L'émission de France3 "pièces à conviction" a dénoncé cette semaine le scandale des déchets venant des anciennes mines d'uranium en France .
Une émission édifiante, voici un lien vers ce reportage si vous n'avez pu le voir .
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L'émission de France3 "pièces à conviction" a dénoncé cette semaine le scandale des déchets venant des anciennes mines d'uranium en France .
Une émission édifiante, voici un lien vers ce reportage si vous n'avez pu le voir .
Les mesures prises par le gouvernement manquent de cohérence, il semble naviguer à courte vue . Il cherche à combler les brèches, sans donner l'impression d'un plan d'ensemble et d'une politique de rechange à ce libéralisme qui vient d'échouer .
L'exemple des prêts au secteur automobile est assez significatif :le gouvernement ne propose pas d'alternative au transport individuel par voitures . Les transports en communs ne bénéficient pas d'un plan de relance global et massif .
Pourtant , les mesures prévues pour le secteur automobile sont très mal vues de l'Europe : l'aide directe et l'engagement à ne pas délocaliser sont en contradiction avec les textes européens .
D'autre part , les voitures entrent pour une part importante dans l'émission des gaz à effet de serre, développer cette industrie est à l'inverse de ce que préconise le Grenelle de l'environnement .
Voici un communiqué de France Nature Environnement sur le sujet :
L'Etat vient de s'engager à accorder des prêts bonifiés au secteur automobile à hauteur de 7,5 milliards d'euros en échange d'une lettre d'engagement à maintenir des emplois en France. Réaction de FNE.
Pour FNE, la politique d'aide au secteur automobile ne peut se résumer à des milliards prêtés sans réflexion sur l'avenir et la place de la voiture dans notre société. Pour FNE, il faut répondre dans le même temps au risque de « double casse » : sociale et environnementale.
Repenser la place de la voiture dans notre société. De combien et de quelles voitures avons-nous besoin ? Il faut commencer par se poser les bonnes questions. L'urgence écologique l'impose. Michel Dubromel, responsable Transports à FNE rappelle : « Aujourd'hui c'est en matière de transports que les efforts doivent se faire en priorité : ce secteur, en constante croissance, représente en France 27% des émissions de gaz à effet de serre. Cette mesure est en parfaite contradiction avec les urgences climatiques ! »
Prévenir la double casse sociale et environnementale. La seule contrepartie des milliards prêtés par le Gouvernement tient à la lutte contre les délocalisations. Or, les délocalisations du secteur automobile ont déjà été réalisées. Environ 60% des voitures vendues en France sont aujourd'hui fabriquées à l'étranger.
S'engager à maintenir les emplois en France pendant 5 ans ne fait que reporter le problème sans le résoudre. L'objectif est de créer de la valeur ajoutée environnementale au moyen de voitures de conception nouvelle qui permettront de relocaliser l'emploi.
Michel Dubromel ajoute : « Prêter des milliards sans contrepartie environnementale revient à foncer dans un mur en allant un peu moins vite. Il faut cesser la politique de la rustine sur un pneu crevé. FNE souhaite que les aides accordées au secteur automobile permettent de prévenir à la fois une casse sociale et une casse environnementale. Plutôt que de mettre le patient sous morphine, il faut l'aider à investir dans les technologies vertes pour préparer la voiture de demain : moins émettrice de CO² et de particules polluantes. »
France Nature Environnement souhaite que le Gouvernement ait le courage d'une vision à long terme pour l'environnement et l'emploi du secteur automobile.
Le nom du groupe "écologie-solidarité" qui édite l'An Vert montre bien que pour nous ces deux notions sont aussi importantes l'une que l'autre, mais qu'elles sont également liées .
Si la crise actuelle est si intense, c'est aussi parce qu'elle touche les deux domaines : l'écologie par la crise des ressources (énergie, nourriture, eau,...) et le social par la montée du chômage, de la précarité et de la pauvreté .
Le lien entre toutes ces notions est bien mis en évidence dans ce petit billet qui nous vient tout droit de Dakar .
Au secours, on incite à la désertification !!!!!
Voilà depuis quelques semaines les ménages dakarois souffrent d'une
pénurie sans précédent de gaz butane ( gaz de cuisine ) surtout les
"bon bones" de 6 kg auxquelles sont habitués les gens aux faibles revenus, eh
bien,les vendeurs de charbon se frottent les mains, le sac de charbon
vendu jusqu'ici à 6000 frs( 10 euros ) s'arrache maintenant à 15000 frs ( 23 euros ),
résultats:les coupes de bois sont devenues une activité lucrative, les
forêts ( surtout au sud du pays, la Casamance ) sont en train d'être
décimées à un rythme effréné.
attac 08
Café-débat au Birthday Big Band Bar
à côté du musée de l'Ardenne
- place Ducale -
Charleville Mézières
Crise et écologie
le 12 février 2009 à 19 heures
La vallée de la Meuse est déjà défigurée par la centrale de Chooz, verrue gigantesque posée par l'Homme dans les boucles du fleuve qui ont fait rêver tant de promeneurs, dont Arthur Rimbaud . Le Nord et le Nord-Ouest des Ardennes sont en train de mettre en place un parc naturel .
Nos politiques veulent y implanter une deuxième centrale nucléaire, polluant pour des générations ce site. La pollution est bien sûr visuelle :la ou les centrales elles-mêmes, les lignes à très haute tension qui hachent la forêt . La pollution c'est encore le réchauffement des eaux de la Meuse, déjà problématique avec une centrale . La pollution, ce sont aussi les rejets, dont le contrôle est effectué par EDF elle même : ses laboratoires viennent de se faire épingler par l' Agence de Sûreté Nucléaire pour non conformité . Notre note du 12 janvier vous informe à ce sujet .
On est pas là pour faire peur, on ne parlera pas d'un accident possible...
Le premier EPR construit en Finlande prend un retard de plusieurs années, avec un surcoût considérable . Le deuxième construit à Flamanville est l'objet de malfaçons importantes dans sa structure . Voici un commentaire de "Greenpeace" à ce sujet :
L’annonce du retard, bien que démentie, arrive après une succession de mauvaises nouvelles sur le chantier EPR de Flamanville. Bouygues a annoncé plusieurs mois de retard dans le bétonnage de la dalle du réacteur selon l’édition des Échos du 27 octobre dernier. Dans la foulée, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a demandé à Areva, suite à des non-conformité dans le contrôle qualité « d’apporter la démonstration de la qualité des pièces du pressuriseur récemment fabriquées » qu’elle a sous-traité en Italie. Le pressurisseur est un composant imposant (14 mètres de long et 140 tonnes) et majeur du circuit de refroidissement du futur réacteur. Une mauvaise qualité mettrait en jeux la sûreté du réacteur. Enfin la semaine dernière, EDF a été contraint d’avouer devant la Commission locale d’information l’échec total des travaux de creusement du tunnel pour la future canalisation de rejet en mer. L’électricien a annoncé qu’il allait totalement de stratégie et de méthode de travaux, chose qui allait nécessiter une nouvelle enquête publique et provoquer plus d’un an de retard sur cette partie du chantier !
Nos responsables politiques font donc la course à l'EPR, ne tirant pas les leçons de l'implantation de la première centrale de Chooz : son arrivée n'a pas empêché la perte d'emplois pour les Ardennes, pas plus que la crise pour la pointe de Givet (voir Vireux, Cellatex à Givet et plus récemment Sopal toujours à Givet ou Godart à Fumay, entre autres ) .
La solution pour créer de l'emploi pour les Ardennes passe plus par le développement des énergies renouvelables, avec toutes les filières qui s'y rattachent : recherche et développement de solutions écologiques, mise en place d'une filière bois performante, avec une gestion qui permette le renouvellement et la préservation des forêts .
L'industrie du solaire, de l'éolien, de la biomasse , les techniques et matériaux pour l'isolation peuvent créer des emplois durables et accessibles aux Ardennais . C'est là que les aides de l'état doivent se porter, car ses secteurs sont ceux de notre avenir .
Voici selon Challenges.fr, qui cite le JDD, la situation de la compétition entre les sites candidats à l'EPR n° 2 :
Selon le Journal du dimanche du dimanche 18 janvier, Nicolas Sarkozy s'apprêterait à attribuer le deuxième réacteur nucléaire à EDF, qui le construirait à Chooz, dans les Ardennes, afin de revitaliser la région. En juillet dernier, l'Elysée avait annoncé la construction de ce deuxième EPR, et avait souhaité qu'une décision d'implantation soit prise "d'ici à 2009", et que la "première pierre soit posée en 2011".
Toujours selon le JDD, GDF-Suez, également candidat à la construction de ce deuxième EPR, pourrait obtenir rapidement la construction d'un troisième EPR ou se voir confier l'exploitation d'un réacteur construit par EDF.
Le premier EPR mondial est toujours en cours de construction en Finlande. Il devait initialement entrer en activité mi-2009, puis mi-2011, mais le groupe énergétique finlandais TVO et le groupe français Areva parlent désormais de 2012. Cette année-là devrait également être mis en service par EDF le premier EPR français, à Flamanville (Manche).
Communiqué de France Nature Environnement :
François FILLON a annoncé ce matin lors des premiers Etats Généraux de l’industrie automobile une aide de l’Etat de l’ordre de 5 à 6 Milliards d’euros pour le secteur. Des efforts de la part des constructeurs sont attendus par l’Etat mais les objectifs initiaux du Grenelle en matière de transport sont oubliés. Pour France Nature Environnement, cette aide ne profitera pas au contribuable, ne sauvera pas un secteur industriel en fin de cycle et ne contribuera en rien à une meilleure préservation de l' environnement...
Réactions de France Nature Environnement
Non à des aides sans aucune contrepartie en matière d’environnement !
La crise structurelle du secteur de l’industrie automobile, accentuée par la crise économique, ne trouvera pas d’issue par une vision à court terme de la filière.
Pour Michel DUBROMEL, responsable Transports à FNE : « Des sommes colossales sont promises par les pouvoirs publics pour aider la filière industrielle automobile. Cet argent public ne peut en aucune façon se contenter de contreparties uniquement sociales et économiques. Les critères environnementaux doivent être pris en compte, c’est la seule option à long terme de restructuration de la filière. Mais rien n’a été dit à ce sujet ce matin ! Cessons de penser qu’il est impossible de marier l’environnement, le social et l’économie. »
Oui à des aides pour relever les défis environnementaux de demain !
C’est grâce à une politique publique prenant en compte l’ensemble des enjeux liés aux transports et à la mobilité durables qu’il sera possible de relever les défis environnementaux de demain.
Michel DUBROMEL poursuit : « L’industrie automobile doit aujourd’hui relever trois grands défis : moins consommer d’énergie, moins de territoires et réduire les impacts sanitaires. La promotion du « véhicule décarboné » ne peut pas constituer une solution miracle. Des changements de comportements et de culture quant à l’objet voiture sont nécessaires et sont en fait déjà en marche. Les pouvoirs publics doivent anticiper ces évolutions, notamment en matière d’essor de la demande de transports collectifs."
Inquiétudes concernant la Banque européenne d’Investissement
La Ministre de l’économie vient d’annoncer que le Gouvernement français soutiendrait, en relation avec d’autres Etats membres, une modification de la stratégie d’investissements de la BEI pour aider l’automobile. Michel DUBROMEL s’inquiète : « La BEI soutient en général des projets allant dans le sens de l’environnement. Il est inquiétant de voir la France proposer une telle modification de stratégie au niveau européen ».
France Nature Environnement s’inquiète des aides colossales au secteur automobile sans contreparties en matière d’environnement et sans vision de moyen et long terme concernant les transports et la mobilité durables.
L'alliance pour la planète regroupe de très nombreuses associations écologiques .
Elles lancent une enquête pour connaître les réalisations et projets qui seraient non conformes au Grenelle de l'environnement .
Cette enquête est ouverte à tous, vous pouvez y participer .
L’année 2009 est décisive dans la course contre la montre pour enrayer le dérèglement climatique et stopper l’hécatombe de la biodiversité. Hélas, de trop nombreux projets s’inscrivent, au cœur de nos territoires, en contradiction totale avec l'esprit et les mesures du Grenelle de l’environnement, qui auraient pourtant dûs marquer une rupture décisive !
Pour en savoir plus : découvrez la carte de France de l'Alliance pour la Planète des projets "Grenello-incompatibles".
Il existe un projet Grenello-incompatible près de chez vous ? Faites-le nous savoir et participez à la mise à jour de la carte de l'Alliance pour la Planète ! Faire connaitre un projet Grenello-incompatible