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ècologie - Page 109

  • Enfouissement des déchets nucléaires : le débat continue

    Notre(pas encore enterré) confrère "L'Union" rapporte les débats que continue de susciter le projet d'enfouissement des déchets nucléaires . Dans la région, aucune communes des Ardennes n'a répondu positivement, mais dans la Marne plusieurs ont fait acte de candidature .

    La proximité du centre de Bure dans la Meuse fait qu'il existe localement un mouvement d'information indépendant de l'Andra, agence qui gère ces problèmes pour le gouvernement .(voir le site de Bure ).

    Au sein de conseils municipaux qui ont voté pour accueillir éventuellement un centre d'enfouissement, le débat n'est pas clos. Ainsi à Maurupt, il anucleaire-tue-avenir.gif été décidé de consulter les habitants par référendum. C'est une bonne chose, mais comme il a été dit au conseil municipal, cela aurait pu être fait avant de prendre position . Le vote de confirmation parmi les élus a donné 7 "pour" et 6 "contre", ce qui laisse présager un scrutin serré pour la population de la commune marnaise. (vote prévu le 29 mars)

    A trois kilomètres de là, à Pargny sur Saulx, un débat a eu lieu à l'initiative des opposants. Une centaine de personnes ont assisté à cette soirée pour entendre des arguments qui étaient absents dans les documents officiels : tout à été fait pour présenter sous un jour favorable ce projet qui engage un territoire pour des centaines de milliers d'années.

    Quand on leur présente des arguments, les populations locales sont interessées et se sentent concernées.

    Comment sur un sujet si important a-t-on pu demander aux communes de s'engager sans véritable débat contradictoire ?

    Manifestement la tentative de passage en force ne se passe si bien que cela pour l'Andra. Les compensations financières annoncées apparaissent de plus en plus pour ce qu'elles sont : un moyen de masquer les véritables enjeux et de ne pas parler des risques de ce projet .

  • Mox attaque

    Greenpeace a mis en lumière un transport très important de combustible nucléaire entre la France et le Japon : la moitié de la planète à parcourir, avec des tonnes de produit très dangereux . Greepeace dénonce les conditions de ce transfert :

     

    FranceCherbourg / Paris, mercredi 4 mars. Dans la nuit de mardi à mercredi, la première partie du plus important convoyage de plutonium jamais effectué au monde a eu lieu entre l’usine Areva de La Hague et le port de Cherbourg. L’imposant convoi de 5 camions et de dizaines de véhicules d’escorte a quitté l’usine de retraitement à 3h 30, pour arriver au port à 5h15. Greenpeace avait disposé des observateurs tout au long du parcours de 20 kilomètres pour protester et témoigner de l’évolution du convoi. Un second transport de même cherbourg-paris-le-4-mars-2.jpgtype aura lieu la nuit prochaine.

    Les navires de PNTL (Pacific Nuclear Transport Limited) arriveront quant à eux à Cherbourg jeudi pour embarquer les 1800 kilos de plutonium contenu dans les 65 assemblages de MOX et les convoyer vers le Japon.

    « Areva nie le fait que le plutonium issu de réacteur dit « civil » puisse être utilisé à des fins militaires. L’ahurissant dispositif policier déployé pour ce premier convoi en est un démenti évident ! Le Mox est une matière extrêmement dangereuse et proliférante !, déclare Yannick Rousselet chargé de Campagne nucléaire à Greenpeace France. Prétendre, comme le fait Areva, que le Mox n’est pas dangereux parce qu’il a un usage civil revient à dire que la dynamite ne pose pas de problème transvessel.jpgpuisqu’elle peut servir à creuser des tunnels !...»

    « Par cette action de protestation, Greenpeace veut montrer le côté obscur de l’énergie nucléaire, ajoute Yannick Rousselet.De nombreux citoyens dans tous les pays savent maintenant que cette dangereuse cargaison va traverser la planète pendant les deux mois qui viennent ! Nous allons continuer à faire la lumière sur la suite de ce transport et montrer ce qu’Areva et l’Etat français veulent cacher aux populations. »

  • AZF n'a pas suffit

    Le procès qui débute nous remet en mémoire la catastrophe d'AZF à Toulouse et ses très nombreuses victimes . Pourtant sous prétexte de simplification administrative, une réforme des installations classées pour leurs risques est proposée.

    France Nature Environnement qui regroupe de nombreuses associations de protection de la nature, proteste contre cette réforme . La FNE arton475.jpgdemande l'organisation d'états généraux du risque industriel . Voici leur communiqué :


    Installations classées : pour le retrait de la réforme. Le plan de relance voté en janvier au Parlement assouplit considérablement les conditions d’autorisation et de contrôle des activités industrielles en créant une procédure « d’autorisation simplifiée ». Sous couvert de simplification du droit, certains intérêt économiques lobbys ont obtenu la création d’une usine à gaz qui ne simplifiera pas la vie des associations de défense de l’environnement ni même celle de bien des industriels ! En résumé, la plupart des activités soumises à autorisation pourront être créées sans aucune étude d’impact ou de danger, sans enquête publique, etc….

    Pour Gilles Huet, délégué régional de l’association « Eaux et Rivières de Bretagne : « Nous nous battons depuis deux ans contre cette réforme dont nous demandons le retrait pur et simple. Nous ne pouvons pas accepter un tel recul de la concertation, de l’information et de l’évaluation des risques sanitaires et environnementaux. Nous boycotterons la réunion du Conseil supérieur des carling_small.jpg&mask=120x120.pnginstallations classées et demandons l’arrêt de la casse du droit de l’environnement ».

    Raymond Léost, vice président de FNE ajoute : « Notre but est clair : renforcer les moyens de l’administration de l’écologie et de la police de l’environnement et éviter une privatisation du contrôle des activités industrielles ».

    Mercure : il faut passer aux actes ! France Nature Environnement participe depuis deux ans à la campagne internationale « ZERO MERCURE » contre les dangers du Mercure. FNE s’est félicitée de l’action de la France à Nairobi qui a permis le vote unanime d’une interdiction du Mercure. Toutefois, FNE demande à ce que Madame Jouanno invite les industriels utilisant le mercure à abandonner ce procédé obsolète et à le remplacer sans plus attendre.

    Après AZF : il reste tant à faire ! A la suite de la catastrophe d’AZF, une loi votée le 30 juillet 2003 prévoyait des mesures de sécurité industrielle et de maîtrise de l’urbanisation à proximité des sites dangereux : on est encore loin du compte.

    Pour Marc Sénant, chargé de la campagne risque industriel à FNE : « Juste un exemple : 421 plans de prévention des risques technologiques installation_classee.jpgdestinés à protéger les riverains des sites industriels devaient être adoptés avant le 31 juillet 2008. Aujourd’hui…seuls 5 plans ont été finalisés ! ».

    Pour en sortir : des Etats Généraux du risque industriel. Arnaud Gossement, porte parole de FNE, conclut : « Pour mettre un terme à l’activisme de certains lobbys, pour engager un dialogue environnemental entre salariés, élus locaux, associations et exploitants, des Etats Généraux du risque industriel sont indispensables. Il est urgent de le faire en s’assurant que les associations qui se battent sur le terrain soient écoutées et entendues »

  • Chooz A démantelée

    Notre (toujours à la pointe) confrère "L'Union" nous informe des travaux de démantèlement de la centrale de Chooz A . Cette centrale atomique a été une des premières construite en France. Elle a fonctionné de 1967 à 1991, et les travaux de démantèlement ont débuté en 2009 pour la partie proprement nucléaire .

    Il n'y a pas de référence de déconstruction d'une centrale nucléaire, le chantier de Chooz sert donc de test aux méthodes qui pourraient être main.php?g2_view=core.DownloadItem&g2_itemId=225&g2_serialNumber=2utilisées pour la suite .

    On apprend que plus de 40 ans après la service de l'unité ardennaise, il n'existe pas de filière pour les déchets les plus contaminés(cuve du réacteur) . Des dizaines de centrales ont pu être construites depuis celle de Chooz A, sans que le problème du démantelèment soit étudié et résolu . Cela donne une idée du sérieux des arguments donnés par EDF et le lobby pro-nucléaire : pour eux tout va toujours bien, et aucun problème grave ne se pose  .

    C'est vrai quand on ne s'attaque pas aux problèmes, on risque moins de se rendre compte des difficultés réelles ; on verra plus tard est une attitude bien peu responsable .

  • marche de Bure à Chooz

    Venez marcher un jour, deux jours ou plus !

    Cette marche est organisée par les associations Sortir du nucléaire 08 et CDR 55 (collectif meusien contre l’enfouissement des déchets bure-stop-g.gifradioactifs). Elle partira le lundi 13 avril 2009 de Bure dans l’extrême sud meusien, lieu pressenti pour un enfouissement éternel de déchets atomiques à 500m sous terre, et se terminera le dimanche 26 avril 2009 à Chooz à l’extrême nord des Ardennes, lieu emblématique puisqu’on y trouve 2 centrales nucléaires , Chooz A en cours de démantèlement et Chooz B en activité.

    Elle traversera les régions Lorraine et Champagne Ardenne, où de nombreuses communes ont été approchées ces derniers mois pour accepter, contre accompagnement financier et promesses d’emplois, l’implantation d’un centre d’enfouissement de déchets nucléaires appelés FAVL. Il faut savoir qu’il existe aujourd’hui dans la Marne à Moronvilliers (à l’est de Reims) une base militaire où le C.E.A.(Commissariat à l’Energie Atomique) pratique des essais utilisant de l’uranium et dans l’Aube, deux stockages en surface de déchets atomiques, Soulaines et Morvilliers (tout près de Brienne le Château).

    Cette marche a pour but de mettre en lumière les aberrations du nucléaire, énergie développée sur des leurres : leurre d’une électricité bon marché, leurre d’une indépendance énergétique, leurre d’une maîtrise technologique, leurre d’une industrie créatrice d’emplois et enfin leurre d’une solution à l’effet de serre. Alors que la réalité est tout autre : mode d’énergie imposée sans démocratie, importation d’électricité lors des « pics » de consommation (été comme hiver), technologie coûteuse et fragile (les accidents du Tricastin de l’été 2008 l’ont prouvé), contamination chooz-centrale-nucleaire-08.jpgdes régions entières par des déchets sciemment oubliés, production de déchets ingérables qui vont finir au fond de la terre, contamination lente et irréversible de l’air, de la terre et de l’eau, ...

    Cette marche permettra d’aller à la rencontre des habitants et élus des villages et villes traversés et d’apporter une autre information.

    Tous les détails des étapes de la marche (entre 10 et 20 km par jour), l’organisation et l’hébergement sur www.burestop.org

  • transport record de déchets nucléaires

    L'industrie nucléaire génère des déchets dont la gestion pose des problèmes immenses et non résolus . Ainsi des quantités importantes de matières nucléaires sillonnent la planète, multipliant les risques d'un accident (ce qui n'arrive jamais, comme la collision de deux sous-marins atomiques, impensable mais cela vient de se passer) .

    ALeqM5jKJHYF5ilcL1QGHVrWCwWS2Ydzcg?size=sAreva reconnaît à demi-mots ce transport entre la France et le Japon :

    "Nous confirmons la préparation d'un transport vers le Japon de combustible MOX", mélange de plutonium et d'uranium, issu du retraitement de combustible usé, a indiqué à l'AFP Christophe Neugnot, porte-parole de l'usine Areva de La Hague.

    Le porte-parole s'est refusé à tout commentaire sur la date du convoi, ni sur la quantité de matière transportée.

    Greenpeace dénonce les conditions du transport :

    « Nous dénonçons ce transport très dangereux et le secret de Polichinelle qui l'entoure, déclare Yannick Rousselet, de le-pacific-teal-bateau-de-tGreenpeace France. Les discours du Président Sarkozy et les belles plaquettes en couleur d'EDF ou d'Areva font l'impasse sur le "coté obscur" du nucléaire et les transports internationaux de matières extrêmement dangereuses, comme le Mox ou le plutonium, générés par cette industrie et utilisables à des fins militaires. La construction de réacteurs EPR ne fera qu'augmenter la fréquence de tels transports et les risques de prolifération. »

    Voici un lien vers le communiqué de Greenpeace

  • Enfouissement des déchets : des réactions

    L'Andra a sollicité de nombreuses communes pour créer un site d'enfouissement de déchets nucléaires  de faibles activités et de longue vie .

    Dans les Ardennes, à notre connaissance, aucune commune ne s'est portée candidate .nucleaire-enfouissement-yucca.jpg

    Par contre, dans la Marne et dans la Meuse plusieurs communes ont répondu positivement à la proposition de l'agence chatgée des déchets nucléaires .

    L'appel à candidature de l'Andra présentait de gros défauts : c'est l'agence elle-même qui présentait les arguments, sans qu'un avis contradictoire soit donné aux élus et à la population . On se doute que les conditions d'un choix objectif n'étaient pas remplies . Les habitants de ces communes ont le plus souvent été tenus à l'écart, comme si une décision d'une telle importance pouvait se faire sans eux .

    Les autorités de l'état ont parfois appuyé le dossier, mais elles ont oublié la dimension intercommunale d'un tel choix . Les communauté de communes n'ont pas été consultées, alors qu'elles ont la compétence de l'aménagement du territoire : si un site d'enfouissement se crée, les communes voisines en subiront également les conséquences .

    Les conditions de cette consultations des communes entraînent maintenant des réactions :

    Dans la Marne un collectif de communes, voisines de sites potentiels, a réagi . Voici un extrait du journal de la Marne :


    183901-246482.jpgUn collectif d'une dizaine de petites communes de l'Argonnais (Marne) hostiles à l'implantation d'un site d'enfouissement de déchets nucléaires chez elles seront reçues vendredi au ministère du développement durable, a indiqué jeudi leur représentant.Le ministère a confirmé la tenue de cette rencontre.
    Ces localités, qui représentent au total quelque 1.500 habitants, s'inquiètent tout particulièrement de la candidature des trois communes voisines désireuses d'accueillir le site d'enfouissement, a expliqué Nicolas Lerouge, maire de Braux St-Rémy et représentant du Collectif d'élus argonnais.
    Selon lui, les communes de St-Ménehould, Mafricourt et Massige se sont portées volontaires; toutes appartiennent à la même communauté de communes que la sienne.

     

    Toujours dans la Marne, des habitants s'inquiètent du choix de leurs élus, et demandent des explications :

     



    110 personnes ont assisté à la réunion publique contre l'enfouissement de déchets nucléaires à Blesme, Scrupt ou Maurupt.

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    «On a élu des gens à la mairie mais, même seulement pour être volontaire à l'accueil de déchets nucléaires, j'aurais voulu être consultée ! » La salve nourrie d'applaudissements qui a accueilli les propos d'une participante suffisait à dépeindre l'atmosphère de la salle des fêtes de Blesme. Une bonne centaine de personnes avaient fait le déplacement pour la réunion publique organisée par le Collectif contre l'enfouissement des déchets radioactifs, le Cedra, et l'Association des élus meusiens et haut-marnais opposés à l'enfouissement des déchets radioactifs, l'AEMHM, à l'initiative de quelques habitants. A l'ordre du jour, évidemment, la candidature de Blesme, Maurupt-le-Montois et Scrupt à l'accueil d'un site de stockage de déchets radioactifs de faible activité à vie longue.
    « On a de gros doutes, moi je suis prête à déménager si cette implantation se confirme », a lancé Mme Simon, à l'origine avec son époux d'une première lettre ouverte il y a une quinzaine de jours, au terme de l'exposé des représentants du Cedra et de l'AEMHM. « J'ai 69 ans et j'espérais que quelqu'un se lèverait à ma place, mais il n'y a eu personne. Alors maintenant que nous sommes tous réunis, que fait-on ? » Le maire de Blesme, Claude Doyen, présent dans la salle, a alors été interpellé par plusieurs de ses concitoyens de façon très claire : « Allez-vous, oui ou non, revenir sur votre position et revoter ? » Réponse de l'intéressé : « J'ai accepté la réunion de ce soir et j'ai voté la délibération de candidature en croyant bien faire. Maintenant, au terme de cette réunion, j'aimerais entendre un autre son de cloche pour me faire une opinion. Et de toute façon, on consultera la population si notre candidature est retenue"