone "Fukushima" couvre tout le département ( moins de 100 Km de Chooz)

    Il faudrait pour le moins que la préfecture et l'ARS organise les mesures préventives nécessaires à la protection des Ardennais (en particulier les enfants et les femmes enceintes).

    La ville de Bogny vient de demander que le PPI de Chooz s'applique à ses habitants. Il serait bienvenu que toutes les villes des Ardennes fassent la même démarche : par définition des mesures préventives s'organisent avant tout risque, et plus le risque apparaît important, plus cette prévention s'avère indispensable.

  • Accident nucléaire et protection des populations

    L'accident de Fukushima est une triste représentation en grandeur nature des conséquences d'un accident nucléaire.

    Un récent rapport laisse entendre que le tsunami ne serait pas la cause essentielle des destructions des centrales. Le tremblement de terre en lui-même aurait endommagé gravement les installations. Pourtant celles-ci étaient construites selon des normes qui devaient les mettre à l'abri de cet événement habituel dans cette zone géographique.

     

    En ce qui concerne la pollution radioactive, des cartes précises sont disponibles. Elles concernent le césium, qui par sa demi-vie moyenne est un marqueur couramment utilisé. Les autres radio-éléments, dont l'iode ont suivi un chemin identique, poussés par les vents dominants.

    Voici une carte récente :

    cesium_fukushima_2-1817a.jpg

     

    Sans entrer dans les détails techniques, il est évident à la lecture de la carte qu'une zone de 60 Km de rayon est très majoritairement polluée et qu'au-delà de 160 Km il existe de vastes territoires atteints.

     

    Il faut mettre ce constat en face des mesures prises dans notre pays. Autour de Chooz, comme autour des autres centrales françaises, de l'iode est distribué aux populations. Il doit être utilisé en cas d'accident nucléaire. Ceci concerne un périmètre de 10 Km autour des centrales. Ce chiffre est totalement ridicule, et il ne serait pas possible de prendre des mesures assez rapidement pour protéger les populations à 50 , 100 ou 150 Km d'une centrale.

    Bien entendu l'iode stable peut protéger d'une contamination par de l'iode radioactif, mais n'a aucun effet sur le césium et tous les autres éléments qui pourraient s'échapper.

    Cette protection limitée à 10 Km est donc totalement illusoire, ce chiffre a été retenu sur des critères "psychologiques" . Il fallait tenter de rassurer les habitants les plus proches (on fait tout ce qu'il faut pour vous protéger) sans inquiéter les populations qui vivent à une distance supérieure. Comme Nogent est à 150 Km de Paris, on a une idée de la difficulté qu'il y aurait à mettre en place une distribution d'iode dans la capitale.

    Autant ne rien faire en espérant pour les responsables de la sécurité qu'une catastrophe n'arrive pas tant qu'ils sont en fonction.

     

    carte-10.jpg

     

     

     

     

     

  • Visitez Chooz, si vous avez le bon profil .

    Le tourisme industriel est un secteur en plein essort.

     

    Les sites industriels attirent de nombreux visiteurs, et en profitent pour faire la promotion de leur activité.

    Ainsi les centrales nucléaires, dont celles de Chooz, organisent de telles manifestations où l'information est à sens unique.

     

    Edf  met sur pied une journée de l'industrie électrique en septembre, voici sa présentation sur son site :

    Les 17 et 18 septembre 2011, EDF lance les premières Journées de l’industrie électrique EDF et vous accueille sur ses sites de production.

    Accéder à une centrale vous permettra de découvrir ce qui se passe de l’autre côté de vos prises électriques : Comment est produite l’électricité ? Quels sont les métiers qui y concourent ? Quelles sont les exigences de sûreté ?

    chooz11.jpgVous aurez l’occasion de découvrir les types de production les plus importants en France : le nucléaire, le thermique à flamme, l’hydraulique ainsi que des sites éolien, photovoltaïque et un site de recherche et développement d'EDF.

    Bien entendu, une centrale de production électrique n’est pas un lieu comme les autres. Des protocoles de sécurité très stricts s’y appliquent, d’autant plus que la plupart des sites que vous visiterez seront en fonctionnement lors de votre passage. Pour vous accueillir, EDF va vous ouvrir une partie de ses installations, sans nuire à sa priorité industrielle : la sécurité.

     

    Parmi les sites proposés, une vingtaine de centrales nucléaires et deux sites consacrés aux "énergies nouvelles". Pour EDF, le vent cela vient juste de sortir, et le soleil est né il y a peu de temps. Cette dénomination, et le peu de sites proposés, montrent bien le peu d'intérêt d'EDF pour ces énergies alternatives.

    Comme l'indique le site EDF, il faudra s'inscrire au préalable, ce qui permettra d'écarter les trublions éventuels.

    Cette mésaventure vient d'arriver aux écolos belges, qui tiennent leur université d'été de l'autre côté de la frontière, à quelques kilomètres de la centrale. Voici ce que nous apprend le site de la radio télévision belge :

    La traditionnelle "université d'été" à la sauce verte propose une cinquantaine de formations et activités de toutes natures touchant à des sujets aussi divers que la Chine, les agrocarburants, le nucléaire, l'édition de tracts, l'apprentissage de la négociation, la photographie lente, la cueillette des champignons, la philosophie... et même le football.

    Le domaine de Massembre qui accueille ces Rencontres est assez curieusement situé à quelques kilomètres de la centrale nucléaire de Chooz (France), dont on peut apercevoir le panache de fumée blanche. Qui plus est, une trentaine de participants iront la visiter lundi après-midi.

    "Mieux vaut connaître ce que l'on critique", commente-t-on chez Ecolo. 

    Mais les responsables français de la centrale ont écarté trois candidats à la visite pour raison de sécurité, a indiqué la co-présidente du parti, Sarah Turine. L'un d'eux serait un militant de Greenpeace.


    Edf aurait-elle accès à des fichiers policiers ?

  • Ce n'était pas un poisson d'avril

    Contrairement à ce que certains médisants ont affirmé en commentaire, la note d'hier sur Chooz n'était pas un poisson d'avril.

    Il s'agissait d'un scénario de politique fiction, dont les responsables ardennais feraient bien de s'inspirer.

    Voilà que maintenant  le gouvernement veut tester la résistance des centrales face à des catastrophes majeures. Il serait temps d'y penser. Dans ce domaine il est inquiétant de devoir s'adapter en fonction d'accidents passés, ce qui laisse croire que la réflexion n'était pas complète au départ.

    Mieux vaut tard que jamais pourrait-on dire, mais il semble difficile de tester la résistance d'une structure Chine%2Bpas%2Bpoisson%2Bavril.jpgà un événement non connu.

    Quelles hypothèses seront étudiées ? inondation majeure, froid exceptionnel, sécheresse inhabituelle, panne géante sur le réseau électrique, accident et chute d'un avion, attentat, .... ou combinaison de plusieurs de ces événements.

    Il y aura pour les centrales nucléaires un "avant" et un "après" cette catastrophe dont on ne connaît pas encore toutes les conséquences sur les hommes et sur la nature.

    On peut rire de tout, mais pas avec n'importe qui. Concernant l'avenir du nucléaire, nous attendons de pied ferme que les partisans du développement des centrales nouvelles nous donnent des gages sérieux sur leur sécurité.

  • Ardennes : la centrale de Chooz sera démantelée.

    Le conseil général dans sa séance inaugurale prend une décision courageuse.

     

    Réunis hier en Assemblée plénière, les conseillers généraux du Département, nouveaux et anciens, ont élu leur président et leurs vice-présidents. B. Huré a été confirmé dans son poste, la poussée de la Gauche n’ayant pas fait basculer la majorité départementale. Il a eu 22 voix contre 13 à Ch. Léonard pour le PS (2 votes blanc).

    Lors de cette séance, une décision de principe a été prise : la centrale de Chooz sera démantelée à l’horizon 2020. Cette décision surprise a été probablement votée suite à l’accident survenu à la centrale de  Fukushima au Japon.

    Cette catastrophe fait voir d’un œil nouveau l’installation d’une centrale nucléaire dans un territoire, montrant que « l’impossible » se réalise parfois, et bien plus rapidement que tout ce qu’on pouvait imaginer.

    L’évacuation autour de la centrale japonaise a été décidée dans un rayon de 30 Km, et il est prévu que cette distance soit augmentée dans les jours prochains.

    Rappelons que les plans particuliers d’intervention (PPI), qui s’appliquent aux centrales françaises,  couvrent un rayon de 10 Km. Charleville-Mézières qui se situe à  40 Km à vol d’oiseau de Chooz n’est pas couverte par ce plan : pas d’iode disponible, pas d’exercices de simulation,… la panique complète en cas d’accident grave.

    La catastrophe japonaise a montré que les particules radioactives polluaient rapidement l’eau environnante, la mer dans le cas particulier. Pour Chooz, une pollution radioactive de la Meuse mettrait en danger Givet bien entendu, mais également Dinant, Namur, Liège, Maastricht, Nimègue et Rotterdam.

    Qui pourrait supporter les conséquences humaines, économiques et financières d’une telle atteinte ?

    Les Conseillers  Généraux ont donc voté à une courte majorité (19 contre 18) l’arrêt programmé de Chooz, avec la mise en place d’un programme majeur d’économies d’énergie pour le Département (collectivité, entreprises et particuliers), et un programme innovant de substitution énergétique : énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse,…) et étude de centrales hydrauliques de type nouveau (« au fil de l’eau ») sur la Meuse.

    Nous saluons cette décision courageuse de nos élus, qui va dans le sens des décisions nationales (suspension des projets d’EPR à Flamanville et Penly).

    Nul doute que la situation japonaise soit la principale raison de ce revirement (le département des Ardennes s’était porté candidat à l’implantation d’un EPR contre le site de Penly), mais le bon score des écologistes locaux (Sedan et Vouziers en particulier) ne doit pas être pour rien dans ce choix.

    Nous vous tiendrons au courant de la suite de cette décision.

    chooz_site.jpg

    Une image amenée à disparaitre.

     

  • Nucléaire dans les Ardennes : Chaux vive inquiétude.

    Le tremblement de terre au Japon a fait subir des dégâts majeurs à deux centrales nucléaires.

     

    Il est encore trop tôt pour savoir l'importance des conséquences de cette catastrophe, aussi bien dans les destructions "classiques" que dans le domaine nucléaire.

    chooz_site.jpgMême si chaque cas est particulier, il est clair que le discours sur la sécurité du nucléaire est gravement remis en cause.

    Il y a eu le cas particulier de Three Mile Island aux Etats-Unis en 1979 (niveau 5), le cas particulier de Tchernobyl en 1986 (niveau 7) et maintenant le cas particulier de Fukushima (niveau 4 pour le moment).

    Cela fait malgré tout beaucoup de cas particuliers en 30 ans, soit une période très brève à l'échelle de la vie sur terre ou même du passage à l'ère industrielle pour l'humanité.

    Il faut bien en tirer une conclusion générale : quelques soient les sécurités misent en place, un accident exceptionnel ne peut être prévu avec tous ses conséquences. Et la multiplication des centrales nucléaires ne peut qu'amener un jour ou l'autre à une situation de catastrophe imprévisible et incontrôlable.

    Il est situation où l'on regrette presque d'avoir eu raison avant que les décideurs prennent conscience des conséquences de leurs choix. Il est en effet tragique qu'un tel accident soit nécessaire pour ouvrir certains yeux, et encore plus inquiétant de voir certains ministres rester totalement aveuglés par leurs certitudes, notre ministre de l'industrie Eric Besson en tête.

     

    Notre (toujours très local) confrère L'Union-L'Ardennais consacre un dossier à cette catastrophe dans choozson édition de ce jour, avec un éclairage sur la situation dans les Ardennes.

    Est-ce vraiment le moment de faire de l'humour ? Ou bien est-ce notre confrère connaît mal le département ?

    Toujours est-il qu'il titre ses affichettes placardées devant les points de vente sur le cas de la centrale de "Chaux".

    On est heureux d'y apprendre que les autorités ne commentent pas un accident survenu à l'étranger (merci pour l'expertise). On y apprend aussi que les installations nucléaires sont différentes en France (encore un cas particulier, probablement).

    Mais le jour où la Meuse aura une crue exceptionnelle, avec la possibilité d'autres événements  contemporains (période de grand froid, avec prises d'eaux gelées, et problème de distribution d'électricité par exemple) que se passera-t-il ?

    En sachant toutefois que la catastrophe la plus probable est celle à laquelle on ne s'attend pas (chute d'un avion, attentat, ...) Souvenez-vous des batteries anti-aériennes après les attentats du 11 septembre.

    Encore merci à notre majorité départementale qui non seuleument  se montre contente d'avoir à gérer Chooz, mais en plus souhaite une deuxième centrale type EPR pour le Ardennes.

    Pour en revenir à la presse ardennaise, on peut conclure avec notre (à l'attention toujours vive) confrère que la chaux la moins dangereuse est la chaux éteinte.