Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Ardennes : la centrale de Chooz sera démantelée.

Le conseil général dans sa séance inaugurale prend une décision courageuse.

 

Réunis hier en Assemblée plénière, les conseillers généraux du Département, nouveaux et anciens, ont élu leur président et leurs vice-présidents. B. Huré a été confirmé dans son poste, la poussée de la Gauche n’ayant pas fait basculer la majorité départementale. Il a eu 22 voix contre 13 à Ch. Léonard pour le PS (2 votes blanc).

Lors de cette séance, une décision de principe a été prise : la centrale de Chooz sera démantelée à l’horizon 2020. Cette décision surprise a été probablement votée suite à l’accident survenu à la centrale de  Fukushima au Japon.

Cette catastrophe fait voir d’un œil nouveau l’installation d’une centrale nucléaire dans un territoire, montrant que « l’impossible » se réalise parfois, et bien plus rapidement que tout ce qu’on pouvait imaginer.

L’évacuation autour de la centrale japonaise a été décidée dans un rayon de 30 Km, et il est prévu que cette distance soit augmentée dans les jours prochains.

Rappelons que les plans particuliers d’intervention (PPI), qui s’appliquent aux centrales françaises,  couvrent un rayon de 10 Km. Charleville-Mézières qui se situe à  40 Km à vol d’oiseau de Chooz n’est pas couverte par ce plan : pas d’iode disponible, pas d’exercices de simulation,… la panique complète en cas d’accident grave.

La catastrophe japonaise a montré que les particules radioactives polluaient rapidement l’eau environnante, la mer dans le cas particulier. Pour Chooz, une pollution radioactive de la Meuse mettrait en danger Givet bien entendu, mais également Dinant, Namur, Liège, Maastricht, Nimègue et Rotterdam.

Qui pourrait supporter les conséquences humaines, économiques et financières d’une telle atteinte ?

Les Conseillers  Généraux ont donc voté à une courte majorité (19 contre 18) l’arrêt programmé de Chooz, avec la mise en place d’un programme majeur d’économies d’énergie pour le Département (collectivité, entreprises et particuliers), et un programme innovant de substitution énergétique : énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse,…) et étude de centrales hydrauliques de type nouveau (« au fil de l’eau ») sur la Meuse.

Nous saluons cette décision courageuse de nos élus, qui va dans le sens des décisions nationales (suspension des projets d’EPR à Flamanville et Penly).

Nul doute que la situation japonaise soit la principale raison de ce revirement (le département des Ardennes s’était porté candidat à l’implantation d’un EPR contre le site de Penly), mais le bon score des écologistes locaux (Sedan et Vouziers en particulier) ne doit pas être pour rien dans ce choix.

Nous vous tiendrons au courant de la suite de cette décision.

chooz_site.jpg

Une image amenée à disparaitre.

 

Commentaires

  • Enfin une bonne nouvelle!!!!

  • Poisson d'Avril ;) Un peu gros comme une centrale...

  • Une décision prise sans prendre le temps de la concertation. Ont-ils pensé à remplacer l'énergie manquante ?

    Que vont devenir les tours ? Une réserve d'eau, des châteaux d'eau pour alimenter la population en eau potable ? Comment allons-nous les remplir ? Avec des seaux et une échelle parce qu'on n'aura pas de pompes à énergie solaire !!

    Comment peut-on prendre des décisions importantes aussi rapidement !!

  • et les poissons ont tout à craindre!!!
    Le démantelement de la centrale entrainera le refroidissement de la Meuse en aval et les poissons vont se cailler ....surtout en avril.

Les commentaires sont fermés.