L'Andra a sollicité de nombreuses communes pour créer un site d'enfouissement de déchets nucléaires de faibles activités et de longue vie .
Dans les Ardennes, à notre connaissance, aucune commune ne s'est portée candidate .
Par contre, dans la Marne et dans la Meuse plusieurs communes ont répondu positivement à la proposition de l'agence chatgée des déchets nucléaires .
L'appel à candidature de l'Andra présentait de gros défauts : c'est l'agence elle-même qui présentait les arguments, sans qu'un avis contradictoire soit donné aux élus et à la population . On se doute que les conditions d'un choix objectif n'étaient pas remplies . Les habitants de ces communes ont le plus souvent été tenus à l'écart, comme si une décision d'une telle importance pouvait se faire sans eux .
Les autorités de l'état ont parfois appuyé le dossier, mais elles ont oublié la dimension intercommunale d'un tel choix . Les communauté de communes n'ont pas été consultées, alors qu'elles ont la compétence de l'aménagement du territoire : si un site d'enfouissement se crée, les communes voisines en subiront également les conséquences .
Les conditions de cette consultations des communes entraînent maintenant des réactions :
Dans la Marne un collectif de communes, voisines de sites potentiels, a réagi . Voici un extrait du journal de la Marne :
Un collectif d'une dizaine de petites communes de l'Argonnais (Marne) hostiles à l'implantation d'un site d'enfouissement de déchets nucléaires chez elles seront reçues vendredi au ministère du développement durable, a indiqué jeudi leur représentant.Le ministère a confirmé la tenue de cette rencontre.
Ces localités, qui représentent au total quelque 1.500 habitants, s'inquiètent tout particulièrement de la candidature des trois communes voisines désireuses d'accueillir le site d'enfouissement, a expliqué Nicolas Lerouge, maire de Braux St-Rémy et représentant du Collectif d'élus argonnais.
Selon lui, les communes de St-Ménehould, Mafricourt et Massige se sont portées volontaires; toutes appartiennent à la même communauté de communes que la sienne.
Toujours dans la Marne, des habitants s'inquiètent du choix de leurs élus, et demandent des explications :
110 personnes ont assisté à la réunion publique contre l'enfouissement de déchets nucléaires à Blesme, Scrupt ou Maurupt.
«On a élu des gens à la mairie mais, même seulement pour être volontaire à l'accueil de déchets nucléaires, j'aurais voulu être consultée ! » La salve nourrie d'applaudissements qui a accueilli les propos d'une participante suffisait à dépeindre l'atmosphère de la salle des fêtes de Blesme. Une bonne centaine de personnes avaient fait le déplacement pour la réunion publique organisée par le Collectif contre l'enfouissement des déchets radioactifs, le Cedra, et l'Association des élus meusiens et haut-marnais opposés à l'enfouissement des déchets radioactifs, l'AEMHM, à l'initiative de quelques habitants. A l'ordre du jour, évidemment, la candidature de Blesme, Maurupt-le-Montois et Scrupt à l'accueil d'un site de stockage de déchets radioactifs de faible activité à vie longue.
« On a de gros doutes, moi je suis prête à déménager si cette implantation se confirme », a lancé Mme Simon, à l'origine avec son époux d'une première lettre ouverte il y a une quinzaine de jours, au terme de l'exposé des représentants du Cedra et de l'AEMHM. « J'ai 69 ans et j'espérais que quelqu'un se lèverait à ma place, mais il n'y a eu personne. Alors maintenant que nous sommes tous réunis, que fait-on ? » Le maire de Blesme, Claude Doyen, présent dans la salle, a alors été interpellé par plusieurs de ses concitoyens de façon très claire : « Allez-vous, oui ou non, revenir sur votre position et revoter ? » Réponse de l'intéressé : « J'ai accepté la réunion de ce soir et j'ai voté la délibération de candidature en croyant bien faire. Maintenant, au terme de cette réunion, j'aimerais entendre un autre son de cloche pour me faire une opinion. Et de toute façon, on consultera la population si notre candidature est retenue"