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social - Page 79

  • Ardennes : un quart des allocataires CAF sont au RSA

    Parmi les marqueurs de pauvreté d'un territoire, le taux de personnes qui touchent le RSA est très significatifs.

     

    Cette prestation (le RSA ) a remplacé le RMI et elle permet tout juste aux personnes qui en sont bénéficiaires de pouvoir se nourrir en comptant avec les aides venant d'association humanitaires. Certains à droite considèrent le montant comme un luxe, et veulent faire la chasse aux tricheurs. Étant donné les montants versés, il faut vraiment être dans la misère pour faire une demande. Tant que le problème de l'exclusion et du chômage ne seront pas traités sérieusement, on est obligé de retrouver un nombre important de bénéficiaires : c'est sur les causes qu'il faut agir, et non chercher à  tous les culpabiliser sous prétexte que quelques uns tricheraient.

     

    Voici un extrait de l'aticle du blog "Debout les Ardennes qui souffrent" :

     

    Selon les chiffres officiels de la CAF 08, les allocataires du RSA ( revenu de solidarité active) ont encore augmenté de 3,1% entre mars 2010 et mars 2011 ! LES ARDENNES COMPTENT 12046 ALLOCATAIRES à la fin mars : de plus, le taux d'allocataires ardennais percevant le RSA est supérieur de 7,5 % à la moyenne nationale ( 24,9% contre 17,4 %) !!!!!! Enfin , le RSA jeunes ( que l'ump avait annoncé comme une grande réforme ??) ne concerne que ....42 jeunes ardennais ! (sic) riche2

    On est donc bien loin des annonces officielles sur la "fin de la crise" ! ce n'est pas un hasard si la droite lance actuellement une vaste campagne idéologique contre les soi-disants fraudeurs aux prestations sociales dans tous les pays européens !rappelons que le RSA est de 460 euros /mois ...alors que le seuil de pauvreté est fixé à 791 euros/mois ....il n'y a donc pas beaucoup de chance qu'un "rasiste" puisse tricher !!

  • La LDH en congrès à Reims : nos droits, nos forces !

    Communiqué LDH
    Du 11 au 13 juin, la Ligue des droits de l’Homme a réuni à Reims 350 délégués représentants les sections, fédérations et comités régionaux lors de son 86e congrès national.

     

    Un grand nombre d’invités représentant les organisations (associations, syndicats et partis politiques)P100030311.jpg amies de la Ligue des droits de l’Homme sont venus renforcer nos débats et marquer la force de notre travail en réseau.

    Le président du conseil régional, Jean-Paul Bachy, et la maire de Reims, Adeline Hazan, ont apporté au congrès leur aide et soutien politique.

    Quatre résolutions, à savoir les positions stratégiques de la LDH, ont été adoptées après débats :

    - « Penser et agir pour les droits de l’Homme dans un monde global ? » : l’actualité montre tous les jours que faire progresser ces droits n’est pas de l’ordre du souhaitable mais du nécessaire. Comme le montrent les révolutions venues du Sud, mais aussi les échecs des politiques économiques et sociales « orthodoxes », aucun développement humain durable n’est possible sans garantie effective de ces droits indivisibles et universels ;

    - « Non à la politique de la haine » : la proximité des échéances présidentielle et législative en France réduit encore trop souvent le débat politique à des manœuvres d’abord personnelles de conservation ou de conquête du pouvoir. Au centre de toutes les manipulations politiciennes des faits, la négation des droits, la désignation de l’étranger comme risque d’insécurité, l’ethnicisation des rapports sociaux, voire parfois la racialisation des caractères physiques. Alors que l’extrême droite, en embuscade, surfe sur toutes les colères et les désillusions, la LDH entend mobiliser contre la politique de la haine ;

    - « Roms, Gens du voyage" : assez de stigmatisation et de racisme » : depuis l’été 2010, les Gens du voyage puis les Roms, désignés comme boucs émissaires au plus haut niveau de l’Etat, sont en butte au racisme et à la xénophobie. Les uns sont roumains ou bulgares, les autres sont français. Tous sont citoyens européens. La LDH se bat pour leurs droits inaliénables, contre toutes les stigmatisations et les discriminations ;

    - « De la place Tahrir à la place Puerta del Sol, construire l’avenir » : les peuples et tout particulièrement les jeunes se lèvent pour faire respecter leurs droits et leur dignité en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Récemment, en Europe, des mobilisations ont eu cours face aux crises sociales et à la précarisation. La Ligue des droits de l’Homme est solidaire de ces mouvements.

    Des voeux ont été adoptés.

    Le rapport moral, le rapport du secrétaire général et le rapport financier ont été adoptés par une forte majorité des délégué(e)s des sections.

    Les adhérents ont procédé à l’élection du Comité central et du Bureau national. Pierre Tartakowsky a été élu président de la LDH. Outre celui-ci, le Bureau national est désormais constitué ainsi : Françoise Dumont, Vincent Rebérioux, Malik Salemkour et Evelyne Sire-Marin sont vice-présidents ; Dominique Guibert reste secrétaire général ; Maryse Artiguelong, Nadia Doghramadjian et Tiphaine Inglebert sont secrétaires générales adjointes ; Jean-Claude Vitran devient trésorier ; Jean-François Mignard, Philippe Pineau, Michel Savy, Mylène Stambouli et Gislhaine Rivet complètent l’équipe élue. Jean-Pierre Dubois est désormais président d’honneur.

    Renforcée par cet intense moment de débats, de rencontres et de convivialité militante, la LDH, à tous les échelons, est ainsi en ordre de bataille pour la période à venir : lutter contre le racisme et la xénophobie, combattre les discriminations, gagner le combat du droit de vote et d’éligibilité des résidents étrangers aux élections locales, protéger les libertés individuelles et collectives, agir pour les droits économiques, sociaux et environnementaux, soutenir au quotidien les travailleurs sans papiers dans leurs luttes… Et, bien sûr, construire « partout, un monde de tous les droits pour tous ».

     

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  • "Salauds de pauvres !"

    La solidarité n'est pas une vertu appréciée de tous . Depuis quelques  semaines, la droite tape sur lepauvres.jpg RSA et ses bénéficiaires. Ils seraient, d'après beaucoup de responsables UMP, des profiteurs qui refuseraient de travailler et ne mériteraient pas leur allocation. Ce qui est regrettable c'est que ce discours soit parfois repris par des gens qui  sont parmi les classes défavorisées, créant ce que la droite souhaite : la division dans le camp des victimes du libéralisme et  l'oubli des vrais responsables de la crise actuelle.

    Dans une chronique, Clémentine Autin dénonce cette attitude, en voici les derniers paragraphes :

     

     

     

     

    C’est donc sans fards, au beau milieu d’une crise économique majeure qui frappe de plein fouet les plus défavorisés, que la droite s’en prend à ceux qui ont le minimum pour survivre. 360 euros : c’est le montant mensuel moyen du RSA en 2009, tous allocataires confondus. Pas de quoi se la couler douce aux frais de la princesse publique. Les bénéfices du Cac 40 ont explosé, certains patrons gagnent plus de 300 fois le SMIC, les plus aisés se réjouissent des niches fiscales mais l’UMP et ses alliés estiment que l’urgence, c’est de fliquer, stigmatiser, fragiliser plus encore ceux et surtout celles qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts avec quelques centaines d’euros par mois en poche, qui vivent au-dessous du seuil de pauvreté.
    Le soubassement idéologique, qui avait déjà prévalu au remplacement du RMI par le RSA, c’est que les chômeurs sont des feignants, qu’ils sont responsables de leur situation et qu’ils constituent des parasites de la société. Mais faut-il rappeler que notre pays compte environ 3 millions de chômeurs pour, au mieux, quelque 500.000 emplois disponibles ? Le chômage est structurel dans nos sociétés occidentales, de l’ordre de 10% des actifs. Comment mettre décemment sur le dos des demandeurs d’emploi le fait qu’ils n’en trouvent pas ? Florence Aubenas, dans son best-seller le Quai de Ouistreham, racontait par le menu cette envie de travailler à tout prix des personnes qui font la queue à Pôle Emploi. La majorité d’entre elles est prête aujourd’hui à accepter le premier poste venu.

    Pour conclure, comme le rappelait L’Humanité dans son édito d’hier, « Le mépris de classe n’est pas chose nouvelle. Au XIXe siècle, les ancêtres des « happy few » du Fouquet’s criaient à l’immoralité des mineurs passant un peu de bon temps à l’estaminet ». C’est dire une fois encore que Marx avait raison : « l’histoire ne se répète pas, elle bégaye ».

  • Lenoir-et-Mernier : le "patron-voyou" condamné

    Le tribunal correctionnel de Charleville-Mézières a condamné ce jour à deux ans de prison avec sursis et 90.000 euros d'amende l'ex-PDG de l'entreprise Lenoir et Mernier.

     

    Le sursis pour de tels actes, on peut dire que l'ex-patron s'en tire bien.

    Le plus dur pour les ex-salariés a été de de ne pas voir reconnaître leur préjudice. Voici la réaction de leur porte-parole dans le blog des Lenoir et Mernier

     

    Les anciens salariés eux n’ont eu droit qu’au mépris.

    jarlot.jpgPour preuve, sur le compte rendu du jugement, on peut lire : Le tribunal retient que les anciens salariés ne peuvent souffrir, à raison des délits d’abus de biens sociaux et de banqueroute commis par Monsieur JARLOT, que d’un préjudice qui, à le supposer établi, est indirect.

    En ce sens, les délits d’abus de biens sociaux et de banqueroute commis par Monsieur JARLOT au préjudice des sociétés qu’il dirigeait, ne sont pas la cause directe du préjudice invoqué par les salariés.

    Par conséquent, il y’a lieu de déclarer irrecevables les constitutions de partie civile des 133 salariés.

    Voilà comment la justice est rendu dans notre département, ce sont ces mêmes juges qui ont condamné lourdement des manifestants après avoir été arrêtés brutalement.

    Ces mêmes juges qui accordent une indemnisation pour le préjudice du conseil général UMP et le préjudice d’un notable, mais qui déclarent irrecevable le préjudice de dizaines de familles jetées dans la précarité.

    Bien entendu, nous ferons appel de cette décision, en espérant qu’à Reims, la justice retrouve ses lettres de noblesse.

  • Libre

    Liberté, bien des combats se sont déroulés et se déroulent encore pour cette idée.

    Depuis les esclaves romains et Spartacus, suivis et imités par les serfs de l'ancien régime et les ouvriers de la révolution industrielle, les opprimés se sont toujours rassemblés derrière le drapeau de la Liberté. L'idée est tellement forte et mobilisatrice qu'elle est reprise à toutes les sauces, même les plus incongrues.

    On a connu le "Monde Libre", en fait tous les "Gentils" qui combattaient les méchants communistes et qui avaient bien entendu tous les droits puisqu'ils étaient dans le camp du bien. On a encore l'économie du libre échange qui permet de piller tranquillement les richesses du Tiers Monde.

    A une autre échelle, nous avons en France l'école libre qui permet d'éduquer les enfants sous la bannière d'une croyance, celle de la Vérité cela va sans dire.

    En médecine, il existe les honoraires libres. Il s'agit une fois de plus de la liberté du plus fort d'imposer son point de vue aux plus faibles.

    Les médecins qui choisissent cette option fixent eux-mêmes les tarifs de leurs actes. La concurrence est là pour réguler cette liberté, du moins en théorie. En pratique, les spécialistes sont de plus en plus nombreux à utiliser les tarifs libres, et ils le font à un niveau de plus en plus élevé. D'après la Caisse d'assurance maladie, 85% des chirurgiens libéraux appliquent des tarifs libres. Cette proportion dépasse plus de 50% pour les ORL, ophtalmologues ou gynécologues

    Les montants s'alourdissent depuis les dernières années : toujours d'après l'Assurance maladie, le tauximages?q=tbn:ANd9GcT2lQAsInkhgWnWhOq3-xtr9sl9CNpi5_wMukYE98qioDe8aa3xaw de dépassement d'honoraires des médecins spécialistes en secteur 2 (honoraires libres) a été multiplié par deux en 20 ans. De 35% en 1990, il atteint, en 2010, 54%. Concrètement: pour un acte dont le tarif de remboursement par la sécurité sociale est fixé à 100 euros, le médecin facture 154 euros au patient. Résultat: les dépassements d'honoraires représentent désormais 2,5 milliards d'euros (350 millions pour les généralistes, 2,1 milliards pour les spécialistes), contre 900 millions en 1990.

    Il y en a un qui est moins libre, c'est le patient qui paye d'une manière directe ou indirecte ce surcoût, peut-être lui reste-t-il la liberté de ne pas se soigner. Le nombre de personnes qui ont renoncé au moins une fois à un soin pour raison financière est en hausse constante. En fait la liberté seule n'a pas de valeur, sauf pour les plus forts.

    Ce n'est pas un hasard si les révolutionnaires y ont accolé l'égalité et la fraternité, donnant toute son sens au premier mot de la devise de notre République.


     

     

  • Le 21 Mai, Journée de Soutien aux Inculpés de la Manifestation contre la réforme des retraites

     

    Information reprise du blog d'ATTAC08

     

    Huit manifestants ont été condamnés le 24 Février à la suite des incidents qui ont eu lieu à Charleville-62214664.jpgMézières lors de la manifestation du 28 Octobre 2010 sur la question des retraites. Ces condamnations ont eu lieu en même temps dans plusieurs départements, preuve d'une volonté de criminaliser à tout prix l'action syndicale quand elle est en passe de remettre en cause le pouvoir en place !
    Un Comité de soutien s'est immédiatement constitué afin de les aider moralement et financièrement. Ils ont été condamnés en première instance à des peines de prison allant de 3 mois avec sursis pour certains jusqu'à 1 an ferme pour l'un d'entre eux. Ces sanctions sont pour l'instant mises en attente du fait de leur demande en appel. Outre les frais de justice, ils risquent d'avoir à payer jusqu'à 20 000 euros...



    Afin de leur venir en aide, une première action de solidarite est organisée :
    Cette action aura lieu le Samedi 21 Mai. Pensez dès maintenant à réserver cette date.

    Il s'agit d'une « Journée de Soutien aux Inculpés » qui aura lieu Salle Canon
    (quartier de Manchester- Ch-Mézières) de 15h à tard dans la nuit...



    Au programme :

    repas solidaire

    concerts (Mahy, groupe Leolo, groupe François Eberlé, …)

    spectacle de marionnettes avec la troupe l'Arbre à Couleurs

    débat avec J-Claude Vitran de la Ligue des Droits de l'Homme
    diffusion du film "8+1 égale 293 000" qui traite notamment de ces faits du 28 Octobre 2010

    Il y aura aussi des stands et des buvettes.

  • Les Ardennes et les aides sociales à l’insertion et aux personnes âgées

     

     

    Pour faire l'état des lieux d'un territoire dans le domaine de la pauvreté et de l'exclusion, le nombre des bénéficiaires des aides sociales est un bon indicateur.


     

    L'INSEE vient de publier un rapport sur ce thème, en comparant la situation des départements.

    La situation en France est très contrastée, avec des secteurs qui cumulent les difficultés et d'autres qui s'en sortent beaucoup mieux. Il n'est pas surprenant de retrouver les Ardennes parmi les départements les plus défavorisés, c'est à dire ceux où les populations sont le plus en souffrance.

    Ce rapport se lit assez facilement, en voici quelques extraits :

     

     

     Cartographie des aides sociales : un reflet des différences de pauvreté.


    Les situations en termes de pauvreté, de vieillissement, de répartition des revenus sont différentes selon les départements. L’aide sociale touche donc plus ou moins de personnes selon les départements. Le nombre de bénéficiaires des aides à l’insertion ou en faveur des personnes âgées dépend du taux de pauvreté, de la taille de la population de chaque département et de sa structure démographique. Toutefois, même rapportée à la population d’âge correspondant (l’ensemble de la population pour le taux de personnes couvertes par le RSA, les personnes de plus de 75 ans pour les aides aux personnes âgées), la part de bénéficiaires varie fortement d’un département à l’autre. Le rapport est de un à trois entre le département où le taux de bénéficiaires est le plus faible et celui où il est le plus élevé ; et même de un à quatre dans le cas de la population couverte par le RSA.

     


     RSA, population urbaine et pauvreté des moins de 20 ans.

     

    Les départements où les bénéficiaires du RSA sont proportionnellement les plus nombreux ont un taux de chômage élevé. Mais ce sont également ceux où les jeunes en situation de pauvreté sont les plus nombreux et où la proportion de la population vivant dans les pôles urbains est la plus forte.(...)

     

    Carte 1 - Taux de population couverte par le RSA au 31 décembre 2009

    carte1_t.jpg

     

     

     

    Carte 2 - Taux de personnes âgées bénéficiaires de prestations au 31 décembre 2008

     

    carte2_t.jpg

     

     Deux groupes de départements où les situations de précarité sont les plus fréquentes

    Dans un premier groupe de départements du Sud (Hérault, Ariège et Tarn-et-Garonne) et du Nord (Pas-de-Calais, Ardennes, carte 3), la part des bénéficiaires du RSA et celle des personnes âgées bénéficiaires de prestations sont très élevées. Dans le Pas-de-Calais et l’Ariège, ces parts dépassent même les moyennes nationales de plus de 30 %. Le taux de pauvreté dans ces cinq départements (entre 16 % et 20 %) est supérieur à la moyenne nationale (13,4 %).(...)

     

    Carte 3 - Indicateur croisé RSA / Prestations versées aux personnes âgées

    carte3_t.jpg

     

     

    Ces chiffres officiels montrent que la souffrance dans laquelle vivent de très nombreux Ardennais n'est pas une illusion. Et dans notre département le Vouzinois fait malheureusement partie des zones les plus touchées. Il n'est pas possible de fermer les yeux sur une telle réalité, et se réfugier sur l'éternel "on a des atouts, il faut aller de l'avant et arrêter de se plaindre". Construire un avenir le meilleur possible, bien entendu, mais ne pas voir la gravité et l'urgence de la situation actuelle aboutirait à  laisser à l'abandon une frange importantes des habitants des Ardennes.